Manuels bibliques : " Mes paroles sont Esprit et Vie "
D’après l’évangile de Jean, chapitre 6, verset 63
" C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie "
L’Eglise
EGLISE en grec, EKKLESIA DE : ek, hors de …
Et de : klesis, un appel.
Donc EKKLESIA c’est : Un appel hors de…
Ou : Appelé hors de…
Tout d’abord l’Eglise est appelée hors du monde.
Les membres de l’Eglise appartiennent à Christ qui a déclaré : " Ils ne sont pas du monde, comme Moi je ne suis pas du monde…, sanctifie-les (sépare-les, mets-les à part) par ta vérité, ta Parole est la vérité " (Jean, chapitre 17, versets 14 à 17).
Le Royaume de Jésus n’est pas de ce monde.
Son Eglise est donc hors du monde (Jean, chapitre 18, verset 36).
Davantage encore, l’Eglise sort hors du secret, elle est la Révélation du mystère caché de tout temps en Dieu selon son dessein éternel.
Le mystère caché pendant des siècles.
L’Eglise…. mystère caché de tout temps et dans tous les âges… (Ephésiens, chapitre 3, versets 9 à 11 ; Romains, chapitre 16, versets 25 et 26 ; Colossiens, chapitre 1, verset 26).
Nous voyons dans ces textes (et dans d’autres encore) que le but suprême de Dieu, le centre de la révélation de son dessein éternel, c’est : l’EGLISE.
L’EGLISE n’est pas un accessoire, une parenthèse sans rapport avec l’ensemble des Ecritures.
Au contraire toutes les Ecritures convergent vers un même but, la révélation de Christ et SON EGLISE.
L’Eglise appelée hors de…, est le centre et le but suprême de la révélation.
Le mystère caché
Moïse dit à Israël : " Les choses cachées sont à l’Eternel notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos enfants à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. "
Moïse met en évidence le fait qu’en dehors de la révélation de la loi, il y a des choses cachées que Dieu tient secrètes (Deutéronome, chapitre 29, verset 29).
Dieu parle à Esaïe et dit : " Maintenant Je t’annonce des choses nouvelles, cachées, inconnues de toi. "
" Voici les premières choses se sont accomplies, et Je vous en annonce de nouvelles ; avant qu’elles arrivent, Je vous les prédits " (Esaïe, chapitre 42, verset 9).
Ainsi 600 ans avant Jésus-Christ, sa naissance, sa vie, sa mort, et sa postérité nombreuse (l’Eglise) sont annoncées par Esaïe : (chapitre 48, verset 9 ; chapitre 7, verset 14 ; chapitre 9, verset 5 ; chapitre 11, versets 1 à 4 ; chapitre 42, verset 1 à 4 ; chapitre 53, versets 1 à 12).
Daniel aussi reçoit révélation des choses à venir, lointaines.
" Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. " " Il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets " (Chapitre 2, versets 19 à 23 et verset 28).
Nous pouvons encore citer Jérémie, chapitre 33, versets 2 et 3 ; et Amos, chapitre 3, verset 7, mais ce qui est certain, c’est qu’il reste malgré ces révélations, un secret, un mystère caché.
Dieu dit à Daniel : " toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront et la connaissance augmentera ". (Daniel, chapitre 12, verset 4).
Nous sommes dans les temps de la fin, et la connaissance augmente, par la révélation du Saint-Esprit.
Car il est écrit : " Les prophètes qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. "
(L’Eglise est cachée dans cette gloire qui suit les souffrances de Christ).
Il leur fut révélé que " ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses…. " (1 Pierre, chapitre 1, versets 10 à 12).
Jésus, Lui-même, parle en parabole laissant ainsi subsister le mystère caché.
Les disciples s’en étonnent, Jésus leur dit : " C’est à vous qu’a été donné le mystère du Royaume de Dieu " (Marc, chapitre 4, verset 11).
Ensuite, Jésus tressaille de joie de ce que les disciples s’ouvrent à la révélation qui leur est donnée, ce que les rois d’Israël et les prophètes n’ont pas vu, ni entendu (Luc, chapitre 10, versets 17 à 24).
Lorsque Jésus est ressuscité, Il ouvre l’esprit des disciples pour qu’ils comprennent les Ecritures.
Il souffle sur eux le Saint-Esprit (Luc, chapitre 24, verset 45 ; Jean, chapitre 20, verset 22).
Puis Jésus, glorifié, leur enverra la puissance de l’Esprit qui les conduira dans toute la vérité (Actes, chapitre 1, verset 8 ; Jean, chapitre 16, versets 12 à 15).
Dieu ne veut pas que nous ignorions ce mystère… " O profondeur de la sagesse et de la connaissance de Dieu. Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! " (Romains, chapitre 11, versets 25 à 33).
C’est la révélation du mystère caché pendant des siècles, mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu’elles obéissent à la foi (Romains, chapitre 16, versets 25 et 26).
L’annonce de l'avènement de l'église
Jésus a dit : " JE BATIRAI MON EGLISE " (Matthieu, chapitre 16, verset 18).
Ephésiens, chapitre 5, verset 25 : " Il s’est donné Lui-même pour Elle. "
Jean, chapitre 10, versets 14 à 18 : " Il a donné Sa vie pour Elle. "
Jean, chapitre 11, versets 49 à 52 : " Pour nous réunir en UN SEUL CORPS. "
Jean, chapitre 16, verset 5 : " Jésus est retourné vers Son Père pour bâtir son Eglise. "
Jean, chapitre 16, versets 7, 13 et 14 : " C’est pourquoi Il a dit : il vous est avantageux que Je m’en aille…. Je vous enverrai le Consolateur, l’Esprit de vérité… "
L’ancienne création, puis l’ancienne Alliance, le tabernacle, qui sont l’IMAGE d’une réalité spirituelle et céleste, sont le résultat de l’action et de la sagesse du Saint-Esprit.
