Chapitre 3 – L’église locale, une école de disciples

Les disciples, environ cent vingt, réunis dans la chambre haute le jour de la Pentecôte, sont les prémices de l’Eglise et des églises-maisons de Jérusalem.

Le jour-même de la Pentecôte, le nombre des disciples s’augmente d’environ trois mille. Ils se réunissent dans les maisons pour rompre le pain, ce sont les premières églises locales.

Lorsque la persécution vient, ce sont les disciples qui sont dispersés et qui vont en Judée, en Samarie et au-delà. Les églises se multiplient.

Le diacre Philippe, dans la dispersion, devient un évangéliste ; il a, dirait-on aujourd’hui, une campagne d’évangélisation ; toute une ville est en émoi et dans la joie.

Mais ensuite, des églises locales étant nées, ayant été fondées et édifiées par les ministères que le Seigneur établit Lui-même, on ne voit plus de campagne d’évangélisation là où il y a des églises.

Les églises locales sont des " écoles de disciples " formant de nouveaux disciples. Il n’est pas nécessaire de faire venir un évangéliste pour qu’il " fasse une campagne ", si les églises sont des églises de disciples, des écoles de disciples.

Il est aussi nécessaire de souligner que le Seigneur Jésus n’a pas commandé d’aller faire " des chrétiens ".

Le nom de chrétien est un nom que les païens ont donné aux disciples à Antioche (Actes, chapitre 11, verset 26).

En grec " christianos " signifie : qui est en Christ, ou appartenant à Christ.

On retrouve ce nom en Actes, chapitre 26, verset 28, dans la bouche d’Agrippa : " tu vas me persuader de devenir chrétien ". 

Puis, dans 1 Pierre, chapitre 4, verset 16, " si quelqu’un souffre comme chrétien ", comme étant de Christ, " qu’il glorifie Dieu à cause de ce nom " (3 Jean, chapitre 1, verset 7) " c’est pour le nom de Jésus-Christ qu’ils sont partis. "

Il n’y a que trois passages des Ecritures qui donnent le nom de chrétien, et c’est à des disciples, parce qu’on reconnaît en eux qu’ils ont été avec Christ.

Aujourd’hui, une multitude de gens portent le nom de chrétiens, mais ils ne sont pas disciples du Seigneur Jésus. Ils portent son nom, mais ils ne sont pas ses disciples.

Qu’est-ce que qu’un disciple ?

Tout d’abord, ce n’est pas simplement un étudiant qui suit les cours de ses professeurs, parce qu’il veut arriver à quelque chose, obtenir un diplôme, une licence, une maîtrise, une formation professionnelle selon son désir.

Le disciple lui, est assis aux pieds d’un Maître de son choix, parce qu’il veut le suivre, mettre son enseignement en pratique, et devenir comme son Maître.

C’est cela être un disciple de Jésus, et c’est avoir les regards sur Jésus, le Chef et le consommateur de sa foi. Le consommateur de sa foi, car c’est vers Lui que sa foi s’élance, en Lui qu’elle trouve tout pleinement, et en Lui seul.

Ce manuel est écrit pour le disciple de JESUS, ou pour que le lecteur le devienne pleinement.

Le mot disciple se trouve, dans le Nouveau-Testament :

75 fois dans l’Evangile selon Matthieu,

46 fois dans l’Evangile selon Marc,

38 fois dans l’Evangile selon Luc,

79 fois dans l’Evangile selon Jean,

31 fois dans le livre des Actes des apôtres,

Soit en tout 269 fois + 1 fois au féminin dans Actes, chapitre 9, verset 36, " une certaine disciple nommée Tabitha. "

Le verbe " faire des disciples "se trouve 3 fois en Matthieu :

Matthieu, chapitre 13, verset 52 : " Tout scribe (instruit) qui a été fait disciple en ce qui regarde… "

Matthieu, chapitre 27, verset 57 : " Joseph d’Arimathée, lequel était disciple de Jésus… "

Matthieu, chapitre 28, verset 29 : " Allez, faites des disciples… "

Une fois dans Actes, chapitre 14, verset 21 : " … ayant fait un certain nombre de disciples…"

Ce qui fait 274 mentions des disciples.

Mais aucune mention de " disciples " n’est faite dans les épîtres ni l’Apocalypse.

Les disciples, dès lors, sont, comme tous les enfants de Dieu nés de nouveau, appelés

" saints ".

Les épîtres sont adressées " aux saints qui sont à … " ou " à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints… "

Une seule fois dans Matthieu, chapitre 27, versets 50 à 53, les saints sont mentionnés : " … plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. "

Puis dans les Actes des apôtres :

Actes, chapitre 9, verset 13 : " … Tous les maux que cet homme a faits à tes saints… "

Actes, chapitre 9, verset 32 : " Comme Pierre visitait tous les saints… "

Actes, chapitre 9, verset 41 : " Il appela ensuite tous les saints… "

Les saints sont mentionnés 52 fois dans les épîtres et 14 fois dans l’Apocalypse.

C’est ainsi que les livres historiques parlent principalement des disciples, qui doivent devenir des faiseurs de disciples.

Mais les épîtres, qui nous apportent l’enseignement, la doctrine de la vie et de la marche des chrétiens, des enfants de Dieu, des disciples, les appellent des " saints " qui " doivent se sanctifier. "

L’Apocalypse, qui nous révèle l’aboutissement de l’histoire de notre monde, fait mention 14 fois des " saints " qui partageront la gloire de leur Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, par qui et pour qui seront gloire, puissance et règne.

