Manuels bibliques : " Mes paroles sont Esprit et Vie "
D’après l’évangile de Jean, chapitre 6, verset 63
" C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie "
L’oeuvre et les églises
Le ministère apostolique a été préparé par le Seigneur Jésus, en vue de l’Eglise qu’Il voulait bâtir (Matthieu, chapitre 10, versets 1 à 4 ; chapitre 16, verset 18).
L’apôtre Pierre et les onze, dès la Pentecôte, naissance de l’Eglise, posent le fondement de l’Eglise Corps de Christ (Actes, chapitre 2, versets 38 à 43), et celui des églises locales (versets 46 et 47).
Dès la dispersion des disciples, lors de la persécution à Jérusalem, de nouvelles églises locales devaient être fondées.
Pierre, Jacques, Jean et les autres apôtres s’en sont préoccupés (1 Pierre, chapitre 1, versets 1 et 2 ; 2 Jean, versets 1 à 3 ; 3 Jean, versets 1 à 9).
Il s’agissait spécialement de Juifs et prosélytes chrétiens dans la dispersion (Jacques, chapitre 1, verset 1).
Pour l’expansion de l’Eglise et la fondation d’églises locales, le Saint-Esprit choisit et met à part Barnabas et Saul pour l’Œuvre (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4).
Ils annoncent l’évangile, forment les disciples (Actes, chapitre 14, verset 21), et travaillent à l’édification d’églises locales (verset 22).
Ils établissent des anciens dans chaque église (verset 23).
Nous insistons sur l’expression biblique " l’Œuvre ", car ceux que le Seigneur appelle à un ministère apostolique ou comme compagnons d’œuvre des apôtres (les évangélistes) sont appelés, non seulement à prêcher l’évangile, mais à annoncer tout le conseil de Dieu sans en rien cacher (Actes, chapitre 20, verset 27), fonder et édifier des églises locales, voilà le centre et le but de leur ministère.
Ils sont dans l’Œuvre (Ephésiens, chapitre 4, verset 12 ; 1 Corinthiens, chapitre 16, verset 10 ; 2 Corinthiens, chapitre 8, verset 23 ; Philippiens, chapitre 2, verset 25 ; Philémon, verset 24).
Ce sont eux qui travaillent dans l’Œuvre, forment et établissent les ministères dans les églises locales.
C’est pourquoi il y a communion vivante entre l’Œuvre et les églises.
Communion ne signifie pas direction de l’Œuvre dans l’église locale, ni celle de l’église locale dans l’Œuvre ; il n’y a pas d’interférence mais un intérêt commun, l’édification du Corps de Christ.
La distinction doit être nette, précise.
Si nous négligeons de le faire, nous laissons subsister la confusion, là où la Parole de Dieu établit clairement deux expressions bien particulières de l’Eglise Corps de Christ.
Les apôtres et leurs compagnons d’Œuvre ont un ministère extra-local.
L’Eglise locale et ses ministères d’anciens et de diacres sont strictement locaux.
Ceci établit :
L’autonomie de l'œuvre et des églises locales
Les apôtres et leurs compagnons étant dans l’Œuvre, dépendent directement du Seigneur, Chef de l’Eglise.
C’est par le Saint-Esprit qu’ils ont été mis à part et envoyés dans l’Œuvre.
Etant dans l’Œuvre, ils exercent un ministère passager et provisoire dans les églises.
Dès que les anciens sont établis, ce sont eux qui dirigent, surveillent et édifient l’église locale.
Les apôtres ne sont pas dans l’église locale pour la diriger, leur ministère est dans l’Œuvre.
Les anciens ont autorité dans l’église locale. L’église locale n’a pas autorité sur l’Œuvre ou dans l’Œuvre. Sa responsabilité est locale.
Antioche a laissé partir les apôtres appelés par le Saint-Esprit. L’église locale d’Antioche n’a ni envoyé, ni dirigé les apôtres dans l’Œuvre.
L’Œuvre est dirigée par le Seigneur et le Saint-Esprit (Actes, chapitre 16, versets 2 à 10).
Les ministères dans les églises ont une autorité et responsabilité locales.
L’Ecriture établit clairement cette distinction, cette autonomie.
L’autonomie et l’indépendance de l’Œuvre et des églises locales sont établies dans une entière dépendance du Saint-Esprit et sous l’autorité suprême du Chef de l’Eglise, Jésus-Christ.
Cette union au Seigneur, par le Saint-Esprit, place l’Œuvre et les églises locales dans une communion réelle, vivante, efficace, pour la cause de la bonne nouvelle, l’annonce du Royaume de Dieu et l’édification de l’Eglise.
L’Œuvre est dans un mouvement constant, même si son siège est dans une ville, comme Paul et ses compagnons d’Œuvre à Ephèse, dans l’école de Tyrannus ; ce que nous appellerions, aujourd’hui, une école ou un centre de formation biblique.
L’Œuvre se meut dans toute l’Asie Mineure pendant deux ans et tous entendent la Parole du Seigneur (Actes, chapitre 19, versets 9 et 10).
Dans leur mouvement, non seulement ils évangélisent et fondent des églises, mais ils retournent dans les églises fondées et " fortifient l’esprit des disciples " (Actes, chapitre 14, versets 21 et 22), puis reviennent à Antioche d’où ils ont été recommandés à la Grâce de Dieu, pour l’Œuvre (Actes, chapitre 14, verset 26).
Là, nous avons un exemple merveilleux de la communion de l’Œuvre avec les églises et des églises avec l’Œuvre.
Paul et ses compagnons sont restés constamment en communion avec les églises qu’ils ont fondées et cela, à l’encontre des faux ouvriers (2 Corinthiens, chapitre 11, spécialement les versets 13 à 15).
Pierre reste en communion avec les églises de la dispersion (1 Pierre, chapitre 1, verset 1).
Jean reste en communion avec les églises de l’Asie Mineure.
Les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse confirment l’autonomie des églises auxquelles un message personnel est donné, mais attestent la communion des 7 Chandeliers, les églises unies dans le Grand chandelier d’Or pur, l’Eglise (Zacharie, chapitre 4, verset 2 ; Ephésiens, chapitre 5, verset 27).
Les apôtres ont été donnés à l’Eglise, envoyés, établis et revêtus d’autorité dans l’Œuvre.
Les anciens ont une responsabilité limitée à l’église locale.
Tous les ministères selon Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16 sont donnés à l’Eglise pour le perfectionnement des Saints, en vue de l’Œuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ.
Ils ont, de ce fait, une responsabilité envers toutes les églises, mais ils n’en ont pas la charge.
Les anciens, par contre, tels ceux de l’église d’Ephèse, ont la charge locale de l’église ; ils doivent y prendre garde, ils y sont établis surveillants pour paître, c'est-à-dire avoir un ministère pastoral sur l’église (Actes, chapitre 20, verset 28).
Les églises locales ont une responsabilité à assumer dans l’Œuvre, mais ne doivent jamais en prendre la direction.
Il est bon et souhaitable que les églises aident l’Œuvre, comme l’église de Philippe l’a fait.
Cependant, il n’y a pas d’obligation de prise en charge, d’entrée en compte avec l’Œuvre.
Les églises qui prennent leur responsabilité vis-à-vis de l’Œuvre sont bénies du Seigneur (Philippiens, chapitre 4, versets 10 à 20).
L’église de Rome et celle de Corinthe, avec toutes les églises de la Macédoine et de l’Achaïe, se sont imposées volontairement, librement, une contribution, une assistance (koînonia), une communion, en répondant à l’appel de l’Œuvre (Romains, chapitre 16, verset 26 ; 2 Corinthiens, chapitre 8, versets 1 à 15).
S’il y a autonomie réelle des églises et de l’Œuvre, étant conduites par le Saint-Esprit en obéissance au Chef de l’Eglise, Jésus-Christ le Seigneur, il y aura une communion profonde entre l’Œuvre et les églises et aussi entre les différentes églises.
Il est tellement regrettable que les divisions au sein du peuple de Dieu aient conduit à la formation de dénominations fermées les unes vis-à-vis des autres, supprimant l’autonomie et la communion entre les églises.
Ne tenant pas compte de la distinction établie par les Ecritures entre l’Œuvre et les églises locales, dans le mouvement et la direction du Saint-Esprit, les églises locales se sont enfermées dans les dénominations et l’Œuvre a été remplacée par les missions.
La descente du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, est un événement qui a suscité un mouvement avec deux courants bien distincts, l’Œuvre et les églises.
Les églises sont autonomes, elles vivent des circonstances différentes, elles ont besoin d’un message particulier du Seigneur (Apocalypse, chapitres 2 et 3).
Mais elles sont toutes édifiées dans une foi commune, transmise une fois pour toutes aux saints (Jude, chapitre 3).
Les messages donnés aux uns sont également valables aux autres, ne serait-ce qu’en avertissement. Il y a donc une certaine interdépendance par la communion, la communion du Saint-Esprit (2 Corinthiens, chapitre 13, verset 13).
Paul écrit aux églises de Galatie, son message concernant toutes les églises de cette contrée.
Les églises d’Asie, de Macédoine et d’Achaïe envoient un secours aux églises de Judée dans la détresse (2 Corinthiens, chapitre 8, versets 1 à 5 ; Galates, chapitre 2, verset 10 ; Actes, chapitre 11, verset 29).
La communion entre les églises
Nous pourrions citer encore d’autres passages des Ecritures qui attestent la communion et l’interdépendance des églises entre elles et avec l’Œuvre.
C’est la communion des Saints, en Jésus-Christ (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 1 à 3 et 9).
C’est l’unité de l’Esprit. Aucune association, organisation ou dénomination ne peut la remplacer (Ephésiens, chapitre 4, versets 3 et 13).
Que Dieu nous aide à retrouver, pendant cette dernière heure, la manifestation scripturaire de l’Eglise, dans l’Œuvre et les églises locales.
Ceci est possible par une effusion puissante du Saint-Esprit, une pluie de l’arrière saison, comme autrefois (Joël, chapitre 2, verset 23).
Les Actes des Apôtres du chapitre 13 au chapitre 28, nous présentent l’Œuvre et les églises locales, en marche, en progression, en expansion.
Déjà au chapitre 11, l’église d’Antioche est une église en marche, en action, au point que de l’église de Jérusalem, on envoie Barnabas à Antioche.
Puis d’Antioche, Barnabas part à Tarse chercher Saul. Tous les deux deviennent anciens de l’église d’Antioche, ils enseignent.
Puis, ce sont des prophètes qui viennent à Antioche.
L’église d’Antioche envoie Barnabas et Saul à Jérusalem avec un secours pour les frères éprouvés par la famine en Judée (Actes, chapitre 11, versets 20 à 30).
Mais au chapitre 13, versets 1 à 4, nous voyons l’action du Saint-Esprit dans l’église d’Antioche parmi les anciens, les prophètes et enseignants, en vue d’une mise à part et un envoi dans l’Œuvre.
Dès ce moment, nous voyons tout le mouvement de l’Œuvre avec des hommes qui ont des dons et un ministère selon Ephésiens, chapitre 4.
Ils sont dans l’Œuvre, donnés à l’Eglise pour l’annonce de la Parole, la fondation et l’édification des églises locales.
Ensuite, de ces églises locales sortent des hommes qui seront formés dans l’Œuvre et deviendront des compagnons d’Œuvre (chapitre 20, versets 4 et 5).
C’est, tout d’abord, Barnabas et Saul (Paul). Puis c’est Paul, Silas et leurs compagnons d’Œuvre en formation et en action, Timothée, Tite et tous les autres.
Chapitres 13 et 14. Le premier mouvement de l’Œuvre c’est : Sélensie, Salamine, puis Paphos et Perge, Antioche de Pisidie, Icone, Lystre et Derbe. Partout les églises sont fondées.
Les apôtres et leurs compagnons d’Œuvre repassent dans les églises, fortifiant des disciples et établissant des anciens dans chaque église.
Puis, ils retournent à Antioche, d’où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu, pour l’Œuvre qu’ils venaient d’accomplir.
Chapitres 16 à 18, verset 22. Mouvement rapide à Thessalonique, pendant trois semaines seulement, la persécution pousse l’Œuvre plus loin.
Mais l’église de Thessalonique avance aussi et rapidement en stature spirituelle, devient un modèle pour les églises de la Macédoine et l’Achaïe (1 Thessaloniciens, chapitre 1).
Chapitre 19. Là, c’est le long séjour de Paul et ses compagnons à Ephèse.
L’école de Tyrannus devient pour Paul un centre de formation, et toute l’Asie Mineure devient un champ d’action pour l’évangélisation pendant deux ans. Tous entendent la Parole du Seigneur (versets 9 à 12).
Chapitres 20 à 28. Paul continue ses voyages en Macédoine et en Grèce. Le chapitre 20, verset 4, nous présente ses compagnons d’Œuvre.
De passage à Millet, il fait appeler les anciens d’Ephèse et leur adresse un brûlant message. Puis, c’est son témoignage à Jérusalem, à Césarée et le voyage vers Rome.
Là, ne pouvant se réunir avec l’église de Rome car il est prisonnier, il reçoit chez lui, il évangélise et il enseigne les croyants.
Si Paul n’a pas pu se réunir à l’église de Rome, il a pu faire leur connaissance.
Dans le chapitre 16 de l’épître aux Romains, Paul les salue et les mentionne par leur nom.
Nous voyons ainsi, au travers des Actes des Apôtres, l’autonomie de l’Œuvre et celle des églises, mais aussi la grande communion qui existait entre eux.
Nous avons vu que le Seigneur Jésus ressuscité et glorifié (Ephésiens, chapitre 1, versets 20 à 23) avait annoncé à ses disciples qu’Il bâtirait son Eglise (Matthieu, chapitre 16, verset 18).
Cette promesse s’est accomplie le jour de la Pentecôte.
Dès lors, Jésus bâtit SON EGLISE, dont il est le Chef suprême. Cette Eglise est une réalité céleste et glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible (Ephésiens, chapitre 5, verset 27).
Le Seigneur continue l’Œuvre de ministère de l’édification du Corps de Christ, par les ministères qu’Il a donnés à cet effet (Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16).
Avec les églises locales fondées par ces ministères, nous ne trouvons pas un organisme uniquement divin, au-dessus de toutes limitations humaines.
Dans ces églises, comme dans l’Œuvre, nous trouvons les faiblesses humaines et les circonstances terrestres.
Voyons comment Paul nous présente les églises.
Les églises d’Asie (Asie Mineure) (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 19).
Les églises de Macédoine (2 Corinthiens, chapitre 8, verset 1).
Les églises de Galatie (Galates, chapitre 1, verset 2).
Il s’agit ici d’églises locales dans leurs dimensions nationales et régionales.
L’expression la plus courante est celle qui désigne l’église du nom de la localité où elle se situe, l’église locale.
L’église d’Antioche (Actes, chapitre 13, verset 1).
L’église de Corinthe (1 Corinthiens, chapitre 1, verset 2).
L’église de Babylone (1 Pierre, chapitre 5, verset 13).
L’église d’Ephèse, de Smyrne, de Pergame, de Thyatire, de Sardes, de Philadelphie, de Laodicée (Apocalypse, chapitres 2 et 3).
Nous pourrions ajouter toutes les autres églises qui ont été fondées par les apôtres et leurs compagnons d’Œuvre.
Nous voyons que toutes ces églises sont mentionnées et se distinguent par le nom du lieu où elles se trouvent.
Nous devons aussi examiner l’expression : " L’église maison. "
Déjà, à Jérusalem, dès la Pentecôte, et en période de transition, les disciples sont encore au temple pour prier, mais ils se réunissent dans des maisons pour rompre le pain, ainsi que pour des réunions de prière et l’enseignement des apôtres (Actes, chapitre 1, verset 13 à 15 ; chapitre 2, versets 1 et 2, 42, 46 ; chapitre 12, verset 12).
A Philippe, Lydie croit au Seigneur, elle est baptisée, puis elle offre sa maison pour l’église naissante (Actes, chapitre 16, versets 14,15 et 40).
A Troas, l’église se réunit au troisième étage d’une maison (Actes, chapitre 20, verset 7).
A Rome, les disciples se réunissent chez Prisca et Aquilas, ainsi que chez d’autres croyants (Romains, chapitre 16, versets 3 à 5, 14 et 15).
A Corinthe, l’église se réunit chez Gaïus, (Romains, chapitre 16, verset 23). (Paul est à Corinthe quand il écrit cette épître).
A Ephèse, Aquilas et Priscille sont venus habiter cette ville et l’église se réunit dans leur maison (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 19).