Genèse, chapitre 1, verset 2 ; Exode, chapitre 25, verset 9 ; Exode, chapitre 31, versets 1 à 6.
A plus forte raison, la REALITE, le CORPS, l’EGLISE, l’Edifice spirituel et céleste est le résultat de l’action puissante du Saint-Esprit.
Il en a posé le fondement et commencé l’édification le jour de la Pentecôte.
Actes, chapitre 1, versets 4 et 5 : Les disciples devaient attendre la promesse du Père, le baptême dans le Saint-Esprit.
Actes, chapitre 2, verset 41 : Puis également les trois mille.
1 Corinthiens, chapitre 12, verset 13 : Tous, baptisés dans un même Esprit, pour former un seul corps.
Cette œuvre continue, le Seigneur ajoute chaque jour à l’Eglise ceux qui sont sauvés (Actes, chapitre 2, verset 47).
Et au travers des siècles la même action du Saint-Esprit se perpétue.
L’action du Saint-Esprit fait de tous les véritables disciples de Jésus, les membres d’un même corps.
Le Corps est de Christ, assisté et solidement assemblé par des jointures (les ministères) et des liens (les dons), tire l’accroissement que Dieu donne (Colossiens, chapitre 2, versets 17 et 19).
Le mystère révélé à Paul
Paul a connu Christ selon la chair, dans le cadre de l’ancienne création, du Royaume de Dieu, comme Sauveur.
Mais maintenant par l’Esprit, par la révélation et la vision de l’Eglise, il connait Christ le Seigneur, en nouvelle création (2 Corinthiens, chapitre 5, versets 14 à 17).
C’est pourquoi Paul lutte contre le judaïsme, la loi, les principes de l’ancienne création. Il le fait spécialement dans l’épître aux Galates. Il termine par cette déclaration :
La circoncision ou l’incirconcision ne sont rien, ce qui est quelque chose, une force, c’est une nouvelle création (Galates, chapitre 6, verset 15).
Dès lors, Paul renonce à tout à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ son Seigneur (Philippiens, chapitre 3, versets 4 à 11).
La première création est subjuguée par la nouvelle création en Jésus-Christ. Il crée en lui-même, des deux, juifs et païens, un seul homme nouveau, un seul corps par la croix, dans un même esprit (1 Corinthiens, chapitre 15, versets 45 à 49 ; Ephésiens, chapitre 2, versets 13 à 18).
Nous sommes devenus " participants de Christ ", " participants de la nature divine. "
Nous faisant connaitre le mystère de sa volonté… " de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre " (Hébreux, chapitre 3, verset 14 ; 2 Pierre, chapitre 1, verset 4 ; Ephésiens, chapitre 1, versets 9 et 10).
Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu (Apocalypse, chapitre 21, versets 1 à 8).
La connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots, mystère caché de tout temps en Dieu, le mystère de sa volonté, le mystère de Christ, un seul corps en Lui, c’est la création d’un seul homme nouveau.
Ce mystère est grand, CHRIST et l’EGLISE.
" Dieu a tout mis sous ses pieds et Il l’a donné comme Chef suprême à l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous. " (Ephésiens, chapitre 1 ; verset 9, 22 et 23 ; chapitre 2, verset 3 ; chapitre 3, verset 4, 6 et 9 ; chapitre 5, verset 32).
a) Le mystère révélé par le Saint-Esprit
L’évangile annoncé par moi n’est pas de l’homme, (pas de Saul de Tarse), je ne l’ai ni reçu, ni appris d’un homme (Gamaliel, ou un autre) mais par une révélation de Jésus-Christ. (Galates, chapitre 1, versets 11 et 12).
Paul a été ravi au troisième ciel, enlevé au Paradis.
Il a entendu des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer… il dit encore : à cause de l’excellence de ces révélations. (2 Corinthiens, chapitre 12, versets 1 à 6).
Moïse a été 40 jours sur le Sinaï pour recevoir la loi, les ordonnances, l’Ancienne Alliance, le modèle du Tabernacle.
Paul (le Moïse de la nouvelle Alliance, de l’Eglise) est monté au ciel, dans son corps ou hors de son corps, et pour combien de temps, il ne le sait.
Mais il sait une chose, ce qu’il a reçu, ce n’est pas une image, mais c’est la réalité, le CORPS, CHRIST et SON EGLISE. (Colossiens, chapitre 2, verset 17).
b) Révélé à Paul
Comme nous venons de le voir, c’est à Paul que le mystère de l’Eglise a été premièrement révélé, et cela par une mise à part dès le sein de sa mère, pour révéler en lui son Fils.
Paul avec un tel appel, ne consulte ni la chair, ni le sang, ni personne, il part en Arabie, dans une mise à part de Dieu. (Galates, chapitre 1, versets 11 à 17).
Ce n’est que trois ans plus tard qu’il monte à Jérusalem et fait la connaissance de Pierre et de Jacques. Puis il annonce l’Evangile en Asie mineure.
Seulement quatorze ans après, d’après une révélation, il monte à Jérusalem pour exposer aux apôtres l’Evangile qu’il prêche.
Cet Evangile qu’il appelle : " L’Evangile de la gloire du Dieu bienheureux (pleinement satisfait en Christ et son Eglise), Evangile qui lui a été confié." (1 Timothée, chapitre 1, verset 11 ; Galates, chapitre 1 verset 18 à chapitre 2, verset 2).
Le mystère révélé aux apôtres
L’apôtre Paul est monté à Jérusalem pour exposer aux apôtres la révélation qu’il avait reçue, et qu’il annonçait parmi les païens.
Il peut dire : " ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main droite de la communion. " (Galates, chapitre 2, versets 6 à 9).
