Manuels bibliques : " Mes paroles sont Esprit et Vie "

D’après l’évangile de Jean, chapitre 6, verset 63

C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie "

Préface

Ce manuel fait partie de la série qui se rapporte à l’Eglise, l’Œuvre et les églises locales.

Les manuels 1 à 4 sont un essai de démonstration de ce qu’est l’Eglise que Jésus bâtit, qui est son Corps, et dont Il est le Chef Suprême (Matthieu, chapitre 16, verset 18 ; Ephésiens, chapitre 1, versets 15 à 23).

Cette Eglise Corps de Christ est une réalité divine et céleste, ayant sa manifestation visible sur terre par l’Œuvre et les églises locales (Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16 ; Apocalypse, chapitres 2 et 3 ; 1 Corinthiens, chapitre 16, verset 19 ; Actes, chapitre 16, verset 5).

Il s’agit d’une recherche de la foi apostolique, afin de savoir comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, et Sa Maison, c’est NOUS (Hébreux, chapitre 3, verset 6 ; Actes, chapitre 2, verset 42 ; 1 Timothée, chapitre 3, versets 15 et 16).

Tous des " nés de nouveau, " des régénérés, ayant l’Esprit en eux (Jean, chapitre 1, verset 12 ; chapitre 3, verset 3 ; chapitre 7, verset 1 ; 1 Pierre, chapitre 1, versets 22 à 25 ; Romains, chapitre 8, versets 9 à 11).

Toutefois comme Israël, à cause de sa désobéissance, a été dispersé parmi toutes les nations, de même la chrétienté a été emportée loin des grandes réalités vécues dans l’Eglise primitive, et se trouve maintenant captive des prétentions de l’église de Laodicée, si ce n’est pas dans l’apostasie de Babylone.

Jésus est le même hier, aujourd’hui et éternellement, Il frappe à la porte, ouvrons-Lui, Il entrera et, en LUI, nous retrouverons les merveilleuses réalités que Christ a données à l’Eglise, de la Pentecôte à son enlèvement dans les airs pour être toujours avec le Seigneur (Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4 ; Apocalypse, chapitre 3, versets 14 à 22 ; Hébreux, chapitre 13, verset 8 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 15 à 18).

Dans ces manuels, nous avons également cherché les principes-bases de l’entrée et de la vie dans les églises locales, selon les Saintes Ecritures et par l’action du Saint-Esprit ; modèle valable pour toute la période de la dispensation de l’Eglise.

Ce cinquième manuel n’apporte pas une conclusion à nos exposés ecclésiologiques.

Il y a encore beaucoup à découvrir, nous n’avons donné que des exposés succincts qui doivent conduire à une recherche personnelle plus approfondie.

Nous développerons l’introduction du numéro 3 concernant les disciples et les témoins. Ensuite, nous considérerons comment vivre la plénitude du Saint-Esprit dans la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Ephésiens, chapitre 5, verset 18 ; Hébreux, chapitre 12, verset 14 ; Galates, chapitre 5, verset 16).

Ainsi, nous aurons un aperçu de ce que nous devons vivre dans notre temps présent, la dernière heure de la grâce, deux trônes, l’armée de l’Eternel contre les puissances des ténèbres (Apocalypse, chapitre 12, versets 7 à 9).

La dernière heure, c’est aussi l’heure de l’Afrique francophone, que Dieu visite d’une façon toute particulière.

Nous prions pour que ces pays reconnaissent ce temps de visitation et ne passent pas à côté du dessein de Dieu.

Que le Seigneur n’ait pas à dire à certaines régions " tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée " (Luc, chapitre 19, verset 44).

Nous désirons, dans une grande simplicité, apporter notre contribution à l’expansion et à l’édification d’églises locales africaines, " sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire, combattant pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes, dans tout le conseil de Dieu, sans rien cacher " (Ephésiens, chapitre 2, verset 20 ; Jude, verset 3 ; Actes, chapitre 20, verset 27).

A. B.

N.B. Dans ce manuel, la citation de textes bibliques sera encore plus abondante que dans les précédents.

Ceci poussera le disciple dans une méditation plus profonde des vérités révélées dans " Les Ecritures. " Il verra ce " que dit l’Ecriture ", il s’affermira, " selon Les Ecritures " dans sa vie

" en Christ " (Actes, chapitre 17, verset 11 ; Galates, chapitre 4, versets 3 ; 1 Corinthiens, chapitre 15, versets 3 et 4 ; Galates, chapitre 2, verset 20 ; Colossiens, chapitre 2, verset 10).

" … régénérés, … par LA PAROLE VIVANTE ET PERMANENTE DE DIEU... (qui)… demeure éternellement… " (1 Pierre, chapitre 1, versets 22 à 25).

Introduction

Dans ce dernier manuel de la série " L’Eglise et les églises ", nous allons, ensemble, nous pencher sur ce qu’est la vie d’un disciple et d’un témoin, en communion dans une église locale.

Nous croyons que chaque église locale doit être bien établie et édifiée exclusivement, mais pleinement, sur tout le conseil de Dieu.

On ne doit rien cacher, ne se tournant ni à gauche (en négligeant certaines choses), ni à droite (en ajoutant quoi que ce soit).

L’église locale doit être fidèle dans les petites choses comme dans les grandes. Elle doit être une école de disciples et de témoins, dans laquelle seul le Seigneur JESUS est exalté sous l’onction du Saint-Esprit.

Tout commence par la repentance envers Dieu, la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Foi du cœur et confession de la bouche, et le baptême dans l’eau, qui est l’engagement d’une bonne conscience devant Dieu.

L’église locale reçoit alors le nouveau disciple à la table du Seigneur pour le mémorial que le Seigneur a laissé aux siens : la fraction du pain.

Le disciple doit, dès lors, être enseigné dans tout ce que le Seigneur Jésus nous a prescrit, et marcher dans des œuvres dignes de la repentance et dans la sanctification.

Cette capacité vient de Dieu, par les dons et les ministères, les énergies du Saint-Esprit qu’Il distribue comme Il veut pour que le disciple devienne un témoin dans le monde.

Que Dieu nous aide, apportons notre contribution à l’édification et à l’expansion d’églises locales en Afrique francophone.

Au Seigneur Jésus soit toute la gloire !

A. BURKHARDT


Chapitre 1 – Les églises locales et l'ordre du Seigneur

" ALLEZ, FAITES DE TOUTES LES NATIONS DES DISCIPLES

(Matthieu, chapitre 28, verset 19).

Le Seigneur Jésus a ordonné à ses disciples … " Allez, faites de toutes les nations des disciples… " Nous savons que le meilleur commentaire des Ecritures c’est : l’Ecriture elle-même.

Voyons, dans les Ecritures, comment ce commandement a été reçu et mis en pratique par les disciples dès la Pentecôte, dans le livre des Actes des apôtres.

Le jour de la Pentecôte, les disciples deviennent des témoins par la puissance du Saint-Esprit.

Remplis du Saint-Esprit, ils sortent tous et la foule les voit, les entend… ces Galiléens parlent des merveilles de Dieu dans la propre langue maternelle de chacun des auditeurs.

Que veut dire ceci…. Ils ont bu ! Non, ils débordent, " des fleuves d’eau vive coulent de leur sein ", c’est l’accomplissement de la promesse du Père.

Pierre se présente devant la foule, il annonce la bonne nouvelle de JESUS, dans la puissance du Saint-Esprit. La foule, saisie par la puissance d’En-haut qui émane des disciples, s’écrie : 

" Hommes frères, que ferons-nous ? "

La réponse est claire : " Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. "

Ce jour-là, ceux qui acceptèrent la Parole furent baptisés, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes.

Au chapitre 6, verset 1 : " Le nombre des disciples augmenta " ; versets 7 : "… Le nombre des disciples augmentait beaucoup… "

" Ces choses ont été écrites pour notre instruction. "

Nous assistons, dans le livre des Actes, à une multiplication rapide des disciples et des églises locales. C’est le résultat normal du témoignage des disciples, et des églises locales.

Il a fallu, malheureusement, la persécution, pour que les disciples partent, obéissant au commandement du Seigneur, et évangélisent la Judée, la Samarie et au-delà, jusqu’en Asie Mineure.

Il est à remarquer que c’est la persécution qui a poussé les disciples à se répandre au-delà de Jérusalem.

Il y avait une telle bénédiction à Jérusalem, " la Parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi (Actes, chapitre 6, verset 7).

Une autre réalité est à remarquer : par la persécution, " tous se dispersent, exceptés les apôtres ".

Les apôtres restent, car l’espoir de Jérusalem n’a pas entièrement disparu (Actes, chapitre 8, verset 1).

Les apôtres attendent. Puisqu’il y a une telle bénédiction, une repentance et une conversion d’Israël seraient-elles possibles ? Car alors " des temps de rafraîchissement viendraient de la part du Seigneur, et qu’Il enverrait celui qui a été destiné pour Israël, Jésus-Christ … " (Actes, chapitre 3, versets 19 à 21).

Cela jusqu’à la destruction du temple lors de la prise de Jérusalem par Titus, ce qui avait été prophétisé par le Seigneur Jésus (Luc, chapitre 21, versets 20 à 24).

Ceux qui étaient appelés à être des disciples témoins à Jérusalem et en Israël, sont encore là plusieurs années après, lorsque l’église d’Antioche envoie une délégation, Paul et Barnabas, à Jérusalem (Actes, chapitre 15).

Même 14 ans après, quand Paul y retourne (Galates, chapitre 2, versets 1 et 2, et 7 à 10).

N’attendons pas les persécutions pour obéir au Seigneur, même s’il y a une grande bénédiction où nous sommes, car c’est souvent en pleine bénédiction que le Seigneur donne ses ordres.

Voyons Philippe, le diacre de Jérusalem, devenu évangéliste en Samarie ; il vit une grande bénédiction du Seigneur, des âmes sauvées, des miracles, toute une ville dans la joie, et le Seigneur l’envoie sur un chemin désert. Etonnant ! Oui, mais Philippe obéit (Actes, chapitre 8).

On dit : les persécutions sont la semence de l’Eglise. Oui, mais ne vaut-il pas mieux obéir au Seigneur avant que les persécutions ne nous y contraignent ?

La bonne nouvelle est annoncée par les disciples jusqu’en Asie Mineure. Maintenant, une majorité de païens vont croire. L’église d’Antioche, ville importante, va devenir le pivot, le centre de l’expansion des églises.

Un grand nombre de juifs et de leurs chefs ont cru, mais la nation refuse son Messie. La prophétie du Seigneur Jésus va s’accomplir : Jérusalem sera détruite ainsi que son temple.

La loi fait place à la grâce, le temple de Jérusalem fait place au Temple du Saint-Esprit, l’habitation de Dieu en Esprit, l’Eglise Corps de Christ.

Ainsi, Jérusalem va faire place à Antioche. Les chapitres 13 et 14 du livre des Actes nous montrent comment, tout d’abord, le Saint-Esprit parle aux anciens de l’église d’Antioche.

" Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’ŒUVRE à laquelle Je les ai appelés. "

Les anciens continuent dans le jeûne et la prière et ils imposent les mains à leurs frères qui vont partir ; puis, il est écrit :

" Barnabas et Saul envoyés par le Saint-Esprit. "

C’est la naissance de l’Œuvre, sortant d’une église locale, allant faire des disciples, fondant de nouvelles églises et établissant des anciens dans chaque église.

Les apôtres forment des disciples en vue d’un ministère, les uns pour l’Œuvre, les autres comme anciens dans les églises locales.

Ces derniers sont choisis là, dans l’église locale où ils vivent.

Nous pouvons, dans les Actes, suivre Paul dans un deuxième et troisième voyage apostolique, continuant à annoncer la bonne nouvelle, accompagnée de signes, de miracles et de guérisons.

Il fonde des églises, les visite, leur écrit des lettres. Nous voyons également qu’il laisse ou envoie, dans des endroits où il est passé, des évangélistes qu’il a formés tels que Timothée, Tite, Archippe, Epaphras et d’autres.

Pendant que Paul enseigne les disciples dans l’école de Tyrannus durant deux ans, en même temps ils évangélisent toute l’Asie Mineure. L’Œuvre et les églises avancent ensemble et forment des disciples.

Il est à remarquer que nous ne voyons nulle part, dans les Actes des apôtres ou dans les épîtres des traces d’une campagne d’évangélisation là où il y a une église établie.

Si nous le voyons aujourd’hui, c’est tout simplement le fait que les disciples ne sont pas dans la pensée du Seigneur et ne témoignent pas. Quelquefois par manque d’enseignement, mais souvent par négligence.

Du temps de l’Eglise primitive, les disciples, remplis du Saint-Esprit, étaient des témoins et il se passait quelque chose, car la promesse du Seigneur Jésus est non seulement pour les serviteurs de Dieu, mais pour tous ceux qui croient.

Il n’y avait, du temps apostolique, ni clerc (Clergé) ni laïc. Tous étaient sauvés pour servir (1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 9), une race élue, un sacerdoce royal (1 Pierre, chapitre 2, verset 9). Nous sommes tous frères (2 Corinthiens, chapitre 2, verset 13 ; chapitre 9, verset 5).

Que le Seigneur Jésus nous aide à revenir à la simplicité des temps apostoliques, et que chaque enfant de Dieu soit un disciple faisant de nouveaux disciples. Pour qu’il en soit ainsi, il faut que les chrétiens soient de vrais disciples.

Comme un bon dispensateur des diverses grâces de Dieu, que le disciple mette au service des autres ce qu’il reçoit (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).

Pour vivre la plénitude de la vie en Christ, les disciples et faiseurs de disciples doivent être attachés à une assemblée locale (Hébreux, chapitre 10, versets 23 à 25).

(Il est possible que, pour être fidèle à la Parole de Dieu, un disciple soit contraint à changer d’assemblée).

Les assemblées ou églises locales sont des institutions divines, tout disciple doit être un membre d’une assemblée. Il a besoin de faire partie d’un corps et le corps a besoin de lui (1 Corinthiens, chapitre 12, versets 14 à 27).


Chapitre 2 – Les églises locales sorties des synagogues

Les synagogues juives ont été suscitées pendant la dispersion d’Israël.

Certains pensent que Néhémie était un promoteur de synagogues. Mais on peut aussi les voir déjà avant la dispersion.

Car le Psaume, chapitre 74, mentionne la destruction du Sanctuaire du Temple par Nebucadnetsar (Psaume, chapitre 74, verset 7 et 2 Chroniques, chapitre 36, verset 19).

Mais le Psalmiste mentionne également les lieux saints qui ont tous été brûlés. Ne s’agit-il pas des synagogues ?

Toutefois, ce qui nous intéresse, c’est de voir le Seigneur Jésus qui enseigne dans les synagogues de la Galilée et qui va, également, dans la synagogue de son village, Nazareth, selon Luc, chapitre 4, versets 16 à 21.

Jésus enseignait dans les synagogues (Matthieu, chapitre 4, versets 23 à 25).

Dans les quatre évangiles, les synagogues sont mentionnées 44 fois en rapport avec Jésus.

Les Juifs avaient établi une règle, précisant que lorsqu’il y avait 10 Juifs dans une ville, ils devaient établir une synagogue. Lorsque le nombre des hommes atteignaient 60, ils devaient en ouvrir une nouvelle.

Pour le rassemblement des disciples, le Seigneur a descendu le nombre aux " deux ou trois rassemblés en son nom (ou pour son nom) " (Matthieu, chapitre 18, verset 20. Le Seigneur n’a pas changé le chiffre maximal.

Voici notre déduction : parmi les 60 hommes, il peut facilement y en avoir 40 qui sont mariés, ce qui monte le nombre à 100, plus les enfants et quelques prosélytes, nous pouvons arriver à 175, 180 environ.

Nous considérons qu’au delà de 180 à 200, la surveillance des anciens devient très difficile, pour devenir impossible si ces chiffres sont de beaucoup dépassés.

C’est en suivant l’apôtre Paul que nous voyons que les églises locales chrétiennes sont une émanation des synagogues juives.

Paul, apôtre des païens, prêchait et enseignait publiquement et dans les maisons, mais il allait aussi dans les synagogues, enseignant et faisant des disciples (Actes, chapitre 15, versets 5, 14 à 16 ; chapitre 15, verset 21 ; chapitre 17, versets 1 et 2, 10, 17 ; chapitre 18, versets 4, 19 à 21).

Paul a été un grand faiseur de disciples à l’image de son Maître, le Seigneur Jésus. C’est aussi dans les synagogues qu’il enseignait ses premiers disciples.

Mais voyant la résistance des Juifs, qui devenait de plus en plus forte, et leur hostilité constante, Paul avait déjà fondé des églises dans des maisons de païens devenus disciples, mais maintenant, il est obligé de secouer la poussière de ses vêtements sur les Juifs et de partir vers les païens, et il fonde une église dans la maison contiguë à la synagogue (Actes, chapitre 18, versets 5 à 8).