Notre vingtième siècle, dès les années 1904 – 1906, avec le réveil du pays de Galles en Grande-Bretagne, et le réveil de Los-Angeles aux Etats-Unis, a donné les premiers signes d’un grand mouvement du Saint-Esprit, la pluie de l’arrière saison qui manifesta au cours des années l’effusion du Saint-Esprit des derniers temps (Joël, chapitre 2, versets 23 à 32).

Mais le Seigneur Jésus nous appelle à aller jusqu’au bout dans la plénitude de sa bénédiction, en observant TOUT ce qu’Il nous a prescrit, ordonné, TOUT le conseil de Dieu sans rien retrancher ni rien rajouter.

Nous reviendrons sur ces réalités, car nous ne pouvons pas accepter que l’Evangile soit renversé, changé (Galates, chapitre 1, verset 7), ni qu’il soit falsifié (2 Corinthiens, chapitre 2, verset 27), ni altéré (2 Corinthiens, chapitre 4, verset 2).

Nous désirons professer la vérité dans l’amour (Ephésiens, chapitre 4, verset 15), et aimer dans la vérité (2 Jean, chapitre 1, versets 3 à 6). Aimer les enfants de Dieu si nous pratiquons ses commandements.

Donc, après de nombreux siècles d’égarements et de tâtonnements, dans le retour aux sources de la Parole de Dieu, nous devons entrer dans toute la vérité et la mettre en pratique selon les Ecritures.

Il faut donc que le nouveau baptisé entre immédiatement dans ce que nous appelons l’école des disciples, c’est l’école de toute une vie avec Jésus.

Dans cette école, le disciple, en apprenant, devient " faiseur de disciples " ; il participe à la formation des nouveaux, et en le faisant, il fait de nouvelles découvertes, le Seigneur continuant à se révéler à lui.

Le disciple devient un scribe (instruit), fait disciple… qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes (Matthieu, chapitre 13, verset 52).

Avec l’enseignement décentralisé, nous avons le moyen le plus approprié pour aider les églises à la formation des disciples.

Si la synagogue a été un tremplin pour arriver à l’église locale, n’oublions pas que toute l’Ancienne alliance a été donnée pour notre instruction, pour nous servir d’exemple (1 Corinthiens, chapitre 10, verset 11).

Il n’y avait qu’un seul sanctuaire en Israël, le Temple de Jérusalem. Avec le temple, il y avait un sacerdoce lévitique avec les prêtres et le Souverain Sacrificateur.

Il y a pour nous une seule Eglise, celle que Jésus Lui-même bâtit. Il la bâtit dans les cieux, c’est la Jérusalem Céleste pure et sans taches.

Pour cette Eglise, un seul Souverain Sacrificateur, Jésus-Christ, Chef suprême de l’Eglise qui est son corps, étant Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, sacerdoce qui n’est pas transmissible parce qu’il demeure éternellement (Hébreux, chapitre 7, versets 3, 16 à 28).

Ainsi toute prêtrise, tout sacerdoce, sont abolis.

Chaque enfant de Dieu né de nouveau, chaque disciple, est membre d’une race élue, d’un sacerdoce royal, d’une nation sainte.

Tous les enfants de Dieu sont prêtres et sacrificateurs (1 Pierre, chapitre 2, versets 9 et 10). Oui, Jésus-Christ … a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père…  (Apocalypse, chapitre 1, versets 5 et 6).

Nous avons tous une libre entrée dans le sanctuaire par Jésus-Christ et par son sang (Hébreux, chapitre 10, versets 19 à 22).

Dans les synagogues, il n’y avait ni prêtre ni sacrificateur ayant le monopole du service, ni clercs ; les responsables d’une synagogue étaient choisis parmi le peuple, sans distinction particulière.

Dans les églises locales mentionnées dans les Ecritures, nous voyons des anciens choisis parmi les disciples par les apôtres ou leurs compagnons d’Œuvre : les évangélistes.

Il n’y a aucune trace de cléricalisme dans la Parole de Dieu pour les églises, au contraire, l’Apocalypse met en garde contre l’œuvre des Nicolaïtes (Apocalypse, chapitre 2, verset 6 ; chapitre 2, versets 15 et 16).

La voie normale dans la formation des disciples et des serviteurs du Seigneur nous est donnée par l’apôtre Paul : " Ce que tu as entendu de moi… confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner à d’autres " (2 Timothée, chapitre 2, verset 2).

Nous avons ainsi : les apôtres, les évangélistes, les anciens et les disciples.

Ce principe étant mis en pratique, l’église locale devient une école de disciples. Ce n’est pas facile à mettre en pratique. Il nous faut néanmoins garder cette vision et faire tous nos efforts pour arriver à cette formation.

C’est la solution la meilleure pour l’expansion rapide des églises et d’une grande efficace pour l’évangélisation dans les temps de la fin.

Actuellement, en Afrique francophone, l’école des disciples décentralisée est le moyen le plus efficace pour la formation de disciples qui, avec un enseignement biblique solide, évangélisent, fondent des églises locales et édifient les disciples dans tout le conseil de Dieu.

Avec le décentralisé, le disciple reste là où il est, dans sa vie de tous les jours, et là, il met en pratique ce qu’il reçoit et le communique autour de lui.