C’est ainsi que nous devons être " établis sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ, Lui-même était la pierre angulaire. "
" Rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière…. Transportés dans le royaume du Fils de son amour. " (Ephésiens, chapitre 1, verset 20 ; Colossiens, chapitre 1, versets 12 à 14).
Le mystère révélé maintenant aux saints
Ce mystère caché de tout temps et dans tous les âges, est révélé maintenant à ses saints…. Afin que nous ayons le cœur rempli de consolation, que nous soyons unis dans l’amour, et enrichis d’une pleine intelligence, et d’une pleine connaissance du mystère de Dieu, savoir Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.
" Nous avons tout pleinement en Christ. " (Colossiens, chapitre 2, versets 2 et 3, 10).
Pour connaître et vivre les réalités de cette révélation, pour saisir et s’approprier dans la Nouvelle Création, dont l’Eglise est le centre, " les plus grandes et plus précieuses promesses, que nous devenions participants de la nature divine… " et que nous réalisions que " nous avons tout pleinement en Christ, " il faut " que Dieu nous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa pleine connaissance, et qu’Il illumine les yeux de notre cœur, pour que nous sachions… "
1. Quelle est l’espérance qui s’attache à son appel,
2. quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints,
3. et quelle est envers nous qui croyons,
a) l’infinie grandeur de sa puissance,
b) selon l’énergie du règne de sa force,
c) qu’Il a énergisée dans le Christ en le ressuscitant d’entre les morts…
C’est pourquoi, aujourd’hui, maintenant, l’Eglise doit annoncer, " mettre en lumière, … faire connaitre, … la communion du mystère caché… le dessein qu’Il a mis à exécution en Christ, Jésus notre Seigneur…. " (2 Pierre, chapitre 1, verset 4 ; Ephésiens, chapitre 1, versets 17 à 23 ; chapitre 3, versets 8 à 13).
L’Eglise réalité céleste
Le Père de gloire a énergisé sa puissance en Christ en le ressuscitant d’entre les morts et le faisant asseoir à sa droite dans les surcélestes.
" Il l’a donné pour Chef suprême à l’Eglise qui est son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous. " (Ephésiens, chapitre 1, versets 20 à 23).
L’épître aux Ephésiens nous montre d’une façon merveilleuse ce qu’est l’Eglise du Seigneur : Un corps de croyants ressuscités ensemble, et assis ensemble dans les surcélestes en Jésus-Christ (Ephésiens, chapitre 2, verset 6).
C’est dans les surcélestes que nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles. (Ephésiens, chapitre 1, verset 3).
L’Eglise a un ministère dans les surcélestes, face aux autorités et dominations. (Ephésiens, chapitre 3, versets 10 à 12).
Ainsi les membres de l’Eglise de Jésus-Christ, son Corps, sont un peuple spirituel, et céleste. (1 Corinthiens, chapitre 15, versets 45 à 49).
Nous voulons sonder cette si merveilleuse révélation.
Mais ne cherchons pas à le faire avec notre intelligence humaine, car il s’agit de " richesses INCOMPREHENSIBLES. " (Ephésiens, chapitre 3, verset 8).
C’est sous l’onction du Saint-Esprit que l’enseignement doit être donné, et sous cette même onction qu’il doit être reçu. (Jean, chapitre 16, versets 12 à 15 ; 1 Jean, chapitre 2, versets 20 à 27).
Chaque enfant de Dieu doit demander au Seigneur " un esprit de sagesse et de révélation dans sa pleine connaissance, afin qu’Il illumine les yeux de son propre cœur. " (Ephésiens, chapitre 1, verset 17).
a) L’Eglise sa maison céleste
Voyons les expressions qui sont employées dans Ephésiens, chapitre 2, versets 19 à 22.
" Gens de la Maison de Dieu… édifiés sur le fondement…. l’édifice …. un Temple Saint…. une Habitation de Dieu en Esprit. "
Dans l’épître aux Hébreux, le Saint-Esprit souligne encore cette vérité capitale d’une Maison Céleste.
Il nous montre le Tabernacle terrestre construit par Moïse dans le désert.
" C’était l’image, l’ombre des choses célestes qui lui avaient été montrées sur la montagne, (Hébreux, chapitre 8, verset 5), mais la réalité, le corps est en Christ. " (Colossiens, chapitre 2, verset 17).
" Le véritable Tabernacle est dressé par le Seigneur dans les cieux. " (Hébreux, chapitre 8, verset 2).
" Moïse a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur… Mais Christ l’est comme Fils sur Sa Maison ; et Sa Maison c’est NOUS, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin, la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. " (Hébreux, chapitre 3, versets 1 à 6).
Il y a eu également le Temple de Salomon, et toute sa gloire ; mais en Jésus, il y a plus que Salomon et le temple. (Matthieu, chapitre 12, verset 42 ; Jean, chapitre 2, versets 20 et 21).
La nouvelle Jérusalem est tellement plus glorieuse.
C’est cela l’Eglise dont nous nous sommes approchés et dans laquelle nous sommes incorporés.
" Vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la Cité du Dieu vivant, la Jérusalem Céleste. " (Hébreux, chapitre 12, versets 22 à 24).
Nous devons donc chercher, affectionner les choses d’en haut où Christ est assis à la droite de Dieu…. " Notre vie est cachée avec Christ en Dieu. " (Colossiens, chapitre 3, versets 1 à 3).
" Alors nous serons transformés en la même image, de gloire en gloire, et quand Christ notre vie paraitra, nous paraîtrons aussi avec Lui dans la gloire. "
" Voici le Tabernacle de Dieu avec les hommes. " (2 Corinthiens, chapitre 3, verset 18 ; Colossiens, chapitre 3, verset 4 ; Apocalypse, chapitre 21, versets 1 à 4).
b) L’édification de la maison céleste
Chaque âme qui, dans la repentance, abandonne ses péchés, vient à Christ dans la foi, est
" rendue à la vie, née de nouveau, ressuscitée, et assise avec Christ dans les surcélestes. " (Ephésiens, chapitre 2, versets 1 à 7).