A Ephèse, Paul enseigne encore dans la synagogue pendant trois mois. Puis, une fois encore, il est obligé de séparer les disciples.

Il y a certainement une église locale chez Aquilas et Priscille, il est écrit que les frères encouragent Apollos à aller en Achaïe.

Paul, lui, décide d’enseigner dans l’école de Tyrannus, et cela pendant deux ans (Actes, chapitre 19, versets 9 et 10).

Paul avait donc là une école de disciples. Nous voyons que cette école n’est pas seulement une école de disciples, mais de faiseurs de disciples.

Car tous ceux qui habitaient l’Asie entendirent la Parole du Seigneur.

Ce passage des Ecritures (Actes, chapitre 19, versets 8 à 20), nous montre ce que les disciples étaient et comment ils allaient en former d’autres.

Les églises locales doivent être des écoles de disciples, mais voyons l’évidence : trop d’églises locales ne sont pas établies selon le modèle de la Parole de Dieu, l’école de disciples vient donc en aide pour parer à cette lacune.


Chapitre 3 – L’église locale, une école de disciples

Les disciples, environ cent vingt, réunis dans la chambre haute le jour de la Pentecôte, sont les prémices de l’Eglise et des églises-maisons de Jérusalem.

Le jour-même de la Pentecôte, le nombre des disciples s’augmente d’environ trois mille. Ils se réunissent dans les maisons pour rompre le pain, ce sont les premières églises locales.

Lorsque la persécution vient, ce sont les disciples qui sont dispersés et qui vont en Judée, en Samarie et au-delà. Les églises se multiplient.

Le diacre Philippe, dans la dispersion, devient un évangéliste ; il a, dirait-on aujourd’hui, une campagne d’évangélisation ; toute une ville est en émoi et dans la joie.

Mais ensuite, des églises locales étant nées, ayant été fondées et édifiées par les ministères que le Seigneur établit Lui-même, on ne voit plus de campagne d’évangélisation là où il y a des églises.

Les églises locales sont des " écoles de disciples " formant de nouveaux disciples. Il n’est pas nécessaire de faire venir un évangéliste pour qu’il " fasse une campagne ", si les églises sont des églises de disciples, des écoles de disciples.

Il est aussi nécessaire de souligner que le Seigneur Jésus n’a pas commandé d’aller faire " des chrétiens ".

Le nom de chrétien est un nom que les païens ont donné aux disciples à Antioche (Actes, chapitre 11, verset 26).

En grec " christianos " signifie : qui est en Christ, ou appartenant à Christ.

On retrouve ce nom en Actes, chapitre 26, verset 28, dans la bouche d’Agrippa : " tu vas me persuader de devenir chrétien ". 

Puis, dans 1 Pierre, chapitre 4, verset 16, " si quelqu’un souffre comme chrétien ", comme étant de Christ, " qu’il glorifie Dieu à cause de ce nom " (3 Jean, chapitre 1, verset 7) " c’est pour le nom de Jésus-Christ qu’ils sont partis. "

Il n’y a que trois passages des Ecritures qui donnent le nom de chrétien, et c’est à des disciples, parce qu’on reconnaît en eux qu’ils ont été avec Christ.

Aujourd’hui, une multitude de gens portent le nom de chrétiens, mais ils ne sont pas disciples du Seigneur Jésus. Ils portent son nom, mais ils ne sont pas ses disciples.

Qu’est-ce que qu’un disciple ?

Tout d’abord, ce n’est pas simplement un étudiant qui suit les cours de ses professeurs, parce qu’il veut arriver à quelque chose, obtenir un diplôme, une licence, une maîtrise, une formation professionnelle selon son désir.

Le disciple lui, est assis aux pieds d’un Maître de son choix, parce qu’il veut le suivre, mettre son enseignement en pratique, et devenir comme son Maître.

C’est cela être un disciple de Jésus, et c’est avoir les regards sur Jésus, le Chef et le consommateur de sa foi. Le consommateur de sa foi, car c’est vers Lui que sa foi s’élance, en Lui qu’elle trouve tout pleinement, et en Lui seul.

Ce manuel est écrit pour le disciple de JESUS, ou pour que le lecteur le devienne pleinement.

Le mot disciple se trouve, dans le Nouveau-Testament :

75 fois dans l’Evangile selon Matthieu,

46 fois dans l’Evangile selon Marc,

38 fois dans l’Evangile selon Luc,

79 fois dans l’Evangile selon Jean,

31 fois dans le livre des Actes des apôtres,

Soit en tout 269 fois + 1 fois au féminin dans Actes, chapitre 9, verset 36, " une certaine disciple nommée Tabitha. "

Le verbe " faire des disciples "se trouve 3 fois en Matthieu :

Matthieu, chapitre 13, verset 52 : " Tout scribe (instruit) qui a été fait disciple en ce qui regarde… "

Matthieu, chapitre 27, verset 57 : " Joseph d’Arimathée, lequel était disciple de Jésus… "

Matthieu, chapitre 28, verset 29 : " Allez, faites des disciples… "

Une fois dans Actes, chapitre 14, verset 21 : " … ayant fait un certain nombre de disciples…"

Ce qui fait 274 mentions des disciples.

Mais aucune mention de " disciples " n’est faite dans les épîtres ni l’Apocalypse.

Les disciples, dès lors, sont, comme tous les enfants de Dieu nés de nouveau, appelés

" saints ".

Les épîtres sont adressées " aux saints qui sont à … " ou " à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints… "

Une seule fois dans Matthieu, chapitre 27, versets 50 à 53, les saints sont mentionnés : " … plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. "

Puis dans les Actes des apôtres :

Actes, chapitre 9, verset 13 : " … Tous les maux que cet homme a faits à tes saints… "

Actes, chapitre 9, verset 32 : " Comme Pierre visitait tous les saints… "

Actes, chapitre 9, verset 41 : " Il appela ensuite tous les saints… "

Les saints sont mentionnés 52 fois dans les épîtres et 14 fois dans l’Apocalypse.

C’est ainsi que les livres historiques parlent principalement des disciples, qui doivent devenir des faiseurs de disciples.

Mais les épîtres, qui nous apportent l’enseignement, la doctrine de la vie et de la marche des chrétiens, des enfants de Dieu, des disciples, les appellent des " saints " qui " doivent se sanctifier. "

L’Apocalypse, qui nous révèle l’aboutissement de l’histoire de notre monde, fait mention 14 fois des " saints " qui partageront la gloire de leur Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, par qui et pour qui seront gloire, puissance et règne.

Notre vingtième siècle, dès les années 1904 – 1906, avec le réveil du pays de Galles en Grande-Bretagne, et le réveil de Los-Angeles aux Etats-Unis, a donné les premiers signes d’un grand mouvement du Saint-Esprit, la pluie de l’arrière saison qui manifesta au cours des années l’effusion du Saint-Esprit des derniers temps (Joël, chapitre 2, versets 23 à 32).

Mais le Seigneur Jésus nous appelle à aller jusqu’au bout dans la plénitude de sa bénédiction, en observant TOUT ce qu’Il nous a prescrit, ordonné, TOUT le conseil de Dieu sans rien retrancher ni rien rajouter.

Nous reviendrons sur ces réalités, car nous ne pouvons pas accepter que l’Evangile soit renversé, changé (Galates, chapitre 1, verset 7), ni qu’il soit falsifié (2 Corinthiens, chapitre 2, verset 27), ni altéré (2 Corinthiens, chapitre 4, verset 2).

Nous désirons professer la vérité dans l’amour (Ephésiens, chapitre 4, verset 15), et aimer dans la vérité (2 Jean, chapitre 1, versets 3 à 6). Aimer les enfants de Dieu si nous pratiquons ses commandements.

Donc, après de nombreux siècles d’égarements et de tâtonnements, dans le retour aux sources de la Parole de Dieu, nous devons entrer dans toute la vérité et la mettre en pratique selon les Ecritures.

Il faut donc que le nouveau baptisé entre immédiatement dans ce que nous appelons l’école des disciples, c’est l’école de toute une vie avec Jésus.

Dans cette école, le disciple, en apprenant, devient " faiseur de disciples " ; il participe à la formation des nouveaux, et en le faisant, il fait de nouvelles découvertes, le Seigneur continuant à se révéler à lui.

Le disciple devient un scribe (instruit), fait disciple… qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes (Matthieu, chapitre 13, verset 52).

Avec l’enseignement décentralisé, nous avons le moyen le plus approprié pour aider les églises à la formation des disciples.

Si la synagogue a été un tremplin pour arriver à l’église locale, n’oublions pas que toute l’Ancienne alliance a été donnée pour notre instruction, pour nous servir d’exemple (1 Corinthiens, chapitre 10, verset 11).

Il n’y avait qu’un seul sanctuaire en Israël, le Temple de Jérusalem. Avec le temple, il y avait un sacerdoce lévitique avec les prêtres et le Souverain Sacrificateur.

Il y a pour nous une seule Eglise, celle que Jésus Lui-même bâtit. Il la bâtit dans les cieux, c’est la Jérusalem Céleste pure et sans taches.

Pour cette Eglise, un seul Souverain Sacrificateur, Jésus-Christ, Chef suprême de l’Eglise qui est son corps, étant Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, sacerdoce qui n’est pas transmissible parce qu’il demeure éternellement (Hébreux, chapitre 7, versets 3, 16 à 28).

Ainsi toute prêtrise, tout sacerdoce, sont abolis.

Chaque enfant de Dieu né de nouveau, chaque disciple, est membre d’une race élue, d’un sacerdoce royal, d’une nation sainte.

Tous les enfants de Dieu sont prêtres et sacrificateurs (1 Pierre, chapitre 2, versets 9 et 10). Oui, Jésus-Christ … a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père…  (Apocalypse, chapitre 1, versets 5 et 6).

Nous avons tous une libre entrée dans le sanctuaire par Jésus-Christ et par son sang (Hébreux, chapitre 10, versets 19 à 22).

Dans les synagogues, il n’y avait ni prêtre ni sacrificateur ayant le monopole du service, ni clercs ; les responsables d’une synagogue étaient choisis parmi le peuple, sans distinction particulière.

Dans les églises locales mentionnées dans les Ecritures, nous voyons des anciens choisis parmi les disciples par les apôtres ou leurs compagnons d’Œuvre : les évangélistes.

Il n’y a aucune trace de cléricalisme dans la Parole de Dieu pour les églises, au contraire, l’Apocalypse met en garde contre l’œuvre des Nicolaïtes (Apocalypse, chapitre 2, verset 6 ; chapitre 2, versets 15 et 16).

La voie normale dans la formation des disciples et des serviteurs du Seigneur nous est donnée par l’apôtre Paul : " Ce que tu as entendu de moi… confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner à d’autres " (2 Timothée, chapitre 2, verset 2).

Nous avons ainsi : les apôtres, les évangélistes, les anciens et les disciples.

Ce principe étant mis en pratique, l’église locale devient une école de disciples. Ce n’est pas facile à mettre en pratique. Il nous faut néanmoins garder cette vision et faire tous nos efforts pour arriver à cette formation.

C’est la solution la meilleure pour l’expansion rapide des églises et d’une grande efficace pour l’évangélisation dans les temps de la fin.

Actuellement, en Afrique francophone, l’école des disciples décentralisée est le moyen le plus efficace pour la formation de disciples qui, avec un enseignement biblique solide, évangélisent, fondent des églises locales et édifient les disciples dans tout le conseil de Dieu.

Avec le décentralisé, le disciple reste là où il est, dans sa vie de tous les jours, et là, il met en pratique ce qu’il reçoit et le communique autour de lui.


Chapitre 4 – Le disciple

A. Le disciple, un séparé

Actes, chapitre 19, verset 9 : " Paul se retira d’eux, et sépara les disciples. "

L’apôtre Paul nous enseigne la séparation des disciples : les disciples doivent être des " séparés. "

2 Corinthiens, chapitre 6, versets 14 à 16, 17 et 18 

Tout d’abord, l’apôtre nous montre l’incompatibilité de deux sphères opposées.

Quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ?

Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ?

Qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?

Quelle part a le fidèle avec l’infidèle ?

Quel rapport y a-t-il entre le Temple de Dieu et les idoles ?

Versets 17 et 18

C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous d’eux, dit le Seigneur

Ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai.

Je serai pour vous un père, vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant.

Nous pourrions citer encore de nombreux passages des Ecritures concernant la séparation d’Israël par Dieu afin qu’il fût SON peuple, nous ne citerons que Lévitique, chapitre 20, versets 24 et 26

Et nous savons que ces choses ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps (1 Corinthiens, chapitre 10, verset 11).

Le commandement du Seigneur de sortir, de se séparer, de ne pas toucher, est accompagné de merveilleuses promesses.

C’est pourquoi, l’apôtre au chapitre 7, verset 1, dit : " Ayant de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous en achevant notre SANCTIFICATION dans la crainte du Seigneur. "

Il faut que le disciple aille jusqu’au bout dans la séparation, non seulement dans une libération des choses de la chair, mais aussi dans le domaine de l’esprit, des pensées, achevant sa sanctification dans la crainte du Seigneur.

B. Le disciple, un sanctifié

1 Pierre, chapitre 1, versets 15 et 16 

" … Celui qui vous a appelés en Christ est Saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : " Vous serez saints, car Je suis Saint. "

Nous allons simplement citer des passages des Ecritures qui nous conduisent sur le chemin de la sanctification.

a) La part divine dans la sanctification

" Père Saint…, sanctifie-les par ta vérité ; Ta Parole est la vérité " (Jean, chapitre 17, versets 11 et 17).

" Que le Dieu de paix vous sanctifie Lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ : Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est Lui qui le fera " (1 Thessaloniciens, chapitre 5, versets 23 et 24).

Jésus dit : " Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’ils soient sanctifiés par la vérité " (Jean, chapitre 17, verset 19).

" C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes " (Hébreux, chapitre 10, verset 10).

" Jésus a souffert afin de sanctifier le peuple par son propre sang " (Hébreux, chapitre 13, verset 12).

" Vous avez été lavés, sanctifiés, … au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu " (1 Corinthiens, chapitre 6, verset 11).

" Il convenait, en effet, que Celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances, le Prince de leur salut. Car Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul " (Hébreux 2, versets 10 et 11).

" … afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière, de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent par la foi en Moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés " (Actes, chapitre 26, verset 18).

" Maintenant, je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à Celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés " (Actes, chapitre 20, verset 32).

b) La part humaine dans la sanctification des disciples

Hébreux, chapitre 12, verset 14 

" Recherchez…. la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. "

" Recherchez la sanctification " est un commandement du Seigneur, qui est accompagné de cet avertissement : " sans laquelle personne ne verra le Seigneur. "

1 Pierre, chapitre 1, versets 15 et 16 

" Vous aussi, soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : soyez saints car Je suis Saint. "

" Soyez saints " est encore un commandement du Seigneur.

Lévitique, chapitre 19, verset 2, parole de Dieu que l’apôtre Pierre reprend sous l’action du Saint-Esprit, et nous adresse.

Tous les disciples, tous les enfants de Dieu doivent prêter attention et " rechercher " avec ardeur la sanctification, d’autant plus que Jean, dans sa révélation des temps de la fin dans lesquels nous vivons, nous exhorte, disant : " …  que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore " (Apocalypse, chapitre 22, versets 11 et 12).

Que le disciple lise les premiers versets des épîtres de Paul, ses salutations. Il verra qu’elles sont adressées " aux saints ", " aux appelés à être saints ", " aux sanctifiés. "

Le Seigneur Jésus, ressuscité, dans la puissance du Saint-Esprit, est devenu " ESPRIT VIVIFIANT. "

Dans la nouvelle création en Lui, " Il nous a donné par sa divine puissance, TOUT ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la pleine connaissance de Lui-même, qui nous a appelés par sa propre gloire, et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part LES PLUS GRANDES ET LES PLUS PRECIEUSES PROMESSES, afin que nous devenions PARTICIPANTS DE LA NATURE DIVINE ".

Et cela comment ? " En fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise… "

C’est cela la sanctification, est-il nécessaire d’insister ?

Je ne le pense pas. Avec une telle participation divine, le disciple mettra tout son zèle en action afin qu’en tant que ressuscité avec Christ, il " recherche les choses d’en-haut, s’affectionne aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre " (Colossiens, chapitre 3, versets 1 à 4).

Le disciple doit, pour être sanctifié, fuir la corruption qui existe dans le monde, par la convoitise (2 Pierre, chapitre 1, versets 2 à 4).

Le disciple ne doit pas rester " sur place ", satisfait de l’état dans lequel il se trouve en Christ ; quel que soit son degré de sanctification, il doit ACHEVER sa sanctification dans la CRAINTE du Seigneur (2 Corinthiens, chapitre 7, verset 1).

