Les ministères
Il y a diversité de MINISTERES, de services, mais le même Seigneur. (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 5).
Pourquoi des ministères, des services ?
Le Seigneur Jésus dit à ses disciples qu’il était avantageux qu’Il s’en aille, afin que vienne le Saint-Esprit, l’Esprit de vérité qui conduirait dans toute la vérité, en prenant ce qui est à Lui pour nous le communiquer. (Jean, chapitre 16, versets 12 à 15).
Et nous avons reçu ce Saint-Esprit.
L’apôtre Paul nous montre que nous devons tous demander et recevoir un esprit de sagesse et de révélation dans la pleine connaissance de Dieu, par une illumination du Saint-Esprit. (Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18).
L’apôtre Jean nous dit encore : Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de Celui qui est saint, et vous savez toutes choses. (kai oïda panta).
Et plus loin :" Pour vous l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses…, demeurez en Lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. " (1 Jean, chapitre 2, versets 20 à 27).
Ces Textes nous enseignent que le Saint-Esprit qui nous a été donné, nous conduit dans toute la vérité, que nous devons demander son illumination, sa sagesse, sa pleine connaissance, ainsi le Saint-Esprit sait toutes choses et nous n’avons pas besoin qu’on nous enseigne.
Alors pourquoi les ministères ?
Tout d’abord, il n’y a pas de contradiction dans la Parole de Dieu, mais une complémentarité dans et entre les différents textes.
(Notons en passant que Jean, dans cette épître, combat des faux docteurs qui apportaient un enseignement extra-scripturaire qui niait le Fils dans sa pleine divinité et sa pleine humanité, annihilant l’une au profit de l’autre).
Il est vrai que le Saint-Esprit est plénitude de connaissance en nous, et qu’Il nous illumine la Parole de Dieu.
Pour des chrétiens involontairement isolés, Il peut conduire par inspiration, illumination, révélation, dans toute la vérité des Saintes Ecritures.
En voici une illustration.
Un serviteur de Dieu pénétrant dans un territoire où aucun missionnaire n’était venu, trouva dans une région des églises constituées selon le modèle des églises primitives néotestamentaires.
Il apprit qu’un homme de cette région avait fait un voyage jusqu’à la côte ouest de l’Afrique, où il n’était resté que très peu de temps. Il était revenu avec un Nouveau Testament.
Devenu enfant de Dieu et disciple du Seigneur Jésus, il en avait amené de nombreux autres à la foi, les avait baptisés, conduits dans une vie chrétienne normale au sein d’églises locales selon le modèle biblique.
Mais cet homme qui, n’ayant personne pour l’enseigner, l’a été uniquement par le Saint-Esprit, est devenu lui-même un enseignant, un conducteur spirituel, ayant reçu du Seigneur un appel et un ministère.
Nous ne sommes pas appelés à vivre dans l’isolement, prétendant dépendre uniquement du Saint-Esprit.
Nous sommes membres les uns des autres, formant un seul Corps. Nous ne pouvons pas dire à un autre membre, je n’ai pas besoin de toi. Nous avons des dons différents, des ministères, des services différents, des énergies différentes. (1 Corinthiens, chapitre 12 ; Romains, chapitre 12, versets 3 à 8).
" Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de nous mette au service des autres le don qu’il a reçu. " (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).
Nous devons de même être soumis les uns aux autres. (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 32 et 33 ; Ephésiens, chapitre 5, versets 18 à 21).
Nous devons être tous ouverts à l’enseignement du Saint-Esprit, mais nous devons rechercher la communion des enfants de Dieu afin de partager ce que les uns et les autres reçoivent.
Nous devons particulièrement assister aux rassemblements des églises locales afin de bénéficier des ministères que le Seigneur a suscités pour l’édification des saints jusqu’à la stature parfaite de Christ.
L’apôtre Paul pouvait dire : nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. (1 Corinthiens, chapitre 3, verset 9). Ces serviteurs de Dieu pouvaient raconter tout ce que Dieu avait fait avec eux. (Actes, chapitre 14, verset 27).