A Laodicée, c’est dans la maison de Nymphas et à Colosses, dans la maison de Philémon, que l’église se réunissait (Colossiens, chapitre 4, versets 15 et 16 ; Philémon, chapitre 2, versets 10 à 12 ; Colossiens, chapitre 4, verset 9).
D’après ces textes des Ecritures, nous voyons que les églises du temps des apôtres se réunissaient dans les maisons privées.
Toutefois, nous ne pouvons pas en conclure que tous les croyants d’une localité, spécialement dans les villes, se réunissaient dans une seule maison.
Car dans ce cas, il n’est pas question d’agrandir l’endroit où on se réunit.
Il faut, au contraire, chercher une autre maison ou d’autres maisons et y établir d’autres églises locales.
Ainsi, l’église peut prendre le nom du quartier ou de la rue.
Ce principe d’expansion des églises dans une localité a l’avantage de faciliter le travail d’évangélisation, de l’exercice des dons spirituels, de la prière en commun, la formation et l’entrée dans un ministère d’ancien.
En Israël, lorsqu’il y avait dix hommes (Juifs), ils devaient fonder une Synagogue et, lorsqu’ils atteignaient le nombre de soixante hommes, ce qui peut représenter avec les femmes et les enfants, environ cent quatre-vingts personnes, il fallait fonder une deuxième synagogue.
Le Seigneur Jésus a abaissé le nombre à deux ou trois rassemblés en son nom (Matthieu, chapitre 18, verset 20).
Mais il n’a pas fixé le nombre maximum. Le principe juif semble raisonnable.
Une grande église court le risque de devenir une société dont la majorité serait des membres passifs.
Nous devons reconnaître que dans nos temps modernes, avec ces grands immeubles et de nombreux logements, il est difficile de trouver des chrétiens avec des maisons dans lesquelles l’église peut se réunir.
En Afrique, les habitations sont généralement bien trop petites pour y recevoir l’église.
Il n’y a alors d’autre solution que de trouver un local dans lequel l’église se réunira. Le local doit être modeste en grandeur et en installation.
Les églises sont encore appelées, dans les Ecritures :
" Les églises de Dieu " (1 Corinthiens, chapitre 1, verset 2).
" Les églises du Seigneur " (Actes, chapitre 20, verset 28).
" Les églises des Saints " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 33).
Il n’est nulle part question d’une église portant le nom d’une dénomination.
Vu la multiplicité des dénominations dans la majorité des pays, toutes les églises doivent se déclarer en association cultuelle et prendre un nom, elles ne peuvent faire autrement.
Nous devons alors, à tout prix, éviter l’esprit sectaire et rechercher de tout notre cœur la communion et la paix avec tous (Philippiens, chapitre 2, versets 1 à 3 ; chapitre 3, versets 15 et 16 ; Hébreux, chapitre 12, verset 14).
Toutes les églises ensemble, celles qui étaient, celles qui sont et celles qui seront, forment ce grand ensemble :
L’Eglise, Corps de Christ, dont Il est le Chef suprême (Ephésiens, chapitre 1, versets 22 et 23 ; chapitre 5, verset 27).
Les ministères dans l'église locale
Introduction
Dans le manuel n°1 sur l’Eglise, Corps de Christ, nous avons exposé les ministères dans l’Œuvre.
Ce sont des ministères itinérants, fondant des églises locales, allant de lieu en lieu, d’église en église, travaillant dans l’ensemble de l’Eglise Corps de Christ.
Ces ministères peuvent être rattachés à une église locale où ils ont leur domicile, mais leur ministère n’est pas local ; ils sont à la disposition de toutes les églises.
Les 4 ou 5 ministères d’Ephésiens, chapitre 4, sont donc des ministères essentiellement, pour ne pas être uniquement, itinérants, travaillant " au perfectionnement des Saints, en vue de l’Œuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ. "
Nous voulons maintenant nous arrêter aux ministères purement et essentiellement locaux qui doivent travailler à édifier, développer l’église locale et veiller sur elle.
Nous le ferons, selon notre habitude, en nous basant uniquement sur les textes des Saintes Ecritures.
Rappelons que c’est hors de l’église locale d’Antioche que Barnabas et Saul (Paul) sont appelés pour entrer dans l’Œuvre.
Etant dans l’Œuvre, ils évangélisent et fondent des nouvelles églises locales, fortifiant l’esprit des disciples… " Ils choisirent pour eux DES ANCIENS DANS CHAQUE EGLISE " (Actes, chapitre 14, versets 21 à 23).
L’origine des anciens
En Israël, nous trouvons déjà des hommes établis comme Anciens des assemblées du peuple.
Maintenant, examinons le verbe CHEIROTONEO.
Les racines sont : CHEIR main. Lever les mains, et TEINO lever. A mains levées.
A l’origine, à Athènes, dans les assemblées législatives, on votait à mains levées. Ainsi, CHEIROTONEO devient : voter, choisir, élire, nommer.
C’est ainsi que Segond, s’en tenant à l’origine de l’expression, traduit : ils firent nommer des anciens, sous entendu à mains levées.
Si nous tenons compte au contraire, avant tout, de l’emploi que l’on fait, dans les Saintes Ecritures, des mots dans lesquels CHEIR, main est inclus, nous ne pouvons plus penser à
" mains levées " au sens littéral.
CHEIROTONEO se trouve deux fois dans le Nouveau Testament, dans le texte ci-dessus et dans 2 Corinthiens, chapitre 8, versets 18 et 19. " Le frère…. qui…. a été choisi par les églises. "
Peut-on assurer que les églises se sont réunies pour voter à mains levées, c’est peu probable. Il s’agit vraisemblablement d’une approbation générale des églises.
Voyons maintenant : PROCHEIRIZO que nous trouvons 2 fois dans le Nouveau Testament.
Actes, chapitre 22, verset 14 " Le Dieu de nos pères t’a prédestiné " PROCHEIRIZO.
Peut-on dire qu’il y a " main levée " ?
Actes, chapitre 26, verset 16 " Je te suis apparu pour t’établir ministre… " PRO-CHEIR-RIZO.
Il n’est pas question de " main levée ".
Enfin, PROCHEIRONEO : 1 fois dans le Nouveau Testament.
Actes, chapitre 10, verset 41 " aux témoins " choisis d’avance "
PRO (D'avance), CHEIRONEO (Choisis, élus, établis)
Nous voyons, par ces textes, que l’étymologie d’un mot ne nous oblige pas nécessairement à le prendre au sens littéral.
Nous devons considérer son sens dans l’analogie de son emploi dans les Saintes Ecritures.
Moïse les rassemble (Exode, chapitre 3, verset 16 ; chapitre 17, verset 5 ; chapitre 24, versets 1 et 2).
Les anciens d’Israël s’assemblent auprès de Samuel, le prophète (1 Samuel, chapitre 8, verset 4).
Les anciens d’Israël vinrent vers le Roi David (2 Samuel, chapitre 5, verset 3).
Nous les voyons à travers toute l’histoire d’Israël.
Les anciens sont unis aux juges (Deutéronome, chapitre 21, verset 2) ; aux chefs (Esdras, chapitre 10, verset 8) ; aux sacrificateurs, aux prophètes (Jérémie, chapitre 29, verset 1 ; Esaïe, chapitre 3, versets 2 et 3).
Nous les trouvons du temps du Seigneur Jésus (Luc, chapitre 7, verset 3 ; Matthieu, chapitre 16, verset 21 ; chapitre 26, verset 3), et encore à Jérusalem parmi les Juifs qui ont accepté Christ comme Sauveur, ils forment avec les apôtres un conseil (Actes, chapitre 11, verset 30 ; chapitre 15, versets 2 à 6, 22 et 23 ; chapitre 16, verset 4).
C’est à partir de l’église d’Antioche que nous voyons le conseil des anciens d’églises locales (chapitre 13, versets 1 à 3), puis les apôtres les nomment et les établissent dans chaque église (chapitre 14, verset 23).
Nous voyons ainsi la transition des anciens du peuple terrestre de Dieu, Israël, aux anciens dans les assemblées, les églises locales du peuple céleste et spirituel de Dieu, dans l’Eglise de Jésus-Christ.
Les apôtres ne prennent pas autorité dans les églises locales, ils les fondent, y établissent le fondement, les grands principes de base, forment les serviteurs et les établissent, quelquefois très rapidement.
Vu la controverse qu’il y a concernant le choix, l’élection et l’établissement des anciens, nous allons examiner les textes des Ecritures qui nous aideront dans notre compréhension.
1) Segond … " Ils firent nommer des anciens…"
2) Synodale... " Ils nommèrent des anciens… "
3) Darby... " Leur ayant choisi des anciens… "
4) Anglaise… " When they had ordained them, elders "
5) Grec-Anglais…
CHEIROTONESANTES DE AUTOIS PRESBUTEROUS
And having chosen for them elders.
Et ayant choisi pour eux des anciens.
Nous en concluons que la traduction Darby (3) ici nous parait plus près du texte en comparant avec la traduction Grec-Anglais (5).
Les anciens
Maintenant, voyons le texte de Tite, chapitre 1, verset 5.
L’apôtre Paul écrit : " Et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville… ".
Ici, établir est la traduction du verbe KATHISTEMI, voir les textes dans lesquels se trouve KATHISTEMI.
Matthieu, chapitre 25, versets 21 et 23 est traduit ici par confier, mais le sens, c’est établir.
Luc, chapitre 12, versets 14, 42 et 44.
Actes, chapitre 6, verset 3 : " que nous chargerons ", littéralement … que nous établirons.
Actes, chapitre 7 versets 10, 27, 35.
Hébreux, chapitre 5, verset 1 ; chapitre 7, verset 28 ; chapitre 8, verset 3.
Tite, l’évangéliste, compagnon d’œuvre de Paul, est délégué pour établir les anciens.
Donc, nous pouvons affirmer avec un plein appui dans la Parole de Dieu, que les anciens sont choisis et établis par les apôtres ou leurs délégués.
Dans leur premier voyage dans l’œuvre, (Actes, chapitres 13 et 14), Paul et Barnabas évangélisent, fondent des églises, selon les circonstances, pendant un temps relativement court.
Ensuite, ils retournent visiter ces églises, fortifiant les disciples et choisissant des anciens pour eux dans chaque église (Actes, chapitre 14, versets 21 à 23).
Cette tournée a duré environ deux ans, au grand maximum trois ans.
Donc, les anciens qu’ils ont choisis, ne pouvaient être " vieux ", âgés, anciens dans la foi.
Ils ont certainement choisi ceux qui avaient la plus grande maturité spirituelle et une vie conforme aux principes divins établis dans les Ecritures.
Si nous pouvons être dogmatiques quant à la nécessité de l’établissement de plusieurs anciens (pasteurs) dans chaque église, nous ne pouvons pas l’être quant à leur longévité de témoignage de disciples dans l’église.
Il est nécessaire avant tout de rechercher des hommes ayant un désir de servir et qui le prouvent en travaillant déjà pour le Seigneur.
Ils doivent vivre le plus près possible de la perfection mentionnée dans 1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 7 ; Tite, chapitre 1, versets 6 à 9 ; 1 Pierre, chapitre 5, versets 1 à 4.
Dirigés par le Saint-Esprit, les apôtres ont choisi et établi des anciens qui avaient au maximum trois ans, et certains quelques mois seulement, de vie chrétienne.
L’enseignement de Paul dans Timothée et Tite, concernant les anciens, doit être placé dans le contexte de l’Œuvre sous une action puissante du Saint-Esprit (1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).
Dans ces conditions, qu’on appelle aujourd’hui " temps de réveil ", la formation et le développement spirituels des disciples sont rapides, car il y a enseignement, révélation et communication.
Il est certain que de notre temps, comme au premier siècle de l’église, il faut avoir une confiance absolue en Dieu et en l’action du Saint-Esprit quand on choisit, établit des anciens sur lesquels reposera toute la vie et la bonne marche de l’église locale.
C’est tout le fruit de leur ministère et leur travail que les apôtres abandonnaient et confiaient aux anciens.
Eux continuaient leurs déplacements constants de lieu en lieu. Ils laissaient alors des responsabilités locales à des hommes qui entraient, eux dans un ministère local.
Il y a aura naturellement parmi les anciens, comme parmi les églises, des degrés différents de maturité spirituelle.
Ils sont tous anciens au même titre, de même chaque église est une église que le Seigneur Jésus bâtit (les sept églises d’Asie en sont une preuve d’états spirituels différents).
Il n’est pas possible d’attendre la perfection avant de reconnaître un ministère d’ancien, ou l’existence d’une église locale.
Le conseil des anciens
" Et leur ayant choisi des anciens dans chaque église ".
" Des anciens ". Dans tout le Nouveau Testament, nous voyons établi le principe divin de la pluralité des anciens. Il doit y avoir dans chaque église locale, un conseil d’anciens.
Dans notre texte d’Actes, chapitre 14, verset 23, nous voyons que ce sont les apôtres, les fondateurs des églises, qui les présentent à l’église locale, afin qu’ils y soient établis.
Lorsque les apôtres ne peuvent eux-mêmes établir les anciens dans les églises locales, ils délèguent un évangéliste pour le faire à leur place (Tite, chapitre 1, verset 5), " Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et que, selon mes instructions (dit Paul), tu établisses des anciens dans chaque ville… "
Les évangélistes, comme les apôtres, travaillent à l’établissement des églises locales, c’est ce que nous voyons selon l’enseignement de Paul dans ses épîtres à Timothée et à Tite.
Ils ont autorité pour établir les anciens dans les églises. Les églises locales nouvellement fondées doivent être établies et des ministères locaux doivent fonctionner pour la bonne marche de la communauté.
L’église d’Antioche avait un conseil de cinq anciens, parmi lesquels il y avait des prophètes et des enseignants (Actes, chapitre 13, versets 1 et 2).
Le choix des anciens
Pour être choisi, le disciple doit manifester une maturité spirituelle, dans une vie sanctifiée et de réelle consécration.
Les anciens établis dans une église sont choisis dans cette église même. Ils ne doivent pas venir d’une autre ville et d’une autre église. Le recrutement doit se faire sur place.
Le choix de l’ancien se fait également en considérant le stade de croissance spirituelle de l’église. Ainsi, un ancien établi dans une église et qui a véritablement un ministère dans cette église, s’il va habiter dans une autre localité, ne pourra être nécessairement un ancien là où il va.
Dans l’église à laquelle il se joindra, il y aura déjà un conseil d’anciens établi, avec certains anciens, peut-être plus qualifiés que lui.
Mais si cet ancien a une longue expérience dans le ministère et qu’il arrive dans une jeune église, il pourra être établi co-ancien avec ceux qui sont déjà dans le ministère.
Pour le choix et l’établissement des anciens, il faut veiller à ne pas faire " acception de personne " (Jacques, chapitre 2, versets 1 et 9).
Le niveau intellectuel et social ou toute autre considération humaine doivent être exclus. C’est dans la prière et le jeûne, et par une direction du Saint-Esprit que les anciens doivent être établis (Actes, chapitre 14, verset 23).
La charge d’anciens étant locale, il n’est nullement nécessaire que l’ancien quitte son travail ou sa profession pour exercer son ministère pastoral.
Au contraire, partageant avec les autres membres de l’église les responsabilités et les problèmes sociaux, avec la joie du gagne pain, et le contact journalier avec celui qui vit sans Dieu, sans Christ et sans espérance dans ce monde de ténèbres, il est apte à servir les autres.
Si l’église a des problèmes et besoins particuliers, un des anciens peut être appelé à ne travailler que partiellement ou à quitter sa profession pour se donner entièrement à son ministère.
Dans ce cas, c’est l’église locale qui doit pourvoir à ses besoins (1 Timothée, chapitre 5, versets 17 et 18).
Toutefois, le principe qu’il faut maintenir, c’est que la charge d’ancien étant locale, il est normal que les anciens, les pasteurs demeurent dans leurs occupations et consacrent tout leur temps libre au service de l’église.
Nous pensons que la distinction entre les ministères d’apôtres et les autres ministères dans l’Œuvre selon Ephésiens 4 et les ministères locaux selon Actes, chapitre 13, versets 1 à 4 et chapitre 20, verset 17 et 28 a été clairement établie, ainsi que l’autonomie de l’Œuvre et des églises, mais également leur communion mutuelle.
Cette communion peut conduire les anciens d’une église ayant de graves problèmes, à faire appel à un apôtre afin qu’il vienne les assister par sa connaissance et son expérience.
L’église de Corinthe a eu besoin de l’intervention de Paul avec son enseignement, ses exhortations par lettres et par des visites qu’il a faites après son premier séjour à Corinthe.
Leur ministère pastoral
Les anciens sont des " surveillants " et non seulement des enseignants.
Ils veillent à la fidélité des croyants aux rassemblement de l’église, à leur réceptivité à l’enseignement donné.