Le verbe grec " teleo " est traduit : finir, achever, accomplir. Mais ici, dans notre texte, il est employé avec le préfixe " epi " plein ou pleinement ; " epiteleo ", soit : achever pleinement notre sanctification ;

Oui, le disciple doit aller jusqu’au bout, il ne peut s’arrêter.

Toute la vie du disciple est une marche en avant vers un achèvement, une pleine sanctification. C’est une marche selon l’Esprit (Galates, chapitre 5, verset 16).

Car en marchant dans la sanctification de l’Esprit, le disciple est libéré des désirs de la chair. Il franchit, l’une après l’autre, les étapes préparées par le Seigneur, allant de progrès en progrès, de libération en libération.

L’apôtre Paul lui-même a connu les luttes de sa marche vers un plein achèvement de la sanctification.

Les chapitres 6, 7 et 8 de l’épître aux Romains nous en donnent une image frappante.

Le chapitre 6 proclame la parfaite victoire que les disciples ont dans la communion avec la mort et la résurrection du Seigneur Jésus-Christ.

Le chapitre 7 développe la lutte acharnée de la pleine délivrance en Jésus-Christ.

Le chapitre 8 décrit la marche selon l’Esprit en opposition avec la marche selon la chair.

Le triomphe de l’Esprit fait que, pour le disciple, " toutes choses travaillent ensemble à son bien, que Dieu étant avec lui, qui sera contre lui ? Car Dieu lui donne toutes choses en Christ."

Rien ne peut séparer le disciple de l’amour de Christ ; en toutes choses le disciple est plus que vainqueur.

L’apôtre Pierre appelle cela : " Les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que les disciples deviennent participants de la nature divine… "

" EN FUYANT LA CORRUPTION QUI EXISTE DANS LE MONDE PAR LA CONVOITISE " (2 Pierre, chapitre 1, versets 3 et 4).

Ce sont là les merveilleuses promesses que le Seigneur a faites aux disciples en leur donnant les capacités pour fuir la corruption.

Le disciple doit être conduit par l’Esprit, pour fuir la corruption, c’est la marche selon l’Esprit.

Galates, chapitre 5, versets 16 à 25

" Je dis donc : marchez selon l’Esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair ". C’est cela achever pleinement notre sanctification.

Être sanctifié HORS DE :

L’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables.

Ces convoitises sont nées en EDEN, c’est la chute, le péché, la mort, le jugement.

La défaite en Eden (Genèse, chapitre 3, versets 1 à 6)

Ecouter le serpent, c’est écouter le diable, Satan qui séduit toute la terre, le menteur, le père du mensonge, le meurtrier (Apocalypse, chapitre 12, versets 9 ; Jean, chapitre 8, verset 44).

L’écouter, c’est ouvrir les yeux sur le mal. Simplement en écoutant Satan, les yeux d’Eve se sont ouverts.

La chute : 

" La femme vit que… ", " …  bon à manger "

1 - La convoitise de la chair " … agréable à la vue

2 - La convoitise des yeux "… Précieux pour ouvrir l’intelligence… "

3 - L’orgueil de la vie

La victoire dans le désert (Matthieu, chapitre 4, versets 1 à 11)

En Eden, dans un endroit merveilleux, dans la beauté, la paix, l’amour, la perfection, tout était très bon ; le péché et la mort sont entrés, Satan a triomphé, il a ravi la royauté à Adam, anéanti la théocratie sur la terre.

Dans le désert aride, sans arbres, ni verdure, ni beauté, après 40 jours de jeûne, ayant faim, dans ces circonstances les plus défavorables, Jésus, le Fils de Dieu, a vaincu le diable, Satan, lui a ravi son royaume et a préparé sa défaite complète sur la croix du Calvaire.

" Jésus a paru pour ôter les péchés et il n’y a point en Lui de péché ". " Le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du diable. " " … en triomphantsur la croix. " 

(1 Jean, chapitre 3, versets 5 et 8 ; Colossiens, chapitre 2, verset 15).

Le Rachat

" … Le tentateur s’étant approché… "

" … SI… ordonne… "

Le diable savait qu’il était le Fils de Dieu, et qu’il pouvait…ordonner…

" Ordonne à ces pierres de devenir des pains… " 

1. La convoitise de la chair - Victoire de JESUS par les Ecritures. " Jette-toi en bas… "

2. L’orgueil de la vie - Victoire de JESUS par les Ecritures. " …lui montra tous les royaumes… "

3. La convoitise des yeux

Victoire de JESUS par les Ecritures.

Le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du Diable (1 Jean, chapitre 3, verset 8 ; Colossiens, chapitre 2, verset 15 ; Hébreux, chapitre 2, verset 14).

Jésus a paru pour ôter les péchés (1 Jean, chapitre 3, verset 5 ; Jean, chapitre 1, verset 29 ; Hébreux, chapitre 9, verset 15).

" … grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. " 

La victoire dans le monde (1 Jean, chapitre 2, versets 15 à 17).

N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui… "

Car TOUT ce qui est dans le monde,

1 – La convoitise de la chair,

2 – La convoitise des yeux,

3 – L’orgueil de la vie,

" ne vient pas du Père, mais vient du monde. "

Le monde passe et sa convoitise aussi… mais celui qui fait la volonté de Dieu, DEMEURE ETERNELLEMENT.


Chapitre 5 – La vie du disciple

Revenons au texte de Galates, chapitre 5, versets 22 à 25.

Verset 22. Le fruit de l’Esprit

Il est à préciser qu’il ne s’agit pas des fruits, mais du fruit de l’Esprit.

1 - L’amour, la paix, la joie,

2 - La patience, la bonté, la bienveillance,

3 - La fidélité, la douceur, la tempérance.

L’amour, qui produit… la joie, la paix, donne… la patience, la bonté, la bienveillance, communique… la fidélité, la douceur, dans l’équilibre de…  la patience.

Il n’y a pas de loi contre ces choses.

Dieu est amour, et c’est de l’amour que tout le reste dépend. Cet amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (1 Jean, chapitre 4, verset 8 ; Romains, chapitre 5, verset 5 ; Ephésiens, chapitre 5, verset 18).

" Le disciple doit être rempli du Saint-Esprit, et conduit ainsi dans la voie par excellence de : 

L’AMOUR (1 Corinthiens, chapitre 13).

Versets 1 à 3 : Sans l’amour, le disciple n’est RIEN.

Tout ce qu’il peut avoir ne sert de RIEN.

Si Galates, chapitre 5, versets 19 à 21 nous présente 16 caractéristiques des œuvres de la chair….

1 Corinthiens, chapitre 13, versets 4 à 8 souligne 16 réalités qui sont l’expression de l’amour.

Le chapitre de l’amour est le centre, l’axe placé entre l’exposé des dons spirituels et la pratique et les manifestations des dons et des ministères de l’Esprit (chapitre 12, les dons, chapitre 13, l’amour, chapitre 14, le fonctionnement des dons).

Nous pouvons illustrer ces trois chapitres 12, 13, 14 de 1 Corinthiens par une roue avec son axe, ses rayons et son cercle.

Roue des dons spirituels

1 – L’Axe

L’AMOUR par l’onction du Saint-Esprit

2 – Les Rayons

LES DONS du Saint-Esprit

3 – Le Cercle

LES MINISTERES – LES ENERGIES du Saint-Esprit

4 – Le Tout

L’UNITE du Saint-Esprit et de l’Eglise Corps de Christ.

L’Axe est très important car il faut qu’il soit toujours oint (de l’huile) du Saint-Esprit afin que la roue tourne normalement. Sans huile, la roue tournera en faisant du bruit, puis s’arrêtera.

Si la roue tourne à une vitesse normale, on ne verra plus les rayons, mais on entendra le bruissement bienfaisant des manifestations du Saint-Esprit.

Alors LA ROUE sera comme celle de la vision d’Ezéchiel (Ezéchiel, chapitre 1, versets 15 à 21).

Une roue sur la terre près des quatre êtres vivants (la plénitude de Christ) cheminant où l’Esprit les poussait à aller ; et les roues s’élevaient avec eux ; car l’Esprit des êtres vivants était dans les roues.

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises (aux roues) " (Apocalypse, chapitre 2, verset 7).

Que tous les disciples deviennent les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et marchent dans L’AMOUR, " à l’exemple de CHRIST, qui nous a aimés et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous, comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. "

Nous-mêmes, disciples : " offrons nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un service agréable… "

Alors, nous pourrons dire : " Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, (ou qui triomphe toujours de nous en Christ) et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance " (Ephésiens, chapitre 5, versets 1 et 2 ; Romains, chapitre 12, verset 1 ; 2 Corinthiens, chapitre 2, verset 14).

Ainsi, le disciple ne marche plus comme " les païens " mais au contraire " d’une manière digne du Seigneur et pour lui être entièrement agréable, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la pleine connaissance de Dieu, fortifié à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte qu’il soit toujours et avec joie persévérant et patient " (Ephésiens, chapitre 4, verset 17 ; Colossiens, chapitre 1, versets 10 et 11).

Ce que Paul écrit, il l’a vécu, il a été en toutes choses un modèle pour les disciples.

Et, à la fin de son ministère, il dit : " Ce n’est pas que j’aie déjà remporté de prix, ou que j’aie atteint la perfection ; mais je cours pour tâcher de le saisir (le prix) puisque, moi aussi, j’ai été saisi par Christ ".

Toi, disciple de Jésus-Christ, imite Paul qui a marché avec Dieu, mais qui, à la fin de son ministère, ne prétend rien, mais il continue à courir vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens, chapitre 3, versets 12 à 14).

Revenons à 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 1 : " Dans la crainte du Seigneur "

" L’amour parfait bannit la crainte…. " (1 Jean, chapitre 4, verset 18).

Le disciple étant dans l’amour parfait, n’a rien à craindre ; mais face à la Parole de Dieu, à l’obéissance, à la direction du Saint-Esprit, et en bien d’autres circonstances, notre amour est-il parfait ?

Pour qu’il soit parfait, il faut craindre Dieu, et dans cette crainte, le disciple n’a plus rien à craindre.

Nous répétons, il faut que le disciple ait les yeux fixés sur Jésus s’il veut être digne de son Maître et recevoir de Lui la vision du monde dans lequel il doit œuvrer en disciple, faiseur de disciples.

Le Seigneur Jésus est pour les disciples le modèle du renoncement et du don de soi-même, par amour pour nous et mettant à exécution le dessein de Dieu le Père : " Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, …. mais Tu m’as formé un corps… "

Jésus est le don de soi-même : " Alors j’ai dit : voici je viens (dans le rouleau du livre, il est question de moi) ….

" Voici, je viens pour faire ta volonté " (Hébreux, chapitre 10, versets 5 à 9).

C’est pourquoi Dieu dit au Fils : " Ton trône, ô Dieu, est éternel … "

" C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint " (Hébreux, chapitre 1, verset 8).

Le disciple doit, lui aussi, entrer dans le dessein de Dieu en ayant " les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu

" 1. n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,

2. s’est dépouillé lui-même,

3. en prenant la forme d’un serviteur (esclave),

4. en devenant semblable aux hommes,

5. et, ayant paru comme un simple homme,

6. s’est humilié lui-même,

7. se rendant obéissant jusqu’à la mort,

8. même jusqu’à la mort de la croix. " (Philippiens, chapitre 2, versets 5 à 8).

Le disciple doit s’humilier lui-même.

L’apôtre Paul, ex-Saul de Tarse, est lui aussi un exemple pour nous, à un niveau plus proche de nous.

Il dit : " Moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreu, quant à la loi pharisien ; quant au zèle persécuteur de l’Eglise ; irréprochable à l’égard de la justice de la loi. "

Tout cela, il le considère comme une perte, voire même comme de la boue, il renonce à TOUT, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ son Seigneur (Philippiens, chapitre 3, versets 5 à 11).

Le disciple doit se revêtir d’humilité, car : " Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. "

Humilions-nous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’Il nous élève au temps convenable (1 Pierre, chapitre 5, versets 5 et 6).

Le disciple du Seigneur n’aspire pas à ce qui est élevé, mais il se laisse attirer par ce qui est humble, il n’est pas sage à ses propres yeux.

Le disciple qui se rendra humble comme un petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.

Les disciples sont appelés à se revêtir d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience… Etre animés des mêmes pensées, des mêmes sentiments, pleins d’affection fraternelle, de compassion, d’humilité (Romains, chapitre 12, verset 16 ; Matthieu, chapitre 18, versets 2 à 4 ; Colossiens, chapitre 3, verset 12 ; 1 Pierre, chapitre 3, verset 8).

Ce qui est demandé aux disciples peut paraître difficile, mais il ne faut pas oublier que le Seigneur a fait aux disciples les plus grandes et les plus précieuses promesses pour qu’ils deviennent participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise.

A cause de cela même, il faut que le disciple joigne pleinement à sa foi, la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience, la piété, l’affection fraternelle, l’amour ; le disciple entrera dans la pleine connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.

Il lui sera donné une pleine entrée dans le royaume éternel. C’est ainsi que le disciple sera affermi dans la vérité présente (2 Pierre, chapitre 1, versets 4 à 12).

Dieu n’a pas épargné son fils et l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas toutes choses avec lui… Et, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a tant aimés (Romains, chapitre 8, versets 32, 37).

L’apôtre Paul demande aux disciples d’être ses imitateurs, car ce qu’il enseigne, il l’a reçu, expérimenté.

A la fin de sa vie, il comprend que, malgré toutes ses expériences, son don total pour l’Œuvre de Dieu, il n’a pas encore remporté le prix, ou déjà atteint la perfection, " mais je cours pour tâcher de le saisir… je fais une chose, oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ " (Philippiens, chapitre 3, versets 12 à 14).

Disciple de Jésus-Christ, ne te décourage pas, car Paul, après sa rencontre avec le Seigneur, à Damas, a vécu le désert d’Arabie, puis Antioche, et ensuite tout au long de ses voyages dans l’Œuvre, il a traversé de nombreuses épreuves (2 Corinthiens, chapitre 11, versets 23 à 29).

Et jusqu’à la fin, il court vers le but. Le disciple et serviteur du Seigneur apprend toujours jusqu’à la fin.

Revenons à 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 1 : … " en achevant notre sanctification DANS LA CRAINTE DU SEIGNEUR. "

Il est vrai que l’amour parfait bannit la crainte (1 Jean, chapitre 4, verset 18).

Face au monde, aux puissances des ténèbres, du péché et de tout ce qui est d’en-bas, nous n’avons rien à craindre, nous sommes en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, le Vainqueur de tout.

Si nous sommes dans l’amour parfait, il n’y a aucune crainte à avoir. Mais maintenant, vis-à-vis de Dieu, de sa Parole, de son Esprit, sommes-nous parfaits ? Notre amour est-il parfait ?

C’est là que doit résider notre crainte, la crainte de désobéir, la crainte de manquer d’amour.

" L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné " (Romains, chapitre 5, verset 5).

Dans les lettres aux sept églises d’Apocalypse, chapitres 2 et 3, le premier reproche, à la première église, c’est : " Tu as perdu ton premier amour. "

Cette perte du premier amour, c’est une perte de l’Esprit qui a été donné. C’est une descente du niveau du Saint-Esprit.

Alors, les fleuves d’eau vive ne coulent plus du sein du disciple, parce qu’il n’est plus couché sur le sein de Jésus, qui, lui, répand l’amour en abondance, car Jésus est toujours dans le sein du Père qui est amour (Jean, chapitre 7, versets 38 et 39 ; chapitre 13, verset 23 ; chapitre 1, verset 18 ; Psaume, chapitre 87, versets 5 à 7 ; Romains, chapitre 5, verset 5).

C’est pourquoi, Paul écrit non seulement " achevez pleinement votre sanctification dans la crainte du Seigneur " ; mais il ajoute en Philippiens, chapitre 2, verset 12 (notre version Segond traduit : " travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ", nous préférons une traduction plus littérale, car nous n’avons pas à travailler pour notre salut, il a été accompli pleinement sur la croix par notre bien-aimé Sauveur Jésus. Voici comment nous devons lire ce passage) :

" Rendez votre salut effectif (productif) avec crainte et tremblement " …Oui, il faut que notre salut soit efficace en sanctification pour que tous nous soyons des disciples, faiseurs de disciples.

Au sein de l’esprit de l’église de Laodicée, qui règne dans la chrétienté d’aujourd’hui (Apocalypse, chapitre 3, verset 14), que les disciples soient dans un amour qui augmente de plus en plus, en pleine connaissance et pleine intelligence pour discerner les choses les meilleures, afin que les disciples soient purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est en Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu (Philippiens, chapitre 1, versets 9 à 11).