Tous par la nouvelle naissance, sont introduits dans la Maison Céleste.
" De Sion, ville de Dieu, il est dit : Tous y sont nés… l’Eternel compte en inscrivant les peuples : c’est là qu’ils sont nés. " (Psaume, chapitre 87, versets 5 et 6).
Le jour de la Pentecôte, le fondement de l’Edifice spirituel et céleste est posé, ce sont tout d’abord les cent vingt de la chambre haute, puis ce sont environ trois mille âmes qui reçoivent le message de la grâce, naissent dans Sion et deviennent des pierres vivantes de la Maison Céleste. (Actes, chapitre 2, verset 41).
Quel spectacle pour les anges qui voient trois mille âmes monter et s’unir à Christ dans les surcélestes.
C’est le commencement. Tous les jours de nouvelles âmes viennent s’ajouter à l’Eglise. (Actes, chapitre 2, verset 47). Peu après on compte cinq mille hommes (Actes, chapitre 4, verset 4).
L’Edifice se forme, des Samaritains, puis les Romains de la Maison de Corneille, et l’Ethiopien.
Ensuite on ne compte plus car de partout, d’Asie mineure, de Grèce, de Chypre, de Crète, d’Afrique du Nord, d’Europe et du Monde entier, des âmes sont ajoutées.
Ainsi se constitue le Corps Céleste.
Un jour la dernière pierre sera ajoutée, l’Edifice sera complet.
" Alors la trompette sonnera, la voix de l’Archange retentira, le Seigneur apparaitra, les morts en Christ ressusciteront, les croyants vivants seront enlevés corporellement au ciel, et nous serons toujours avec le Seigneur. " (1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 15 à 18).
Alors les cieux se réjouiront (Apocalypse, chapitre 12, verset 12).
Oui, dans cette Eglise-là, celle que Jésus bâtit, n’entrent que ceux qui sont inscrits dans le livre de l’Agneau. (Apocalypse, chapitre 21, verset 27).
L’Eglise dans le ciel et sur la terre
Lorsque le Seigneur Jésus déclare dans Matthieu, chapitre 16, verset 18 : " Je bâtirai mon Eglise, " Il parle au futur.
Il faut d’abord que le Fils de l’homme soit élevé par Dieu dans le ciel, ce qui sera une attestation que le salut accompli sur la croix est accepté et reconnu de Dieu, son Père.
Dieu a, en Christ, réconcilié tout avec Lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux… " Christ est le commencement, le premier né d’entre les morts… (Colossiens, chapitre 1, versets 18 à 20) … élevé par la puissance de Dieu, Il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et Il l’a répandu comme vous le voyez et l’entendez… " (Actes, chapitre 2, versets 32 à 36).
C’est ainsi que l’Eglise est fondée, enfantée du ciel, elle est tout premièrement le centre d’une grande réalité divine et céleste.
Elle est le centre de la nouvelle création, tellement supérieure à l’ancienne création, qui pourtant, est déjà merveilleuse et, " raconte la gloire de Dieu, manifeste l’œuvre de ses mains. " (Psaumes, chapitre 19, versets 1 à 4), mais elle attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu, et cela dans des douleurs d’enfantement. " …. " nous aussi, nous soupirons en nous-même, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps "… car " nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d’homme… "
" C’est l’Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. "
C’est sur ces réalités invisibles et éternelles que nous regardons et non aux choses visibles. (Romains, chapitre 8, versets 19, 22 et 23 ; 2 Corinthiens, chapitre 4, verset 18 ; chapitre 5, versets 1 à 5 ; Ephésiens, chapitre 5, verset 27).
Donc l’Eglise, centre de la nouvelle création céleste et invisible, est manifestée sur la terre, dans le monde, afin d’être rendue visible, et attirer le plus grand nombre dans l’œuvre parfaite de Jésus-Christ, Sauveur de l’ancienne création, auteur et plénitude de la nouvelle création. (Colossiens, chapitre 1, verset 17 ; chapitre 3, verset 10).
L’EGLISE DANS LE MONDE
" …. et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. " (Actes, chapitre 1, verset 8).
C’est l’ordre que le Seigneur Jésus donne à tous ceux qui recevront le Saint-Esprit et qui, de ce fait, sont membres de l’Eglise. (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 13).
Il a déjà averti ses disciples que s’ils devaient attendre d’être revêtus de la puissance d’en haut, c’était pour qu’ils aillent prêcher la repentance et le pardon des péchés à toutes les nations. (Luc, chapitre 24, versets 47 à 49).
C’est ainsi qu’ils feraient des disciples de toutes les nations, les baptisant et les instruisant (Matthieu, chapitre 28, versets 29 et 30).
Le Seigneur dit encore : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création… et Il leur dit : Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru…. Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par des miracles qui l’accompagnaient. (Marc, chapitre 16, versets 15 à 20).
C’est ainsi que l’Eglise, revêtue de la puissance d’en haut, envahit le monde, elle s’établit dans le monde, sous la forme d’une multitude d’églises locales, d’assemblées de croyants, de rassemblements de disciples passés des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de l’ancienne création dans la nouvelle. (Actes, chapitre 16, verset 5).
Nous voyons donc deux manifestations de l’Eglise Corps de Christ sur la terre, dans le monde.
1. L’œuvre
C’est l’évangélisation, la mission, l’expansion du témoignage de l’Eglise dans le monde.
2. Les églises locales
C’est le rassemblement des croyants d’un même lieu, dans un même endroit.