Ils surveillent leur vie hors de l’église, leur témoignage de tous les jours dans leurs relations, leur comportement parmi les chrétiens et les non-croyants (1 Corinthiens, chapitre 5, verset 13 et 2 Corinthiens, chapitre 2, versets 5 à 9).
Ils doivent " diriger ", conduire le troupeau du Seigneur. Il ne s’agit pas seulement d’indiquer le chemin, mais de bien marcher devant, d’être le modèle en conduisant toujours plus en avant dans la mise en pratique de la Parole de Dieu.
Cette foi commune incite les églises à avoir des contacts les unes avec les autres afin de pouvoir entretenir l’amour fraternel, le partage des fardeaux les uns des autres, dans la liberté de l’Esprit, sachant que chacun portera son propre fardeau (Galates, chapitre 6, versets 1 à 5).
Si ceci est vrai pour les chrétiens, c’est également vrai et utile dans la communion entre églises.
Les églises de Colosses et de Laodicée étaient en communion l’une avec l’autre, mais elles étaient certainement bien différentes.
Selon Apocalypse, chapitre 3, versets 14 à 22, celle de Laodicée avait une marche peu recommandable.
Paul leur écrit aux deux, et nous pouvons penser qu’il attend que ceux de Colosses portent ce fardeau (Colossiens, chapitre 2, versets 1 à 3 ; chapitre 4, verset 16).
Toutefois, chaque église locale dépend directement du Chef suprême de l’église, Jésus-Christ et doit prendre elle-même toutes ses responsabilités envers Lui.
Chaque église étant dirigée localement, ce sont les anciens qui ont toute autorité pour tout ce qui concerne la vie de l’église, sa foi, sa marche, son témoignage, son administration, ses finances.
C’est là le principe divin avec tous ses avantages mais aussi ses dangers ; les uns et les autres restent locaux.
Mais avec les organisations d’églises, il y a les mêmes dangers multipliés et prenant naturellement une envergure beaucoup plus grande et plus redoutable.
La pluralité des ministères
Dans Actes, chapitre 20, versets 17, 18 et 28 à 30, Paul nous donne un enseignement précieux concernant le fonctionnement de l’ancien dans une église.
Tout d’abord les versets 17 et 18 précisent bien que Paul n’envoie pas chercher le pasteur de l’église d’Ephèse, mais bien les anciens.
C’est à eux qu’il donne les directives que nous trouvons dans le verset 28.
" Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau. "
Les anciens doivent " prendre garde " de veiller sur eux-mêmes, ils doivent être " les modèles du troupeau " (1 Pierre, chapitre 5, verset 3).
En même temps, ils doivent prendre garde, veiller à tout le troupeau. Comment le faire si le troupeau compte plusieurs centaines de membres ?
Nous croyons que le nombre des membres de l’église locale doit être restreint, afin qu’une bonne " garde ", une bonne " surveillance " puisse s’exercer par le conseil des anciens (nous toucherons ce problème dans un autre chapitre).
" … le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis SURVEILLANTS (presbytres) " le troupeau de Dieu qui est sous votre garde ", l’établissement des anciens comme surveillants pour garder le troupeau du Seigneur, doit se faire par une direction du Saint-Esprit.
Nous voulons prendre à ce sujet le commentaire de théologiens catholiques dans la Bible de Jérusalem.
Notes de théologiens catholiques concernant les " presbytres " sur Tite, chapitre 1, verset 5).
Citation :
" Selon une coutume héritée de l’Ancien Israël (Exode, chapitre 18, verset 25 ; Nombres, chapitre 11, verset 16 ; Josué, chapitre 8, verset 10 ; 1 Samuel, chapitre 16, verset 4 ; Esaïe, chapitre 9, verset 14 ; Ezéchiel, chapitre 8, versets 1, 11 etc.) et du Judaïsme (Esdras, chapitre 5, verset 5 ; chapitre 10, verset 14 ; Luc, chapitre 7, verset 3 ; chapitre 22, verset 66 ; Actes, chapitre 4, verset 5 etc. ; Joseph Philon etc.….).
Les premières communautés chrétiennes tant à Jérusalem (Actes, chapitre 11, versets 30 ; chapitre 15, verset 2 ; chapitre 21, verset 18) que dans la diaspora (Actes, chapitre 14, verset 23 ; chapitre 20, verset 17) ; Tite, chapitre 1, verset 5 ; 1 Pierre, chapitre 5, verset 1) avaient à leur tête un collège de presbytres, anciens (sens étymologique) ou notables.
Les " épiscopos ", (étymologie surveillant) cf. Actes, chapitre 20, verset 28 qui ne sont pas encore des évêques et apparaissent en particulière relation avec les diacres (Philippiens, chapitre 1, verset 1 ; 1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 13).
De toute manière, les presbytres et épiscopos chrétiens ne sont pas seulement chargés d’administration temporelle, mais aussi d’enseignement (1 Timothée, chapitre 3, verset 2 ; chapitre 5, verset 17 ; Tite, chapitre 1, verset 9) et de gouvernement (1 Timothée, chapitre 3, verset 5 ; Tite, chapitre 1, verset 7).
Etablis par les apôtres (Actes, chapitre 14, verset 23) ou leurs représentants (Tite, chapitre 1, verset 5) par imposition des mains (1 Timothée, chapitre 5, verset 22 ; cf. 1 Timothée, chapitre 4, verset 14 ; 2 Timothée, chapitre 1, verset 6).
Ils ont un pouvoir d’origine divine (Actes, chapitre 20, verset 28), et charismatique (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 18).
Leurs titres l’ayant emporté peu à peu sur les titres analogues de " président " (Romains, chapitre 12, verset 8 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 5, verset 12), de pasteur (Ephésiens, chapitre 4, verset 11), " d’igoumême " (Hébreux, chapitre 13, verset 7 ; chapitre 13, verset 24).
Ces chefs de communautés locales sont les ancêtres de nos " prêtres " et " évêques ", les diacres étant leurs ministres.
Le passage de ces épiscopos-presbytres à l’évêque, chef unique du collège des prêtres, tel qu’il apparaît nettement chez saint Ignace d’Antioche, a dû se faire par la transmission à un seul épiscope, dans chaque communauté.
Des pouvoirs s’exerçaient auparavant sur plusieurs communautés.
Ex : les apôtres, puis leurs représentants tels Tite et Timothée (fin de citation).
Il est intéressant d’avoir cette déclaration de la part de catholiques qui reconnaissent l’institution des anciens telle que nous la trouvons dans l’Eglise primitive.
" établis surveillants pour paître… " " paissez le troupeau de Dieu… "
Paître est la responsabilité du berger, donc du Pasteur.
Si les anciens, les surveillants doivent paître, ils sont donc pasteurs. Ils ont un ministère pastoral.
L’anciennat est une charge. Le pastorat est un ministère.
Le ministère pastoral est établi dans la charge d’ancien.
Les anciens sont les pasteurs de l’église locale.
Les qualifications pour l'anciennat
Voyons maintenant les qualifications requises pour la reconnaissance du ministère pastoral et la charge d’ancien.
1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 7 : là, nous voyons qu’un frère peut aspirer à la charge de surveillant (de presbytre). Il désire une œuvre excellente, mais il faut que le surveillant ait un caractère chrétien exemplaire (1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 7 et Tite, chapitre 1, versets 6 à 9 ; 1 Pierre, chapitre 5, versets 1 à 4).
A côté de la qualification morale, il y a la nécessité d’être capable d’enseigner. Etant attaché à la Parole, telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. Ceci ne signifie pas que l’ancien soit nécessairement un enseignant (docteur) capable de donner une étude biblique.
Il y a parmi les anciens : des enseignants, des prophètes, et d’autres ministères.
Les anciens doivent exercer leur ministère " non par contrainte, mais volontairement selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui leur sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau " (1 Pierre, chapitre 5, versets 2 et 3).
C’est ainsi que chaque ancien doit exercer son ministère pastoral et sa charge de surveillant selon les dons de grâce qui lui sont accordés.
Chaque ancien doit, selon le don qu’il a reçu, s’attacher à son ministère, ou à son enseignement, ou à l’exhortation, ou à la présidence avec zèle. (Romains, chapitre 12, versets 7 et 8).
La présidence qui doit être exercée dans le rassemblement par un des anciens, est appelée " don de gouverner " donc " don de diriger " (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 28).
La présidence et la direction dans une église locale ne se font pas par rotation et par n’importe qui.
Il s’agit de confier cette charge à l’un des anciens qui est spécialement qualifié par le Saint-Esprit et qui a reçu un don de l’Esprit à cet effet.
Dans sa troisième épître, Jean écrit à Gaïus, un ancien de l’église, pour lui recommander des serviteurs de Dieu, qui passeront, conduits par Démétrius (versets 7, 8, 12).
Jean parle d’un des anciens de l’église qui veut être le premier, ne reçoit pas les frères, tient de méchants propos contre les serviteurs de Dieu ; il chasse de l’église ceux qui sont d’un autre avis que lui.
La pluralité des ministères dans l’église locale n’empêche pas certains frères d’agir méchamment et selon la chair, luttant contre ceux qui sont conduits par l’Esprit.
1 Timothée, chapitre 5, versets 17 à 25 nous donne encore un supplément d’enseignement concernant les anciens (verset 17) " que les anciens qui dirigent bien " (il s’agit donc de discerner ceux qui dirigent bien) et " surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement " ; il y a là, deux ministères différents :
a) la prédication, l’exhortation, l’édification, la consolation, l’avertissement, le redressement.
b) l’enseignement, l’exposé systématique, doctrinal, théologique des Saintes Ecritures, exposition avec droiture de la Parole de la Vérité.
Les anciens qui ont ces ministères ont droit à : un double honneur (TIME) ou honoraire.
Verset 18 : " L’ouvrier mérite son salaire " donc, le contexte pousse à comprendre double honoraire plutôt que double honneur.
Le contexte du chapitre 5, versets 3 à 16 présente les directives à avoir vis-à-vis des veuves.
L’église doit assister les veuves qui le sont véritablement selon les ordres de l’apôtre.
Il semble que l’apôtre demande qu’on donne aux anciens mentionnés au verset 17, le double de ce qu’on allouait aux veuves, d’après les institutions apostoliques (Parole vivante, page 181 d).
Versets 19 et 20 : " Ne reçois pas d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins. "
Pour les anciens, plus encore que pour un simple disciple, la procédure de Matthieu, chapitre 18, versets 15 à 18 doit leur être appliquée ; la crainte sera ainsi éprouvée par tous.
Verset 21 : Ne rien faire, même vis-à-vis d’un ancien, par faveur.
Verset 22 : N’impose pas les mains avec précipitation, afin de ne pas participer au péché d’autrui.
Il ne s’agit pas ici de l’imposition des mains aux malades, dans l’évangélisation ; mais selon le contexte, l’imposition des mains pour l’établissement des anciens dans l’église locale.
L’apôtre Paul avait délégué Timothée et Tite et probablement d’autres évangélistes, pour l’établissement des anciens, par l’imposition des mains.
Ils avaient besoin de prudence dans ce ministère.
Les versets 24 et 25 en témoignent.
Nous devons aussi signaler l’exhortation de Pierre aux jeunes afin qu’ils soient soumis aux anciens. Toutefois, tous, jeunes et anciens, doivent être revêtus d’humilité (1 Pierre, chapitre 5, versets 5 à 7).
L’attitude envers les anciens
Nous allons prendre des textes des Ecritures qui nous présentent l’attitude que les croyants, les membres de l’église locale, doivent avoir envers leurs conducteurs spirituels, les anciens.
Hébreux, chapitre 13, verset 17 : " Obéissez à vos conducteurs spirituels, ayez pour eux de la déférence. "
Dans le siècle où nous vivons, au sein d’un monde qui en entier est sous la puissance du malin, qui vit selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui énergise maintenant dans les fils de rébellion (1 Jean, chapitre 5, verset 19 ; Ephésiens, chapitre 2, verset 2 ; 2 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 5) ; il est difficile d’obéir.
Mais nous sommes de nouvelles créatures, vivant dans une nouvelle création et nous devons accepter les principes, les commandements qui régissent le royaume de Dieu et qui doivent être vécus dans les églises locales.
Les disciples doivent obéissance aux conducteurs spirituels, aux serviteurs de Dieu établis dans l’église par le Saint-Esprit.
" Ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte. "
Le croyant doit, lui, veiller à ne pas attrister les serviteurs afin qu’ils puissent travailler avec joie et non en gémissant, " ce qui ne vous serait d’aucun avantage. "
1 Thessaloniciens, chapitre 5, verset 12 : " Nous vous prions frères d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous exhortent. Ayez pour eux beaucoup d’affection, à cause de leur œuvre. "
Les croyants ne doivent pas seulement s’attendre à ce que les serviteurs de Dieu aient beaucoup d’affection pour eux, et s’occupent d’eux avec dévouement.
Ils doivent eux aussi avoir beaucoup d’affection pour leurs conducteurs.
1 Timothée, chapitre 5, versets 19 et 20 : " Ne reçois aucune accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins. "
Les chrétiens ne doivent pas écouter des accusations contre un serviteur de Dieu sans immédiatement arrêter les bruits qui courent, et encore moins répandre des bruits contre quelqu’un, et surtout contre un ancien de l’église.
S’il y a véritablement quelque chose, il ne faut en parler à personne, mais aller premièrement trouver l’ancien qui a péché ; selon Matthieu, chapitre 18, versets 15 à 17.
Alors, suivant les réactions de repentance ou non, il faudra pardonner et couvrir le péché (1 Pierre, chapitre 4, verset 8) ou, dans la négative, le verset 20 de 1 Timothée, chapitre 5, verset 20 ; 1 Corinthiens, chapitre 16, versets 15 à 18.
Ici, il s’agit d’avoir de la déférence pour ceux qui travaillent à la même œuvre.
Ici, par exemple la maison (famille de Stephanas) qui s’est dévouée au diaconat des saints.
Donc, il faut aussi avoir de la déférence, de la considération pour ceux qui sont diacres, " ceux qui sont dans le service (Diakonia, le diaconat ou la diaconie des ou pour les saints).
Philippiens, chapitre 2, versets 19 à 30 : Ce passage élargit encore l’étendue de la déférence, de la considération, il faut recevoir les serviteurs de Dieu avec joie, les honorer (verset 29).
Et non seulement ceux qui sont dans le ministère local, les anciens et les diacres, mais aussi ceux qui sont dans l’Œuvre
Tous ont des moments sombres, ils passent par des épreuves.
Le grand apôtre Paul dit : " Je n’ai ici personne qui partage mes sentiments pour prendre sincèrement votre situation à cœur ; tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ " (versets 20 et 21).
Les serviteurs peuvent se sentir seuls, pendant que les chrétiens, au lieu de les comprendre, de les entourer, de les soutenir par leur affection, cherchent leur propre intérêt.
Il ne faut pas oublier, non plus, que les serviteurs, quel que soit leur ministère particulier, ont des fardeaux, par exemple un compagnon de service " tout près de la mort " et avoir ainsi " tristesse sur tristesse ".
En ayant pour eux de la considération, priez pour eux (Ephésiens, chapitre 6, versets 19 et 20).
Hébreux, chapitre 13, verset 7 : " Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu ; considérez quelle a été leur vie, et imitez leur foi. "
Romains, chapitre 12, verset 10 : L’amour fraternel qui doit nous remplir d’affection les uns pour les autres ne nous empêche pas, par honneur, d’user de prévenances réciproques, surtout vis-à-vis des serviteurs de Dieu.
Une trop grande familiarité, un tutoiement exagéré portent au mépris du ministère, donné par le Seigneur dans l’autorité du Saint-Esprit.
Hébreux, chapitre 13, verset 17 : " Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. "
Ce texte est aussi important quant à l’attitude du croyant envers les conducteurs spirituels.
Jacques, chapitre 5, versets 13 à 16.
Verset 14 : " Quelqu’un parmi vous est-il malade ? "
Donc si vous, croyants, enfants de Dieu, baptisés et en communion à la table du Seigneur, êtes malades, que devez-vous faire ?
Tout d’abord, vous examiner vous-même devant le Seigneur. Priez-le, demandez-Lui d’intervenir. Il peut vous guérir immédiatement.
Sinon, ce texte de Jacques nous dit : " qu’il appelle les anciens de l’église ".
Soulignons en passant la pluralité des anciens, mentionnée ici comme dans tous les autres textes.
" Appeler les anciens " signifie bien que le malade ne se déplace pas.
Les anciens viennent chez lui. " Les anciens prient pour lui ou elle, en l’oignant d’huile, au nom du Seigneur ".