Marchons ainsi, " d’une manière digne de la vocation qui nous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, nous supportant les uns les autres avec amour, nous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix " (Ephésiens, chapitre 4, versets 1 à 3).


Chapitre 6 – Le commandement du Seigneur

Matthieu, chapitre 28, versets 19 et 20

I – Allez….

II – Faites des disciples….

III – De TOUTES les Nations….

IV – Les baptisant….

V – Enseignez-leur….

VI – A observer….

VII – TOUT ce que Je vous ai prescrit….

VIII – Et voici Je Suis avec vous….

I. Allez

C’est un commandement. Le Seigneur Jésus ne propose pas un plan d’Action universelle auquel nous pourrions adhérer. Il ne nous suggère pas une méthode d’évangélisation que nous devrions approuver.

Le Seigneur Jésus dit : ALLEZ, c’est un commandement, un impératif.

Ce commandement s’adresse naturellement uniquement à Ses disciples, à ceux qui l’ont suivi et qui vont encore le suivre.

Sans être disciple, on ne peut pas partir faire des disciples.

a) Qu’est-ce qu’un disciple ?

Le disciple est assis aux pieds du Maître, de Jésus, a les yeux fixés sur LUI, le Chef et le consommateur de la foi (Hébreux, chapitre 12, verset 2).

Le Chef de la foi, car c’est de Jésus que vient toute la foi dont le disciple a besoin (Colossiens, chapitre 2, verset 10).

Le consommateur de la foi, c’est uniquement vers Lui que le disciple dirige sa foi.

" … votre foi au Seigneur Jésus … " (Ephésiens, chapitre 1, verset 15) ; " … la foi que tu as au Seigneur Jésus… que ta participation à la foi soit efficace pour la cause de Christ " (Philémon, versets 4 à 6).

Le disciple dit avec Pierre : " … à qui irions-nous, Tu as les paroles de la vie éternelle ".

Jésus est sa source (Jean, chapitre 4, verset 14 ; chapitre 7, verset 38).

Il veut le suivre et devenir comme lui (Jean, chapitre 1, versets 35 à 42).

Il sait que ce n’est pas avec sa simple intelligence humaine qu’il pourra arriver au but, mais que c’est par l’Esprit Saint qu’il recevra illumination, révélation et pleine connaissance (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 11, 14 à 16 ; Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18).

Les disciples le saluent en disant : Rabbi (Jean, chapitre 1, versets 38 à 40 ; chapitre 6, verset 25.)

Marie dit à Jésus : Rabbouni, ce qui signifie : mon Maître (Jean, chapitre 20, verset 16).

" Rabbi " signifie Maître. Nicodème, qui est un Rabbi, et un didaskalos Un Maître et un Docteur, un enseignant.

Il salue le Seigneur Jésus disant : " Rabbi (Maître), nous savons que Tu es un Docteur, (un enseignant) venu de Dieu… "

Voici ce que les disciples doivent être. " … Vous avez-vous-mêmes appris de Dieu… " 

Littéralement : " vous, vous-mêmes êtes enseignés de Dieu. " THEODIDAKTOI.

1 Thessaloniciens, chapitre 4, verset 9 : Theodidaktos signifie " enseignés de Dieu. "

Celui qui reçoit les Paroles de Jésus reçoit les Paroles de Dieu (Jean, chapitre 3, verset 34 ; chapitre 5, verset 24 ; chapitre 6, verset 63 ; chapitre 8, verset 30, 31, 47 ; chapitre 12, versets 47 à 50 ; chapitre 14, versets 23 et 24 ; chapitre 15, versets 7 et 8 ; chapitre 17, versets 6 à 8, 14, 17).

b) JESUS, le Maître des disciples

Christ se présente et dit : " Voici Je viens " (dans le rouleau du livre, il est question de moi).

" Pour faire ô Dieu ta volonté " (Hébreux, chapitre 10, versets 5 à 9).

Le rouleau du livre le mentionne, il y a donc un dessein de Dieu, un choix.

Ainsi, Christ se présente pour faire, accomplir la volonté de Dieu. Lui, le Fils veut faire la volonté du Père.

" Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique… "

C’est le choix du Père.

Pourtant, Jésus-Christ s’est dépouillé lui-même en prenant la forme d’un serviteur devenant semblable aux hommes….

Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant…. Jusqu’à la mort de la croix " (Philippiens, chapitre 2, versets 5 à 8).

Le Père céleste donne…. mais le Fils unique se donne lui-même….

" Personne ne m’ôte la vie… Je la donne de moi-même, j’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre, tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père " (Jean, chapitre 10, versets 17 et 18).

C’est le grand mystère de l’incarnation et du salut en Jésus-Christ, mystère insondable de l’unité et trinité de Dieu.

Dieu dit au Fils : " …. O Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie " (Hébreux, chapitre 1, versets 8 à 15).

Hébreux, chapitre 1, versets 8 à 15 et chapitre 10, versets 5 à 9 attestent l’unité parfaite entre : la volonté, le choix du Père, et la volonté et le choix du Fils.

Jésus est la Parole faite chair, le second homme qui est du ciel, le dernier Adam devenu esprit vivifiant. C’est l’Oint de l’Esprit, rempli du Saint-Esprit, conduit par l’Esprit, revêtu de la puissance de l’Esprit (Jean, chapitre 1, verset 14 ; 1 Corinthiens, chapitre 15, versets 45 à 47 ; Luc, chapitre 3, verset 22 ; chapitre 4, versets 1, 14 à 21).

" Le Fils ne fait rien de lui-même, il ne fait que ce qu’Il voit faire au Père, et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement " (Jean, chapitre 5, verset 19).

Tel est le Fils, tels sont les disciples. Le Fils ne fait rien de lui-même, de même le disciple ne peut rien faire de lui-même.

Jésus a dit : " Sans moi, vous ne pouvez rien faire… Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples " (Jean, chapitre 15, versets 4, 5, et 8).

C’est ainsi que Jésus peut prier son Père et dire : " Père Saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés afin qu’ils soient un comme nous sommes un, … moi en eux, et toi en moi " (Jean, chapitre 17, versets 11 et 23).

Si le Maître des disciples désire voir l’unité qui existe entre son Père et Lui se manifester également entre Lui et ses disciples, à combien plus forte raison le disciple doit rechercher à être comme son Maître, s’identifier à son Maître ", car le disciple accompli sera comme son Maître (Luc, chapitre 6, verset 40).

Jésus enseigne comme ayant autorité (Marc, chapitre 1, verset 22).

On est étonné de son enseignement, ses paroles sont esprit et vie (Matthieu, chapitre 7, versets 28 et 29 ; Jean, chapitre 6, versets 63 à 68).

Etre disciple aux pieds de Jésus et avoir les yeux fixés sur Lui, c’est être avec celui dont les paroles ne passeront pas (Matthieu, chapitre 24, verset 35).

C’est pourquoi Jésus leur dit : " Si vous demeurez dans Ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples " (Jean, chapitre 8, versets 31 et 32).

C’est à ses disciples que Jésus explique les paraboles et les mystères du royaume des cieux, le royaume de Dieu. Ainsi, les disciples deviennent des lettrés (scribes), instruits de ce qui concerne le royaume des cieux, dans les choses nouvelles et anciennes (Matthieu, chapitre 13, versets 10 et 11, 16 et 17, 51 et 52 ; Marc, chapitre 4, versets 10 et 11).

c) Le choix du Maître

C’est le Seigneur Jésus Lui-même, le Maître des disciples, qui les choisit, les établit (les forme) et les envoie pour qu’ils portent du fruit (Jean, chapitre 15, verset 16).

" Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité " (2 Thessaloniciens, chapitre 2, verset 13).

Si Dieu nous a choisis Lui-même, par une mise à part de l’Esprit, il y a aussi notre part : par la foi …. cette foi, c’est la nôtre, celle du disciple.

Par lui-même, le disciple ne peut rien, sa capacité vient de Dieu, par Christ, et par le Saint-Esprit (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 4 à 6).

Le disciple ne doit pas aspirer à ce qui est élevé, mais se laisser attirer par ce qui est humble. Il ne doit pas être sage à ses propres yeux (Romains, chapitre 12, verset 16).

Le Maître des disciples a condamné l’aspiration aux choses élevées, leur disant qu’il ne doit pas en être ainsi au milieu d’eux, mais que celui qui veut être grand, qu’il soit le serviteur et que celui qui veut être le premier, qu’il soit l’esclave.

Il avertit ses disciples disant : " Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé " (Matthieu, chapitre 10, versets 24 et 25 ; chapitre 20, versets 20 à 28 : chapitre 23, versets 11 et 12).

C’est celui qui sera petit qui sera grand (Luc, chapitre 9, versets 46 à 48).

Nous sommes souvent surpris du choix de Dieu, qui choisit les choses folles, faibles, viles, méprisées, de néant ! Oui, c’est pour confondre… les sages, les fortes…. (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 27 et 28).

Le disciple est donc un choisi, établi et envoyé de et par Jésus-Christ, Le Grand Faiseur de disciples, le modèle qu’il faut imiter. Car le disciple accompli sera comme son Maître (Luc, chapitre 6, verset 40).

d) L’envoi par le Maître

Le Seigneur, Maitre, a dit : "… Moi, je vous ai choisis, et Je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure… " (Jean, chapitre 15, verset 16).

Après les avoir appelés, Il les a établis. Il les a eus plus de trois ans AVEC LUI.

Ils ont entendu son enseignement ayant autorité (Marc, chapitre 1, verset 22).

Ils ont vu ses œuvres, miracles, guérisons, délivrances de la puissance des ténèbres, résurrections des morts.

Le Maître a pu dire : " Mon Père œuvre jusqu’à présent ; moi aussi j’œuvre. "

Ses œuvres, les œuvres du Père (Jean, chapitre 5, versets 20 à 34 ; chapitre 6, verset 28 ; chapitre 7, verset 3 ; chapitre 9, versets 3 et 4 ; chapitre 10, versets 25, 32, 37 et 38 ; chapitre 14, versets 10, 11, 12).

Ils ont vu SA VIE, un don total (Philippiens, chapitre 2, versets 6, 7, 8).

Ils ont vu SA MORT, … (Jean, chapitre 10, versets 15 et 17 ; chapitre 12, versets 23 à 28).

Le disciple n’est pas plus que le Maître… Il suffit au disciple d’être traité comme son Maître… Ne craignez pas ceux qui tuent le corps…. mais celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne (Matthieu, chapitre 10, versets 24 à 28).

II. Faites des disciples

C’est l’ordre, le commandement, LA COMMISSION que le Seigneur Jésus donne à ses disciples.

Nous avons vu que pour faire des disciples, il faut être disciple soi-même ; un disciple est membre d’une église locale. Une église de disciples devient une Ecole de disciples, parce qu’elle est formée de faiseurs de disciples.

Faire des disciples, ce n’est pas faire des adeptes, des partisans. Il ne s’agit pas non plus de faire des prosélytes, des adhérents qui imitent, s’adaptent à une religion, même chrétienne (Matthieu, chapitre 24, verset 16).

Faire des disciples, ce n’est pas faire simplement des convertis, des croyants ayant accepté Jésus comme leur Sauveur, ni même de simples nés de nouveau.

Les bébés spirituels, qui restent des enfants emportés à tous vents de doctrines par la tromperie des hommes, ne sont pas des disciples (Ephésiens, chapitre 4, verset 14 ; Hébreux, chapitre 3, verset 13 ; 1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 à 3).

Faire des disciples commence par une " annonce ", une proclamation, et cette commission, elle doit apporter :

III. de toutes les nations

L’Evangile de Marc dit : " Allez par tout le monde…. et prêchez la Bonne Nouvelle à TOUTE LA CREATION " (Marc, chapitre 16, verset 15).

Marc reprend la vision universelle en ces termes : " Allez par TOUT LE MONDE, et prêchez la Bonne Nouvelle à TOUTE LA CREATION… "

(Avec la promesse) " Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru …  " (chapitre 16, versets 15 à 20).

Luc, chapitre 24, verset 47, nous dit : la repentance et le pardon des péchés au nom de JESUS seraient prêchés à TOUTES LES NATIONS, à commencer par JERUSALEM.

Actes, chapitre 1, verset 8 dit : " …  et vous serez mes témoins à JERUSALEM, dans TOUTE LA JUDEE, dans LA SAMARIE, et jusqu’aux EXTREMITES DE LA TERRE. "

Nous en déduisons que là où nous habitons, c’est notre Jérusalem ; notre région c’est notre Judée ; notre pays c’est notre Samarie.

Certains sont appelés à aller plus loin. Moins nombreux sont ceux qui sont appelés à aller aux extrémités de la terre.

Il y a l’appel adressé à tous les disciples : tous doivent faire des disciples ; les 70 sont appelés à aller plus loin ; les 12 reçoivent un appel particulier.

Barnabas et Saul sont appelés à partir ensemble, ils vont faire des disciples, fondent des églises, et ensuite, ils les visitent, fortifient les esprits des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi… (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4 ; chapitre 14, versets 19 à 22).

Comment le disciple obéit-il au commandement du Seigneur : " Allez, faites des disciples " ?

Ils annoncent la Bonne Nouvelle.

Dans Actes, chapitre 2, versets 5 à 8, nous voyons que tous les disciples témoignent et Pierre prêche et dit à la foule : " Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ … "

IV. Les baptisant

Nous verrons, dès le jour de la Pentecôte et dans tout le livre des Actes des apôtres, comment les apôtres et tous les disciples ont compris ce commandement.

Inutile de consulter une secte, la Parole de Dieu est bien suffisante pour nous instruire.

Le jour de la Pentecôte, après la prédication de Pierre, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent… que ferons-nous ?

Pierre leur dit : " Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit " (Actes, chapitre 2, versets 37 et 38).

En Samarie, Philippe y prêcha Christ…, La Bonne Nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ ; hommes et femmes se firent baptiser (Actes, chapitre 8, versets 5 à 12).

Puis, nous voyons comment l’eunuque est fait disciple (Actes, chapitre 8, versets 34 à 40).

Ensuite, c’est le disciple Ananias qui fait de Saul un disciple (Actes, chapitre 9, versets 15 à 19).

Chez Corneille, tous ceux qui écoutent la prédication de Pierre et croient, reçoivent le Saint-Esprit et sont immédiatement baptisés au nom du Seigneur (Actes, chapitre 10, versets 34 à 48).

Lydie ouvre son cœur, reçoit la grâce de Dieu en Jésus-Christ et passe par les eaux du baptême.

Dans la prison avec Paul et Silas, le geôlier et ceux de sa maison croient et sont baptisés (Actes, chapitre 16, versets 30 à 34).

Les disciples de Jean sont instruits par Paul concernant la grâce en Jésus-Christ et ils sont baptisés au nom du Seigneur Jésus (Actes, chapitre 19, versets 1 à 6).

Dans tous ces passages des Ecritures, nous avons des exemples bibliques. Comment faire des disciples ? C’est l’annonce de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ et le baptême dans l’eau au nom du Seigneur Jésus.

Jésus a dit : " les baptisant dans le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. "

Il n’y a qu’un seul nom pour le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est JEHO-SHUA JEHO, diminutif de JEHOVAH et SHUA SAUVEUR.

C’est le nom qui est au-dessus de tous les noms : JEHOSHUA Josué de l’Ancien Testament et JESUS du Nouveau Testament.

JESUS est le nom qui est au-dessus de tout nom.

Jésus, c’est le nom du Fils et du Père… (Jean, chapitre 17, versets 21 à 23 ; chapitre 14, versets 9 et 10

On l’appellera … Père Eternel … (Esaïe, chapitre 9, verset 6)

Jésus c’est le Seigneur, c’est l’Esprit (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 17 et 18).

Dans l’Eglise Primitive, on baptisait au nom du Seigneur JESUS = JEHO-SHUA = JEHOVAH SHUA l’Eternel Sauveur = le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Après avoir fait des disciples et les avoir baptisés, les faiseurs de disciples ne doivent pas les abandonner. Ils doivent enseigner les disciples, pas seulement dans les premiers rudiments des oracles de Dieu…. les éléments de la Parole de Christ…. le fondement… (Hébreux, chapitre 5, verset 12 ; chapitre 6, verset 3).

Il faut en faire de vrais disciples connaissant et observant TOUT ce que le Seigneur JESUS a prescrit. Tout le conseil de Dieu sans rien cacher (Matthieu, chapitre 28, verset 20 ; Actes, chapitre 20, verset 27).

Toute l’Ecriture est utile pour ENSEIGNER… (2 Timothée, chapitre 3, versets 16 et 17).

V. Enseignez-leur

Quel enseignement le nouveau disciple doit recevoir ?

Il est indispensable qu’il sache, premièrement en entrant à l’école de disciples, que la sagesse qui lui sera apportée n’est pas de ce siècle, que " ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme. "

Car " l’homme naturel (psychique) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, il ne peut les connaître (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 6 à 14).

