Chapitre 1 – Les églises locales et l'ordre du Seigneur

" ALLEZ, FAITES DE TOUTES LES NATIONS DES DISCIPLES

(Matthieu, chapitre 28, verset 19).

Le Seigneur Jésus a ordonné à ses disciples … " Allez, faites de toutes les nations des disciples… " Nous savons que le meilleur commentaire des Ecritures c’est : l’Ecriture elle-même.

Voyons, dans les Ecritures, comment ce commandement a été reçu et mis en pratique par les disciples dès la Pentecôte, dans le livre des Actes des apôtres.

Le jour de la Pentecôte, les disciples deviennent des témoins par la puissance du Saint-Esprit.

Remplis du Saint-Esprit, ils sortent tous et la foule les voit, les entend… ces Galiléens parlent des merveilles de Dieu dans la propre langue maternelle de chacun des auditeurs.

Que veut dire ceci…. Ils ont bu ! Non, ils débordent, " des fleuves d’eau vive coulent de leur sein ", c’est l’accomplissement de la promesse du Père.

Pierre se présente devant la foule, il annonce la bonne nouvelle de JESUS, dans la puissance du Saint-Esprit. La foule, saisie par la puissance d’En-haut qui émane des disciples, s’écrie : 

" Hommes frères, que ferons-nous ? "

La réponse est claire : " Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. "

Ce jour-là, ceux qui acceptèrent la Parole furent baptisés, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes.

Au chapitre 6, verset 1 : " Le nombre des disciples augmenta " ; versets 7 : "… Le nombre des disciples augmentait beaucoup… "

" Ces choses ont été écrites pour notre instruction. "

Nous assistons, dans le livre des Actes, à une multiplication rapide des disciples et des églises locales. C’est le résultat normal du témoignage des disciples, et des églises locales.

Il a fallu, malheureusement, la persécution, pour que les disciples partent, obéissant au commandement du Seigneur, et évangélisent la Judée, la Samarie et au-delà, jusqu’en Asie Mineure.

Il est à remarquer que c’est la persécution qui a poussé les disciples à se répandre au-delà de Jérusalem.

Il y avait une telle bénédiction à Jérusalem, " la Parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi (Actes, chapitre 6, verset 7).

Une autre réalité est à remarquer : par la persécution, " tous se dispersent, exceptés les apôtres ".

Les apôtres restent, car l’espoir de Jérusalem n’a pas entièrement disparu (Actes, chapitre 8, verset 1).

Les apôtres attendent. Puisqu’il y a une telle bénédiction, une repentance et une conversion d’Israël seraient-elles possibles ? Car alors " des temps de rafraîchissement viendraient de la part du Seigneur, et qu’Il enverrait celui qui a été destiné pour Israël, Jésus-Christ … " (Actes, chapitre 3, versets 19 à 21).

Cela jusqu’à la destruction du temple lors de la prise de Jérusalem par Titus, ce qui avait été prophétisé par le Seigneur Jésus (Luc, chapitre 21, versets 20 à 24).

Ceux qui étaient appelés à être des disciples témoins à Jérusalem et en Israël, sont encore là plusieurs années après, lorsque l’église d’Antioche envoie une délégation, Paul et Barnabas, à Jérusalem (Actes, chapitre 15).

Même 14 ans après, quand Paul y retourne (Galates, chapitre 2, versets 1 et 2, et 7 à 10).

N’attendons pas les persécutions pour obéir au Seigneur, même s’il y a une grande bénédiction où nous sommes, car c’est souvent en pleine bénédiction que le Seigneur donne ses ordres.

Voyons Philippe, le diacre de Jérusalem, devenu évangéliste en Samarie ; il vit une grande bénédiction du Seigneur, des âmes sauvées, des miracles, toute une ville dans la joie, et le Seigneur l’envoie sur un chemin désert. Etonnant ! Oui, mais Philippe obéit (Actes, chapitre 8).

On dit : les persécutions sont la semence de l’Eglise. Oui, mais ne vaut-il pas mieux obéir au Seigneur avant que les persécutions ne nous y contraignent ?