Il est clair qu’il ne s’agit pas d’une réunion pendant laquelle on prie pour les malades.
Les réunions de prières pour les malades doivent être liées uniquement à l’évangélisation et l’imposition des mains pratiquée uniquement pour ceux auxquels on a prêché l’Evangile.
Les croyants membres de l’église doivent s’abstenir de l’imposition des mains dans ces réunions.
Les anciens et les malades
Revenons au texte de Jacques, chapitre 5, versets 13 à 16 :
Voyons tout d’abord le verset 16 : " Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que nous soyez guéris. "
Lorsqu’il s’agit d’onction d’huile et de prière pour un malade chrétien, il est juste qu’il y ait une confession sincère de la part du malade et des anciens " afin que vous soyez guéris. "
Il y aura par la confession des péchés, une guérison spirituelle mutuelle préparant la guérison du malade " et s’il à commis des péchés, il lui sera pardonné " ; " et s’il a " la maladie " n’est pas nécessairement le fruit de péchés commis par le malade.
Nous devons veiller à ne pas toujours voir en la maladie, un jugement de Dieu sur le péché. Il peut y avoir un péché : si tel est le cas, une confession sincère apporte le pardon et la guérison.
L’onction d’huile est une image de l’onction du Saint-Esprit, car Dieu nous a oints, nous a scellés et donné les arrhes de l’Esprit (2 Corinthiens, chapitre 1, versets 21 et 22).
Il y a là, une image du gage de notre héritage en Christ (Ephésiens, chapitre 1, versets 13 et 14).
Dans ses meurtrissures nous avons été guéris (Esaïe, chapitre 53, verset 5 ; 1 Pierre, chapitre 2, verset 24).
Verset 15 : " La prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ".
Confession des péchés, onction d’huile par les anciens, prière de la foi… et le malade est sauvé de sa maladie, il est relevé par le Seigneur.
" Tout ce que vous demandez en priant… Croyez que vous l’avez reçu… Vous le verrez s’accomplir " (Marc, chapitre 11, verset 24).
" La prière fervente du juste a une grande efficace. "
La charge d’anciens comprend ce ministère à exercer en faveur des malades.
Il faut que les anciens soient unis dans leurs ministères, qu’ils soient dans la foi et dans une pleine obéissance à la Parole de Dieu.
" Dans la joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage " (Hébreux, chapitre 13, verset 17).
" Non, par contrainte, mais volontairement selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement " (1 Pierre, chapitre 5, verset 2).
1) L’ancien est donc un chrétien expérimenté, pas un nouveau converti, mais un ancien dans la foi.
2) Il est surveillant, veillant sur les croyants.
3) Il est berger, pasteur, pour paître le troupeau.
4) Il est un enseignant des oracles de Dieu.
5) S’il est prophète, il exhorte, édifie, console, selon l’analogie de la foi.
6) Il préside, il dirige dans les rassemblements.
Il est donc nécessaire, pour l’exercice de toutes ces fonctions, qu’il y ait un conseil d’anciens dans chaque église.
Un seul homme ne peut pas répondre à tous ces besoins (Actes, chapitre 13, versets 1 et 2 ; chapitre 14, verset 23 ; chapitre 28, verset 31 ; chapitre 31, verset 17 à 18 ; Tite, chapitre 1, verset 5 ; Philémon, chapitre 1, verset 1).
Les diacres
Le nom
Voyons son emploi dans le texte original, en Grec.
a) Diakonos, serviteur, diacre.
b) Diakonia, le diaconat, le service, le ministère ; 30 fois dans le Nouveau Testament.
c) Diakoneo, servir, le verbe ; 20 fois.
En lisant l’ensemble de tous ces textes, il est clair qu’il s’agit avant tout :
a) d’être un serviteur
b) d’entrer dans un service
c) de servir.
Ceci, tout véritable disciple du Seigneur Jésus doit l’envisager : 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 9 est clair, nous sommes sauvés pour servir.
Et celui qui ne sert pas, court de grands risques (Matthieu, chapitre 25, versets 24 à 30).
Bien d’autres passages des Ecritures nous confirment que nous devons servir.
Toutefois, si tous doivent servir, le Seigneur Chef de l’Eglise peut et veut appeler certains de ses disciples à un service particulier.
Nous avons déjà examiné les services, les ministères dans l’Œuvre. Ensuite dans l’église locale, les anciens avec un ministère pastoral.
Maintenant, nous allons voir le service spécial, le diaconat ou la diaconie : les Diacres.
L’institution
Les 7 diacres de l’église de Jérusalem (Actes, chapitre 6, versets 1 à 6) : " Choisissez parmi vous. "
1 Timothée, chapitre 4, verset 14. Ce texte nous montre que Timothée, lorsqu’il a quitté son église pour suivre Paul et être formé par lui (Actes, chapitre 16, versets 1 et 2), a reçu au moment de son départ, l’imposition des mains de l’assemblée (le conseil) des anciens.
A ce moment-là, il y a eu une prophétie et un don de l’Esprit lui a été donné.
Donc, les anciens, les pasteurs d’églises locales, imposent les mains (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4 ; chapitre 16, versets 1 à 3 liés à 1 Timothée, chapitre 4, verset 14).
Nous verrons plus loin que l’imposition des mains est une identification. Elle n’est pas purement symbolique, n’est pas non plus un sacrement, conférant nécessairement une grâce, mais elle implique une communication du Saint-Esprit.
a) Le choix
Il doit se faire parmi des hommes " qui rendent un bon témoignage ", " qui sont pleins d’Esprit-Saint et de sagesse. "
Pour les anciens, nous avons vu que les apôtres ou leurs délégués, les évangélistes, choisirent et établissent.
Ici pour les diacres, c’est l’église qui choisit.
Elle doit le faire selon la recommandation des apôtres, parmi des hommes ayant un bon témoignage, remplis du Saint-Esprit et de sagesse.
b) L’établissement
" Que nous (apôtres ou évangélistes) chargerons de cet emploi " (ou dans ce besoin).
" Ils élurent ", c’est l’église qui le fait, par son conseil d’anciens.
" Ils les présentèrent aux apôtres (ou aux évangélistes, leurs représentants) " qui après avoir prié, leur imposèrent les mains. "
Voilà comment agirent l’église de Jérusalem et les apôtres.
Nous croyons que nous devons, dans la mesure de nos responsabilités, rester attachés à ce que la Parole de Dieu nous présente. Ces principes sont valables encore aujourd’hui.
Le caractère
(1 Timothée, chapitre 3, versets 8 à 13)
Les diacres doivent être pleins d’Esprit-Saint.
Cette plénitude doit se manifester en étant " honnêtes, éloignés de la duplicité ; des excès du vin, d’un gain sordide "… " mari d’une seule femme, et de bien diriger leurs enfants, leur propre maison ; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ ". " conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. "
Ici, il s’agit de l’attitude du diacre en rapport avec " le mystère de la foi. " Il faut qu’il connaisse, conserve et sache défendre " le mystère de la foi. "
Le service
" Pour servir aux tables. "
" Chargés de cet emploi ", " ou établis sur ce besoin. "
Les diacres sont établis parce qu’il y a un besoin, un manque, une nécessité (CHREIA).
On n’établit pas des diacres dans une église parce qu’on désire en avoir, sans qu’il y ait un besoin réel.
Le besoin des veuves, la nécessité de s’occuper d’elles. A Jérusalem, les persécutions sévissent, les indigents sont en difficulté, en particulier les veuves.
Le nombre des disciples augmentant, certaines veuves sont négligées, au service des tables, dans la distribution journalière.
1 Timothée, chapitre 5, versets 3 à 16, rappelle les devoirs envers les veuves.
Toute la Parole de Dieu nous enseigne le devoir que nous avons et, en particulier les églises, en faveur de l’orphelin, la veuve et l’indigent.
Le Seigneur Jésus nous souligne que ce que nous faisons à un petit, c’est à Lui qu’on le fait (Matthieu, chapitre 25, versets 31 à 46).
Ce texte de Matthieu nous montre que le service chrétien, et en particulier la diaconie, ne consiste pas seulement en une aide, un secours aux veuves et aux orphelins, mais en un secours à l’étranger, une distribution de vêtements, des visites aux malades et des visites dans les prisons.
Chaque église doit avoir les yeux ouverts sur les besoins qui l’entourent. Mais n’oublions pas que ce service doit être fait par des hommes qui sont remplis du Saint-Esprit, sinon l’église ira au devant de grandes mésaventures.
Actes, chapitre 6 fait mention du choix et de l’établissement de 7 diacres à Jérusalem (1 Timothée, chapitre 3, versets 8 à 13, nous indique ce qu’un diacre doit être.
Philippiens, chapitre 1, verset 1 nous montre qu’il y avait des diacres établis dans l’église de Philippe.
Actes, chapitre 6, versets 8 à 10 nous présente le témoignage extraordinaire d’Etienne, le diacre, plein de grâce, de puissance, il faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple.
Ceci prouve que son ministère n’était pas seulement " social " mais accompagné d’un puissant témoignage.
Le chapitre 7, versets 1 à 50 expose la connaissance grande et précise que ce diacre a des Ecritures, " du mystère de la foi ".
Et cela dans une hardiesse extraordinaire allant jusqu’au martyre, (verset 51 à 60).
Dans tout le chapitre 8, c’est Philippe qui, de diacre qu’il était, manifeste un grand ministère d’évangéliste en Samarie où il s’établit (Actes, chapitre 20, verset 8).
En conclusion, le diacre est un économe de l’église locale, et " ce qu’on demande des économes, c’est que chacun soit trouvé fidèle " (1 Corinthiens, chapitre 2, verset 1).
Cette fidélité, il la manifestera en ne faisant acception de personne (Jacques, chapitre 2, versets 1, 8 et 9).
Les diaconnesses
Dans le passage de 1 Timothée, chapitre 3, versets 8 à 13, concernant les diacres, au verset 10, nous lisons : " les femmes, de même, doivent être non médisantes, sobres, fidèles en toute choses. "
Nous pensons qu’il s’agit ici de femmes diaconesses. Car ces recommandations correspondent à celles faites aux diacres.
D’autre part, dans le diaconat, il y a un ministère auprès des veuves, des malades et d’autres activités requérant un ministère féminin, les diaconesses étaient au service des saints dans les églises et aidaient les serviteurs de Dieu dans leur ministère.
Phoébé, diaconesse de l’église de Cenchrées, arrive à Rome (probablement porteuse de l’épître de Paul aux Romains).
L’apôtre la recommande à l’église, qui doit " la recevoir dans le Seigneur d’une manière digne des Saints, l’assister dans les choses dont elle aurait besoin, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même " (Romains, chapitre 16, versets 1 et 2).
Phoebé, non seulement est diaconesse dans l’église de Cenchrées, mais elle a aidé Paul et d’autres serviteurs dans l’Œuvre.
Dans ce même chapitre 16 des Romains, d’autres diaconesses sont mentionnées au verset 12
" Tryphène et Tryphose qui travaillent pour le Seigneur … "
" Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. "
Ce sont des diaconesses de l’église de Rome.
Dans Philippiens, chapitre 4, versets 2 et 3, nous trouvons deux diaconesses qui ont combattu pour l’évangile avec Paul, et avec Clément et d’autres compagnons d’œuvre de l’apôtre.
Paul a appris qu’Evodie et Syntyche, ces deux servantes du Seigneur avaient des difficultés, des sentiments différents.
Paul ne condamne ni l’une ni l’autre. Il les exhorte à être d’un même sentiment dans le Seigneur, et il demande à un fidèle compagnon de travail de les aider.
Le ministère de diaconesse doit être rétabli dans les églises locales. Que ce ne soit pas seulement dans des institutions médicales ou des communautés religieuses qu’on rencontre des diaconesses.
Dans les églises locales, il y a des orphelins, des veuves, des pauvres, des malades, et d’autres besoins (Jacques, chapitre 1, verset 27 ; chapitre 2, versets 14 à 17 ; 1 Timothée, chapitre 5, verset 16).
Que Dieu suscite dans les églises des sœurs qui se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu (1 Timothée, chapitre 2, verset 10).
Parmi les disciples qui vivaient avec Jésus, il y avait aussi des femmes, Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, Marie, mère de Jacques, Salomé et plusieurs autres qui l’assistaient de leurs biens (Marc, chapitre 15, versets 40 et 41), et (Luc, chapitre 8, versets 1 à 3).
Marthe et Marie qui exerçaient une merveilleuse hospitalité au Seigneur, malgré leur compréhension si différente des choses, et Lazare (Luc, chapitre 10, versets 38 à 42 et Jean, chapitre 11, versets 1 à 46 ; chapitre 12, versets 1 à 8).
Tabitha, " Dorcas " faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes, nous dit Actes, chapitre 9, verset 36.
Lydie la marchande de pourpre, après avoir cru et avoir été baptisée, ouvre sa maison aux serviteurs de Dieu et aux croyants (Actes, chapitre 16, versets 14 et 15).
Il faut encore citer Aquilas et Priscille, faiseurs de tentes.
Ce sont des " artisans du Seigneur " qui travaillent de leurs mains, mais servent pleinement le Seigneur.
Paul, pendant un certain temps, se joint à eux à Corinthe, à leur travail, jusqu’à ce que l’apôtre ait la conviction qu’il doit se donner entièrement à son ministère (Actes, chapitre 18, versets 1 à 5).
Paul part de Corinthe avec Aquilas et Priscille et va jusqu’à Ephèse, (Actes, chapitre 18, versets 18 et 19).
Plus tard, Aquilas et Priscille reçoivent chez eux, à Ephèse, Apollos et lui exposent plus exactement la voie de Dieu (Actes, chapitre 18, versets 24, 26).
Lorsque ces chrétiens étaient à Rome, ils étaient déjà dans la foi (Romains, chapitre 16, verset 3).
A Ephèse, ces chrétiens ont les rassemblements de l’église chez eux.
C’est à Ephèse que Paul écrit aux Corinthiens : " Aquilas, Priscille et l’église qui est dans leur maison vous saluent beaucoup dans le Seigneur " (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 19).
Terminons avec " la famille, ou la maison de Stéphanas, qui est les prémices de l’Achaïe et qui s’est dévouée au service, ou au diaconat des saints " (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 15).
Les artisans, les propriétaires chrétiens, ouvraient leurs maisons pour le rassemblement des croyants.
A Laodicée, Nymphas avait une église qui se réunissait dans sa maison.
A Colosses, on se réunissait chez Philémon (Colossiens, chapitre 4, verset 15 ; Philémon, verset 3).
Rappelons, une fois de plus, que chaque croyant, chaque disciple doit servir. Chacun a quelque chose à faire.
" Comme de bons dispensateurs (ou économes, OIKONOMOS) des diverses grâces de Dieu, que chacun de nous mettre au service (au diaconat) des autres le don qu’il a reçu " (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).
L’entrée dans l'église locale
1) Le message du précurseur, Jean-Baptiste
" Le messager préparant le chemin… le plus grand parmi ceux nés de femmes ", parce que rempli, revêtu du Saint-Esprit dès le sein de sa mère, l’homme de la transition, dernier de la loi, annonçant la grâce qui vient.
Son message : " Repentez-vous car le royaume de Dieu est proche. " C’est le message de l’approche du Royaume.
Jean-Baptiste, appelant à la repentance, et baptisant du baptême de la repentance, en vue de la foi en Celui qui venait après lui, mais qui l’avait précédé (de toute éternité) et qui était plus grand que lui, qui devait croitre, et lui, diminuer (Matthieu, chapitre 3, versets 1 à 6 ; Marc, chapitre 1, verset 1 à 8 ; Luc, chapitre 3, versets 2 à 9, 15 à 17 ; Jean, chapitre 1, versets 6 à 8, 15, 19 à 27 ; chapitre 3, versets 29 à 31).
Le précurseur a annoncé la repentance et baptisé du baptême de repentance (qui n’est pas le baptême des chrétiens), en vue du Salut que le Christ, Jésus le Sauveur, allait annoncer et accomplir.
2) Le message de Jésus le Sauveur
Le Seigneur Jésus commença à prêcher et à dire " Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche " (Matthieu, chapitre 4, verset 17).
Ensuite, Il dira : … " Le Royaume de Dieu est donc venu vers vous " (Matthieu, chapitre 12, verset 28).
Il dit plus tard : … " car voici, le Royaume de Dieu est au milieu de vous " (Luc, chapitre 17, versets 20 et 21).
Jésus enseigne à ses disciples à dire : " le Royaume de Dieu s’est approché de vous " (Luc, chapitre 10, versets 9 et 10).
Le Seigneur Jésus annonce donc la repentance et l’approche, la présence du Royaume de Dieu.