Seuls ceux qui ont accepté Jésus, le Fils de Dieu, comme Sauveur, dans la repentance et la foi en son sacrifice sur la croix pour leurs péchés, qui sont nés de nouveau, nés de l’Esprit, peuvent recevoir l’enseignement en tant que disciples, car celui qui n’a pas en lui l’Esprit de Christ ne lui appartient pas (Actes, chapitre 20, versets 20 et 21 ; chapitre 26, verset 20 ; chapitre 16, versets 31 et 32 ; Romains, chapitre 3, versets 23 et 24 ; Romains, chapitre 10, versets 8 à 13).

Ainsi, étant nés de nouveau, nés de l’Esprit, nés de Dieu (Jean, chapitre 3, versets 3 à 7 ; chapitre 1, verset 12), régénérés et renouvelés par le Saint-Esprit (Tite, chapitre 3, versets 5 et 6), pour et par le renouvellement de notre entendement (Romains, chapitre 12, verset 2), nous sommes instruits à nous dépouiller du vieil homme… étant renouvelés dans l’esprit de notre entendement, revêtant l’homme nouveau créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Ephésiens, chapitre 4, versets 20 à 24).

C’est alors que nous entrons dans les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les révèle par l’Esprit, car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu (1 Corinthiens, chapitre 2, verset 10).

Par l’Esprit, le Seigneur nous ouvre l’esprit pour que nous comprenions les Ecritures (Luc, chapitre 24, verset 45), et nous prions la prière de l’apôtre Paul : " que Dieu, le Père de gloire, nous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa propre connaissance, qu’Il illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez… " (Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18).

L’Esprit de vérité nous conduira dans toute la Vérité…. Il prendra ce qui est à Christ et nous l’annoncera (Jean, chapitre 16, versets 13 à 15).

C’est cela être à l’école des disciples, être enseigné à " observer TOUT ce qui nous est prescrit " dans la Parole de Dieu.

Soyons les imitateurs de Paul comme il l’est de Christ, et devenons des modèles pour les autres (1 Thessaloniciens, chapitre 1, versets 6 et 7 ; Philippiens, chapitre 3, verset 17).

Voyez ce que l’apôtre Paul peut dire : " Vous savez que je ne vous ai rien caché de ce qui était utile. Tout le conseil de Dieu sans rien cacher " (Actes, chapitre 20, versets 20, 21, 27).

C’est ainsi que nous parviendrons, selon Ephésiens, chapitre 4, verset 13 : " à l’unité de la foi " transmise aux saints une fois pour toutes (Jude, verset 3).

" A la pleine connaissance du Fils de Dieu " (2 Pierre, chapitre 3, verset 18), " à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ " (Colossiens, chapitre 1, verset 28).

Car le disciple accompli sera comme son Maître (Luc, chapitre 6, verset 40).

Afin que nous puissions paraître devant la gloire de Christ, irrépréhensibles et dans l’allégresse (Jude, verset 24).

Au sein d’une Eglise glorieuse, sans tache ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible (Ephésiens, chapitre 5, verset 27).

Professant la vérité dans l’amour, croissons à tous égards en Celui qui est le Chef, Christ (Ephésiens, chapitre 4, verset 25).

Le grand apôtre Paul peut écrire : " Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ " (1 Corinthiens, chapitre 11, verset 1).

Puis, après une longue expérience dans le service du Seigneur, il dit ne pas avoir remporté le prix ni atteint la perfection, mais il court encore pour tâcher de le saisir, oubliant ce qui est en arrière et se portant vers ce qui est en avant, il court vers le but, pour remporter le prix de la vocation de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens, chapitre 3, versets 12 à 14). 

Nous tous disciples, nous devons imiter ce modèle dans cet enseignement et : 

VI. A observer

Nous sommes arrivés à la fin des temps, c’est la dernière heure, nous sommes à la fin de la dispensation de l’Eglise, Jésus revient.

Nous devons être à l’école des disciples, enseignant et recevant la Parole de Dieu. Il y a dans ces derniers temps, un très grand besoin d’enseignement.

Il y a eu dans les années passées, au sein des églises évangéliques et de réveil, un attachement très fort à la Parole de Dieu, un enseignement fidèle aux Ecritures, concernant la séparation d’avec le monde, et la nécessité de la sanctification.

Puis le Seigneur, selon la promesse du prophète Joël, a répandu son Esprit en abondance, ce qui a donné naissance à ce qu’on appelle aujourd’hui le mouvement charismatique.

Ce mouvement touchant toutes les confessions chrétiennes, il y a eu abondance de manifestations du Saint-Esprit, mais au prix d’un certain laisser-aller dans le domaine

" fidélité à la Parole de Dieu. "

Pensant vivre par " amour ", ceux qui étaient visités par le Saint-Esprit n’étaient pas fondés dans la Parole de Dieu. Nous pensons aux passages des Ecritures qui disent : " professant la vérité dans l’amour " oui, mais également : " toi que j’aime DANS LA VERITE " (Ephésiens, chapitre 4, verset 15 ; 2 Jean, chapitre 1).

Dès après le baptême, le disciple doit être enseigné.

C’est l’entrée dans l’école de disciples.

Le disciple a été convaincu par l’Esprit en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement, il s’est repenti, a reçu le pardon de ses péchés par la foi en Jésus-Christ, il est né de nouveau, né de Dieu et a reçu le don de la vie éternelle.

Sur sa confession de foi, il a été baptisé au nom du Seigneur Jésus (Jean, chapitre 16, versets 8 à 11 ; Jean, chapitre 3, versets 5 à 7 ; Jean, chapitre 1, versets 12 et 13 ; Romains, chapitre 10, versets 9 à 11 ; Actes, chapitre 8, versets 36 à 38).

Le disciple est maintenant parmi les " gens de la maison de Dieu ", il est un membre du Corps de Christ, dont font partie tous les nés de nouveau, chacun pour sa part, étant tous membres les uns des autres (1 Corinthiens, chapitre 12, versets 13, 27 ; Romains, chapitre 12, versets 4 et 5).

Le disciple s’est engagé en bonne conscience envers Dieu dans les eaux du baptême (1 Pierre, chapitre 3, verset 21).

Il est maintenant reçu par l’église locale à la table du Seigneur, à la fraction du pain pour la commémoration du sacrifice de Jésus sur la croix (Luc, chapitre 22, versets 19 et 20 ; 1 Corinthiens, chapitre 10, verset 21 ; chapitre 11, versets 23 à 26 ; Actes, chapitre 20, verset 7).

Il participe aux réunions d’édification et de prière (Ephésiens, chapitre 4, versets 12 à 16 ; Colossiens, chapitre 2, versets 6 et 7 ; chapitre 3, verset 16 ; Actes, chapitre 12, versets 5 et 13).

Le nouveau disciple étant ainsi incorporé au sein de l’assemblée des disciples, entre, de ce fait, dans l’école des disciples.

Il recevra l’enseignement des premiers rudiments des oracles de Dieu, les éléments de la Parole de Christ, pour passer à la nourriture solide des hommes faits, pour arriver à la mesure de la stature parfaite de Christ, croissant à tous égards en Celui qui est le Chef, CHRIST (Hébreux, chapitre 5, versets 12 à 14 ; chapitre 6, verset 1 : Ephésiens, chapitre 4, versets 12 à 14).

Cette école est l’école de toute la vie en Christ, ce n’est que lorsque nous serons en sa présence dans la gloire que le disciple, Le voyant face à face, connaîtra comme il a été connu (1 Corinthiens, chapitre 13, verset 12).

Nous ne devons pas seulement croire, mais observer c'est-à-dire METTRE EN PRATIQUE.

Jésus ne dit-il pas : " Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez " (Jean, chapitre 13, verset 17).

L’apôtre Jacques écrit : " Mettez en pratique la Parole, et ne vous bornez pas à l’écouter " (Jacques, chapitre 1, versets 22 à 25).

Encore, il ne s’agit pas d’observer seulement ce qui nous paraît juste pour notre temps, ou ce qui est en harmonie avec notre dénomination.

VII. Tout ce que Je vous ai prescrit

Tout en recevant la Parole du Seigneur Jésus, et étant des disciples ayant les yeux fixés sur Lui, recevons encore la parole et l’exemple de Paul.

" Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile… ", " Car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu sans rien cacher " (Actes, chapitre 20, versets 20, 27).

Nous croyons que nous devons, dans ce présent siècle mauvais qui gît sous la puissance du prince de ce monde de ténèbres, revenir à toute la Parole de Dieu.

Le dieu de ce siècle, dans un déferlement de puissances démoniaques, réduit à néant toute moralité et la piété à la plus simple expression, en ayant l’apparence mais reniant ce qui en fait la force (2 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 5).

La séduction est grande, satanique, tous les moyens sont bons pour déformer, défigurer le beau ; le bien est banni.

Nous ne pouvons nous étendre sur ces abominations, la Parole de Dieu nous dit de ne même pas mentionner ces choses.

Mais elles sont là, et elles pénètrent même dans les maisons des chrétiens, des enfants de Dieu par la télévision. L’enseignement des Saintes Ecritures n’est plus programmé.

Elles sont remplacées par une science fiction d’inspiration démoniaque, les enfants demandent à la maman chrétienne : maman, qui est le plus fort, Jésus ou …. ?

Pour préserver notre jeunesse de telles séductions, nous devons en faire des disciples, faiseurs de disciples.

Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? (Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).

Le christianisme ne s’est pas attaché aux choses qui lui avaient été transmises par les apôtres, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges et divers miracles…

Emporté loin de ces précieuses réalités divines, ayant perdu sa puissance, éloigné d’un si grand salut, le paganisme a fait son entrée, s’est infiltré au sein d’un système religieux privé des réalités des Saintes Ecritures.

La pré-réforme vers le 15ème siècle, la Réformation du 16ème siècle et les réveils religieux qui ont suivi, ont été des mouvements du Saint-Esprit remettant petit à petit en lumière, les uns après les autres, des vérités bibliques abandonnées et enfouies dans les erreurs et les traditions religieuses : c’était le retour vers le SI GRAND SALUT.

VIII. Et voici Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du siècle

La Parole du Seigneur Jésus qui suit l’ordre d’aller par tout le monde, c’est : " Et voici, Je suis avec vous TOUS LES JOURS, jusqu’à la consommation de ce siècle " (Matthieu, chapitre 28, verset 20).

Jésus, le Seigneur et Maître des disciples, " tous les jours " avec eux, signifie qu’ils ont avec eux TOUTE LA PLENITUDE DE LA DIVINITE " (Colossiens, chapitre 1, verset 19 ; chapitre 2, versets 9 et 10).

" Recherchant premièrement le royaume de Dieu et sa justice ", TOUT sera donné aux disciples par-dessus. " (Matthieu, chapitre 6, versets 33 et 34)

Le Maître pourra poser la question aux disciples : " Avez-vous manqué de quelque chose, quand Je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers ? " Ils répondirent : DE RIEN (Luc, chapitre 22, verset 35).

Jésus, le Seigneur des disciples : " TOUS LES JOURS " avec eux, signifie avec eux dans toutes les circonstances, non seulement quand tout va bien mais aussi, tout spécialement, dans les épreuves, les difficultés, les tribulations.

Jésus est là, au sein de la tempête, là, face aux puissances démoniaques, dans la maladie, il est encore présent dans le deuil (Luc, chapitre 5, versets 8 à 10, 50 ; chapitre 24, versets 25 à 31 ; Marc, chapitre 5, versets 33 et 34 ; chapitre 4, versets 35 à 41 ; chapitre 5, versets 1 à 7, 50 ; Matthieu, chapitre 8, versets 14 à 17 ; Jean, chapitre 11, verset 32 à 34).

Notre Sauveur, Seigneur et Maître est là tous les jours. Il ne fait jamais défaut, même quand on ne le reconnaît pas.

Jésus est tous les jours avec ses disciples JUSQU'A LA CONSOMMATION DU SIECLE (ou : de l’âge).

Le grec " aiôn " signifie : période d’une durée indéfinie, ou un espace de temps en relation avec une période spécifique, particulière.

Ici, cette déclaration du Maître des faiseurs de disciples signifie : tous les jours jusqu’à la fin de la période de la grâce, le temps de l’Eglise jusqu’à l’apparition du Seigneur dans les airs, pour ceux qui l’attendent, et les morts en Christ qui ressusciteront, ils seront tous ensemble enlevés dans les airs et seront toujours avec le Seigneur.

Dès lors, ce n’est plus LUI qui sera avec les disciples, mais les disciples seront avec JESUS.

Allélu-yah gloire soit au Seigneur Jésus !


Chapitre 7 – Les principes de l'envoi

Luc, chapitre 10, versets 1 à 12, 16, 17 à 24

Chapitre 10, versets 1 à 12 : Les principes de l’envoi

Chapitre 10, verset 16 : Réalités temporelles, conséquences éternelles

Chapitre 10, versets 17 à 20 : La joie du service

Chapitre 10, versets 21 et 22 : La joie du Seigneur, du Maître

Chapitre 10, versets 23 et 24 : Réalités éternelles

Verset 1 : " … Le Seigneur désigna encore 70 autres disciples. "

Souvent, au cours de ses années de service, le disciple traverse des temps d’épreuves ; il est bon et nécessaire, dans ces moments, de pouvoir se souvenir des circonstances de sa désignation par le Seigneur.

Ce peut être un ou plusieurs passages des Saintes Ecritures, qui ont été donnés d’une façon particulière, qui ne laissent aucun doute.

Ou c’est un message d’un serviteur de Dieu, ou son appel, qui était une confirmation certaine d’une désignation du Seigneur.

C’est, pour un autre, un songe, une vision ou une prophétie, voire même une circonstance particulière qui donne une assurance qui reste vivante, à toute épreuve au cours de longues années, et toujours aussi précieuse, jusqu’à la fin de la vie, et qui donne au disciple une démonstration de l’amour du Seigneur qui nous aime d’un amour éternel.

" … et Il les envoya deux à deux… "

Nous sommes convaincus que l’appel et l’envoi du disciple par le Seigneur doivent être attestés, approuvés par des serviteurs de Dieu, ou par une ou plusieurs églises locales ; il doit y avoir une confirmation au sein du peuple de Dieu.

Toutefois, ni l’approbation ni la désapprobation de serviteurs ou d’églises ne peuvent déterminer pleinement le choix ou le rejet d’un appel.

Il FAUT l’assurance du choix, de la désignation et de l’envoi du Seigneur. L’histoire de l’Eglise au travers des siècles l’atteste.

" …  deux à deux… "

L’envoi deux à deux dans un témoignage ou pour une mission est certainement un principe divin. Nous le voyons clairement mis en pratique dans les Actes des apôtres.

Malgré la grandeur de la moisson et le peu d’ouvriers, le Seigneur les envoie deux à deux. Les églises et les œuvres de Dieu ont des difficultés à mettre ce principe divin en pratique dans nos temps actuels ; il est difficile de trouver des vocations une à une.

Quelles sont les raisons de ce manque de vocations ?

Le confort, la vie facile, la mondanité, les aises ont donné un coup terrible, bloquant les appels de Dieu.

Où gisent les responsabilités ? Dans les églises elles-mêmes ?

Trop d’enfants de Dieu ne sont nourris que de nourriture superficielle, non consistante, les premiers rudiments des oracles de Dieu, une nourriture pour enfants, pour hommes charnels (Hébreux, chapitre 5, versets 11 à 14 ; 1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 à 3).

Le temps est venu de revenir à tout le conseil de Dieu sans rien cacher, la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur, l’offrande de nos corps comme un sacrifice vivant…. la non-conformité au siècle présent, c’est cela le culte raisonnable.

Car, si quelqu’un aime le monde et les choses qui sont dans le monde, l’amour du Père n’est point en lui (Actes, chapitre 20, verset 27 ; Hébreux, chapitre 12, verset 14 ; Romains, chapitre 12, versets 1 et 2 ; 1 Jean, chapitre 2, versets 15 à 17).

Le " deux à deux " est réservé presque exclusivement aux disciples mariés. Malheureusement, dans certains ménages, un des époux désire servir le Seigneur, mais l’autre ne le veut pas.

N’y a-t-il pas là un appel aux célibataires, qui désirent se marier et qui cherchent le ou la partenaire ?

Tout d’abord, la Parole de Dieu est claire. Le croyant ne peut s’unir à l’infidèle, car quel rapport y a-t-il entre la lumière et les ténèbres (2 Corinthiens, chapitre 6, versets 14 à 18).

Même entre les croyants, il est nécessaire, pour celui ou celle qui désire être un vrai disciple et servir le Seigneur, de choisir une union où tous les deux sont consacrés au Seigneur.