La bonne nouvelle est annoncée par les disciples jusqu’en Asie Mineure. Maintenant, une majorité de païens vont croire. L’église d’Antioche, ville importante, va devenir le pivot, le centre de l’expansion des églises.

Un grand nombre de juifs et de leurs chefs ont cru, mais la nation refuse son Messie. La prophétie du Seigneur Jésus va s’accomplir : Jérusalem sera détruite ainsi que son temple.

La loi fait place à la grâce, le temple de Jérusalem fait place au Temple du Saint-Esprit, l’habitation de Dieu en Esprit, l’Eglise Corps de Christ.

Ainsi, Jérusalem va faire place à Antioche. Les chapitres 13 et 14 du livre des Actes nous montrent comment, tout d’abord, le Saint-Esprit parle aux anciens de l’église d’Antioche.

" Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’ŒUVRE à laquelle Je les ai appelés. "

Les anciens continuent dans le jeûne et la prière et ils imposent les mains à leurs frères qui vont partir ; puis, il est écrit :

" Barnabas et Saul envoyés par le Saint-Esprit. "

C’est la naissance de l’Œuvre, sortant d’une église locale, allant faire des disciples, fondant de nouvelles églises et établissant des anciens dans chaque église.

Les apôtres forment des disciples en vue d’un ministère, les uns pour l’Œuvre, les autres comme anciens dans les églises locales.

Ces derniers sont choisis là, dans l’église locale où ils vivent.

Nous pouvons, dans les Actes, suivre Paul dans un deuxième et troisième voyage apostolique, continuant à annoncer la bonne nouvelle, accompagnée de signes, de miracles et de guérisons.

Il fonde des églises, les visite, leur écrit des lettres. Nous voyons également qu’il laisse ou envoie, dans des endroits où il est passé, des évangélistes qu’il a formés tels que Timothée, Tite, Archippe, Epaphras et d’autres.

Pendant que Paul enseigne les disciples dans l’école de Tyrannus durant deux ans, en même temps ils évangélisent toute l’Asie Mineure. L’Œuvre et les églises avancent ensemble et forment des disciples.

Il est à remarquer que nous ne voyons nulle part, dans les Actes des apôtres ou dans les épîtres des traces d’une campagne d’évangélisation là où il y a une église établie.

Si nous le voyons aujourd’hui, c’est tout simplement le fait que les disciples ne sont pas dans la pensée du Seigneur et ne témoignent pas. Quelquefois par manque d’enseignement, mais souvent par négligence.

Du temps de l’Eglise primitive, les disciples, remplis du Saint-Esprit, étaient des témoins et il se passait quelque chose, car la promesse du Seigneur Jésus est non seulement pour les serviteurs de Dieu, mais pour tous ceux qui croient.

Il n’y avait, du temps apostolique, ni clerc (Clergé) ni laïc. Tous étaient sauvés pour servir (1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 9), une race élue, un sacerdoce royal (1 Pierre, chapitre 2, verset 9). Nous sommes tous frères (2 Corinthiens, chapitre 2, verset 13 ; chapitre 9, verset 5).

Que le Seigneur Jésus nous aide à revenir à la simplicité des temps apostoliques, et que chaque enfant de Dieu soit un disciple faisant de nouveaux disciples. Pour qu’il en soit ainsi, il faut que les chrétiens soient de vrais disciples.

Comme un bon dispensateur des diverses grâces de Dieu, que le disciple mette au service des autres ce qu’il reçoit (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).

Pour vivre la plénitude de la vie en Christ, les disciples et faiseurs de disciples doivent être attachés à une assemblée locale (Hébreux, chapitre 10, versets 23 à 25).

(Il est possible que, pour être fidèle à la Parole de Dieu, un disciple soit contraint à changer d’assemblée).

Les assemblées ou églises locales sont des institutions divines, tout disciple doit être un membre d’une assemblée. Il a besoin de faire partie d’un corps et le corps a besoin de lui (1 Corinthiens, chapitre 12, versets 14 à 27).