Il faut que les serviteurs, ceux qui ont reçu un ministère, prêchent et enseignent par le Saint-Esprit. (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 4 à 6). Ils doivent réaliser dans leur vie, d’une part leur incapacité, et d’autre part manifester une démonstration de puissance, pas en paroles seulement, mais :
en puissance,
en Esprit Saint,
en pleine persuasion.
(1 Corinthiens, chapitre 2, versets 1 à 5 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).
Concluons en affirmant que selon les Saintes Ecritures, les serviteurs de Dieu doivent exercer leur ministère sous l’onction, l’inspiration, et dans l’action du Saint-Esprit, et non par une sagesse humaine, uniquement intellectuelle.
Les chrétiens, eux, doivent recevoir la révélation, l’enseignement de la Parole de Dieu en demandant l’onction et l’illumination du Saint-Esprit lorsqu’ils entendent annoncer, ou qu’ils lisent les Saintes Ecritures.
Si on ne peut pas annoncer la Parole sans le Saint-Esprit, on ne peut pas non plus la recevoir sans l’Esprit.
L’entrée dans un ministère
Nous devons être conscients qu’il y a à la base de tout service, un appel de Dieu, un choix de Dieu. (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 27 à 29).
Le Seigneur Jésus dit : N’est-ce pas Moi qui vous ai choisis, …. (Jean, chapitre 6, verset 70).
Et nous l’avons vu dans Actes, chapitre 13, verset 2.
Et lui-même choisit ceux qu’Il veut.
Un seul et même Esprit énergise toutes ces choses, (les dons, les ministères et les énergies) les distribuant à chacun comme Il veut. (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 11 ; Hébreux, chapitre 2, verset 4).
Toutefois, n’oublions pas que le Saint-Esprit en venant sur les disciples a fait d’eux tous, des témoins.
Ainsi, nous devons tout d’abord être des témoins fidèles, zélés pour le Seigneur, disponibles, prêts à faire ce qu’Il veut.
" Car celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. " (Jean, chapitre 12, versets 25 et 26).
Dans Luc, chapitre 9, versets 57 à 62, nous voyons l’attitude du Seigneur Jésus envers ceux qui veulent le suivre.
1. Il ne leur promet rien, disant que lui-même n’a pas où reposer sa tête.
2. En disant : " suis-Moi, " Il dit aussi : " laisse. "
3. Enfin, Il avertit que celui qui met la main à la charrue, (qui répond à l’appel), ne doit pas regarder en arrière.
L’appel pour un service implique nécessairement un abandon et un renoncement. (Luc, chapitre 14, versets 26 à 27 et 33).
Mais quand l’appel est accepté avec le renoncement total, quand tout a été quitté, le Seigneur promet le centuple. (Marc, chapitre 10, versets 28 à 31).
Il ne faut faire aucun cas de sa vie. (Actes, chapitre 20, verset 24).
Regarder toutes choses comme une perte, de la boue, pour saisir pleinement le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. (Philippiens, chapitre 3, versets 4 à 14).
Au moment de l’appel de Dieu pour un service, il n’y a en principe et généralement aucune précision quant au caractère spécifique du service, et surtout quant à l’ampleur que ce service prendra.
Comme pour Abraham, il y a le : va-t’en… quitte tout… pour le pays (le service) que je te montrerai.
Ce qui veut dire un départ par la foi.
Le Seigneur nous appelle à tout quitter pour le servir et seulement après avoir reçu notre réponse affirmative et le départ " hors de " ……, Il nous révèle au fur et à mesure que nous avançons avec Lui, les quoi, comment, et où.
Il peut ainsi au cours des années nous conduire dans des dimensions de plus en plus grandes.
Dieu se révèle à nous en Jésus-Christ, puis Il nous dit : Qui enverrai-je, et qui marchera avec NOUS ? Ce qui signifie :
une marche dans le dessein du Père,
dans la Parole vivifiante du Fils,
dans l’action toute puissante du Saint-Esprit.