"… La moisson est grande… "

Il y a encore des myriades et des myriades à gagner pour le Christ.

Avons-nous la vision de la moisson ? (Jean, chapitre 4, versets 1 à 42).

Ou sommes-nous, comme les disciples, préoccupés davantage pas nos besoins personnels ?

Ils étaient partis chercher de la nourriture. Jésus, Lui, s’est occupé d’une âme en détresse.

Les disciples, de retour, le pressent de manger. Ils ont vu les champs de blé, à quatre mois de la moisson, ils ont les regards en bas, vers le terrestre, le matériel, la nourriture, la chair.

Jésus leur dit : levez les yeux, regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson (verset 35).

La moisson ? Où ? Quoi ?

" Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce pas le Christ ? "

" Ils sortirent de la ville et vinrent vers Lui ".

La Samaritaine est devenue " disciple ".

La moisson ! La foule de la ville.

Ils sont blancs pour la moisson.

Ils croient à cause d’elle, la disciple (verset 30).

Puis ils croient parce qu’ils ont reconnu que le Maître de la moisson est vraiment le Sauveur du monde (verset 42).

Où en sommes-nous ?

Quelle vision avons-nous : la télé sans vision ? Ou la VISION sans télé ?

La télé est très mauvaise pour les yeux, elle détruit LA VISION.

La vision de l’église, de la famille, des enfants ; les réunions, une corvée ; la famille, une contrainte ; les enfants à la télé … !

Disciple du Seigneur, tiens-toi sur tes pieds…. 

Je t’envoie… vers ces peuples rebelles…

Qu’ils t’écoutent ou ne t’écoutent pas…

Ils sauront que….

Toi, disciple, mange le rouleau … (Jean, chapitre 4, verset 34).

" Je le mangeai et il fut dans ma bouche doux comme du miel " (Ezéchiel, chapitre 2, au chapitre 3, verset 3).

Après avoir désigné ses disciples et leur avoir donné une vision de la moisson, le Maître de la moisson dit :

Verset 3 : " … Partez … "

Quelqu’un a dit : " partir, c’est mourir un peu. "

Oui, parce que c’est quitter ceux qu’on aime, ce que l’on a, c’est laisser ce à quoi on tient, Il nous a désignés, c’est pour que nous allions….

" … voici, je vous envoie… "

C’est le Seigneur Jésus Lui-même qui envoie, peut-on hésiter, craindre ? Il a dit : " comme le Père m’a envoyé, moi aussi Je vous envoie. "

"… je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. "

N’y a-t-il pas lieu d’avoir peur ? " Des agneaux au milieu des loups. "

Il est vrai que les loups sont plus forts que des agneaux et que, souvent, c’est d’agneaux qu’ils se nourrissent.

L’Eternel ne savait-il pas qu’il y avait des géants en Canaan ?

Certainement ! Il avait mentionné toutes les populations qu’Israël devait vaincre, même les géants !

Le peuple a eu peur, il a tourné 38 ans dans le désert. Puis Josué a traversé le Jourdain, Israël, par la foi, a vaincu Jéricho.

Les nations ont été vaincues les unes après les autres. David a vaincu le grand Goliath.

Satan et les démons sont plus forts que les disciples, mais ils sont vaincus par le sacrifice de Jésus sur la croix (Colossiens, chapitre 2, verset 15 ; 1 Jean, chapitre 3, verset 8).

Plus tard, le Seigneur leur dira la puissance qu’Il leur a donnée.

Le Seigneur atteste Sa Parole avec le vrai disciple (Marc, chapitre 16, verset 20).

Verset 4 : " … Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers ". Les disciples doivent partir par la foi, sans assurance quant à l’avenir.

Ils doivent faire entièrement confiance en Celui qui les envoie. Les temps ont changé, c’est vrai, mais le Seigneur Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux, chapitre 13, verset 8).

Nous avons expérimenté, pendant une longue vie au service du Maître de la moisson, Jésus notre Seigneur, la véracité des paroles de Dieu, et les merveilles de la vie des disciples par la foi.

" Ne saluez personne en chemin ".

Nos simples " bonjour ", " lafia ", " balao ", " mbote ", n’ont rien qui puisse nous retarder dans notre marche dans le service.

Il faut aller dans le Proche-Orient, chez les Arabes ou en Afrique parmi les Arabes où l’on passe. On reste facilement entre une demi-heure et une heure en salutations ; il en était de même du temps du Seigneur Jésus.

Il y a urgence : l’ordre est d’aller, sans perdre du temps en futilités.

Versets 5 à 9 : " … Dites d’abord : que la paix soit sur cette maison ! S’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui, sinon elle reviendra sur vous. "

Bien-aimés, cette salutation est une salutation divine qui apporte quelque chose, elle a quelque chose qui se communique : LA PAIX.

Il est écrit : la paix reposera sur lui, sinon elle reviendra sur vous.

Le disciple est un porteur de paix, il la communique à ceux chez qui il rentre, sinon elle revient sur lui.

Cette paix de Dieu ne peut tomber à terre, elle se communique ou revient. Le disciple doit être conscient de cela, il doit être un communicateur de la paix.

Etant justifiés par la foi, nous avons LA PAIX avec Dieu (Romains, chapitre 5, verset 1).

Christ a fait LA PAIX par le sang de sa croix (Colossiens, chapitre 1, verset 20).

Le Nouveau Testament est plein de messages de paix en Jésus-Christ.

Disciple du Maître, aie à tes pieds, pour chaussures, le zèle que donne l’Evangile de PAIX (Ephésiens, chapitre 6, verset 15).

Verset 7 : " … demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. "

Peut-on vivre ce principe de notre temps ? Dans certaines régions d’Afrique, oui, mais pas partout.

Si le principe d’hospitalité n’est pas possible, le principe de vie par la foi reste valable de nos jours, car tout est possible à Dieu, et tout est possible à celui qui croit (Marc, chapitre 10, verset 27 ; chapitre 9, verset 23 : chapitre 11, verset 24).

Verset 7 : " … n’allez pas de maison en maison ". 

Aller de maison en maison est tout à fait en dehors du principe énoncé aux versets 5 à 7.

La communication de paix ne s’exerce plus.

Verset 8 : " … dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra… "

Nous avons ici le même principe qu’au verset 7, mais dans un sens plus large ; de la maison, le disciple atteint maintenant la ville. C’est dans cette dimension que son témoignage s’étend.

Verset 9 : " … Guérissez les malades qui s’y trouvent ". Le message de la paix de l’âme en Jésus-Christ est accompagné des signes promis par le Seigneur. Rappelons, en passant, la promesse de Marc, chapitre 16, les signes qui accompagnent sont pour tous ceux qui croiront.

"… et dites-leur : le royaume de Dieu s’est approché de vous. "

Le disciple accompli apporte la paix, et sa présence est une approche du royaume de Dieu.

C’est quelque chose d’extraordinaire ! La présence d’un vrai disciple du Seigneur Jésus est une approche du royaume de Dieu ; un disciple, un ambassadeur de Christ, comme si Dieu exhortait par nous… " (2 Corinthiens, chapitre 5, versets 20 et 21).

Versets 10 et 11 : " … si les disciples ne sont pas reçus, ils doivent secouer la poussière de la ville attachée à leurs pieds contre la ville. "

" Sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché. "

On a négligé cet ordre du Seigneur. Nombreux sont les disciples et serviteurs de Dieu qui sont restés des années dans les endroits où ils n’étaient pas reçus.

Ils avaient été envoyés par le Seigneur, pour manifester dans ces régions une approche du Royaume de Dieu, mais ils n’ont pas été reçus.

L’ordre du Seigneur était qu’ils secouent la poussière de leurs pieds contre ces endroits.

Par non connaissance, par sentiments, je ne sais, des années qui auraient été fructueuses ailleurs, ont été gaspillées, surtout en pays musulmans.

Il n’y a dans cette déclaration aucun jugement envers ceux qui ont agi ainsi. Ils sont certainement dans la présence du Seigneur.

Si je mentionne ces faits, c’est uniquement pour avertir ceux qui ont encore le temps de se mettre devant le Seigneur, non pas pour demander s’ils doivent partir, l’ordre est formel, mais pour recevoir une direction de Sa part, pour connaître l’endroit où ils pourront servir et, selon Jean, chapitre 15, versets 7 et 8, être ses disciples et porter beaucoup de fruits.

Il y a des temps de visitation de Dieu. Tout au long de l’histoire de l’Eglise, nous voyons les interventions de Dieu dans certains pays.

Ces dernières années, nous avons pu facilement voir ce que le Seigneur fait dans de nombreux pays, régions ou villes.

Luc, dans son Evangile, mentionne la visitation de Dieu en Israël par l’envoi de JESUS (Luc, chapitre 1, versets 68 et 78 ; chapitre 7, versets 13 à 17 ; chapitre 19, versets 41 à 44).

Nous devons discerner les temps de visitation de Dieu. Le Seigneur est prêt à ouvrir devant nous une porte grande et d’un accès efficace, mais les adversaires sont nombreux (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 9). Et une porte ouverte que personne ne peut fermer (Apocalypse, chapitre 3, verset 8).

Actuellement, nous croyons à une visitation de Dieu en Afrique Francophone. Nous la vivons.

Il y a certainement des visitations de Dieu ailleurs, qui doivent concerner d’autres disciples, d’autres serviteurs, d’autres églises.

Verset 16 : Nous voyons dans ce verset que : les réalités temporaires, humaines, ont : des conséquences éternelles, divines.

Les paroles des disciples doivent être oracles de Dieu (1 Pierre, chapitre 4, verset 11 ; Hébreux, chapitre 12, verset 25 ; 1 Corinthiens, chapitre 2, versets 1 à 5 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 4 et 5 ; Colossiens, chapitre 1, versets 3 à 8 ; 2 Corinthiens, chapitre 4, versets 3 à 6).

" Car celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. "

Ceci signifie que la façon de se comporter envers un disciple implique une attitude à l’égard du Seigneur Jésus et, de ce fait, en rapport direct avec Dieu.

Il faut donc que le disciple soit dans une attitude digne du Seigneur et de son Père céleste.

Versets 17 à 20 : La joie du service.

Nous voyons dans ce passage la communion du Seigneur Jésus avec les disciples dans le service.

Il leur dit : " Je voyais Satan tomber comme un éclair. " les disciples, eux, reviennent dans la joie.

Ce service des disciples a ses effets dans le domaine visible : les démons sont chassés. Mais cette action a ses répercussions dans l’invisible, Satan étant précipité.

Cette union des deux réalités, l’une humaine, mais puissante par le nom de Jésus, l’autre invisible, la présence du Seigneur ressuscité, vivant avec ses disciples, apporte un pouvoir, une autorité, et une protection merveilleuse aux disciples.

Pouvoir sur TOUTE la puissance de l’ennemi. Et RIEN, en aucun cas, ne peut leur nuire.

Les disciples peuvent être pleinement dans la joie, mais la plus grande joie est de savoir que leur nom est écrit dans les cieux.

Versets 21 et 22 : La joie du Maitre, du Seigneur.

Jésus tressaille de joie par le Saint-Esprit. Il loue le Père pour le merveilleux mystère, le dessein éternel de Dieu de révéler ces choses, ce si grand salut, cette grâce immense, aux enfants, à ces disciples ayant un cœur d’enfants, qui ont été choisis, désignés, envoyés, et qui partagent la joie du Seigneur, leur Sauveur.

Versets 23 et 24 : …. Réalités éternelles mises à exécution.

" … se tournant vers les disciples, il leur dit : … Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. "

C’est " le mystère de sa volonté, le bienveillant dessein qu’il avait formé, … pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis… " (Ephésiens, chapitre 1, versets 9 et 10).

Les temps sont accomplis, les disciples le voient. Dans le passé, des prophètes et des rois ont désiré le voir mais ne l’ont pas vu.

Dès ce moment, et maintenant, et pour toujours, les disciples le voient et le verront. C’est le mystère du royaume, mystère caché de tous les temps, révélé maintenant aux saints (Marc, chapitre 4, verset 11 ; Colossiens, chapitre 1, versets 25 à 29 ; Romains, chapitre 16, versets 25 à 27).

Après cet exposé concernant le disciple selon le texte de Luc, chapitre 10, versets 1 à 24, j’aimerais prendre les seuls textes de l’Ancien Testament où nous trouvons le mot disciple, en hébreu " limmud ".

Il s’y trouve six fois seulement. Deux fois dans Jérémie, dans un sens négatif, (Jérémie, chapitre 2, verset 24) : " Anesse sauvage, disciple du désert (traduit dans Segond " habituée au désert ").

Chapitre 13, verset 23 : " vous qui êtes disciples du mal, " traduit : " vous qui êtes accoutumés à faire le mal. "

Par contre, nous avons trois beaux passages dans Esaïe, chapitre 8, verset 16 : " Enveloppe ce témoignage, scelle cette loi parmi les disciples. "

Ce texte nous montre qu’il y a quelque chose à envelopper, à sceller.

" Enveloppe ce teudah " (on ne trouve teudah que trois fois, ici, dans le verset 20 " à la loi et au témoignage, " et dans Ruth, chapitre 4, verset 7 : " Cela servait de témoignage. "

" Scelle cette torah ", qui est employée pour désigner la loi, 216 fois. C’est pour cela que nous avons employé cette traduction ci-dessus.

L’expression " la loi " est souvent employée dans le Nouveau Testament pour désigner tout l’Ancien Testament, la Parole de Dieu.

Ce qui a été enveloppé, scellé parmi les disciples de l’Ancien Testament, c’est ce qui a été caché pendant des siècles, et qui est révélé maintenant aux saints, le mystère de l’Eglise, Corps de Christ, l’Eglise qu’Il bâtit, et dont Il est le Chef suprême (Romains, chapitre 16, versets 25 à 27 ; Colossiens, chapitre 1, versets 25 à 27 ; Ephésiens, chapitre 1, versets 22 et 23).

Dans l’Eglise, il y a la parole et le témoignage. C’est pourquoi Esaïe, après avoir dit, chapitre 8, verset 16 : " Enveloppe le témoignage, scelle cette loi parmi les disciples, " dit au verset 20 : " A la loi et au témoignage ! Si on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple. "

Esaïe a prophétisé, mais ce qu’il annonçait était " enveloppé, scellé " pour lui ; comme les autres prophètes, il a cherché… voulant sonder l’époque, les circonstances…. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour NOUS qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses.

C’est ce qui a fait la joie des disciples et qui a réjoui le Seigneur Jésus, par le Saint-Esprit.

C’est ce qui doit faire la joie de tous les vrais disciples du Seigneur de nos jours (1 Pierre, chapitre 1, versets 10 à 12).

Esaïe 8, verset 20 nous montre que ce qui est enveloppé, scellé parmi les disciples, devra être annoncé au peuple : " à la loi et au témoignage. "

Sinon, il n’y aura " pas d’aurore pour le peuple ". Pas de nouveau jour, pas de lumière.

Jésus est venu, Lui la lumière, Il a envoyé ses disciples, auxquels il a dit : " vous êtes la lumière du monde. "

" Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ".

Il illumine les yeux de notre cœur, en révélation et témoignage.

" Heureuses les oreilles qui entendent ce que vous entendez ". 

C’est la loi, la Parole de Dieu.

L’apôtre Paul précise : " …. si je ne venais à vous " par connaissance et doctrine " : la Parole de Dieu.

" Par révélation et prophétie " : le témoignage.

Maintenant nous prenons quelques passages de l’Apocalypse.

Jean. Lequel a attesté : la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ.

Jean est à Patmos, à cause de la Parole de Dieu, et du témoignage de Jésus.

Apocalypse, chapitre 1, versets 2, 9 ; chapitre 6, verset 9 ; chapitre 20, verset 4 : Et maintenant : Apocalypse, chapitre 19, verset 10 : " Car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie. "

C’est pourquoi, il devrait y avoir dans les églises locales, comme à Antioche, des prophètes et des enseignants.

Les prophètes avec le témoignage de Jésus, la prophétie, ce que l’Esprit dit aux églises. Les enseignants, la Parole de Dieu, l’enseignement, l’édification.

Esaïe, chapitre 50, verset 4 : " Le Seigneur, l’Eternel, m’a donné une langue de disciple…, chaque matin, Il éveille mon oreille pour que j’écoute, comme écoute un disciple. "

Pour avoir une langue de disciple, il faut nécessairement une oreille de disciple.

Il faut surtout que notre oreille soit attentive afin d’avoir, pendant la journée, une langue de disciple. Alors le disciple saura soutenir par la parole celui qui est abattu.

Esaïe, chapitre 54, verset 13 : " Tous tes fils seront disciples de l’Eternel, et grande sera la postérité de tes fils. "

La Parole de Dieu, prophétisée par Esaïe, restée cachée pendant des siècles, est devenue réalité dès la naissance de l’Eglise.

