Les diacres

Le nom

Voyons son emploi dans le texte original, en Grec.

a) Diakonos, serviteur, diacre.

b) Diakonia, le diaconat, le service, le ministère ; 30 fois dans le Nouveau Testament.

c) Diakoneo, servir, le verbe ; 20 fois.

En lisant l’ensemble de tous ces textes, il est clair qu’il s’agit avant tout :

a) d’être un serviteur

b) d’entrer dans un service

c) de servir.

Ceci, tout véritable disciple du Seigneur Jésus doit l’envisager : 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 9 est clair, nous sommes sauvés pour servir.

Et celui qui ne sert pas, court de grands risques (Matthieu, chapitre 25, versets 24 à 30).

Bien d’autres passages des Ecritures nous confirment que nous devons servir.

Toutefois, si tous doivent servir, le Seigneur Chef de l’Eglise peut et veut appeler certains de ses disciples à un service particulier.

Nous avons déjà examiné les services, les ministères dans l’Œuvre. Ensuite dans l’église locale, les anciens avec un ministère pastoral.

Maintenant, nous allons voir le service spécial, le diaconat ou la diaconie : les Diacres.

L’institution

Les 7 diacres de l’église de Jérusalem (Actes, chapitre 6, versets 1 à 6) : " Choisissez parmi vous. "

1 Timothée, chapitre 4, verset 14. Ce texte nous montre que Timothée, lorsqu’il a quitté son église pour suivre Paul et être formé par lui (Actes, chapitre 16, versets 1 et 2), a reçu au moment de son départ, l’imposition des mains de l’assemblée (le conseil) des anciens.

A ce moment-là, il y a eu une prophétie et un don de l’Esprit lui a été donné.

Donc, les anciens, les pasteurs d’églises locales, imposent les mains (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4 ; chapitre 16, versets 1 à 3 liés à 1 Timothée, chapitre 4, verset 14).

Nous verrons plus loin que l’imposition des mains est une identification. Elle n’est pas purement symbolique, n’est pas non plus un sacrement, conférant nécessairement une grâce, mais elle implique une communication du Saint-Esprit.

a) Le choix

Il doit se faire parmi des hommes " qui rendent un bon témoignage ", " qui sont pleins d’Esprit-Saint et de sagesse. "

Pour les anciens, nous avons vu que les apôtres ou leurs délégués, les évangélistes, choisirent et établissent.

Ici pour les diacres, c’est l’église qui choisit.

Elle doit le faire selon la recommandation des apôtres, parmi des hommes ayant un bon témoignage, remplis du Saint-Esprit et de sagesse.

b) L’établissement

" Que nous (apôtres ou évangélistes) chargerons de cet emploi " (ou dans ce besoin).

" Ils élurent ", c’est l’église qui le fait, par son conseil d’anciens.

" Ils les présentèrent aux apôtres (ou aux évangélistes, leurs représentants) " qui après avoir prié, leur imposèrent les mains. "

Voilà comment agirent l’église de Jérusalem et les apôtres.

Nous croyons que nous devons, dans la mesure de nos responsabilités, rester attachés à ce que la Parole de Dieu nous présente. Ces principes sont valables encore aujourd’hui.

Le caractère

(1 Timothée, chapitre 3, versets 8 à 13)

Les diacres doivent être pleins d’Esprit-Saint.

Cette plénitude doit se manifester en étant " honnêtes, éloignés de la duplicité ; des excès du vin, d’un gain sordide "… " mari d’une seule femme, et de bien diriger leurs enfants, leur propre maison ; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ ". " conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. "

Ici, il s’agit de l’attitude du diacre en rapport avec " le mystère de la foi. " Il faut qu’il connaisse, conserve et sache défendre " le mystère de la foi. "

Le service

" Pour servir aux tables. "

" Chargés de cet emploi ", " ou établis sur ce besoin. "

Les diacres sont établis parce qu’il y a un besoin, un manque, une nécessité (CHREIA).