Notre réponse doit-être : " Me voici, envoie-moi. "
Son ordre sera : " Va et dis…. " (Esaïe, chapitre 6, versets 1 à 9).
Comment cet appel nous est-il adressé ?
L’appel peut nous être adressé par le message d’un serviteur de Dieu.
Par un passage des Saintes Ecritures, pendant la lecture, la méditation, dans la prière.
Par un message prophétique lors d’un rassemblement d’enfants de Dieu.
Là, il est certainement très sage de demander une confirmation au Seigneur, à moins que la prophétie soit une attestation.
Par un message que nous recevons personnellement du Seigneur, par le Saint-Esprit.
Par un songe ou une vision.
Nous croyons, que d’une façon générale, il est bon de demander une confirmation après un premier appel. Le Seigneur répondra certainement à notre demande.
Quant aux signes qui seront demandés, il faut être très prudent, et demander sans crainte des confirmations. Voir l’expérience de Gédéon. (Juges, chapitre 6, versets 17 à 24 ; 36 à 40).
Les quatre évangiles nous apprennent comment le Seigneur Jésus appelle ses disciples, comment Il les forme en les prenant avec Lui dans son ministère et son œuvre de grâce.
Nous y voyons comment Il les enseigne et leur révèle le mystère du Royaume de Dieu. (Marc, chapitre 4, verset 11 ; Luc, chapitre 10, versets 1 à 24).
Jésus appelle les soixante-dix, Il les envoie avec un message et un ministère particulier. (Luc, chapitre 10, versets 1 à 24).
Le Seigneur appelle les douze, Il en fait ses apôtres et les envoie, eux aussi, avec un message et un ministère unique, (Matthieu, chapitre 10, versets 1 à 5), et la vision de toutes les nations. (Matthieu, chapitre 28, versets 19 et 20).
Nous le voyons aussi, n’en prendre que trois avec Lui pour des missions spéciales. (Luc, chapitre 8, verset 51 ; chapitre 9, verset 28).
Enfin Jésus juge bon de prendre parmi les trois, Jean, ce fils du tonnerre, qui voulait faire tomber le feu du jugement sur des Samaritains. (Luc, chapitre 9, versets 51 à 56).
Jean penché près de Jésus, reçoit pleine révélation de l’amour de Dieu.
Du sein du Seigneur, Jean reçoit le message de l’amour qu’il nous communique dans son Evangile et dans ses épîtres.
Saul de Tarse passe par une conversion radicale, reçoit un appel bien spécial, et passe par une formation très particulière.
Dès sa conversion il prêche, mais il doit fuir à Tarse et passer deux ans en Arabie.
Barnabas va le chercher et ils se joignent aux anciens de l’église et enseignent pendant un an.
Saul monte alors à Jérusalem, (Actes, chapitre 11, versets 25 et 26, 30 ; Galates, chapitre 1, versets 18 à 20).
Barnabas et Saul reviennent à Antioche, sont appelés à l’apostolat, (Actes, chapitre 13, verset 1 à 4). Ils partent en mission, et 14 ans après Paul monte à Jérusalem exposer son Evangile aux apôtres. (Galates, chapitre 1, versets 21 à 24 ; chapitre 2, versets 1 à 9).
Saul devenu l’apôtre Paul a un message reçu par révélation de Jésus-Christ. Il discerne, choisit, forme et établit de nouveaux ministères dans l’Œuvre.
Il le fait par une formation itinérante pendant ses voyages et pendant deux ans dans l’école de Tyranus.
Ce qui ne l’empêche pas pendant ce temps-là, avec ses disciples, d’évangéliser tous ceux qui habitent l’Asie. (Actes, chapitre 19, versets 8 à 12).
Nous aurons encore, dans d’autres chapitres, l’occasion de revenir sur le sujet de l’appel et la formation au ministère.