Nous l’avons déjà noté, il y a eu immédiatement une multiplication de disciples. L’apôtre Paul a été à l’image de son Seigneur, un grand faiseur de disciples. Ses fils spirituels sont nombreux, Timothée, Tite, Epaphras, et beaucoup d’autres.

Si nous sommes de fidèles disciples auxquels le Seigneur peut se révéler, nos fils spirituels et nos filles spirituelles seront tous disciples du Seigneur.

Mais il est aussi précieux, à nos yeux, et à ceux du Seigneur, quand nos propres enfants, garçons et filles deviennent disciples du Seigneur, que leur postérité devient également disciples du Maître de la moisson et que, désignés et envoyés par Lui, ils partent dans la moisson.

Après nous être arrêtés longuement sur l’ordre, le commandement : " Allez ", nous allons voir la commission.


Chapitre 8 – Le choix du Maître, l'engagement du disciple

L’homme a été fait à l’image de Dieu et ceci implique qu’il y a une liberté humaine, car Dieu est libre. Il a tout fait de Lui-même.

Esaïe, chapitre 40, versets 13 et 14 : " … qui l’a éclairé de ses conseils ? "

Esaïe, chapitre 40, verset 25 : " …. à qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble, dit le Saint…. "

Romains, chapitre 11, versets 32 à 36 : " Qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller, qui lui a donné le premier pour qu’il ait à recevoir en retour ? C’est de Lui, et par Lui et pour Lui que sont toutes choses. A Lui soit la gloire dans tous les siècles. "

L’homme libre a, malheureusement, choisi le mal. Dieu, dans son amour, sa grâce, lui a donné la possibilité de bien choisir, de choisir le bien.

L’homme a la liberté de choisir, c’est certain, mais nous ne devons pas oublier le côté divin de l’élection, du choix de Dieu (Romains, chapitre 1, versets 1 à 11).

Loin de nous le désir de disserter sur l’élection et la prédestination, le libre arbitre et la souveraineté de Dieu.

Non, nous prendrons des textes qui nous montrent la part divine et la part humaine, ceci face au discipulat et au salut.

La part divine

Tout d’abord, le choix du Seigneur Jésus (Jean, chapitre 15, versets 15 à 17)

" Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis. "

C’est le Seigneur Jésus qui a choisi ses disciples, ceux qu’il désirait avoir avec lui.

JESUS, Fils de Dieu, Dieu éternellement béni, choisit Lui-même, car il est aussi Rabbi, Maître, enseignant, dans les synagogues, sur la montagne, au bord de la mer.

Ceux qui l’entendaient étaient frappés de son enseignement, car Il enseignait comme ayant autorité (Marc, chapitre 1, versets 21 et 22).

Il est l’envoyé du Père, Il annonce le Royaume de Dieu à tous ceux qu’Il approche.

A ses disciples, Il révèle le mystère caché du Royaume de Dieu (Marc, chapitre 1, versets 14 et 15 ; chapitre 4, verset 11).

Jésus, Rabbi, établit ses disciples

" Moi, je vous ai choisis, je vous ai établis… "

Le Seigneur Jésus a établi ses disciples sur un fondement solide, Il est lui-même la Parole faite chair, et Il enseigne la Parole faite livre, les Saintes Ecritures.

Il leur révèle, à eux seulement, les choses cachées que beaucoup de prophètes et de rois n’ont ni vues ni entendues, bien qu’ils aient cherché….

1 Pierre, chapitre 1, versets 10 à 12 : Choses révélées à " celui à qui il veut le révéler ". C’est pourquoi il peut dire : " Je vous ai établis. " Ils sont fondés sur le Roc.

Tout ce que Jésus fait, il le fait pour manifester son dessein éternel, la rédemption du monde, et au sein de cette volonté, il y a son Eglise, une multitude de disciples appelés, choisis, établis, auxquels il dit : " afin que vous alliez. "

Jésus, Rabbi et Seigneur, envoie ses disciples

En les envoyant, il dit : " afin que vous portiez du fruit. "

Quel fruit ? " Des disciples. " 

Matthieu, chapitre 28, verset 19 : A ceux qu’il envoie, il dit : " Allez faites des disciples. "

Ce sont des disciples qui doivent " faire. "

Faire des disciples, ceci veut dire devenir : " un faiseur de disciples. "

Faire un disciple signifie " amener à ", établir sur, et conduire à faire des disciples, donc pour qu’eux aussi, à leur tour, " ils aillent "…..

Voilà l’école des disciples, on y reviendra plus loin.

" Et que votre fruit demeure "

Pour que le fruit, le disciple, demeure, il faut qu’il soit actif, qu’il aille, qu’il persévère. L’inactivité conduit à la mort spirituelle.

" Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé " (Matthieu, chapitre 10, verset 22 ; chapitre 24, versets 13 et 14).

Il faut être : " fidèle jusqu’à la mort pour avoir la couronne de la vie " (Apocalypse, chapitre 2, verset 10).

Voilà " le dessein éternel mis à exécution en Jésus-Christ " qui choisit, établit et envoie (Ephésiens, chapitre 3, verset 11).

La part de l'homme

L’engagement du disciple

L’homme libre est placé devant un appel d’amour, de grâce, de paix et de service, à lui de choisir, de décider, de s’engager.

Le disciple doit nécessairement décider de suivre le Maître qui l’a choisi, car dès avant sa naissance, le disciple est choisi, mais il doit décider de tout quitter pour suivre Celui qui l’appelle.

Esaïe dit : L’Eternel m’a appelé dès ma naissance, Il m’a nommé dès la sortie des entrailles maternelles… et Il m’a dit tu es mon serviteur… Lui qui m’a formé dès ma naissance pour être son serviteur (Esaïe, chapitre 49, versets 1, 3, 5).

Mais Esaïe dit aussi : " J’entendis la voix du Seigneur disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi " (Esaïe, chapitre 6, verset 8).

Saul de Tarse, devenu le grand apôtre Paul, écrit : 

" … lorsqu’il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère… et qui m’a appelé…. afin que je l’annonçasse… je ne consultai ni la chair, ni le sang, …. je partis…. puis je revins… "

Comme Esaïe le prophète, l’apôtre décide lui-même. Ce sont des décisions libres, personnelles.

Il en est de même de tous les disciples.

Matthieu, chapitre 4, versets 18 à 22 : " Pierre et André… suivez-moi…. Aussitôt, ils laissèrent tout et le suivirent. Jacques et Jean… Il les appela…. Aussitôt, ils laissèrent tout et le suivirent. "

Matthieu, chapitre 9, verset 9 : " Matthieu, Lévi ; Suis-moi. Cet homme se leva et le suivit.

Luc, chapitre 9, versets 57 à 62 : Il y a tout d’abord un engagement sans condition

" Seigneur, je te suivrai partout où tu iras ". Engagement total, sans condition.

Verset 58 : Une acceptation sans promesse ni garantie. " … Le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. "

Autrement dit : Je ne peux rien te promettre.

Versets 59 et 60. Un appel : " Suis-moi ".

Une réponse conditionnée : permets-moi d’aller d’abord….

Le Maître répond clairement : laisse…, va.

Ce n’est pas au disciple à poser des conditions à Celui qui appelle. Il mérite une pleine confiance et la première place dans la vie du disciple.

Versets 61 et 62. Une offre conditionnée.

"… permets-moi d’aller d’abord….

La réponse est nette : mettre la main à la charrue et regarder en arrière, n’est pas propre au Royaume de Dieu. "

" üthetos " traduit ici pas " propre ", se trouve 3 fois dans le Nouveau Testament.

Dans Luc, chapitre 14, verset 35, traduit : il n’est pas bon….

Le disciple choisit et décide : " Seigneur, je te suivrai PARTOUT où tu iras. "

C’est une décision SANS CONDITION.

Les conditions, c’est le Maître qui les pose.

Répondre OUI, c’est donc suivre le Maître : OU Il veut… QUAND Il veut, … COMME Il veut…

Un engagement sans condition, mais… une réponse inestimable.

Un départ avec RIEN….

Mais avec une compensation INCALCULABLE.

Un engagement sans condition mais… une réponse à l’impossible.

Si ce qui précède souligne d’une façon incontestable l’engagement du disciple avec son Maître, le Rabbi, Jésus, notre Seigneur est inconditionnel et sans aucune promesse, avec un appel pour un départ de RIEN (voir l’exposé sur Luc, chapitre 10, versets 1 à 24).

Il faut TOUT laisser et suivre le Maître (Marc, chapitre 1, versets 18 à 20 ; chapitre 10, verset 28 ; Luc, chapitre 9, versets 23 et 24).

C’est pourquoi, le disciple qui s’engage sans condition peut dire avec joie : " Voici, nous avons tout quitté, (mais il faut que ce soit vrai) et nous T’avons suivi ".

Alors, la réponse est précise et certaine :

Marc, chapitre 10, versets 28 à 31 : " Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de Moi et de la Bonne Nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres…. NE RECOIVE AU CENTUPLE, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. "

Ne soyons pas étonnés par la mention des persécutions. Matthieu, chapitre 5, versets 11 et 12 précise que " les persécutions réservent aux persécutés une GRANDE récompense dans les cieux. "

Verset 31. Disciples ! Veillons afin d’être parmi " les premiers et non parmi les derniers. "

Jésus, le Maître des disciples

Si Jésus, le Messager de la Bonne Nouvelle, a pour la foule un langage parabolique, Il annonce la repentance, le pardon des péchés, la grâce ; Il manifeste aux yeux de tous sa divinité par les miracles qui accompagnent son ministère ; mais si certains sont saisis de crainte et disent : " Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple " (Luc, chapitre 7, verset 16). Plus tard, Jésus pleurera sur Jérusalem… et dira : " Si toi …. tu connaissais …. tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée. "

C’est seulement à ses disciples qu’il explique et révèle, en particulier, les mystères de son royaume et les établit dans ce qui est en Lui, par la puissance du Saint-Esprit et par sa communion permanente avec le Père.

Jésus établit ses disciples sur et dans :

1. Son autorité en enseignement (Marc, chapitre 1, versets 21 et 22)

2. Son autorité sur les démons (Marc, chapitre 1, versets 23 à 28)

3. Son autorité pour pardonner (Marc, chapitre 2, versets 10)

4. Son autorité sur la maladie (Marc, chapitre 2, versets 11 et 12)

5. Son autorité sur le sabbat (Matthieu, chapitre 11, verset 28 à 30 ; chapitre 12, verset 18)

5. Son autorité sur le vrai repos (Hébreux, chapitre 4, versets 6 à 11)

6. Son autorité sur les éléments (Matthieu, chapitre 8, versets 23 à 27)

7. Son autorité sur la création (Matthieu, chapitres 14, verstes 24 à 32 ; Jean, chapitre 2, versets 7 à 10 ; chapitre 9, versets 6 et 7).

8. Son autorité sur la mort (Luc, chapitre 8, versets 49 à 56 ; chapitre 7, versets 11 à 14 ; Jean, chapitre 11, versets 32 à 44)

9. Son autorité sur l’impossible (Luc, chapitre 5, versets 4 à 11 ; Marc, chapitre 10, versets 23 à 27)

Le Seigneur Jésus a déjà établi ses disciples dans son autorité pendant qu’ils étaient à son école (Matthieu, chapitre 10, verset 1 ; Luc, chapitre 10, verset 9).

Mais c’est surtout lorsque le Maître, le Seigneur Jésus, quitte ses disciples qu’il leur donne à tous l’autorité " EN SON NOM " (Marc, chapitre 16, versets 15 à 20).

Toutefois, il leur ordonne de ne pas partir avant d’avoir été revêtus de la promesse du Père, la puissance du Saint-Esprit sur eux (Luc, chapitre 24, versets 45 à 49 ; Actes, chapitre 1, versets 4, 5, 8 ; chapitre 4, versets 13 et 14 ; chapitre 5, verset 12 ; chapitre 6, versets 8, 10 ; chapitre 8, versets 5 à 8 ; chapitre 19, versets 10 à 12).

Revêtus de la puissance d’en haut, les disciples provoquent l’étonnement… et on les reconnaît comme ayant été avec Jésus, et voyant le miracle, leurs opposants n’ont rien à répliquer (Actes, chapitre 4, versets 13 et 14).

Aujourd’hui encore, il faut qu’il en soit de même. Si le Seigneur Jésus a été LE grand faiseur de disciples, l’apôtre Paul a véritablement été son imitateur.

Il a été faiseur de disciples : on peut en dénombrer une vingtaine dans les épîtres, mais il y en a certainement davantage qui ont été formés par Paul.

Il en a formé un bon nombre en deux ans, enseignant chaque jour dans l’école de Tyrannus, les disciples qu’il avait séparés en équipes probablement, ont annoncé la Parole du Seigneur dans toute l’Asie Mineure.

Paul, maître d’une école de disciples, peut dire à Timothée, un de ses premiers disciples : 

" Ce que tu as entendu de moi… confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres, " hommes capables, des anciens qui, eux aussi, doivent devenir faiseurs de disciples, et enfin, des disciples, sans ministère particulier, doivent être faiseurs de disciples.

S’il en est ainsi, les églises locales seront des écoles de disciples. C’est ce qui s’est fait dans le temps des apôtres, au début de la marche conquérante de l’Eglise.

Si les églises locales deviennent des écoles de disciples, nous allons voir avec quelle rapidité la multiplication des disciples se fera. Travaillons de tout cœur dans cette perspective.

Tout ce qui précède doit nous pousser dans la prière d’intercession et dans une grande consécration de chaque disciple.

Nous arrivons à la conclusion de notre recherche du discipulat, mais combien d’enfants de Dieu, nés de nouveau, sont des disciples ? Combien d’églises locales sont des écoles de disciples, et ces disciples sont-ils des faiseurs de disciples ?

D’une façon générale, il apparaît y avoir une grande ignorance de ce qu’un disciple doit être selon les déclarations du Seigneur Jésus, le grand Maître de tous les disciples.

Nous irons jusqu’au summum, jusqu’à la plus haute expression du discipulat, et c’est : 


Chapitre 9 – Le renoncement du disciple

Tout d’abord, nous allons voir les trois verbes employés dans le texte original grec du Nouveau Testament.

1. Le verbe " apotassomai " : six fois dans le Nouveau Testament, quatre fois " prendre congé de… ", une fois " renvoyer " et une fois " renoncer à … "

Luc, chapitre 14, verset 33 : " Ainsi quiconque d’entre vous ne renonce pas à TOUT ce qu’il possède ne peut être mon disciple. "

Le verbe " apotassomai " est traduit quatre fois " prendre congé de " (Luc, chapitre 9, verset 61 ; Actes, chapitre 18, versets 18, 21 ; 2 Corinthiens, chapitre 2, verset 13).

Une fois " renvoyer (la foule) " (Marc, chapitre 6, verset 46) et, dans notre texte " renoncer " à tout.

Renoncer à tout peut être ici synonyme de " prendre congé de… ", " se détacher de … " donc ne plus considérer ce que le disciple a comme étant SA possession, il en prend congé.

Dans la prière, il devra rechercher la pensée de son Maître et Seigneur, renoncer à ce qu’il possède, ce qu’il gardera sera pour son service pour le Seigneur.

Le disciple doit considérer tout ce qu’il a comme lui étant prêté, utile pour un temps, mais non pas une possession à laquelle il s’attache.

Il doit être prêt, à chaque instant, à se séparer, à prendre congé, à abandonner, à renoncer….

Le disciple est la possession du Maître, du Seigneur, ce qu’il a lui a été prêté par Celui qu’il sert. Il ne doit pas être possesseur de quoi que ce soit qui l’empêche de servir premièrement et entièrement son Maître Jésus-Christ, Maître absolu, afin d’être en tout le premier.

Mais ce Seigneur est doux et humble de cœur (Matthieu, chapitre 11, versets 28 et 29) et c’est Le Tout Puissant (Apocalypse, chapitre 1, verset 8).

Avec un tel Maître, le disciple ne peut être que dans une entière obéissance, renonçant à tout.

Paul dit dans 2 Timothée, chapitre 2, verset 4, " le soldat ne s’embarrasse pas des choses de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé ".

Le disciple est un soldat de Jésus-Christ, il ne s’embarrasse pas des choses inutiles, mais il est détaché, libéré, entièrement affranchi par et pour Celui qui l’a enrôlé.

2. Le verbe " apathémi ". Voici les passages qui traduisent les attitudes des disciples en ce qui concerne le dépouillement.

Romains, chapitre 13, verset 11 et 12 : " Sachant en quel temps nous sommes…, la nuit est avancée, le jour approche, dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres… "

Le disciple ne doit pas pouvoir supporter les œuvres des ténèbres qui l’entourent ; il doit premièrement s’en dépouiller, mais par son attitude et ses paroles, condamner les choses abominables qui se font maintenant sous la pression d’une musique qui provoque une ambiance démoniaque, un dérèglement dans tous les domaines, poussant à se livrer corps et âme à Satan.