On n’établit pas des diacres dans une église parce qu’on désire en avoir, sans qu’il y ait un besoin réel.

Le besoin des veuves, la nécessité de s’occuper d’elles. A Jérusalem, les persécutions sévissent, les indigents sont en difficulté, en particulier les veuves.

Le nombre des disciples augmentant, certaines veuves sont négligées, au service des tables, dans la distribution journalière.

1 Timothée, chapitre 5, versets 3 à 16, rappelle les devoirs envers les veuves.

Toute la Parole de Dieu nous enseigne le devoir que nous avons et, en particulier les églises, en faveur de l’orphelin, la veuve et l’indigent.

Le Seigneur Jésus nous souligne que ce que nous faisons à un petit, c’est à Lui qu’on le fait (Matthieu, chapitre 25, versets 31 à 46).

Ce texte de Matthieu nous montre que le service chrétien, et en particulier la diaconie, ne consiste pas seulement en une aide, un secours aux veuves et aux orphelins, mais en un secours à l’étranger, une distribution de vêtements, des visites aux malades et des visites dans les prisons.

Chaque église doit avoir les yeux ouverts sur les besoins qui l’entourent. Mais n’oublions pas que ce service doit être fait par des hommes qui sont remplis du Saint-Esprit, sinon l’église ira au devant de grandes mésaventures.

Actes, chapitre 6 fait mention du choix et de l’établissement de 7 diacres à Jérusalem (1 Timothée, chapitre 3, versets 8 à 13, nous indique ce qu’un diacre doit être.

Philippiens, chapitre 1, verset 1 nous montre qu’il y avait des diacres établis dans l’église de Philippe.

Actes, chapitre 6, versets 8 à 10 nous présente le témoignage extraordinaire d’Etienne, le diacre, plein de grâce, de puissance, il faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple.

Ceci prouve que son ministère n’était pas seulement " social " mais accompagné d’un puissant témoignage.

Le chapitre 7, versets 1 à 50 expose la connaissance grande et précise que ce diacre a des Ecritures, " du mystère de la foi ".

Et cela dans une hardiesse extraordinaire allant jusqu’au martyre, (verset 51 à 60).

Dans tout le chapitre 8, c’est Philippe qui, de diacre qu’il était, manifeste un grand ministère d’évangéliste en Samarie où il s’établit (Actes, chapitre 20, verset 8).

En conclusion, le diacre est un économe de l’église locale, et " ce qu’on demande des économes, c’est que chacun soit trouvé fidèle " (1 Corinthiens, chapitre 2, verset 1).

Cette fidélité, il la manifestera en ne faisant acception de personne (Jacques, chapitre 2, versets 1, 8 et 9).

Les diaconnesses

Dans le passage de 1 Timothée, chapitre 3, versets 8 à 13, concernant les diacres, au verset 10, nous lisons : " les femmes, de même, doivent être non médisantes, sobres, fidèles en toute choses. "

Nous pensons qu’il s’agit ici de femmes diaconesses. Car ces recommandations correspondent à celles faites aux diacres.

D’autre part, dans le diaconat, il y a un ministère auprès des veuves, des malades et d’autres activités requérant un ministère féminin, les diaconesses étaient au service des saints dans les églises et aidaient les serviteurs de Dieu dans leur ministère.

Phoébé, diaconesse de l’église de Cenchrées, arrive à Rome (probablement porteuse de l’épître de Paul aux Romains).

L’apôtre la recommande à l’église, qui doit " la recevoir dans le Seigneur d’une manière digne des Saints, l’assister dans les choses dont elle aurait besoin, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même " (Romains, chapitre 16, versets 1 et 2).

Phoebé, non seulement est diaconesse dans l’église de Cenchrées, mais elle a aidé Paul et d’autres serviteurs dans l’Œuvre.

Dans ce même chapitre 16 des Romains, d’autres diaconesses sont mentionnées au verset 12

" Tryphène et Tryphose qui travaillent pour le Seigneur … " 

" Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. " 

Ce sont des diaconesses de l’église de Rome.