Il est Lui, le royaume au milieu de nous. C’est pourquoi, dans l’évangile de Jean, Il va plus loin que la repentance, Il ajoute la foi au Fils de Dieu.
Celui qui croit en Lui a la vie éternelle. Tout le chapitre 3 de Jean est un magnifique exposé qui précise : " Si un homme ne naît de nouveau " (par la repentance et la foi en Jésus-Christ) " il ne peut voir le Royaume de Dieu, " et si un homme ne nait d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. "
C’est pourquoi, Jésus a prêché l’évangile de Dieu, Il disait : " Le temps est accompli si le Royaume de Dieu est proche (Il l’était, Lui). Repentez vous et croyez à la bonne nouvelle ".
Le message est donc : repentez-vous et croyez. La repentance doit être accompagnée de la foi en Jésus-Christ le Sauveur.
3) Le message des apôtres
L’apôtre Pierre, dès le jour de la Pentecôte, prêche la repentance et le baptême ; la repentance et la conversion, le pardon (Actes, chapitre 2, verset 28 ; chapitre 3, verset 19 ; chapitre 5, verset 31 ; chapitre 11, verset 18 ; 2 Pierre, chapitre 3, verset 9).
L’apôtre Paul, à son tour, prêche la repentance envers Dieu, la foi en Jésus et les œuvres dignes de repentance, preuves de la justification par la foi (Actes, chapitre 17, verset 30 ; chapitre 20, verset 21 ; chapitre 26, verset 20 ; 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 10 ; Romains, chapitre 2, verset 4).
L’apôtre Jean, apôtre de la foi et de l’amour, dans l’Apocalypse, annonce la repentance (chapitre 2, versets 5, 16, 21 ; chapitre 3, verset 3).
Si les conditions d’entrée dans le Royaume sont la repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ, Jésus pose encore une question en disant : " Qui dites-vous que Je suis ? "
La réponse est : " Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ". Alors Il répond : " Sur ce roc (la déclaration de Pierre), Je bâtirai mon Eglise. "
Dans la repentance, en croyant du cœur et en confessant de la bouche, on parvient à la justice et au salut, on reçoit la vie éternelle et, par la nouvelle naissance, on reçoit le Saint-Esprit, baptisé dans un même Esprit pour former un seul corps : l’Eglise (Matthieu, chapitre 16, versets 16 à 18 ; Romains, chapitre 10, versets 9 et 10 ; 1 Corinthiens, chapitre 12, verset 13 ; Ephésiens, chapitre 2, versets 19 à 22).
Telles sont les conditions d’entrée dans l’Eglise, Corps de Christ, on ne peut certes pas attendre moins pour l’entrée dans l’église locale.
Le baptême, immersion dans l’eau
Ce sont, par des expériences spirituelles, par la foi du cœur qu’on entre dans l’Eglise Corps de Christ.
C’est par un acte visible, un engagement public qu’on entre dans l’église locale.
Voyons ce que le Seigneur Jésus ordonne et comment le baptême dans l’eau est pratiqué dans l’Eglise primitive (Matthieu, chapitre 28, versets 18 à 20).
Le Seigneur Jésus ressuscité se présente aux disciples sur la montagne, et Il leur donne un message de plénitude totale en toute chose.
1. Son autorité totale " TOUT POUVOIR m’a été donné dans le ciel et sur la terre. "
2. Son message pour TOUTES LES NATIONS " Allez, faites des disciples dans toutes les nations. "
3. Son commandement pour TOUS LES DISCIPLES, dans la plénitude de Dieu. " Les baptisant dans le nom du Père, du Fils, du Saint-Esprit. "
4. Son enseignement total " Et enseignez-leur à observer TOUT CE QUE JE VOUS AI PRESCRIT ".
5. Une présence totale " Et voici, Je suis avec vous TOUS LES JOURS, jusqu’à la consommation de cet âge. "
Marc, chapitre 16, versets 15 et 16 : Ici, nous avons encore l’ordre de " prêcher la bonne nouvelle par TOUT LE MONDE. "
Luc, chapitre 24, versets 47 et 48 : Le message de la repentance et du pardon prêché " A TOUTES LES NATIONS ".
Dans cette plénitude, il y a un commandement : le baptême.
Voyons maintenant comment le baptême a été pratiqué.
Actes, chapitre 2, versets 37 à 40 : Répondant aux questions de ceux qui viennent d’écouter son message, Pierre répond : " Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. "
Verset 41 : " Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. "
Voici les autres exemples de baptêmes dans les Actes des apôtres.
Chapitre 8, versets 12 et 13 : Les Samaritains sont baptisés dès leur conversion.
Chapitre 8, versets 36 à 38 : L’eunuque Ethiopien entend la Bonne Nouvelle pour la première fois. Il est aussitôt baptisé après avoir confessé sa foi.
Chapitre 10, versets 44 à 48 : Chez Corneille, des païens entendent eux aussi l’évangile pour la première fois. Ils croient, reçoivent le Saint-Esprit et sont baptisés le jour même, au nom du Seigneur.
Chapitre 9, versets 17 à 19 : Saul de Tarse, le persécuteur des chrétiens, rencontre le Seigneur sur le chemin de Damas. Ananias est envoyé vers lui. Il est immédiatement baptisé (chapitre 22, verset 16).
Chapitre 16, versets 13 à 15 : Lydie ouvre son cœur au message de l’évangile, elle et les siens sont baptisés.
Chapitre 16, versets 31 à 34 : Le geôlier et les siens croient et, la nuit même, ils sont baptisés.
Chapitre 19, versets 1 à 6 : A Ephèse des disciples de Jean-Baptiste qui ont été baptisés par lui, sont rebaptisés au nom du Seigneur Jésus.
Il est bon de remarquer que le commandement du Seigneur est de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Mais la mise en pratique dans les Actes des Apôtres, sont des baptêmes " au nom de Jésus-Christ " (chapitre 2, verset 38).
" Au nom du Seigneur Jésus " (chapitre 8, verset 16).
" Au nom du Seigneur " (chapitre 10, verset 48).
" Au nom du Seigneur Jésus " (chapitre 19, verset 5).
Si nous prenons ces trois expressions employées pour le baptême et en faisons une, nous avons : " au nom du Seigneur Jésus-Christ. "
Pourquoi les premiers chrétiens ont été baptisés " au nom du Seigneur Jésus-Christ " et non " au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit " ?
Le nom du Père est YAHWEH – L’Eternel.
Le nom du Fils est Jésus : YEHOSHUA – L’Eternel sauve.
C’est une forme contrastée de YAJWEH et du verbe YASHA- sauveur.
YEHOSHUA signifie YAHWEH – sauve
L’Eternel sauve.
De YEHOSHUA on a YOSHUA – Josué – Jésus.
Le nom de Saint-Esprit
C’est l’Esprit du Seigneur
Son nom : RUAH – YAHWEH.
Le Seigneur Jésus est appelé dans Esaïe, chapitre 9, verset 5 par 5 noms ; l’un de ces 5 noms est : " Père Eternel. "
Paul emploie ces expressions dans 2 Corinthiens, chapitre 3, versets 17 et 18 " or le Seigneur, c’est l’Esprit"
" l’Esprit du Seigneur "
" comme par le Seigneur, l’Esprit. "
Donc JESUS c’est l’ETERNEL qui SAUVE et le Seigneur, c’est l’Esprit, et l’Esprit, c’est le Seigneur.
Donc en Jésus, nous avons le Père et l’Esprit.
Nous avons tout pleinement en LUI (Colossiens, chapitre 2, verset 10).
Les apôtres, les disciples, l’Eglise primitive, avaient compris qu’en Jésus ils avaient la plénitude de Dieu. Car Jésus est un avec le Père (Jean, chapitre 5, verset 17 ; chapitre 19, verset 21 ; chapitre 10, verset 30 ; chapitre 14, versets 9 à 11).
En Jésus, ils avaient aussi la plénitude de l’Esprit.
Esaïe, chapitre 11, versets 1 et 2 ; Luc, chapitre 3, versets 21 et 22 ; chapitre 4, versets 1, 14, 18 ; Actes, chapitre 10, verset 38.
C’est pourquoi ils baptisaient :
Au nom ou pour le nom
Du Seigneur – YAHWEH – Le Père.
Jésus – YEHOSHUA – L’Eternel qui sauve.
Christ – L’Oint de l’Esprit. RUAH – YAHWEH (l’Esprit du Seigneur).
Nous aimons revenir au principe apostolique de l’église primitive et nous baptisons " au nom du Seigneur Jésus. "
Toutefois, nous devons préciser que nous n’avons rien de commun avec un groupe de chrétiens qui font de ce que nous venons d’énoncer, " un dogme ", une doctrine exclusive et qui considèrent tout baptême sous une autre formule, comme non valable, et rebaptisent ceux qui ont été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Le fait que ces chrétiens le font dans un esprit sectaire et de jugement, ne peut pas nous empêcher de baptiser au nom du Seigneur Jésus, en toute liberté de l’Esprit et dans la communion avec le Père, et avec tous ceux qui ont été baptisés sur la déclaration de leur foi en Jésus-Christ le Fils de Dieu notre Sauveur, quelle que soit la formule employée.
Nous concluons que l’entrée dans l’église locale est ouverte à tous ceux qui, dans la repentance envers Dieu, la foi en Jésus-Christ le Fils de Dieu, ont reçu le pardon de leurs péchés, la vie éternelle, et sont nés de nouveau.
Car le baptême est, selon 1 Pierre, chapitre 3, verset 21, l’engagement, l’appel (EPEKOTEMA) d’une bonne conscience envers Dieu.
EPEKOTEMA, en grec ce mot implique à la fois un appel, un engagement.
Dans le sens juridique, c’est un appel à une révision d’un procès, d’une condamnation, mais celui qui le fait s’engage car, s’il a tort, la condamnation sera plus dure.
En se faisant baptiser, le disciple " en bonne conscience ", fait un appel à Dieu : j’étais condamné, esclave de Satan.
Je crois qu’en Jésus ton Fils, il n’y a plus de condamnation (Romains, chapitre 8, verset 1).
Les choses anciennes sont passées. Je m’engage à vivre toutes choses nouvelles (2 Corinthiens, chapitre 5, verset 17).
Je reconnais qu’en étant baptisé, je le suis dans sa mort, enseveli avec lui, afin de marcher, par sa résurrection, en nouveauté de vie.
Crucifié avec Christ, je suis mort au vieil homme, me dépouillant de la vieille nature pour vivre selon l’homme nouveau, l’homme intérieur.
(Romains, chapitre 6, versets 3 à 11 ; Colossiens, chapitre 2, versets 11 et 12 ; chapitre 3, versets 9 et 10 ; Ephésiens, chapitre 4, versets 20 à 24 ; Galates, chapitre 2, verset 20 ; chapitre 5, versets 16 et 17).
Dans cet appel, il y a une demande et Dieu y répond. Il bénit toujours ceux qui s’engagent avec Lui. L’obéissance vaut mieux que les sacrifices… (1 Samuel, chapitre 15, verset 22).
Le baptême dans le Saint-Esprit est une promesse de Dieu. Elle est à notre disposition, à nous de la recevoir par la foi.
Mais le baptême, l’immersion dans l’eau est un commandement du Seigneur. Ne pas se faire baptiser, même si on a été aspergé enfant ou adulte, c’est désobéir.
Aujourd’hui, dans presque toutes les dénominations chrétiennes, on accepte le baptême dans le Saint-Esprit, c’est le mouvement charismatique,
La pierre d’achoppement, c’est le baptême dans l’eau. On craint d’en parler à ceux qui ne le pratiquent pas.
Mais c’est là que se trouve la ruse de l’ennemi, on accepte la promesse, on ignore ou on refuse le commandement. Ceci provoque un arrêt, un blocage de la bénédiction reçue par le Saint-Esprit.
D’autre part, le baptême, dans les Ecritures, est pratiqué immédiatement après la repentance et la foi en Jésus-Christ.
Donc, d’après ce que nous venons de considérer dans la Parole de Dieu , c’est de suite après le baptême que le disciple est reçu dans l’église locale et en devient membre.
Cet engagement visible du renoncement à la vie passée, fait entrer celui qui s’engage dans la famille de Dieu sur terre.
L’église locale présente en principe les nouveaux baptisés, les reçoit dans son sein et les invite à participer à la fraction du pain.
On peut, après le baptême, imposer les mains pour le baptême du Saint-Esprit (Actes, chapitre 8, versets 15 à 17).
Ce qui est également une attestation de la réception dans l’église, quoique le véritable acte de réception est la communion à la table du Seigneur.
Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés (Actes, chapitre 2, verset 47 ; voir aussi chapitre 4, verset 4 ; chapitre 6, verset 7 ; chapitre 9, verset 31).
" Faites de toutes les nations des disciples, les baptisant. "
La vie dans l'église locale
Introduction
La vie de l’église locale doit être une proclamation et une réception de la vérité. C’est ce que Paul écrit à Timothée, qui est à Ephèse, concernant les anciens, les pasteurs, dans leur lutte contre les fausses doctrines (chapitre 1, versets 3 et 4 ; chapitre 4, versets 1 à 7).
A Ephèse, se dressent de grandes colonnes sur lesquelles s’appuie tout l’édifice du temple à Diane. Paul prend cette image pour illustrer une grande vérité concernant l’église locale.
1 Timothée, chapitre 3, versets 15 et 16 : " Afin que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité. "
Tout d’abord, nous devons savoir comment il faut se conduire dans la maison de Dieu.
Nous savons que dans la Nouvelle Alliance, dans la dispensation de l’Eglise, " Maison de Dieu " ne s’applique jamais à un bâtiment (Ephésiens, chapitre 2, versets 19 à 22).
L’apôtre Pierre nous dit : " … vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle ".
" Sa maison c’est nous…. " (Hébreux, chapitre 3, verset 6), " car nous sommes le Temple du Dieu vivant… " (2 Corinthiens, chapitre 6, verset 16).
Donc, il s’agit de savoir comment nous devons nous conduire, dans sa maison, nous, l’église locale. L’église locale doit être colonne et appui de la vérité.
" Colonne "
Les Romains écrivaient leurs décrets sur les colonnes de leurs édifices.
En tant que " colonnes ", nous devons proclamer la vérité.
La vérité qui a été faite livre (Jean, chapitre 17, verset 17) ; Père.
La vérité incarnée (Jean, chapitre 14, verset 6) ; Fils.
La vérité par l’Esprit (Jean, chapitre 16, verset 13) ; Saint-Esprit.
" Appui "
C’est sur l’église locale que la vérité doit pouvoir s’appuyer, être assise (car HEDRAIOMA, appui, vient de HEDRA, un siège).
C’est dans l’église locale que nous devons trouver, bien assise, en pleine sécurité et repos, TOUTE LA VERITE.
Nous devons savoir comment nous conduire pour que toute la vérité, " TOUT LE CONSEIL DE DIEU " puisse s’appuyer sur nous, nous être révélé et vivre en nous.
Nous devons savoir comment nous conduire afin d’être des colonnes publiant toute la vérité de Dieu en Jésus-Christ, dans Sa Parole et par le Saint-Esprit. " … Le mystère de la piété est GRAND… "
C’est dans l’église locale que doit être manifesté et proclamé " le mystère caché pendant des siècles, mais manifesté MAINTENANT… " (Romains, chapitre 16, versets 25 à 27 ; Ephésiens, chapitre 3, verset 6 ; Colossiens, chapitre 1, versets 25 à 29).
La piété (EUSEBEIA)
Sentiment de dévouement, de respect, d’amour envers Dieu, qui se traduit par une attitude de recherche à faire ce qui plaît à Dieu.
La piété ne consiste pas seulement à lire la Parole de Dieu, à prier et à assister aux réunions de l’église locale.
Il faut plus que l’apparence (2 Timothée, chapitre 3, verset 5). Il faut avoir une recherche vivante, active à faire ce qui plaît à Dieu.
Nous devons rechercher, nous exercer, vivre selon et en toute piété (1 Timothée, chapitre 6, verset 11 ; chapitre 4, verset 8 ; chapitre 2, verset 2 ; Tite, chapitre 1, verset 1).
Ce mystère est GRAND. Car c’est tout le mystère de Christ dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (1 Timothée, chapitre 3, verset 16 ; Colossiens, chapitre 2, verset 3).
1. Dieu manifesté en chair
L’incarnation, de la crèche à la croix. (Jean, chapitre 1, versets 1 à 4, 14 ; 1 Jean, chapitre 4, versets 2, 3, 9 ; chapitre 5, verset 1 ; chapitre 2, versets 22 et 23).
