Chapitre 5 – La vie du disciple

Revenons au texte de Galates, chapitre 5, versets 22 à 25.

Verset 22. Le fruit de l’Esprit

Il est à préciser qu’il ne s’agit pas des fruits, mais du fruit de l’Esprit.

1 - L’amour, la paix, la joie,

2 - La patience, la bonté, la bienveillance,

3 - La fidélité, la douceur, la tempérance.

L’amour, qui produit… la joie, la paix, donne… la patience, la bonté, la bienveillance, communique… la fidélité, la douceur, dans l’équilibre de…  la patience.

Il n’y a pas de loi contre ces choses.

Dieu est amour, et c’est de l’amour que tout le reste dépend. Cet amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (1 Jean, chapitre 4, verset 8 ; Romains, chapitre 5, verset 5 ; Ephésiens, chapitre 5, verset 18).

" Le disciple doit être rempli du Saint-Esprit, et conduit ainsi dans la voie par excellence de : 

L’AMOUR (1 Corinthiens, chapitre 13).

Versets 1 à 3 : Sans l’amour, le disciple n’est RIEN.

Tout ce qu’il peut avoir ne sert de RIEN.

Si Galates, chapitre 5, versets 19 à 21 nous présente 16 caractéristiques des œuvres de la chair….

1 Corinthiens, chapitre 13, versets 4 à 8 souligne 16 réalités qui sont l’expression de l’amour.

Le chapitre de l’amour est le centre, l’axe placé entre l’exposé des dons spirituels et la pratique et les manifestations des dons et des ministères de l’Esprit (chapitre 12, les dons, chapitre 13, l’amour, chapitre 14, le fonctionnement des dons).

Nous pouvons illustrer ces trois chapitres 12, 13, 14 de 1 Corinthiens par une roue avec son axe, ses rayons et son cercle.

Roue des dons spirituels

1 – L’Axe

L’AMOUR par l’onction du Saint-Esprit

2 – Les Rayons

LES DONS du Saint-Esprit

3 – Le Cercle

LES MINISTERES – LES ENERGIES du Saint-Esprit

4 – Le Tout

L’UNITE du Saint-Esprit et de l’Eglise Corps de Christ.

L’Axe est très important car il faut qu’il soit toujours oint (de l’huile) du Saint-Esprit afin que la roue tourne normalement. Sans huile, la roue tournera en faisant du bruit, puis s’arrêtera.

Si la roue tourne à une vitesse normale, on ne verra plus les rayons, mais on entendra le bruissement bienfaisant des manifestations du Saint-Esprit.

Alors LA ROUE sera comme celle de la vision d’Ezéchiel (Ezéchiel, chapitre 1, versets 15 à 21).

Une roue sur la terre près des quatre êtres vivants (la plénitude de Christ) cheminant où l’Esprit les poussait à aller ; et les roues s’élevaient avec eux ; car l’Esprit des êtres vivants était dans les roues.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises (aux roues) " (Apocalypse, chapitre 2, verset 7).

Que tous les disciples deviennent les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et marchent dans L’AMOUR, " à l’exemple de CHRIST, qui nous a aimés et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous, comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. "

Nous-mêmes, disciples : " offrons nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un service agréable… "

Alors, nous pourrons dire : " Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, (ou qui triomphe toujours de nous en Christ) et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance " (Ephésiens, chapitre 5, versets 1 et 2 ; Romains, chapitre 12, verset 1 ; 2 Corinthiens, chapitre 2, verset 14).

Ainsi, le disciple ne marche plus comme " les païens " mais au contraire " d’une manière digne du Seigneur et pour lui être entièrement agréable, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la pleine connaissance de Dieu, fortifié à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte qu’il soit toujours et avec joie persévérant et patient " (Ephésiens, chapitre 4, verset 17 ; Colossiens, chapitre 1, versets 10 et 11).

Ce que Paul écrit, il l’a vécu, il a été en toutes choses un modèle pour les disciples.