Le disciple ne doit et ne peut se taire, il doit affirmer sa désapprobation des œuvres des ténèbres.

Ephésiens, chapitre 4, verset 22 : " Dépouillons-nous… du vieil homme ; c’est notre vieille nature, la vaine manière de vivre qui était celle du disciple, avant d’avoir rencontré Jésus et décidé de le suivre.

Hébreux, chapitre 12, verset 1 : " … rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement. "

Le disciple doit constamment veiller à ne pas se laisser abattre par un fardeau, qu’il pourrait garder dans son cœur, mais qu’il le dépose aux pieds du Maître.

Il doit également prier et veiller, car il est enveloppé d’un environnement dont l’ambiance démoniaque, sournoise, peut facilement le surprendre, ne serait-ce simplement que dans un péché d’omission.

Le disciple doit être dans un état d’éveil constant.

Jacques, chapitre 1, verset 21, dit : " Rejetant toute souillure "  et Paul, dans 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 1, précise : «  souillures de la chair et de l’esprit " .

Les souillures de la chair sont manifestes, mais celles de l’esprit sont beaucoup plus subtiles, car elles sont souvent inspirées, suggérées par un autre esprit.

Jacques mentionne " la malice ", mais Pierre va plus profondément.

1 Pierre, chapitre 2, verset 1 : " Rejetant donc toute malice et toute dissimulation, l’envie, l’esprit de possession, la médisance (qui souvent est une auto-défense pour se justifier)…

Concernant les souillures de l’esprit, il faut aussi veiller à ce que Jacques dit :

Jacques, chapitre 3, versets 14 et 15 : " Si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est pas celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre, charnelle (psychique), diabolique. "

Une autre souillure de l’esprit, très dangereuse, car elle relève du monde spirituel, c’est ce que Paul dit :

2 Corinthiens, chapitre 11, verset 4 : " Car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. "

Pourtant les croyants, les fidèles de Corinthe, avaient été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole de la connaissance ; il ne leur manquait aucun don.

Et maintenant, ils reçoivent et supportent fort bien un autre Jésus, un autre esprit, un autre évangile.

Ils sont souillés spirituellement, par une séduction de mauvais esprits, de faux enseignants, de faux prophètes.

Disciples, soyez vigilants.

1 Jean, chapitre 4, verset 1 : " Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu. "

Ephésiens, chapitre 4, verset 25 ; Colossiens, chapitre 3, versets 8 et 9. Dans ces deux passages des Ecritures, " apotithémi " est traduit par " RENONCEZ ".

" Renoncez au mensonge ", que chacun de vous, chaque disciple parle selon la vérité. Le mensonge vient du père du mensonge, le diable (Jean, chapitre 8, verset 44). Le disciple doit être véridique en toutes circonstances.

Le deuxième passage dit : " Renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres… "

Toutes ces réalités du dépouillement, du rejet, du renoncement, paraissent normales mais malheureusement pas toujours évidentes.

Il faut que le disciple passe par la mort avec Christ, qu’il soit mort " au vieil homme " et vive " en homme nouveau ", en homme de l’Esprit, séparé, sanctifié, étant en vérité " une nouvelle créature " en Jésus-Christ, son Seigneur, le Maître de son discipulat.

3. Le verbe " miseo " : haïr.

Nous devons maintenant, pour conclure ce manuel, considérer les appels les plus extrêmes, au-delà de toute mesure, que le Maître Jésus adresse à ses disciples.

Matthieu, chapitre 10, verset 37 : " Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi ne peut être mon disciple. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi ne peut être mon disciple. "

Il est vrai qu’il est écrit : 

" Honore ton père et ta mère "

" Tu aimeras ton prochain comme toi-même "

" Les parents doivent aimer leurs enfants "

Mais au dessus de cela, il y a : 

" Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée " (Matthieu, chapitre 22, versets 37 à 40).

La prééminence en tout à JESUS, image du Dieu invisible (Colossiens, chapitre 1, versets 15 à 18).

Luc, chapitre 14, verset 26 : " Si quelqu’un vient après moi (c’est être disciple), et s’il ne hait son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, il ne peut être mon disciple. "

L’être de l’enfant de Dieu tout entier est commotionné à cette pensée de haïr, d’autant plus qu’il s’agit des plus proches de soi-même.

Pourtant, c’est bien le verbe " miséo " : haïr qui est employé dans ce texte.

Il se trouve 39 fois dans le Nouveau Testament, 31 dans un sens mauvais, faux, incompatible à la vie d’enfant de Dieu, comme nous le voyons en 1 Jean, chapitre 2, verset 9 ; chapitre 3, verset 15 ; chapitre 4, verset 20.

Mais il désigne également 4 fois une haine juste, normale (Romains, chapitre 7, verset 15 ; Ephésiens, chapitre 5, verset 29 ; Hébreux, chapitre 1, verset 9 ; Jude, verset 23).

Enfin 2 fois une haine préférentielle (Matthieu, chapitre 6, verset 24 ; Luc, chapitre 16, verset 13).

Ces deux textes nous rapprochent des deux derniers, qui nous concernent dans notre recherche. Ils nous placent devant un choix préférentiel absolu, une obéissance ou un refus, la vie ou la mort spirituelle.

Le texte de Luc, chapitre 14, verset 26 est lié à celui de Matthieu, chapitre 10, versets 34 à 39.

Jésus s’exprime d’une manière très forte, mais nous devons nous souvenir des paroles de Paul en 1 Corinthiens, chapitre 2, verset 14, " l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge (ou discerne). L’homme spirituel, au contraire, juge (discerne) de tout (verset 15). "

Le disciple doit ici discerner ce que signifient l’épée, la division, la haine. Il y a une provocation, une inimitié de la part des gens de la maison du disciple.

Devant cette opposition à son appel du Seigneur, il doit choisir. Sa résistance, son " non " à l’opposition paraîtra aux opposants comme une haine.

Mais pour le disciple cette " haine " est une grande souffrance, mais baignée dans l’océan de l’amour de Dieu et de l’amour pour Dieu, mettant l’amour pour Jésus en prééminence (Colossiens, chapitre 1, versets 15 à 18).

Nous allons considérer trois textes :

Matthieu, chapitre 16, verset 24 ; Marc, chapitre 8, verset 34 ; Luc, chapitre 9, verset 23.

" Si quelqu’un veut venir après moi, QU’IL RENONCE A LUI-MEME, et qu’il me suive. "


Chapitre 10 – Le renoncement total à soi-même

C’est Jésus qui appelle, nous l’avons vu, mais il y a un engagement clair et précis de la part du disciple. Il veut suivre le Maître et renoncer à tout et à lui-même pour répondre à Son appel.

Le verbe " ernéomai ", qui se trouve 26 fois dans le Nouveau Testament, est traduit

" renoncer " et " renier " ; mais dans 12 autres passages, il a un préfixe " apo " qui donne " aparnéomai ", soit renoncer pleinement, un plein renoncement.

C’est ce que nous trouvons dans les trois textes précités.

C’est ainsi qu’on arrive au " renoncement plein, total " de soi-même.

Il y a eu le renoncement à la famille, à ce qu’on possède, et maintenant à soi-même, c’est un plein renoncement.

Mais les trois passages mentionnés continuent par cette déclaration : " qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive (Luc, chapitre 9, verset 23).

Nous ne devons pas séparer cette déclaration d’avec Matthieu, chapitre 11, versets 28 à 30, tout d’abord : " venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ".

C’est l’appel du Maître à ses disciples : " se décharger sur Lui de toute ce qui fatigue, préoccupe, les luttes avec la chair, la vieille nature, même des choses légitimes mais qui sont des fardeaux.

C’est l’appel à tout déposer à ses pieds. Le disciple trouve le repos, la vie en abondance.

Etant déchargé de tout, car il est écrit " ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses, faites connaître vos besoins à Dieu… " (Philippiens, chapitre 4, verset 6), dans la liberté de l’Esprit de vie en Jésus-Christ (Romains, chapitre 8, versets 1 à 27), le disciple peut alors prendre avec Jésus son joug, et porter avec Lui sa croix, c'est-à-dire toute l’efficacité de sa croix, car si nous sommes sauvés par grâce, c’est le don de Dieu, c’est " pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions. "

" Souffrir les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous ". Ce sont les douleurs des faiseurs de disciples, afin que ceux qu’ils ont amenés à la foi croissent et deviennent eux-aussi faiseurs de disciples (Galates, chapitre 4, verset 19).

Nous ne pouvons absolument rien faire avec Christ pour le salut des âmes, Lui seul a TOUT accompli.

Mais pour la croissance de l’Eglise, la formation des faiseurs de disciples (Colossiens, chapitre 1, verset 24), il faut que le disciple, portant journellement sa croix, porte journellement en lui la vie de Jésus, la vie de résurrection (Galates, chapitre 2, verset 20 ; Romains, chapitre 6, versets 3 à 11).

Ce joug doux, ce fardeau léger, c’est suivre Jésus, dans une pleine communion avec Lui (1 Corinthiens, chapitre 1, verset 9).

Reprenons les derniers textes que nous avons examinés en ajoutant le verset suivant.

Matthieu, chapitre 16, versets 24 et 25 ; Marc, chapitre 8, versets 34 et 35 ; Luc, chapitre 9, versets 23 et 24.

" Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. "

L’apôtre Jean précise ce que cela signifie dans son évangile.

Jean, chapitre 12, versets 25 et 26 : " Celui qui aime sa vie la perdra, celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. "

Les deux premières mentions de sa vie, c’est psuche, la vie de l’âme, la vie naturelle, humaine, non régénérée.

La troisième fois, vie c’est zoe, la vie de l’esprit, la vie du " né de nouveau " par le Saint-Esprit.

On pourrait dire : celui qui aime son âme la perdra, celui qui hait son âme la conservera en vie de l’esprit …. (voir Matthieu, chapitre 16, verset 26).

Jean continue par ces paroles du Seigneur Jésus : " Si quelqu’un me sert qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. "

Le disciple qui renonce à sa vie terrestre, la conserve en vie éternelle, il suit Jésus, le sert, et se trouve là où Jésus est.

Jean, chapitre 1, verset 18 nous dit qu’il est dans le sein du Père. Si le disciple est avec lui, il est sur le sein de Jésus (Jean, chapitre 13, verset 23), alors le Père l’honore, et des fleuves d’eau vive coulent du sein du disciple (Jean, chapitre 7, verset 38).

Jésus était toujours dans une pleine communion avec le Père, ne faisait rien de lui-même, mais il faisait tout ce que le Père disait et faisait (Jean, chapitre 5, versets 19 à 26).

C’est cela le but que le disciple doit atteindre, car Jésus a dit, (Luc, chapitre 6, verset 40) : 

" Le disciple n’est pas plus grand que son Maître, mais le disciple accompli sera comme son Maître. "

Un disciple accompli, c’est un disciple qui, comme l’apôtre Paul : " fait UNE chose, oubliant ce qui est en arrière, se porte vers ce qui est en avant, court vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ " (Philippiens, chapitre 3, versets 13 et 14 ; Hébreux, chapitre 6, verset 1).

C’est tendre à ce qui est parfait ; à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. Devenu parfait en Christ (Ephésiens, chapitre 4, verset 13 ; Colossiens, chapitre 1, verset 28).

" …. parfait et pleinement persuadé, persistant dans une entière soumission à la volonté de Dieu " (Colossiens, chapitre 4, verset 12).

Après ce qui précède, que faire ? 

Tombons à genoux, humiliés, brisés, reconnaissant que nous sommes passé à côté, par ignorance ou par désobéissance, que nous n’avons pas été des disciples, reconnaissant que nous n’avons pas eu la simplicité des disciples (qui n’avaient pas les évangiles), jusqu’à ce jour, mais que désormais, nous voulons suivre leur exemple et obéir (Marc, chapitre 1, versets 15 à 20 ; Luc, chapitre 5, versets 1 à 11).

Jésus appelle Simon-Pierre, André, Jacques et Jean.

… " aussitôt ils laissèrent… et le suivirent. "

Matthieu, chapitre 9, verset 9 ; Marc, chapitre 2, versets 13 à 17 ; Luc, chapitre 5, versets 27 et 28.

Matthieu, appelé Lévi, Jésus lui dit : " Suis-moi ". Il se leva et le suivit.

Le Seigneur Jésus a appelé des disciples qui se sont levés et l’ont suivi.

Il y a les douze qui sont devenus apôtres, les soixante-dix qu’il a envoyés deux à deux, les cent vingt, environ, de la chambre haute.

Puis, il y a la multitude des disciples, de la Pentecôte jusqu’à maintenant qui se sont levés pour Le suivre, qui ont tout laissé pour le servir où il veut, comme il veut, sans promesse ni condition, mais avec ses qualifications divines et son autorité et qui, avec joie, peuvent, en réponse à sa question : " Avez-vous manqué de quelque chose ? ", répondre : " DE RIEN ".

Pendant le cours de son pèlerinage avec le Maître, Pierre dit à Jésus : " Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. Jésus répondit : " Je vous le dis en vérité, il n’est PERSONNE qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la Bonne Nouvelle, sa maison, …. ne reçoive AU CENTUPLE, présentement dans ce siècle-ci, des maisons…, des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. " 

La réponse du Seigneur Jésus mentionne tout ce qui a été laissé, quitté, abandonné, à cause de Lui et de la Bonne Nouvelle : " maison, frères, sœurs, mère, père, enfants, terres. "

C’est à ceux-là, ceux qui ont tout quitté, aux véritables disciples, que le Seigneur fait cette merveilleuse promesse : Le Centuple, cent fois plus… !

C’est pour NOUS, dans ce siècle-ci, ce vingtième siècle !

… : " avec des persécutions. "

Ce surplus, les disciples ne le recherchent pas, et ils n’ont pas à le faire. N’oublions pas que : 

" Les pensées du Seigneur ne sont pas les nôtres, et nos voies ne sont pas les siennes … " (Esaïe, chapitre 55, versets 8 et 9).

Le chemin qui nous mène à être accomplis, à être comme le Maître, passe par " les persécutions. "

Pourquoi ? Pour notre bonheur.

" Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux… " (Matthieu, chapitre 5, versets 11 et 12).

Ici, c’est le centuple spirituel et céleste.

Le salut en Jésus-Christ est gratuit, c’est le don de Dieu (Romains, chapitre 3, versets 23 et 24 ; Ephésiens, chapitre 2, versets 8 et 9).

Le règne avec Christ se paie, pas avec de l’argent ou de l’or, mais par le don de soi-même, l’abandon de tout, l’acceptation des souffrances avec Christ, la tribulation, la persécution (Romains, chapitre 8, versets 17 et 18 ; 1 Pierre, chapitre 4, versets 12 à 14).

Le disciple sait que : " nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous un poids éternel de gloire… " (2 Corinthiens, chapitre 4, versets 17 et 18).

Et l’épreuve de la foi, plus précieuse que l’or périssable a pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaitra… vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse... (1 Pierre, chapitre 1, versets 7 à 9).

L’apôtre Paul décrit encore, lui le faiseur de disciples, son expérience personnelle, ses épreuves, ses souffrances dans 2 Corinthiens, chapitre 11, versets 23 à 29 ; chapitre 12, versets 7 à 10.

Paul a pu tout supporter, parce qu’il avait renoncé à tout. Il peut dire : " ces choses qui étaient pour moi un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à TOUT, et je les regarde comme de la boue (du fumier), afin de gagner Christ

afin de connaître le Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à Lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la hors-résurrection d’entre les morts " (exanastasis). (Philippiens, chapitre 3, versets 7 à 11).

Voyons, pour terminer ce que dit le plus grand faiseur de disciples, Jésus : " En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de Lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; tout ce que le Père fait, le Fils le fait pareillement " (Jean, chapitre 5, verset 19).

Ce que le Père dit de LUI, par le Saint-Esprit : " C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec des larmes des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes…" (Hébreux, chapitre 5, versets 7 à 10).

Paul a répondu à l’appel par un don TOTAL, il écrit à son disciple Timothée : " Toi donc, mon enfant (son disciple), fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ (sois un faiseur de disciples). Et ce que tu as entendu de moi… Confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables (des faiseurs de disciples) de l’enseigner à d’autres (des disciples), (qui devraient devenir faiseurs de disciples) " (2 Timothée, chapitre 2, verset 2).

C’est là le but que nous devons tous atteindre, car le Seigneur Jésus, le Maître des disciples, a dit :

Luc, chapitre 6, verset 40 : " Le disciple n’est pas plus grand que son Maître " mais " LE DISCIPLE ACCOMPLI SERA COMME SON MAITRE "