2. Justifié par l’Esprit
La résurrection, du tombeau à l’ascension. (Romains, chapitre 1, versets 3 et 4 ; Ephésiens, chapitre 1, versets 19 à 23 ; 1 Corinthiens, chapitre 15).
3. Vu des anges
Le ciel ouvert, de Bethléhem au Mont des Oliviers. (Luc, chapitre 2, versets 8 à 14 ; Matthieu, chapitre 4, verset 11 ; Luc, chapitre 22, verset 43 ; Matthieu, chapitre 28, verset 2 ; Actes, chapitre 1, versets 9 à 11).
4. Prêché aux gentils
La Bonne Nouvelle pour toutes les nations. (Matthieu, chapitre 28, versets 19 et 20 ; Marc, chapitre 16, versets 15 à 20 ; Luc, chapitre 24, verset 47 ; Matthieu, chapitre 24, verset 14).
5. Cru dans le monde
La porte de la foi ouverte aux nations. (Jean, chapitre 3, verset 16 ; Romains, chapitre 5, verset 18 ; Actes, chapitre 10, versets 27 à 29, 44 à 48 ; chapitre 14, verset 27 ; Ephésiens, chapitre 2, versets 8 à 18 ; Romains, chapitre 11, verset 25 ; Apocalypse, chapitre 7, verset 9).
6. Elevé dans la gloire
Le ciel ouvert pour Christ. (Jean, chapitre 1, versets 18, 51 ; Philippiens, chapitre 2, versets 5 à 11 ; Ephésiens, chapitre 1, verset 20 ; Hébreux, chapitre 2, verset 9).
Le ciel ouvert pour le Corps de Christ, l’Eglise (annoncé prophétiquement par Ezéchiel, chapitre 1, verset 1 ; Actes, chapitre 7, verset 56 ; chapitre 9, versets 3 à 6 ; 2 Thessaloniciens, chapitre 1, versets 9 et 10 ; Apocalypse, chapitre 12, verset 12 ; chapitre 19, versets 5 à 9 ; chapitre 21, versets 22 à 27 ; chapitre 22, versets 1 à 11).
C’est là, le mystère de la piété que nous devons savoir vivre dans la maison de Dieu, l’église locale dans laquelle nous sommes entrés en nouveauté de vie et avec persévérance car il est écrit : Actes, chapitre 2, verset 42 : " Ils persévéraient " (voir Matthieu, chapitre 24, verset 13).
1. Dans l’enseignement des apôtres.
2. Dans la communion.
3. Dans la fraction du pain.
4. Dans les prières.
C’est ce que nous allons examiner, afin que nous sachions comment nous conduire dans l’église et en dehors de l’église en tant que membres du Corps, selon ce que le Seigneur nous demande.
Rappelons que Paul, dans l’épître aux Ephésiens, l’épître de l’Eglise, déclare que " Nous sommes édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle " (chapitre 2, verset 20).
Ceci signifie une édification sur toute la révélation du mystère de Christ (chapitre 3, versets 3 à 6).
Dans nos manuels de structure biblique, nous aurons l’occasion, au travers des épîtres des apôtres, de méditer et de nous édifier sur notre très sainte foi (Jude, verset 20).
Pour l’instant, nous allons nous en tenir au fondement, car nous croyons que nombreux sont ceux " qui ont encore besoin qu’on leur enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu. " et avec lesquels il faut, de nouveau, poser le fondement (Hébreux, chapitre 5, versets 12 à chapitre 6, verset 3).
1. La Repentance des œuvres mortes
2. La foi en Dieu
3. La doctrine des baptêmes
4. L’imposition des mains
5. La résurrection des morts
6. Le jugement éternel
a) 1 et 2. Une rupture avec le passé (le passé)
b) 3 et 4. Une entrée dans une vie nouvelle (le présent)
c) 5 et 6. Une projection sur l’avenir. (le futur)
L’enseignement des apôtres
Ces rudiments du fondement de notre vie dans l’église concernent premièrement le passé par la repentance des œuvres mortes.
Esaïe, chapitre 6, verset 5, chapitre 64, verset 5 ; Psaumes, chapitre 106, verset 39, par la foi en Dieu, qui, ensemble, nous coupent d’avec le passé (Ephésiens, chapitre 2, versets 11 à 13).
Nous avons déjà vu ces réalités dans les pages précédentes, mais reprenons-les :
1. La repentance des oeuvres mortes
a) annoncée par Jean-Baptiste : Matthieu, chapitre 3, versets 8 à 11 ; Marc, chapitre 1, verset 4 ; Luc, chapitre 3, versets 3 à 8 ; Actes, chapitre 13, verset 24.
b) proclamée par le Seigneur Jésus : Matthieu, chapitre 4, verset 17 ; Marc, chapitre 1, versets 1 à 5 ; Luc, chapitre 5, verset 32 ; chapitre 15, versets 7 à 10.
c) ordonnée aux apôtres : Luc, chapitre 24, verset 47.
d) prêchée par les apôtres : Actes, chapitre 2, verset 38 ; chapitre 5, verset 31 ; chapitre 11, verset 18 ; chapitre 17, versets 30 ; chapitre 20, verset 21 ; chapitre 26, verset 20.
e) enseignée par l’apôtre Paul : Romains, chapitre 2, verset 4 ; 2 Corinthiens, chapitre 7, verset 9 et 10 ; 2 Timothée, chapitre 2, verset 25.
f) enseignée par Jean dans l’apocalypse : Apocalypse chapitre 2, versets 5, 16, 21 ; chapitre 3, versets 3, 19.
g) le dernier avertissement de Pierre : 2 Pierre, chapitre 3, verset 9.
Mais la repentance sans la foi en Jésus-Christ conduit au désespoir. C’est pourquoi, nous classons ces vérités par deux. Elles donnent ensemble une pleine vérité.
2. La foi en Dieu
La foi en Dieu selon l’analogie des Saintes Ecritures est nécessairement une foi en Dieu par Jésus-Christ, et foi en JESUS.
Matthieu, chapitre 11, verset 27 ; Jean, chapitre 1, verset 18 ; chapitre 14, versets 6 et 7 ; 1 Timothée, chapitre 2, versets 5 à 7 ; Marc, chapitre 11, verset 22. " La foi en Dieu. "
Jean, chapitre 14, verset 1 : " Croyez en Dieu, croyez en Moi. "
Foi en la Parole de Dieu, Parole de Christ.
Romains, chapitre 10, versets 14 à 17. " La foi vient de ce qu’on entend, ce qu’on entend vient de la Parole de Christ ".
C’est écrit afin que nous croyions : (Jean, chapitre 5, verset 24 ; chapitre 20, verset 31 ; 1 Jean, chapitre 5, verset 13 ; Jean, chapitre 17, verset 3 ; Habacuc, chapitre 2, verset 4 ; Romains, chapitre 1, verset 17 ; Galates, chapitre 3, verset 11 ; Hébreux, chapitre 10, verset 38).
Ce qu’est la foi (Hébreux, chapitre 11, versets 1 à 3 ; Marc, chapitre 11, verset 24).
Les héros de la foi (Hébreux, chapitre 11, versets 4 à 40).
La foi en Dieu qui condamne (Jacques, chapitre 2, verset 19).
Sauvé par la foi :
" Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé… " (Actes, chapitre 16, verset 31 ; voir : Ephésiens, chapitre 2, versets 8 et 9 ; Romains, chapitre 10 verset 9 ; Jean, chapitre 1, versets 12 et 13 ; chapitre 3, versets 16, 36).
Justifié par la foi (Romains, chapitre 3, versets 22, 26, 30).
La foi sans les œuvres est morte (Jacques, chapitre 2, versets 17 à 19).
S’éprouver soi-même quant à la foi (2 Corinthiens, chapitre 13, verset 5).
La sécurité et la persévérance dans la foi (Jean, chapitre 10, verset 27 à 30 ; Jean, chapitre 15, versets 5 et 6 ; Romains, chapitre 11, versets 20 à 22 ; Romains, chapitre 6, verset 23 ; 1 Jean, chapitre 5, versets 11 et 12 ; Jean, chapitre 3, verset 16 ; Hébreux, chapitre 7, versets 24, 25 : 1 Corinthiens, chapitre 15, versets 1 et 2 ; Galates, chapitre 2, versets 16, 20, 21 ; Colossiens, chapitre 1, versets 21 à 23 ; Matthieu, chapitre 10, verset 22 ; Actes, chapitre 14, verset 22).
Ils exhortaient à persévérer dans la foi.
Repentance – foi – persévérance.
Du passé dans le présent.
Voir dans ce manuel le chapitre : " L’entrée dans l’église locale ".
3. Les baptêmes
" Des " baptêmes, il y a donc diversité dans les baptêmes.
a) Le baptême, immersion dans l’eau.
b) Le baptême dans le Saint-Esprit.
c) Le baptême, (immersion) pour les morts.
Ces baptêmes sont les diverses manifestations d’un seul et même baptême.
" Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul Corps… et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit " (Ephésiens, chapitre 4, versets 4 à 6 ; 1 Corinthiens, chapitre 12, verset 13).
a) Le baptême, immersion dans l’eau
Il n’y a aucun doute à avoir, le baptême dans l’eau est une immersion. Il est pratiqué uniquement en réponse à la demande des croyants en Jésus-Christ, Fils de Dieu, notre Sauveur (Actes, chapitre 8, versets 36 à 38).
Toute autre pratique quant au baptême ne peut être basée que sur une tradition religieuse, mais pas sur les Saintes Ecritures.
Nous avons déjà exposé la doctrine du baptême dans l’eau, voir le chapitre : Le baptême, immersion dans l’eau.
b) Le baptême dans le Saint-Esprit
Ce baptême, cette immersion dans le Saint-Esprit, Jésus l’appelle : " La promesse du Père. "
Actes, chapitre 1, versets 4 et 5 : Il recommande à ses disciples… " d’attendre la promesse du Père. "
Joël, chapitre 2, versets 28 et 29 : … " Je répandrai mon Esprit sur toute chair… "
Esaïe, chapitre 44, verset 3 : … " Je répandrai mon Esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons. "
Jean, chapitre 14, versets 15 à 17 : " … Je prierai le Père… Il vous enverra un autre soutien… L’Esprit de vérité… "
Jean, chapitre 16, versets 7 à 14 : … " L’Esprit convaincra… " " Il vous conduira dans toute la vérité. Il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera… "
Actes, chapitre 2, verset 39 : … " La promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. "
Joël, chapitre 2, verset 32 : " Alors, quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé. " C’est Jésus qui enverra la promesse du Père.
Jean, chapitre 15, verset 26 : " Je vous enverrai de la part du Père l’Esprit de vérité… "
Matthieu, chapitre 3, verset 11 : " Il vous baptisera dans le Saint-Esprit et le feu… "
Luc, chapitre 3, verset 16 : " Il vous baptisera dans le Saint-Esprit et de feu. "
Marc, chapitre 1, verset 8 : " Il baptisera dans le Saint-Esprit. "
Jean, chapitre 1, verset 33 : " C’est Celui qui baptise dans le Saint-Esprit. "
Luc, chapitre 24, versets 48 et 49 : " Et voici, j’enverrai sur vous ce que le Père a promis... revêtus de la puissance d’en haut. "
Actes, chapitre 1, versets 4, 5, 8 : " Ce que le Père a promis, ce que Je vous ai annoncé… Vous serez baptisés dans le Saint-Esprit. " " Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins. "
La promesse du Père s’accomplit.
Esaïe, chapitre 14, verset 24 : " Oui, ce que j’ai décidé arrivera, ce que j’ai résolu s’accomplira. "
La Pentecôte (Actes, chapitre 2, versets 1 à 41, spécialement le verset 33). " Il vint du ciel un bruit, comme celui d’un vent impétueux. "
Ce qu’Ezéchiel a vu, (Ezéchiel, chapitre 1, versets 4, 12), ceux de la Pentecôte l’ont reçu, l’ont pleinement vécu. " Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer… " (Actes, chapitre 2, verset 4).
Ezéchiel, chapitre 1, verset 28 : " C’était une image de la Gloire de Dieu… ; et j’entendis la voix de quelqu’un qui me parlait… "
1 Pierre, chapitre 4, verset 14 : " Vous êtes heureux, l’Esprit de Dieu, l’Esprit de gloire, repose sur vous… "
Nous avons là, l’accomplissement de la promesse, la descente du Saint-Esprit et " ils furent tous remplis du Saint-Esprit. "
Et cette promesse est pour NOUS. Aujourd’hui, l’Eglise doit le réaliser et chaque membre d’une église locale doit l’expérimenter, c’est pour TOUS (Actes, chapitre 2, verset 39).
Nous allons voir cette expérience dans les Actes des apôtres.
Dans le chapitre 2, nous voyons la promesse s’accomplir pour Israël.
Au chapitre 8 : La promesse s’accomplit pour les Samaritains (chapitre 8, versets 14 à 17). Ici, cela se passe avec l’imposition des mains des apôtres.
Au chapitre 10 : Ce sont les païens qui reçoivent le baptême dans le Saint-Esprit. Même avant qu’ils ne soient baptisés dans l’eau (versets 44 à 48).
Le chapitre 19 : Là, ce sont des disciples, des croyants, mais qui n’ont pas toute la connaissance de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.
Paul leur expose plus exactement la vérité du salut et ils les rebaptisent, car ils n’ont reçu que le baptême de la repentance par Jean-Baptiste.
Ils sont baptisés dans le Saint-Esprit.
Aujourd’hui encore, il ne s’agit pas seulement d’amener les croyants au baptême dans le Saint-Esprit. S’ils n’ont pas la connaissance du baptême des croyants au nom du Seigneur Jésus, il faut les instruire et les baptiser, c'est-à-dire immerger.
Voyons encore l’expérience de Saul de Tarse, un Israélite, persécuteur de l’Eglise ; qui a rencontré le Seigneur Jésus (chapitre 9).
Le Seigneur lui envoie un simple disciple, Ananias, qui lui impose les mains pour qu’il recouvre la vue, soit rempli du Saint-Esprit, et ensuite le baptiser dans l’eau (versets 17 à 19).
Maintenant, voyons les signes qui accompagnaient le baptême dans le Saint-Esprit.
Actes, chapitre 2, versets 4, 7, 8 : " Et ils se mirent à parler dans d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer… " " tous Galiléens ". " Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu. "
Actes, chapitre 8, verset 18 : " Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains. "
Actes, chapitre 9, verset 18 : " Au même instant, il tomba de ses yeux… "
Actes, chapitre 10, versets 44 à 46 : " Le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole "… " Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. "
Actes, chapitre 19, verset 6 : " Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit descendit sur eux et ils parlaient en langues et prophétisaient. "
Oui, la promesse s’est accomplie.
Elle s’accomplit aujourd’hui.
Elle s’accomplira jusqu’à l’enlèvement.
Marc, chapitre 16, verset 17 : Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru :
1. " en mon nom, ils chasseront les démons. "
2. " ils parleront de nouvelles langues. "
Le baptême dans le Saint-Esprit est une expérience accompagnée de signes :
Audibles : " Ils les entendent parler en langues " " glorifier Dieu " " parler des merveilles de Dieu " " prophétiser. "
Visibles : " voyant que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains. " " au même instant, il tomba de ses yeux. "
Le signe normal, mais non exclusif, du baptême dans le Saint-Esprit est le parler en langues.
Le baptême dans le Saint-Esprit n’est pas donné pour que nous ayons des dons spirituels, mais c’est un revêtement de puissance pour le témoignage (Actes, chapitre 1, verset 8).
Pour que notre témoignage soit efficace, la plénitude du Saint-Esprit est accompagnée des dons de l’Esprit.
Ce revêtement de puissance ne l’est pas seulement pour une victoire sur la puissance des ténèbres, mais aussi sur notre vieil homme, sur nos liens, sur nos propres péchés, afin de marcher selon l’Esprit et de ne pas accomplir les désirs de la chair, (Galates, chapitre 5, verset 16).
C’est dans le baptême dans le Saint-Esprit que nos pouvons manifester le fruit de l’Esprit, (Galates, chapitre 5, versets 22 et 23), et que Christ peut pleinement vivre en nous (Galates, chapitre 2, verset 20).
Aujourd’hui, il est nécessaire de mettre l’accent, de remettre en évidence l’importance de la plénitude du Saint-Esprit (Ephésiens, chapitre 5, verset 18) dans la vie de tous les jours par une marche selon et dans le Saint-Esprit (Galates, chapitre 5, versets 24 et 25).
Le baptême dans le Saint-Esprit est une expérience que l’on fait une fois pour toute (comme le baptême dans l’eau).
Mais la plénitude du Saint-Esprit doit être une réalité journalière et constante." Soyez remplis de l’Esprit. "
Nous reviendrons sur ces vérités si importantes dans un chapitre sur " La vie du croyant ", dans un prochain manuel.