Nous voyons que ces rassemblements, ces églises locales ont pour but : de persévérer,
1. dans l’enseignement des apôtres,
2. dans la communion,
3. dans la fraction du pain,
4. dans les prières.
Nous nous arrêterons longuement sur l’importance et la vie des églises locales, mais nous désirons tout d’abord considérer l’Œuvre, l’expansion de l’Eglise.
Pour cela nous prenons l’exemple du départ de l’œuvre du sein de l’église d’Antioche.
L’œuvre et les églises locales
Le départ de l’église d’Antioche. (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4).
Antioche était la plus grande ville d’Asie, ancienne capitale de la Syrie.
Des chrétiens dispersés par la persécution survenue à Jérusalem, vinrent à Antioche.
Ils annoncèrent la Parole aux Juifs seulement.
Des hommes de Chypre et de Cyrène s’adressèrent aux Grecs et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur.
L’Eglise de Jérusalem envoie Barnabas à Antioche, et Barnabas va à Tarse chercher Saul, il l’amène à Antioche, ils se réunissent aux assemblées de l’église et ils enseignent les croyants.
" C’est à Antioche que pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. " (Actes, chapitre 11, versets 19 à 30 ; Actes, chapitre 13, versets 1 à 4).
" Il y avait dans l’église d’Antioche des prophètes et des docteurs " (enseignants).
Cette église formée en grande partie par des païens convertis à Jésus-Christ, dans une ville et en terre païenne, est l’église modèle quant à son fonctionnement.
Elle est conduite et édifiée par une pluralité de ministères, des prophètes et des enseignants qui constituent un conseil d’anciens, de pasteurs.
" Pendant qu’ils servent le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnent… "
Cinq hommes ayant des ministères différents servent ensemble, jeûnent et prient.
Cette communion dans le service du Seigneur permet à Dieu d’agir et de parler librement.
" Le Saint-Esprit dit … "
C’est certainement par un des prophètes que le Saint-Esprit a parlé.
" Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’ŒUVRE à laquelle Je les ai appelés… "
Le Saint-Esprit Lui-même met à part, c’est lui qui appelle, Lui, l’Esprit envoyé par le Seigneur de l’Eglise.
Il a un dessein précis, l’ŒUVRE, le mouvement d’en avant, l’expansion de l’Eglise.
Et c’est dans cette église d’Antioche qu’Il vient choisir ses instruments.
Jusqu’à ce temps-là, tout se passait à Jérusalem. Pendant un temps de transition, un temps de grâce particulière accordée à Israël (Actes, chapitre 3, versets 17 à 26), Jérusalem et le Temple demeurent le centre d’action des premiers disciples. (Actes, chapitres 1 à 12).
Maintenant se manifeste l’abolition d’une ordonnance antérieure… et l’introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu "…, " or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est prêt à disparaître. (Hébreux, chapitre 7, versets 18 et 19 ; chapitre 8, verset 13).
Le Temple et Jérusalem ont rejeté le Christ, leur Messie, ils s’endurcissent, persécutent et tuent les disciples du Crucifié.
Jérusalem et le Temple seront détruits par Titus en l’an 70.
La loi fait place à la grâce et…
Jérusalem fait place à Antioche.
C’est de cette église parmi les païens que : " … l’ŒUVRE du ministère et de l’édification du Corps de Christ…. " (Ephésiens, chapitre 4, verset 12), va s’élancer dans une grande expansion.
" Alors après avoir jeûné et prié… "
Ces serviteurs de Dieu de l’église d’Antioche dociles à l’action du Saint-Esprit, sont aussi obéissants à la Parole de Dieu.
" Examinez toutes choses ". (1 Thessaloniciens, chapitre 5, verset 21).
" Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ". (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 32).
C’est seulement après avoir jeûné et prié qu’ils agissent.
" Ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. "
L’imposition des mains est un signe d’accord, de reconnaissance, de communion et de recommandation.
Les anciens s’identifient à l’appel de Dieu et à l’œuvre que les deux frères vont accomplir.
Ils les laissèrent, attestant ainsi que ce n’est pas eux qui les envoient, ni l’église d’Antioche.
Les anciens et avec eux l’église d’Antioche manifestent leur communion en les recommandant à la grâce de Dieu, mais c’est Dieu le Saint-Esprit qui envoie ses serviteurs. (Actes, chapitre 14, verset 26).
" Barnabas et Saul envoyés par le Saint-Esprit. "
Envoyés par le Saint-Esprit, ils deviennent les apôtres du Saint-Esprit, les apôtres du Seigneur. (Actes, chapitre 14, versets 4 et 14).
L’église d’Antioche tout en étant en communion avec l’église de Jérusalem, (Actes, chapitre 11, versets 22 à 24, 27 à 30) est autonome, elle n’envoie pas une délégation à Jérusalem pour savoir si elle peut laisser partir Barnabas et Saul.
Nous ne voyons pas non plus, qu’elle dirige, ni contrôle les apôtres qui sont sortis de chez elle.
L’église est dirigée par le Saint-Esprit, et les apôtres le sont également. (Actes, chapitre 16, versets 6 à 10). Mais ils restent en communion, et demeurent unis. (Actes, chapitre 14, versets 26 à 28).
Les églises ont une vie, un témoignage et un service strictement locaux.
Ceci ne les empêche pas d’avoir de nombreuses activités, ni d’avoir une vision mondiale, de prier et d’agir en faveur de ceux qui sont partis au loin.
Mais dès que parmi leurs membres, certains sont appelés à partir dans l’œuvre, les églises doivent à leur tour les laisser œuvrer dans la dépendance du Saint-Esprit.
Ce ne sont pas les anciens de leur église qui les dirigeront. Les ouvriers dans l’œuvre sont eux aussi autonomes, dépendants du Seigneur.
