Manuels bibliques : "Mes paroles sont Esprit et Vie"

D’après l’évangile de Jean, chapitre 6, verset 63

C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie.

Présentation des manuels bibliques

Albert BURKHARDT et sa femme

Albert BURKHARDT est né en 1911 en Suisse, dans une famille aimante, protestante par tradition uniquement.

Malgré tout, Albert cherche à comprendre le message de la Bible, qui lui paraît souvent obscur.

Personne ne répond à ses interrogations.

Alors qu'il est en formation professionnelle, il profite des fins de semaine pour se lancer dans tous les plaisirs de la jeunesse, et le lundi matin, c'est en lisant les Psaumes de la Bible qu'il retrouve l'énergie de commencer une nouvelle semaine. Le week-end ne lui a rien apporté.

Mais sa piété ne va pas plus loin. Il gagne bien sa vie maintenant, l'avenir lui sourit.

C'est en 1932 qu'il entend un appel très précis de Dieu, un appel à le servir.

Entré par curiosité dans une église évangélique, il reçoit par le prédicateur une réponse à toutes les questions qu'il se pose.

Il pense connaître Jésus, mais ce n'est que lorsqu'il est saisi d'une profonde conviction de péché qu'il le rencontre vraiment et expérimente le pardon de Dieu.

Malgré la désapprobation de ses parents, il continue à participer aux réunions dans cette église.

Son cœur déborde de joie. Mais les choses deviennent plus complexes lorsqu'il reçoit de Dieu un appel clair à le servir.

Alors qu'il a postulé pour l'Institut Biblique de Bruxelles, son patron lui propose de racheter à son compte le salon de coiffure dans lequel il travaille.

Le choix est clair ! Ce sera l'école biblique et le service de Dieu ou les affaires et la prospérité financière !

Il choisit Dieu en sachant qu'aucun soutien financier ne peut lui être proposé.

Mais Dieu pourvoit et pourvoira jusqu'au bout.

Ne lui a-t-il par ordonné : Toi, vas-y !

Pasteur d'une église en Belgique, il apprend que ses connaissances théologiques sont importantes mais ne suffisent pas. La Parole de Dieu, la Bible, est vivante. Elle nous révèle Dieu par le Saint-Esprit. La connaissance intellectuelle ne suffit pas.

En 1938, un poste de missionnaire doit être créé au Tchad avec une personne francophone.

Albert n'a aucune attirance personnelle pour la mission à l'étranger, mais Dieu l'appelle, il en est sûr.

Il n'y a pas encore de mission française au Tchad.

Arrivé en Afrique avec 1 euro 50 dans la poche, il vivra toute sa vie par la foi, ainsi que Jeanne Luc, qui est également missionnaire et compte uniquement sur Dieu.

Des sentiments profonds les rapprochent. Ils se marient sans tarder et leur voyage de noces est aussi leur première tournée d'évangélisation.

Albert Burkhardt sera missionnaire, mais aussi chef de travaux pour construire sa maison et la chapelle et père d'une nombreuse famille.

Marianne, Jacqueline et Élisabeth (Betty) sont déjà nées sous le soleil de l'Afrique. Paul et Paulette, des jumeaux sont arrivés, ainsi que Janine, qui est née en Centrafrique, où Albert doit remplacer le directeur de l'école biblique de Crampel. Jean-Pierre naîtra 1 an plus tard en Suisse.

L'équipe missionnaire fait à Crampel en Centrafrique, l'expérience du baptême dans le Saint-Esprit.

Chacun est convaincu de péché à nouveau, reçoit la joie du salut de Dieu, de son pardon.

Un grand réveil éclate en Centrafrique. Un millier de personnes se réunit dans la chapelle pour louer et adorer Dieu.

Albert a maintenant à cœur la tribu des Hadjaraïs (région de Bitkine) au nord-est du Tchad, qui n'a jamais entendu parler de Jésus.

Les voies d'accès sont impraticables pendant la saison des pluies. Il part seul, à cheval, et évangélise tous les villages au cours d'une tournée de 1000 kilomètres.

Il revient chercher sa famille et ils s'installent dans deux cases, construites en un seul jour par les habitants du village.

Les enfants seront environnés de dangers : panthère, python, rochers escarpés… mais ils ont appris à compter sur Dieu et n'ont jamais eu peur.

Au milieu des Hadjaraïs, Dieu montrait sa puissance.

En réponse à la prière, il apportait la pluie dans ce pays de sécheresse et de famine, alors que les villageois sacrifiaient en vain poulets et chèvres.

Albert apprendra l'arabe tchadien, le sara et l'hadjaraïs, il traduit la Bible et continue ses tournées à cheval.

L'évangile pénètre petit à petit, et les villages s'attroupent autour du "blanc", lorsque le chef va chercher son tam-tam pour le rassemblement. Mais les croyances de cette tribu sont conditionnées par l'animisme et les nouveaux convertis au christianisme sont soumis à des pressions.

Albert et Jeanne ont maintenant le désir de former de jeunes missionnaires. Leurs enfants grandissent et doivent rentrer au collège. Il est temps de laisser place à d'autres sur le terrain.

Les voici en France en 1954.

Albert a une vision : ouvrir un centre de formation pour missionnaires et serviteurs de Dieu.