Dans Philippiens, chapitre 4, versets 2 et 3, nous trouvons deux diaconesses qui ont combattu pour l’évangile avec Paul, et avec Clément et d’autres compagnons d’œuvre de l’apôtre.

Paul a appris qu’Evodie et Syntyche, ces deux servantes du Seigneur avaient des difficultés, des sentiments différents.

Paul ne condamne ni l’une ni l’autre. Il les exhorte à être d’un même sentiment dans le Seigneur, et il demande à un fidèle compagnon de travail de les aider.

Le ministère de diaconesse doit être rétabli dans les églises locales. Que ce ne soit pas seulement dans des institutions médicales ou des communautés religieuses qu’on rencontre des diaconesses.

Dans les églises locales, il y a des orphelins, des veuves, des pauvres, des malades, et d’autres besoins (Jacques, chapitre 1, verset 27 ; chapitre 2, versets 14 à 17 ; 1 Timothée, chapitre 5, verset 16).

Que Dieu suscite dans les églises des sœurs qui se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu (1 Timothée, chapitre 2, verset 10).

Parmi les disciples qui vivaient avec Jésus, il y avait aussi des femmes, Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, Marie, mère de Jacques, Salomé et plusieurs autres qui l’assistaient de leurs biens (Marc, chapitre 15, versets 40 et 41), et (Luc, chapitre 8, versets 1 à 3).

Marthe et Marie qui exerçaient une merveilleuse hospitalité au Seigneur, malgré leur compréhension si différente des choses, et Lazare (Luc, chapitre 10, versets 38 à 42 et Jean, chapitre 11, versets 1 à 46 ; chapitre 12, versets 1 à 8).

Tabitha, " Dorcas " faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes, nous dit Actes, chapitre 9, verset 36.

Lydie la marchande de pourpre, après avoir cru et avoir été baptisée, ouvre sa maison aux serviteurs de Dieu et aux croyants (Actes, chapitre 16, versets 14 et 15).

Il faut encore citer Aquilas et Priscille, faiseurs de tentes.

Ce sont des " artisans du Seigneur " qui travaillent de leurs mains, mais servent pleinement le Seigneur.

Paul, pendant un certain temps, se joint à eux à Corinthe, à leur travail, jusqu’à ce que l’apôtre ait la conviction qu’il doit se donner entièrement à son ministère (Actes, chapitre 18, versets 1 à 5).

Paul part de Corinthe avec Aquilas et Priscille et va jusqu’à Ephèse, (Actes, chapitre 18, versets 18 et 19).

Plus tard, Aquilas et Priscille reçoivent chez eux, à Ephèse, Apollos et lui exposent plus exactement la voie de Dieu (Actes, chapitre 18, versets 24, 26).

Lorsque ces chrétiens étaient à Rome, ils étaient déjà dans la foi (Romains, chapitre 16, verset 3).

A Ephèse, ces chrétiens ont les rassemblements de l’église chez eux. 

C’est à Ephèse que Paul écrit aux Corinthiens : " Aquilas, Priscille et l’église qui est dans leur maison vous saluent beaucoup dans le Seigneur " (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 19).

Terminons avec " la famille, ou la maison de Stéphanas, qui est les prémices de l’Achaïe et qui s’est dévouée au service, ou au diaconat des saints " (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 15).

Les artisans, les propriétaires chrétiens, ouvraient leurs maisons pour le rassemblement des croyants.

A Laodicée, Nymphas avait une église qui se réunissait dans sa maison.

A Colosses, on se réunissait chez Philémon (Colossiens, chapitre 4, verset 15 ; Philémon, verset 3).

Rappelons, une fois de plus, que chaque croyant, chaque disciple doit servir. Chacun a quelque chose à faire.

" Comme de bons dispensateurs (ou économes, OIKONOMOS) des diverses grâces de Dieu, que chacun de nous mettre au service (au diaconat) des autres le don qu’il a reçu " (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).