Et, à la fin de son ministère, il dit : " Ce n’est pas que j’aie déjà remporté de prix, ou que j’aie atteint la perfection ; mais je cours pour tâcher de le saisir (le prix) puisque, moi aussi, j’ai été saisi par Christ ".

Toi, disciple de Jésus-Christ, imite Paul qui a marché avec Dieu, mais qui, à la fin de son ministère, ne prétend rien, mais il continue à courir vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens, chapitre 3, versets 12 à 14).

Revenons à 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 1 : " Dans la crainte du Seigneur "

" L’amour parfait bannit la crainte…. " (1 Jean, chapitre 4, verset 18).

Le disciple étant dans l’amour parfait, n’a rien à craindre ; mais face à la Parole de Dieu, à l’obéissance, à la direction du Saint-Esprit, et en bien d’autres circonstances, notre amour est-il parfait ?

Pour qu’il soit parfait, il faut craindre Dieu, et dans cette crainte, le disciple n’a plus rien à craindre.

Nous répétons, il faut que le disciple ait les yeux fixés sur Jésus s’il veut être digne de son Maître et recevoir de Lui la vision du monde dans lequel il doit œuvrer en disciple, faiseur de disciples.

Le Seigneur Jésus est pour les disciples le modèle du renoncement et du don de soi-même, par amour pour nous et mettant à exécution le dessein de Dieu le Père : " Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, …. mais Tu m’as formé un corps… "

Jésus est le don de soi-même : " Alors j’ai dit : voici je viens (dans le rouleau du livre, il est question de moi) ….

" Voici, je viens pour faire ta volonté " (Hébreux, chapitre 10, versets 5 à 9).

C’est pourquoi Dieu dit au Fils : " Ton trône, ô Dieu, est éternel … "

" C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint " (Hébreux, chapitre 1, verset 8).

Le disciple doit, lui aussi, entrer dans le dessein de Dieu en ayant " les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu

" 1. n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,

2. s’est dépouillé lui-même,

3. en prenant la forme d’un serviteur (esclave),

4. en devenant semblable aux hommes,

5. et, ayant paru comme un simple homme,

6. s’est humilié lui-même,

7. se rendant obéissant jusqu’à la mort,

8. même jusqu’à la mort de la croix. " (Philippiens, chapitre 2, versets 5 à 8).

Le disciple doit s’humilier lui-même.

L’apôtre Paul, ex-Saul de Tarse, est lui aussi un exemple pour nous, à un niveau plus proche de nous.

Il dit : " Moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreu, quant à la loi pharisien ; quant au zèle persécuteur de l’Eglise ; irréprochable à l’égard de la justice de la loi. "

Tout cela, il le considère comme une perte, voire même comme de la boue, il renonce à TOUT, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ son Seigneur (Philippiens, chapitre 3, versets 5 à 11).

Le disciple doit se revêtir d’humilité, car : " Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. "

Humilions-nous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’Il nous élève au temps convenable (1 Pierre, chapitre 5, versets 5 et 6).

Le disciple du Seigneur n’aspire pas à ce qui est élevé, mais il se laisse attirer par ce qui est humble, il n’est pas sage à ses propres yeux.

Le disciple qui se rendra humble comme un petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.

Les disciples sont appelés à se revêtir d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience… Etre animés des mêmes pensées, des mêmes sentiments, pleins d’affection fraternelle, de compassion, d’humilité (Romains, chapitre 12, verset 16 ; Matthieu, chapitre 18, versets 2 à 4 ; Colossiens, chapitre 3, verset 12 ; 1 Pierre, chapitre 3, verset 8).

Ce qui est demandé aux disciples peut paraître difficile, mais il ne faut pas oublier que le Seigneur a fait aux disciples les plus grandes et les plus précieuses promesses pour qu’ils deviennent participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise.

A cause de cela même, il faut que le disciple joigne pleinement à sa foi, la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience, la piété, l’affection fraternelle, l’amour ; le disciple entrera dans la pleine connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.