Nous avons vu que le baptême dans le Saint-Esprit est promis à tous les disciples (seuls ceux qui sont " du monde " ne peuvent le recevoir Jean, chapitre 14, verset 17). Nous voyons l’expérience chrétienne sous trois aspects.
Le Saint-Esprit AVEC nous.
Il est avec nous pour nous " convaincre en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement " (Jean, chapitre 16, versets 8 à 11).
C’est pour nous amener à la repentance, à la conversion, par la foi en Jésus-Christ le Sauveur.
Le Saint-Esprit EN nous.
(Jean, chapitre 14, verset 17)
Pour nous faire expérimenter la nouvelle naissance (Jean, chapitre 3, versets 5 à 7).
Cette expérience, les disciples l’ont faite en Jean, chapitre 20, versets 21 et 22.
Jésus " souffla sur eux, et leur dit : recevez le Saint-Esprit. "
Dès lors, ils étaient nés de l’Esprit. Car " si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas " (Romains, chapitre 8, verset 9).
Le Saint-Esprit SUR nous.
Mais pour être des témoins, nous avons besoin d’une puissance survenant SUR nous, c’est le baptême dans le Saint-Esprit, c’est le revêtement de la puissance d’en haut (Luc, chapitre 24, versets 48 et 49 ; Actes, chapitre 1, versets 5 et 8).
Si nous voyons l’expérience chrétienne sous ces trois manifestations, nous savons qu’il est possible de les faire toutes en une seule expérience.
Chez Corneille, ce sont des païens qui entendent l’évangile pour la première fois. Mais ils étaient là pour entendre ce que le Seigneur allait leur dire par son envoyé, Pierre (Actes, chapitre 10, verset 33).
Alors le Saint-Esprit est là avec eux pour les convaincre. Ils croient, et le Saint-Esprit entre en eux et descend sur eux, ils sont baptisés dans le Saint-Esprit (Actes, chapitre 10, versets 44 à 48).
Comment recevoir le baptême dans le Saint-Esprit
Le Saint-Esprit est donné :
A ceux qui croient (Jean, chapitre 7, verset 39 ; Actes, chapitre 19, verset 2 ; Ephésiens, chapitre 1, verset 13).
A ceux qui le demandent (Luc, chapitre 11, verset 13).
A ceux qui obéissent (Actes, chapitre 5, verset 32).
En conclusion, les manifestations du baptême dans le Saint-Esprit et des dons spirituels (les charismes) ne sont pas donnés afin de les manifester uniquement dans des " cellules de prières ", en dehors de toute surveillance et maintien dans l’ordre et la bienséance ; ni uniquement chez soi.
Le baptême dans le Saint-Esprit avec ses manifestations, ses dons, nous sont communiqués pour l’édification de l’église (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 12), pour notre édification personnelle (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 4).
Mais en plus et surtout le baptême dans le Saint-Esprit doit nous conduire dans une vie selon l’Esprit, s’affectionnant aux choses de l’Esprit, pour marcher selon l’Esprit (Romains, chapitre 8, versets 5 à 8 ; Galates, chapitre 5, versets 16 à 18).
Une expression à considérer !
" Il baptisera dans le Saint-Esprit et le feu " (Matthieu, chapitre 3, verset 11 et Luc, chapitre 3, verset 16).
Le baptême dans le Saint-Esprit, " Un baptême dans le feu. "
Voyons le contexte du passage de Matthieu, chapitre 3, verset 11 et prenons le verset 12 et Luc, chapitre 3, verset 17.
Celui qui baptise du Saint-Esprit et de feu.
Il a son van à la main, il nettoie son aire et il amasse son blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteindra point. "
Avec le baptême dans le Saint-Esprit, il y a un baptême de feu, de nettoyage, de séparation, le blé à conserver, la paille à brûler.
Voyons maintenant, 1 Corinthiens, chapitre 3, versets 12 à 15.
Lorsque nous arriverons auprès du Seigneur, l’œuvre de chacun sera éprouvée par le feu.
Si l’œuvre subsiste (l’or, l’argent, les pierres précieuses), il recevra sa récompense.
Si l’œuvre est consumée (le bois, le foin, le chaume, la paille), il sera sauvé comme au travers du feu.
Le blé, c’est la bonne semence, celle de Dieu, celle du Saint-Esprit, destinée au grenier céleste de Dieu.
La paille est destinée à être brûlée, c’est l’œuvre de l’homme, de la chair, elle doit être anéantie.
Le Seigneur ne désire pas que nous restions toute notre vie dans un mélange d’œuvre de la chair et de l’Esprit, et que ce soit seulement à la fin, à son jour, que le feu consume et que nous soyons sauvés au travers du feu.
Le baptême dans le Saint-Esprit est donné comme un feu qui doit jour après jour brûler les œuvres de la chair, c’est la sanctification de l’Esprit (1 Pierre, chapitre 1, verset 2 ; 2 Thessaloniciens, chapitre 2, verset 13).
Le baptême dans le Saint-Esprit, avec les dons spirituels et les signes qui accompagnent, c’est merveilleux (Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4), mais c’est " un si grand salut " qui implique le feu purificateur, et séparateur.
Laissons-nous " assaisonner de feu ", ne perdons pas notre saveur, en négligeant le feu du Saint-Esprit (Marc, chapitre 9, versets 49 à 51).
Jésus est venu jeter un feu sur la terre (Luc, chapitre 12, versets 49 à 53).
Ce feu est dans le contexte d’un baptême dont Jésus devait être baptisé.
Un baptême de feu de séparation, de rejet, de mort.
Savons-nous ce que c’est que d’être baptisé dans l’Esprit-Saint et le feu ?
c) " Le baptême pour les morts "
(1 Corinthiens, chapitre 15, verset 29). " Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? "
Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
Certains pensent que ce sont des croyants qui se font baptiser pour des chrétiens morts avant d’avoir été baptisés. Il est difficile d’accepter une telle déclaration.
Nous acceptons et croyons la pensée de certains commentateurs de ce passage et nous y voyons :
d) Le baptême dans le martyre
Deux passages des évangiles nous y conduisent (Marc, chapitre 10, versets 37 à 39). Le baptême dont Jésus parle ici, pour lui, c’est Sa mort sur la croix.
Lui, La VIE, a été plongé, immergé dans la mort, pour nous donner la vie (Luc, chapitre 12, versets 49 à 53).
Pour les apôtres, c’était l’annonce de leur mort dans le martyre.
Avec eux, les martyrs se sont préparés à ce baptême. L’apôtre Paul dans le contexte de 1 Corinthiens, chapitre 15, verset 29, versets 30 et 32, confirme qu’il est, lui aussi, chaque jour exposé à ce baptême (verset 31).
De nombreux païens, en voyant tous ceux qui passaient par ce baptême du martyre, croyaient et se faisaient baptiser " pour les morts ", c'est-à-dire non pas pour s’unir aux vivants dans l’église des vivants, mais pour les morts, pour rejoindre ceux qui sont morts martyrs.
Nombreux étaient ceux qui, dans les arènes romaines, assistaient au " spectacle " de la mort des martyrs chrétiens.
Touchés par leur témoignage, ils se convertissaient, sans connaître l’église des vivants, mais ils demandaient le baptême, étant prêts si c’était nécessaire, à passer par le martyre et rejoindre le nombre des morts en Christ.
Nous ne voyons pas d’autre compréhension possible de ce texte, sans entrer dans une pensée superstitieuse du baptême pour les morts non baptisés.
4. L’imposition des mains
L’enseignement de l’Ecriture Sainte concernant l’imposition des mains nous conduit à la pensée de communion, d’association, de communication, d’identification.
Nous voyons dans l’identification, les trois autres réalités.
L’imposition des mains, une identification.
Dans le livre du Lévitique, l’Israélite s’identifiait au sacrifice et identifiait la victime, l’agneau à son péché (Lévitique chapitre 1, verset 4 ; chapitre 4, versets 24, 29, 33 ; et surtout chapitre 16, versets 21 et 22).
Son identification à la victime le libère de son péché.
Cette image est accomplie pleinement dans la nouvelle alliance, par Jésus qui porte et ôte nos péchés en s’identifiant à nous (Jean, chapitre 1, verset 29 ; 1 Jean, chapitre 3, verset 5 ; 1 Pierre, chapitre 1, verset 18 ; chapitre 2, verset 24).
L’Agneau de Dieu : Jésus s’identifie également à nos maladies, Il guérit (Matthieu, chapitre 8, versets 16 et 17 ; et 1 Pierre, chapitre 2, verset 24).
Ceci nous conduit à :
a) L’identification à la souffrance humaine et l’identification à la guérison en Jésus.
Jésus s’identifie aux souffrances.
Matthieu, chapitre 8, versets 18 et 19, 25 : La fille de Jaïrus.
Matthieu, chapitre 9, versets 20 à 22 : La femme avec la perte de sang.
Marc, chapitre 6, verset 5 : Il impose les mains à quelques malades.
Marc, chapitre 7, verset 32 : On le pria d’imposer les mains à un sourd-muet.
Luc, chapitre 4, verset 40 : Il impose les mains aux malades.
Luc, chapitre 13, verset 13 : Il impose les mains à une infirme depuis 18 ans.
Jésus s’identifie aux petits enfants (Matthieu, chapitre 19, versets 14 et 15 ; Marc, chapitre 10, versets 13 à 16). Il les bénit.
Jésus commande cette identification à ses disciples.
Matthieu, chapitre 10, verset 1 et Marc, chapitre 16, versets 17 et 18, chasser les démons, imposer les mains aux malades.
Les apôtres s’identifient par imposition des mains (Actes, chapitre 5, versets 12, 16 ; chapitre 8, versets 6 à 8 ; chapitre 9, versets 17 à 19 ; Actes, chapitre 15, verset 12 ; chapitre 19, versets 11 et 12 ; chapitre 28, versets 8 et 9).
Le don de guérison (1 Corinthiens, chapitre 12, versets 9, 28 ; Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).
L’identification aux malades dans l’église.
Il y a une identification particulière, dans l’église locale, pour les chrétiens malades (Jacques, chapitre 5, versets 13 à 16).
C’est l’imposition des mains avec l’onction d’huile.
b) L’identification à un service, au ministère
Son symbolisme dans l’Ancien Testament :
Lévitique, chapitre 8, versets 14, 18, 22, 24.
Nombres, chapitre 8, verset 10 et chapitre 27, versets 15 à 18, 23.
Deutéronome, chapitre 34, verset 9.
2 Chroniques, chapitre 29, versets 20 à 23.
Dans le Nouveau Testament :
Pour le ministère de diacres (Actes, chapitre 6, versets 1 à 6).
Pour le ministère d’anciens (Actes, chapitre 14, verset 23 ; 1 Timothée, chapitre 5, versets 17 à 22).
Pour le service d’évangélistes (2 Timothée, chapitre 4, verset 5 ; 1 Timothée, chapitre 4, verset 14 ; 2 Timothée, chapitre 1, verset 6).
Pour le ministère d’apôtres (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4 ; Galates, chapitre 2, versets 8 et 9).
c) L’identification
L’imposition des mains et l’onction.
Dans le symbolisme de l’Ancien Testament, l’imposition des mains est liée à l’onction.
L’Onction
Exode, chapitre 25, verset 6 : Des aromates pour l’huile d’onction.
Exode, chapitre 30, versets 22 à 33 : Tu feras l’huile pour l’onction sainte.
Exode, chapitre 40, verset 15 : Cette onction leur assurera le sacerdoce.
Lévitique, chapitre 4, verset 3.
Lévitique, chapitre 7, verset 35 : Le droit que donne l’onction.
Lévitique, chapitre 21, verset 12 : " L’huile d’onction... est une couronne sur Lui. "
Nombres, chapitre 18, verset 8 : Je te donne ces choses comme droit d’onction.
2 Samuel, chapitre 3, verset 39 : " Je suis encore faible, quoique j’aie reçu l’onction. "
Zacharie, chapitre 4, verset 14 : Ce sont les deux fils de l’onction.
Dans l’Ancien Testament, l’imposition des mains et l’onction sont liées aux sacrificateurs, aux prophètes, et aux rois.
Les sacrificateurs recevaient l’onction et l’imposition des mains.
Sur les rois, les prophètes ou les sacrificateurs, on versait l’huile de l’onction.
Dans les passages ci-dessus, il ressort que cette huile est sainte, elle assure le sacerdoce, le service, elle donne des droits, elle est une couronne, et selon Zacharie, elle est double. " Les deux fils de l’onction. "
Voyons ce que cela signifie pour nous.
Qu’est-ce que l’onction ?
2 Corinthiens, chapitre 1, verset 21 à 22. Nous avons été oints par le sceau et les arrhes de l’ESPRIT.
C’est pour nous le sceau de notre héritage, l’héritage qui nous est réservé (Ephésiens, chapitre 1, versets 13, 14, 18).
C’est une couronne sur notre tête, (1 Pierre, chapitre 4, verset 14), car nous sommes tous
" une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis… " (1 Pierre, chapitre 2, verset 9 ; Apocalypse, chapitre 1, verset 6).
Cette onction nous qualifie pour le service, même si, comme David, nous sommes encore faibles (Actes, chapitre 1, verset 8 ; 1 Samuel, chapitre 3, verset 39).
Voyons l’enseignement prophétique de l’onction en Christ, dans le Psaume, chapitre 133.
" Des frères, qui demeurent ensemble " doivent réaliser et attester que " l’église locale " est sous l’onction du Saint-Esprit.
Tout d’abord :
" L’huile précieuse qui est répandue sur la tête. " Christ signifie l’OINT.
Hébreux, chapitre 1, verset 9 : " O Dieu, ton Dieu t’a oint. "
Actes, chapitre 4, versets 26 et 27 ; chapitre 10, verset 38 : Jésus de Nazareth que Dieu a oint.
Luc, chapitre 3, versets 21 et 22 : L’Esprit descendit sur lui.
Luc, chapitre 4, versets 1 et 2 : Jésus " rempli et conduit par l’Esprit. "
Luc, chapitre 4, verset 14 : Jésus, revêtu de la puissance de l’Esprit.
Luc, chapitre 4, verset 18 : " L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’Il m’a oint… "
Cette onction, cette puissance de l’Esprit descend " sur le bord de ses vêtements. "
Marc, chapitre 5, versets 25 à 34 : " Si seulement je puis toucher ses vêtements, je serai guérie… verset 28.
L’Onction qui est sur lui remplit son corps et ses vêtements. " Une force était sortie de lui… " " Elle sentit dans son corps qu’elle était guérie. "
Il y a donc indentification " une force sort de lui. "
Il y a communication " elle sent qu’elle est guérie… "
Maintenant, la Tête est au ciel, mais son Corps, l’Eglise, est sur la terre. Son vêtement c’est Christ (Galates, chapitre 3, verset 27), par Lui nous sommes revêtus de la puissance d’en haut (Luc, chapitre 24, verset 49).
L’Onction du Saint-Esprit. Cette onction doit agir dans le Corps, l’Eglise. Elle prend ce qui est à Christ et nous le communique (Jean, chapitre 16, verset 14).
Dans l’Eglise primitive, cette onction débordait comme elle le faisait pour Christ.
L’Eglise s’identifiait et communiquait l’onction salvatrice (Actes, chapitre 2, verset 47 ; chapitre 4, verset 33 ; chapitre 5, versets 12 à 16 ; chapitre 6, versets 7 et 8 ; chapitre 8, versets 4 à 8 ; chapitre 13, verset 48 ; chapitre 14, versets 1 à 3 ; chapitre 19, versets 10 à 12).
Le Psaume, chapitre 133 conclut :
" C’est là " dans la communion fraternelle et sous l’onction précieuse du Saint-Esprit " que l’Eternel envoie la bénédiction, La vie pour l’éternité. "
Ce que l’Eglise primitive a vécu, nous devrions le vivre aujourd’hui.
Mais cette action puissante de l’onction du Saint-Esprit qui énergisait vers l’extérieur en salut et guérison, doit actuellement être dirigée vers l’intérieur du Corps, l’Eglise qui est malade de divisions, de formalisme, de traditionalisme, d’institutions et de sagesse humaine.
C’est vers cette guérison intérieure qu’une grande partie de la puissance du Saint-Esprit est absorbée.
C’est par des actes de foi et par la prière de la foi que, périodiquement, en des endroits différents, le Seigneur visite Son peuple et Sa puissance s’écoule vers l’extérieur en grâce, guérisons et délivrances.