C'est un château qui sera acheté, près de Chalon sur Saône, et Dieu pourvoira lui-même au paiement de toutes les échéances de la "Porte Ouverte".

Les enseignements bibliques, les réunions de chrétiens se succèdent. Lors des conventions, des miracles se manifestent.

Une autre propriété leur est offerte pour permettre aux chrétiens de se reposer. Un deuxième château est offert par une chrétienne, et qui permet de doubler la capacité d'accueil du centre.

C'est ainsi qu'à partir de 1960, commencent avec les étudiants de l'école biblique, des voyages missionnaires pour le Tchad.

Le Président de ce pays est alors un chrétien. Il autorise Albert à prêcher l'évangile dans le stade de N’Djamena, qui peut accueillir plusieurs milliers de personnes.

L’Évangile est prêché, et Dieu confirme sa parole par des miracles qui l'accompagnent, guérisons, délivrances.

Les campagnes d'évangélisation se poursuivent au Cameroun.

En 1966, un voyage missionnaire est prévu en Inde. C'est un saut dans le vide, mais la porte s'ouvre pour un travail spirituel et social auprès des enfants et des paysans.

Le président tchadien rappelle alors Albert qui lance un mouvement pour les jeunes : Jeunesse Évangélique Tchadienne (J. E. T.).

Un orphelinat est ouvert également à Koumra par la belle-fille d'Albert, Monique, et Jean-Pierre, son fils.

Albert doit quitter le centre missionnaire de la "Porte Ouverte", mais il reste serviteur de Dieu et la porte du Tchad s'ouvre de nouveau.

Le président du Tchad demande à Albert d'ouvrir un collège, qui deviendra l'un des meilleurs du pays.

En 1971 est fondée l'Action Apostolique Africaine qui œuvre socialement et spirituellement. La formation et l'enseignement des pasteurs, l'évangélisation, se poursuivent aussi dans les villages.

Des églises en brique avec des toits en tôles remplacent les abris précaires de branches et de paille. Des vélos sont fournis pour l'évangélisation.

Mais Albert B. a rencontré beaucoup d'opposition de la part de chrétiens qui ne voulaient pas bousculer leurs traditions, de la part de populations soumises à leurs us et coutumes. Des difficultés matérielles de tous ordres s'ajoutent aux oppositions.

En 1972, 1973, certains pays d'Afrique noire rejettent l'influence européenne qu'ils estiment colonisatrice.

Mobutu, président du Zaïre, prône un retour à ce qu'il appelle l'authenticité.

Le président tchadien se laisse entraîner lui aussi loin du christianisme et revient au yondo, avec ses rites et ses sacrifices d'animaux.

Des pasteurs, des chrétiens sont assassinés.

Mais à la suite d'un coup d'état, un président chrétien se trouve à nouveau à la tête du pays.

De nouvelles tribus sont évangélisées, une école biblique est ouverte à Koumra.

Albert B. sait que Dieu l'appelle maintenant en République Centrafricaine.

Il a 65 ans, mais de nouveau Dieu lui dit : "Toi, vas-y !"

Et il part, avec Jeanne, son épouse, qui n'a jamais contesté les ordres de Dieu à son mari.

L'évangélisation se poursuit à Bangui, et trois églises sont formées.

De nombreux rassemblements chrétiens se constituent suite aux miracles et aux délivrances. Les responsables reçoivent des manuels qui leur permettent d'enseigner immédiatement les jeunes chrétiens.

C'est l’École Biblique Décentralisée. De petits rassemblements en groupes de prière, l’œuvre de Dieu se développe grâce aux fascicules qui ont été écrits spécialement pour la mission.

Parallèlement, l’œuvre de Dieu est apportée au Zaïre, où Albert enseigne la Bible. La Parole de Dieu fait autorité.

Au Zaïre, en 1980 et au Congo Brazzaville en 1990, Albert B. appelle maintenant tous les chrétiens à la croissance spirituelle.

Il est temps que les groupes de prière deviennent des églises locales et que les anciens soient enseignés sur la nécessité de persévérer dans l'enseignement de la Bible.

Un enseignement est alors proposé par Albert Burkhardt, sous forme de fascicules qui sont présentés sur ce site :  

Les ayant-droits donnent leur accord pour que les textes soient imprimés et distribués à la condition expresse qu'ils ne soient ni modifiés ni payants et que l'auteur soit cité : Albert BURKHARDT.

Une biographie d'Albert Burkhardt est retracée dans le livre : "Toi, vas-y !" de Jean Marie RIBAY et Rébecca REDON.

Monique et Jean-Pierre Burkhardt, fondateurs de l'orphelinat BETSALEEL, ont retracé l’œuvre de Dieu auprès des orphelins du TCHAD dans le livre : "De lait et d'amour - Betsaleel, 50 ans au service des orphelins du Tchad"

Avec l'accord des enfants d'Albert et Jeanne Burkhardt :

Mme Marianne Burkhardt, épouse Pfaender,

Mme Elisabeth (Betty) Burkhardt, épouse Lahaye,

Mr. Paul Burkhardt,

Mme Paulette Burkhardt, épouse Coquoz,

Mr. Jean-Pierre Burkhardt,

(Jacqueline Burkhardt, épouse Dufour et Janine Burkhardt, épouse Nely, décédées trop tôt, n'ont pu participer à cette décision).