Il est cependant certain qu’il y a une interdépendance entre les églises, et entre les serviteurs dans l’œuvre, mais dans la liberté du Saint-Esprit.
Il n’y a aucun antagonisme entre l’autonomie et l’interdépendance des églises.
Si les églises sont d’expression locale, par contre l’Œuvre est essentiellement extra-locale.
Elle se meut dans le monde, dans le champ, dans la moisson, dans l’expansion de l’Eglise.
L’Œuvre, avec le fardeau de l’expansion du témoignage chrétien, doit avoir la vision de la fondation et de l’édification d’églises locales selon le modèle des Ecritures.
S’il est essentiel de distinguer les églises locales et l’Œuvre, il faut nécessairement aussi distinguer les ministères que le Seigneur donne pour l’Œuvre, (Ephésiens, chapitre 4, versets 11 à 13), et ceux qu’Il donne pour l’édification des églises locales. (Romains, chapitre 12, versets 6 à 8 ; 1 Corinthiens, chapitre 14, versets 26 à 33).
Les ministères donnés dans le cadre de l’Œuvre sont des ministères itinérants, mais dans leurs mouvements, ils passent dans les églises locales pour leur affermissement et leur édification. (Actes, chapitre 14, versets 21 à 23 ; chapitre 15, verset 36 ; chapitre 18, versets 24 à 28 ; Tite, chapitre 3, versets 12 à 14 ; 3 Jean, chapitre 5, verset 8).
L’expansion de l'église par l'œuvre
Nous avons vu dans Actes, chapitre 13, que Dieu a établi une église dans une certaine localité (Antioche).
Le Seigneur a donné à cette église cinq anciens qui ont un ministère pastoral, des prophètes et des enseignants (docteurs).
Puis le Saint-Esprit parle et envoie deux d’entre eux dans l’Œuvre. Ces apôtres partent, fondent des églises.
Dans ces églises nouvellement fondées, le Seigneur choisit, à nouveau, certains membres afin qu’ils aient un ministère dans l’Œuvre.
Nous les voyons en formation avec l’apôtre Paul. (Actes, chapitre 20, versets 4 à 6).
Nous pouvons, en lisant attentivement les Actes et certains passages des épîtres de Paul, voir que ce dernier mentionne un bon nombre de ses compagnons d’œuvre, que le Seigneur a appelés dans les églises.
C’est cela le processus normal de la croissance de l’organisme qu’est l’Eglise de Jésus-Christ.
C’est une multiplication continuelle, ininterrompue, une puissance de vie qui se communique, se propage constamment.
Si les églises, les serviteurs de Dieu, avaient maintenu ce mouvement d’expansion, tel que nous le voyons dans les Actes des apôtres, (qu’on pourrait aussi appeler, les Actes du Saint-Esprit), il y a longtemps que le monde aurait été évangélisé.
Le diable, l’ennemi de Dieu et des hommes, a ligué toutes ses dominations, ses autorités, ses princes de ce monde de ténèbres, ses esprits mauvais dans les lieux célestes, contre le dessein de Dieu, et le commandement du Seigneur Jésus, de porter le message de la Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités du monde.
L’ennemi, le serpent ancien, a blessé le Corps de Christ au talon, il a entravé sa marche en avant ; mais il y a encore du baume en Galaad.
L’Eternel guérira. (Jérémie, chapitre 8, verset 22 et Jérémie, chapitre 33, versets 6 et 7).
C’est la dernière heure, levons-nous, reprenons le combat, répondons à l’appel de Dieu.
Ecoutons ce que l’Esprit dit aux églises. Prions avec foi pour un retour aux principes bibliques, ceux de l’Eglise à son origine.
Croyons à une puissante effusion du Saint-Esprit, dans ces derniers temps. Soutenons ceux qui sont en pleine action, entrons nous-même dans Son Œuvre. (2 Chroniques, chapitre 7, verset 14).
Nous venons de voir que le diable a tout fait pour détourner le peuple de Dieu des principes scripturaires pour l’expansion de l’Eglise.
Nous voulons maintenant revenir à l’Ecriture pour retrouver la révélation que Paul a reçue du Seigneur Jésus. Pour cela, nous prenons l’épître de Paul aux Ephésiens.
C’est par excellence l’épître de la révélation de l’Eglise.
Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16 : Les ministères que Christ à donnés à l’Eglise, pour l’Œuvre.
La mesure du don de Christ
Verset 7 : " Mais à chacun de nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. "
La mesure de Christ est infiniment au-delà de ce que nous pouvons demander et penser,
" au-delà de toute mesure…" (2 Corinthiens, chapitre 4, verset 17 ; Ephésiens, chapitre 3, versets 18 à 21).
Ce que nous pouvons recevoir du Seigneur est : " une grâce donnée… "
Il est nécessaire et bon de réaliser que Christ ne choisit pas pour son Eglise des capacités humaines, intellectuelles, des aptitudes personnelles que nous pourrions lui offrir.
Saul de Tarse a cru pouvoir offrir ce qu’il avait au Seigneur Jésus qui lui était apparu sur le chemin de Damas.
Lui, licencié en Théologie de la faculté de Gamaliel, dans la connaissance exacte de la loi, plein de zèle pour Dieu. (Actes, chapitre 22, verset 3), il est circoncis, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu né d’hébreux…. Irréprochable….
Ces choses étaient pour lui des gains, une confiance dans la chair. (Philippiens, chapitre 3, versets 4 à 6).
Tout cela tombe à terre après une rencontre avec Jésus.
Aveugle, il doit se laisser conduire par ceux qu’il conduisait, puis se laisser enseigner par un simple disciple. (Actes, chapitre 9, versets 3 à 16).
Il doit cesser de prêcher et partir à Tarse. (Actes, chapitre 9, verset 30), puis en Arabie, et ce n’est que trois ans plus tard qu’on le retrouve parmi les disciples. (Galates, chapitre 1, versets 17 et 18).