Avec l’Eglise primitive, nous prions :
" Seigneur … donne à tes serviteurs d’annoncer Ta Parole avec assurance, en étendant Ta main, pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de Ton Saint Serviteur JESUS " (Actes, chapitre 4, versets 29 et 30).
Les baptêmes et l’imposition des mains nous placent dans le présent, dans des réalités qui sont le fondement, les premiers rudiments des oracles de Dieu, mais combien il est important que nous les connaissions.
" Heureux celui qui écoute et qui met en pratique " (Jacques, chapitre 1, verset 22).
5. La résurrection des morts
Jésus EST la résurrection et la vie (Jean, chapitre 11, versets 21 à 27 ; 1 Corinthiens, chapitre 15, versets 21 et 22).
" Christ est ressuscité. " la mort n’a aucun pouvoir sur Lui.
David l’a prophétisé (Psaume, chapitre 16, versets 9 et 10).
Christ l’a annoncé (Matthieu, chapitre 20, versets 17 à 19 ; Marc, chapitre 10, versets 32 à 34 ; Luc, chapitre 18, versets 31 à 34 ; chapitre 24, versets 44 à 46).
Pierre l’a confirmé (Actes, chapitre 2, versets 22 à 32).
Christ est ressuscité, Lui le premier, comme prémices (Luc, chapitre 24, verset 34 ; 1 Corinthiens, chapitre 15, verset 20 ; Actes, chapitre 26, verset 23 ; Romains, chapitre 1, verset 4 ; chapitre 8, verset 29).
Parce que Christ est ressuscité, nous ressusciterons aussi (1 Corinthiens, chapitre 15, versets 3 à 23 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 4, verset 14).
Comment les morts ressusciteront-ils ? (1 Corinthiens, chapitre 15, versets 35 à 49).
Il s’agit d’une résurrection corporelle.
Nos corps mortels revêtiront l’immortalité (Romains, chapitre 8, versets 10 à 11 ; 1 Corinthiens, chapitre 15, versets 53 et 54).
Nos corps seront changés (1 Corinthiens, chapitre 15, verset 52 ; Matthieu, chapitre 22, versets 29 à 33 ; Marc, chapitre 12, versets 18 à 27 ; Luc, chapitre 20, versets 27 à 40).
Il y a plusieurs résurrections.
Il y a naturellement, tout d’abord, la résurrection spirituelle des nés de nouveau (Ephésiens, chapitre 2, versets 1 à 6).
Il y a aussi les résurrections miraculeuses dans l’Ancien et le Nouveau Testament.
Telle celle de Lazare (Jean, chapitre 11, versets 20 à 44).
Nous nous arrêterons sur les résurrections corporelles.
1. Jésus est " les prémices " des résurrections
(1 Corinthiens, 15, versets 20 à 23 ; Actes, chapitre 26, verset 23 ; Colossiens, chapitre 1, verset 18 ; Apocalypse, chapitre 1, verset 5 ; Esaïe, chapitre 25, verset 8 ; Actes, chapitre 13, versets 32 à 41).
Sans cette résurrection " prémices " nous ne serions pas sauvés, mais " serions les plus malheureux de tous les hommes " (1 Corinthiens, chapitre 15, versets 14 à 19).
2. La première résurrection
A l’avènement du Seigneur dans les airs.
Hébreux, chapitre 9, verset 28 : " Il apparaitra, une seconde fois, à ceux qui l’attendent pour leur salut. "
1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 13 à 17 : " Le Seigneur Lui-même descendra du ciel. "
Les morts en Christ ressusciteront !
Nous, les vivants, nous serons changés, enlevés, avec les ressuscités, dans les airs. "
1 Corinthiens, chapitre 15, versets 51 à 53 : " Nous serons changés en un clin d’œil. "
1 Jean, chapitre 3, versets 1 à 3 : " Nous serons semblables à Lui. "
Apocalypse, chapitre 11, verset 18 : " Récompenser Tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent Ton nom. "
Apocalypse, chapitre 12, versets 1 à 6 : " C’est l’enlèvement de l’Eglise, le Fils mâle, enfanté par la chrétienté, les dénominations. "
Apocalypse, chapitre 12, versets 7 à 12 : " Les cieux se réjouissent, l’Eglise arrive, (chapitre 11, versets 15 à 18). Le salut est arrivé.
Apocalypse chapitre 12, verset 10 : " Malheur à la terre, Satan et ses anges y sont précipités. "
Apocalypse, chapitre 20, versets 5 et 6 : " Heureux les saints qui ont part à la première résurrection… "
Philippiens, chapitre 3, versets 20 et 21 : Nos corps seront transformés et seront semblables au corps de Sa gloire.
Colossiens, chapitre 3, verset 4 : Nous paraîtrons avec Lui dans la Gloire.
Jacques, chapitre 5, verset 8 : Soyons patients, affermissons nos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche.
Apocalypse, chapitre 22, versets 17, 20 : " L’Esprit et l’épouse disent : VIENS, Amen ! Viens Seigneur Jésus. "
L’état des morts qui attendent la résurrection.
Luc, chapitre 16, versets 19 à 31 : Les morts dans la foi, sont conscients, dans le repos et la paix.
2 Corinthiens, chapitre 5, versets 6 à 8 : Ceux qui sont morts en Christ, demeurent auprès du Seigneur.
Philippiens, chapitre 1, verset 23 : Etre avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur.
Apocalypse, chapitre 6, versets 9 à 11 : Ils sont en contact avec le Seigneur et sont dans le repos.
Apocalypse, chapitre 14, verset 3 : Ils sont heureux et se reposent de leurs travaux dès à présent.
1 Thessaloniciens, chapitre 4, verset 13 : … au sujet de ceux qui dorment.
Ne croyons pas que cette expression " ceux qui dorment " signifie que ceux qui sont morts sont inconscients. Non, ils le sont en ce qui concerne ce qui se passe sur la terre, c'est-à-dire " sous le soleil " (Ecclésiastes, chapitre 9, versets 5 et 6).
Une chose est certaine, les morts en Christ sont conscients quant aux choses célestes et surtout de la présence du Seigneur.
3. La résurrection après la grande tribulation du retour du Seigneur
Apocalypse, chapitre 6, versets 9 à 11 : L’état de ceux qui sont morts.
Apocalypse, chapitre 7, versets 9 à 17 : Martyrs et qui attendent….
Apocalypse, chapitre 20, versets 4 à 6 : Leur résurrection et leur participation au règne de 1000 ans.
Matthieu, chapitre 25, versets 31 à 46 : Résurrection et partage : les uns à droite, entrant dans le règne, les autres à gauche, sont jugés et châtiés.
Jean, chapitre 5, versets 21 à 30 : C’est la résurrection des justes et des injustes.
Luc, chapitre 14, verset 14 : Les uns ressuscitent pour la vie, les autres pour le jugement.
4. La dernière résurrection
Le grand trône blanc,
Le jugement.
Des morts attendent le jour du jugement.
La mer rend ses morts.
La mort et le séjour des morts rendent leurs morts.
Ils arrivent de partout, rien ne peut les retenir.
Luc, chapitre 16, versets 23 à 26
Le mauvais riche est dans le séjour des morts (verset 23) ; il souffre, déjà dès son entrée dans le séjour des morts. Il n’est pas encore jugé. Mais un jour, le séjour des morts le rendra et il sera jugé.
Tel est le sort de ceux qui seront jugés. Il y a un grand abîme entre ceux qui sont dans le repos et ceux qui souffrent (verset 26).
Avant de prendre le chapitre sur le jugement, voyons ce que dit Paul dans :
Philippiens, chapitre 3, verset 11 : " Afin de parvenir, si je puis, à la hors résurrection (EXANASTASIS).
Anastasis = résurrection, EK ou EX = hors de, employé uniquement dans ce passage.
L’apôtre tend à une expérience de hors résurrection.
Il aspire à une vie de prérésurrection.
Dans un certain sens, Philippe l’a expérimentée un très court instant. " Philippe du chemin de Gaza, se trouva dans Azot " (Actes, chapitre 8, verset 39).
Paul aspire certainement à plus que cela, pas une expérience, mais une vie de " Hors-résurrection. "
Aspirons nous-aussi, à une vie abondante de " pré " et " hors " résurrection (Philippiens, chapitre 3, versets 12 à 14).
Nous venons de voir qu’il y a une résurrection pour le jugement.
Dieu est amour, mais il est juste et, avant de punir le méchant, le rebelle, il lui offre Sa grâce, Son salut gratuit par le sacrifice suprême de Son Fils Jésus-Christ, notre Seigneur.
Dieu ne veut qu’aucun périsse, mais veut que tous les hommes arrivent à la repentance. Il offre Son salut à Tous (Jean, chapitre 3, verset 16, 17, 18).
Et il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hébreux, chapitre 9, verset 27).
6. Le jugement éternel
Vérité très discutée, surtout par la signification du mot grec AION, qui se trouve 72 fois dans le Nouveau Testament et qui est traduit : toujours, pour toujours, cours du temps, âge, monde, siècle et ETERNEL.
a) AION de la racine grecque AEI, qui signifie toujours, durée, indéfinie, tout un temps.
Il donne sa force aux caractéristiques morales et spirituelles qui s’attachent à un âge, une période, donc on peut discuter sur la durée.
b) AIONOS est employé 17 fois dans Jean pour VIE ETERNELLE.
Il est aussi employé pour : Feu éternel, 3 fois : Matthieu, chapitre 18, verset 8 ; chapitre 25, verset 41 ; Jude, verset 7.
Punition éternelle (Matthieu, chapitre 25, verset 46).
Péché, damnation éternelle (Marc, chapitre 3, verset 29).
Destruction éternelle (2 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 9).
Jugement éternel (Hébreux, chapitre 6, verset 2).
Ce mot est employé aussi pour : Salut éternel, alliance éternelle, Rédemption éternelle, héritage éternel, consolation éternelle, gloire éternelle.
c) FIS TOUS AIONAS TON AIONON
Aux siècles des siècles – d’âge en âge – de périodes en périodes.
Cette expression est employée pour exprimer :
1) La gloire de Dieu ou de Christ aux siècles des siècles : 9 fois.
Galates, chapitre 1, verset 5 ; Philippiens, chapitre 4, verset 20 ; 1 Timothée, chapitre 1, verset 17 ; 2 Timothée, chapitre 4, verset 18 ; Hébreux, chapitre 13, verset 21 ; 1 Pierre, chapitre 5, verset 11 ; Apocalypse, chapitre 1, verset 6 ; chapitre 5, verset 13 ; chapitre 7, verset 12.
2) Dieu vit aux siècles des siècles : 5 fois.
Apocalypse, chapitre 1, verset 18 ; chapitre 4, verset 9 ; chapitre 4, verset 10 ; chapitre 10, verset 6 ; chapitre 15, verset 7.
3) Son règne et le nôtre avec Lui, sont aux siècles des siècles : 5 fois.
1 Pierre, chapitre 4, verset 11 ; chapitre 5, verset 11 ; Apocalypse, chapitre 1, verset 6 ; chapitre 11, verset 15 ; chapitre 22, verset 5.
4) Cette même expression est employée dans :
a) les tourments aux siècles des siècles (Apocalypse, chapitre 20, verset 10).
b) un tourment aux siècles des siècles (Apocalypse, chapitre 14, verset 11).
c) une fumée aux siècles des siècles (Apocalypse, chapitre 19, verset 3).
La Parole de Dieu affirme que :
Le diable, la bête, le faux prophète, cette trinité satanique (Apocalypse, chapitre 20, verset 10 ; chapitre 14, verset 11 ; chapitre 19, verset 3) avec ceux qui les ont adorés, ainsi que la grande prostituée qui les a servis, reçoivent une punition, un jugement, aux siècles des siècles.
Les anges déchus, Sodome et Gomorrhe, les incrédules, (2 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 9 ; Jude, versets 5 à 7), ceux qui ont blasphémé contre le Saint-Esprit, (Marc, chapitre 3, verset 29), auront un châtiment éternel.
La Parole de Dieu mentionne la Vie éternelle pour les croyants (nous croyons qu’elle est sans fin) et peines éternelles, ou jugement éternel pour les incrédules dont on discuterait la durée ! … ainsi que la durée de EIS TOUS AIONAS TON AIONON, aux siècles des siècles.
Aucune prophétie, parole inspirée, n’est sujette à une interprétation personnelle (2 Pierre, chapitre 1, verset 20).
Nous croyons, d’autre part, que dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, le premier ciel et la première terre auront disparu, ainsi que le soleil (Apocalypse, chapitre 21, versets 1 et 23).
Alors, le temps n’existera plus, il n’y aura plus un jour et un matin, pourquoi discuter la durée du jugement, on ne discute pas la durée de là Vie éternelle.
Une chose est certaine, il y aura un jugement dernier (Apocalypse, chapitre 20, versets 11 à 15).
Seront jugés ceux qui rejettent Christ et ne reçoivent pas Sa Parole (Jean, chapitre 12, verset 48 ; chapitre 3, versets 18 et 36).
La mer, la mort, le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux (Apocalypse, chapitre 20, verset 13).
Des livres furent ouverts et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres.
Le livre de vie fut aussi ouvert. Ce sont ceux dont les noms ne furent pas trouvés dans le livre de vie qui furent jetés dans l’étang de feu, la deuxième mort (Apocalypse, chapitre 20, versets 14 et 15).
Quant au jugement lui-même, nous avons vu tous les passages importants et leur signification.
Conclusion
Hors du jugement, mais….
" Celui qui croit en Jésus, le Fils de Dieu, l’envoyé du Père, n’est point jugé, il ne viendra point en jugement, il est passé de la mort à la vie éternelle. Il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.
Jean, chapitre 3, verset 18 ; chapitre 5, verset 24 ; Romains, chapitre 8, verset 1.
Pour le nouveau croyant, né de nouveau, membre du Corps de Christ, l’Eglise, il ne va pas en jugement. Mais :
Romains, chapitre 14, verset 10 : " Toi… Puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. "
2 Corinthiens, chapitre 5, verset 10 : " Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans Son Corps. "
Ephésiens, chapitre 2, versets 8 à 10 : Bien que, " nous soyons sauvés par grâce, nous le sommes pour, en vue de bonnes œuvres préparées d’avance afin que nous les pratiquions. "
1 Corinthiens, chapitre 3, versets 13 à 15 : " Le feu éprouvera l’œuvre de chacun ", en vue d’une réception de récompenses ou d’une perte de récompenses.
" Celui qui perdra sa récompense sera sauvé, mais comme au travers du feu. "
Celui qui est sauvé comme au travers du feu est trouvé " nu ". Ses œuvres sont selon la chair et non selon l’Esprit, le feu les brûle (1 Corinthiens, chapitre 3, versets 12 à 13 ; 2 Corinthiens, chapitre 5, versets 2 à 5).
Le vêtement de noces ce sont " les œuvres justes des saints " (Apocalypse, chapitre 19, verset 8).
Apocalypse, chapitre 7, verset 17 : Lorsque nous comparaitrons pour recevoir les récompenses, pour être couronnés (1 Corinthiens, chapitre 9, verset 25) " la couronne incorruptible. "
1 Pierre, chapitre 5, verset 4 : " La couronne incorruptible de Gloire. "
2 Timothée, chapitre 4, verset 8 : " La couronne de justice. "
Jacques, chapitre 1, verset 12 et Apocalypse, chapitre 2, verset 10 : " La couronne de la Vie… et que nous sortirons du feu purificateur, que restera-t-il de ce que nous aurons fait, ou cru faire pour le Seigneur ?
Serons-nous vêtus et couronnés, ou en partie, ou pas du tout ?
Il y aura des larmes. Mais l’Agneau sera là, et Dieu essuiera toutes larmes de nos yeux.
Gloire soit au nom de JESUS.
Nous terminons en ayant touché la persévérance dans l’enseignement des apôtres, nous avons développé les 6 premiers rudiments des oracles de Dieu, les éléments de la Parole de Christ.
Nous devrons encore, dans notre troisième manuel, méditer la persévérance (2), dans la communion (3), dans la fraction du pain (4), dans les prières.
Actes, chapitre 2, verset 42 :
Tous nos manuels, que ce soit " structure biblique ", " Arc-en-ciel prophétique " ou " Théologie ", tous sont des exposés de " Ce que dit l’Ecriture " afin que nous vivions notre foi " selon les Ecritures " (1 Corinthiens, chapitre 15, versets 3 et 4).
Seigneur, ouvre l’esprit de tes disciples et que par le Saint-Esprit, ils comprennent les Ecritures (Luc, chapitre 24, verset 45 ; Jean, chapitre 20, verset 22).
Schéma de l’expansion de l’EGLISE
Eglises fondées par l’apôtre Paul, y compris les 7 églises de l’Apocalypse, chapitres 2 et 3