Il lui sera donné une pleine entrée dans le royaume éternel. C’est ainsi que le disciple sera affermi dans la vérité présente (2 Pierre, chapitre 1, versets 4 à 12).

Dieu n’a pas épargné son fils et l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas toutes choses avec lui… Et, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a tant aimés (Romains, chapitre 8, versets 32, 37).

L’apôtre Paul demande aux disciples d’être ses imitateurs, car ce qu’il enseigne, il l’a reçu, expérimenté.

A la fin de sa vie, il comprend que, malgré toutes ses expériences, son don total pour l’Œuvre de Dieu, il n’a pas encore remporté le prix, ou déjà atteint la perfection, " mais je cours pour tâcher de le saisir… je fais une chose, oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ " (Philippiens, chapitre 3, versets 12 à 14).

Disciple de Jésus-Christ, ne te décourage pas, car Paul, après sa rencontre avec le Seigneur, à Damas, a vécu le désert d’Arabie, puis Antioche, et ensuite tout au long de ses voyages dans l’Œuvre, il a traversé de nombreuses épreuves (2 Corinthiens, chapitre 11, versets 23 à 29).

Et jusqu’à la fin, il court vers le but. Le disciple et serviteur du Seigneur apprend toujours jusqu’à la fin.

Revenons à 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 1 : … " en achevant notre sanctification DANS LA CRAINTE DU SEIGNEUR. "

Il est vrai que l’amour parfait bannit la crainte (1 Jean, chapitre 4, verset 18).

Face au monde, aux puissances des ténèbres, du péché et de tout ce qui est d’en-bas, nous n’avons rien à craindre, nous sommes en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, le Vainqueur de tout.

Si nous sommes dans l’amour parfait, il n’y a aucune crainte à avoir. Mais maintenant, vis-à-vis de Dieu, de sa Parole, de son Esprit, sommes-nous parfaits ? Notre amour est-il parfait ?

C’est là que doit résider notre crainte, la crainte de désobéir, la crainte de manquer d’amour.

" L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné " (Romains, chapitre 5, verset 5).

Dans les lettres aux sept églises d’Apocalypse, chapitres 2 et 3, le premier reproche, à la première église, c’est : " Tu as perdu ton premier amour. "

Cette perte du premier amour, c’est une perte de l’Esprit qui a été donné. C’est une descente du niveau du Saint-Esprit.

Alors, les fleuves d’eau vive ne coulent plus du sein du disciple, parce qu’il n’est plus couché sur le sein de Jésus, qui, lui, répand l’amour en abondance, car Jésus est toujours dans le sein du Père qui est amour (Jean, chapitre 7, versets 38 et 39 ; chapitre 13, verset 23 ; chapitre 1, verset 18 ; Psaume, chapitre 87, versets 5 à 7 ; Romains, chapitre 5, verset 5).

C’est pourquoi, Paul écrit non seulement " achevez pleinement votre sanctification dans la crainte du Seigneur " ; mais il ajoute en Philippiens, chapitre 2, verset 12 (notre version Segond traduit : " travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ", nous préférons une traduction plus littérale, car nous n’avons pas à travailler pour notre salut, il a été accompli pleinement sur la croix par notre bien-aimé Sauveur Jésus. Voici comment nous devons lire ce passage) :

" Rendez votre salut effectif (productif) avec crainte et tremblement " …Oui, il faut que notre salut soit efficace en sanctification pour que tous nous soyons des disciples, faiseurs de disciples.

Au sein de l’esprit de l’église de Laodicée, qui règne dans la chrétienté d’aujourd’hui (Apocalypse, chapitre 3, verset 14), que les disciples soient dans un amour qui augmente de plus en plus, en pleine connaissance et pleine intelligence pour discerner les choses les meilleures, afin que les disciples soient purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est en Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu (Philippiens, chapitre 1, versets 9 à 11).

Marchons ainsi, " d’une manière digne de la vocation qui nous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, nous supportant les uns les autres avec amour, nous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix " (Ephésiens, chapitre 4, versets 1 à 3).