Alors, il reçoit révélation du Seigneur, vision de l’Eglise, étant ravi au troisième ciel, où il reçoit des paroles ineffables… (2 Corinthiens, chapitre 12, versets 1 à 4).
Après cela Saul est un homme nouveau ; il est Paul qui ne prêche plus par sagesse humaine, (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 17 à 31 ; chapitre 2, versets 1 à 14 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).
Il annonce l’Evangile par une révélation de Jésus-Christ. (Galates, chapitre 1, versets 11 et 12).
C’est Christ qui qualifie ses serviteurs, selon sa mesure, " la mesure du don de Christ. " Lui, sait ce que nous sommes capable de recevoir, de porter, de communiquer. (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).
Soyons comme Paul qui ne mettait pas sa confiance dans la chair. (Philippiens, chapitre 3, versets 3 et 4).
Regardons tout ce que nous avons, mais surtout ce que nous sommes humainement, comme une perte, de la boue. (Philippiens, chapitre 3, versets 7 et 8).
Verset 8. " étant monté en haut " …
Verset 10. " au-dessus de tous les cieux, "…
Nous avons vu précédemment, que nous étions avec Christ dans les surcélestes. Là au-dessus de tout, souverainement élevé, Dieu Lui donne le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au Nom de JESUS tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre, et sous la terre. (Philippiens, chapitre 2, versets 9 et 10).
Là-haut, au-dessus de tout,
" Il a emmené une captivité captive. "
Avant d’appartenir à Christ, nous étions captifs de Satan, le prince de ce monde de ténèbres.
Mais Christ est descendu dans les régions inférieures de la terre. Jusque dans la puissance des ténèbres, Il nous a délivrés et transportés dans son Royaume, au-dessus de tout. (Colossiens, chapitre 1, versets 12 et 13).
Nous sommes maintenant captifs de Christ, mais " dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. " (Romains, chapitre 8, verset 21).
" et Il a fait des dons aux hommes. "
Verset 11. " Et Il a donné les uns comme… et les autres comme… "
Christ fait des dons à ceux qu’Il emmène captifs dans les surcélestes.
Mais pour cela, il faut que nous nous laissions emmener captifs, hors de tout ce à quoi nous sommes tellement attachés ; que nous réalisions quelle est notre position en Christ et saisissions les dons qu’Il veut nous donner.
Nous devons prendre possession de nos possessions, car Il nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. (Colossiens, chapitre 1, verset 12).
En faisant des dons aux hommes, à ses disciples, à ses serviteurs, Il fait des dons à l’Eglise. Car il est écrit : Il donne les uns comme…. les autres comme…….
Ceux qui reçoivent un ministère, sont donnés, par le Seigneur, à l’Eglise (Ephésiens, chapitre 4, versets 11 à 13).
Verset 12. " pour le perfectionnement des Saints en vue de l’ŒUVRE du ministère et de l’édification du Corps de Christ, " …
Ces ministères sont donnés en vue de l’ŒUVRE …… pour l’ensemble du Corps de Christ, l’EGLISE.
Jusqu’à ce que :
Verset 13. " Nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. "
Verset 11. " les uns comme apôtres,
les autres comme prophètes,
les autres comme évangélistes,
les autres comme pasteurs (bergers),
et docteurs (enseignants). "
Nous devons signaler qu’on peut voir dans cette citation quatre ministères, le quatrième étant donné " comme bergers et enseignants ", ministère comportant deux particularités réunies en un.
On peut aussi y voir cinq ministères, ……
le quatrième : pasteurs (bergers).
Le cinquième : docteurs (enseignants).
Que ce soit quatre, ou que ce soit cinq, ce qui importe, c’est que tous les ministères soient en fonction dans l’Œuvre, pour l’édification de l’Eglise.
Les ministères
Il y a diversité de MINISTERES, de services, mais le même Seigneur. (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 5).
Pourquoi des ministères, des services ?
Le Seigneur Jésus dit à ses disciples qu’il était avantageux qu’Il s’en aille, afin que vienne le Saint-Esprit, l’Esprit de vérité qui conduirait dans toute la vérité, en prenant ce qui est à Lui pour nous le communiquer. (Jean, chapitre 16, versets 12 à 15).
Et nous avons reçu ce Saint-Esprit.
L’apôtre Paul nous montre que nous devons tous demander et recevoir un esprit de sagesse et de révélation dans la pleine connaissance de Dieu, par une illumination du Saint-Esprit. (Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18).
L’apôtre Jean nous dit encore : Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de Celui qui est saint, et vous savez toutes choses. (kai oïda panta).
Et plus loin :" Pour vous l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses…, demeurez en Lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. " (1 Jean, chapitre 2, versets 20 à 27).
Ces Textes nous enseignent que le Saint-Esprit qui nous a été donné, nous conduit dans toute la vérité, que nous devons demander son illumination, sa sagesse, sa pleine connaissance, ainsi le Saint-Esprit sait toutes choses et nous n’avons pas besoin qu’on nous enseigne.
Alors pourquoi les ministères ?
Tout d’abord, il n’y a pas de contradiction dans la Parole de Dieu, mais une complémentarité dans et entre les différents textes.
(Notons en passant que Jean, dans cette épître, combat des faux docteurs qui apportaient un enseignement extra-scripturaire qui niait le Fils dans sa pleine divinité et sa pleine humanité, annihilant l’une au profit de l’autre).
Il est vrai que le Saint-Esprit est plénitude de connaissance en nous, et qu’Il nous illumine la Parole de Dieu.
Pour des chrétiens involontairement isolés, Il peut conduire par inspiration, illumination, révélation, dans toute la vérité des Saintes Ecritures.
En voici une illustration.
Un serviteur de Dieu pénétrant dans un territoire où aucun missionnaire n’était venu, trouva dans une région des églises constituées selon le modèle des églises primitives néotestamentaires.
Il apprit qu’un homme de cette région avait fait un voyage jusqu’à la côte ouest de l’Afrique, où il n’était resté que très peu de temps. Il était revenu avec un Nouveau Testament.
Devenu enfant de Dieu et disciple du Seigneur Jésus, il en avait amené de nombreux autres à la foi, les avait baptisés, conduits dans une vie chrétienne normale au sein d’églises locales selon le modèle biblique.
Mais cet homme qui, n’ayant personne pour l’enseigner, l’a été uniquement par le Saint-Esprit, est devenu lui-même un enseignant, un conducteur spirituel, ayant reçu du Seigneur un appel et un ministère.
Nous ne sommes pas appelés à vivre dans l’isolement, prétendant dépendre uniquement du Saint-Esprit.
Nous sommes membres les uns des autres, formant un seul Corps. Nous ne pouvons pas dire à un autre membre, je n’ai pas besoin de toi. Nous avons des dons différents, des ministères, des services différents, des énergies différentes. (1 Corinthiens, chapitre 12 ; Romains, chapitre 12, versets 3 à 8).
" Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de nous mette au service des autres le don qu’il a reçu. " (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).
Nous devons de même être soumis les uns aux autres. (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 32 et 33 ; Ephésiens, chapitre 5, versets 18 à 21).
Nous devons être tous ouverts à l’enseignement du Saint-Esprit, mais nous devons rechercher la communion des enfants de Dieu afin de partager ce que les uns et les autres reçoivent.
Nous devons particulièrement assister aux rassemblements des églises locales afin de bénéficier des ministères que le Seigneur a suscités pour l’édification des saints jusqu’à la stature parfaite de Christ.
L’apôtre Paul pouvait dire : nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. (1 Corinthiens, chapitre 3, verset 9). Ces serviteurs de Dieu pouvaient raconter tout ce que Dieu avait fait avec eux. (Actes, chapitre 14, verset 27).
Il faut que les serviteurs, ceux qui ont reçu un ministère, prêchent et enseignent par le Saint-Esprit. (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 4 à 6). Ils doivent réaliser dans leur vie, d’une part leur incapacité, et d’autre part manifester une démonstration de puissance, pas en paroles seulement, mais :
en puissance,
en Esprit Saint,
en pleine persuasion.
(1 Corinthiens, chapitre 2, versets 1 à 5 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).
Concluons en affirmant que selon les Saintes Ecritures, les serviteurs de Dieu doivent exercer leur ministère sous l’onction, l’inspiration, et dans l’action du Saint-Esprit, et non par une sagesse humaine, uniquement intellectuelle.
Les chrétiens, eux, doivent recevoir la révélation, l’enseignement de la Parole de Dieu en demandant l’onction et l’illumination du Saint-Esprit lorsqu’ils entendent annoncer, ou qu’ils lisent les Saintes Ecritures.
Si on ne peut pas annoncer la Parole sans le Saint-Esprit, on ne peut pas non plus la recevoir sans l’Esprit.
L’entrée dans un ministère
Nous devons être conscients qu’il y a à la base de tout service, un appel de Dieu, un choix de Dieu. (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 27 à 29).
Le Seigneur Jésus dit : N’est-ce pas Moi qui vous ai choisis, …. (Jean, chapitre 6, verset 70).
Et nous l’avons vu dans Actes, chapitre 13, verset 2.
Et lui-même choisit ceux qu’Il veut.
Un seul et même Esprit énergise toutes ces choses, (les dons, les ministères et les énergies) les distribuant à chacun comme Il veut. (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 11 ; Hébreux, chapitre 2, verset 4).
Toutefois, n’oublions pas que le Saint-Esprit en venant sur les disciples a fait d’eux tous, des témoins.
Ainsi, nous devons tout d’abord être des témoins fidèles, zélés pour le Seigneur, disponibles, prêts à faire ce qu’Il veut.
" Car celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. " (Jean, chapitre 12, versets 25 et 26).
Dans Luc, chapitre 9, versets 57 à 62, nous voyons l’attitude du Seigneur Jésus envers ceux qui veulent le suivre.
1. Il ne leur promet rien, disant que lui-même n’a pas où reposer sa tête.
2. En disant : " suis-Moi, " Il dit aussi : " laisse. "
3. Enfin, Il avertit que celui qui met la main à la charrue, (qui répond à l’appel), ne doit pas regarder en arrière.
L’appel pour un service implique nécessairement un abandon et un renoncement. (Luc, chapitre 14, versets 26 à 27 et 33).
Mais quand l’appel est accepté avec le renoncement total, quand tout a été quitté, le Seigneur promet le centuple. (Marc, chapitre 10, versets 28 à 31).
Il ne faut faire aucun cas de sa vie. (Actes, chapitre 20, verset 24).
Regarder toutes choses comme une perte, de la boue, pour saisir pleinement le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. (Philippiens, chapitre 3, versets 4 à 14).
Au moment de l’appel de Dieu pour un service, il n’y a en principe et généralement aucune précision quant au caractère spécifique du service, et surtout quant à l’ampleur que ce service prendra.
Comme pour Abraham, il y a le : va-t’en… quitte tout… pour le pays (le service) que je te montrerai.
Ce qui veut dire un départ par la foi.
Le Seigneur nous appelle à tout quitter pour le servir et seulement après avoir reçu notre réponse affirmative et le départ " hors de " ……, Il nous révèle au fur et à mesure que nous avançons avec Lui, les quoi, comment, et où.
Il peut ainsi au cours des années nous conduire dans des dimensions de plus en plus grandes.
Dieu se révèle à nous en Jésus-Christ, puis Il nous dit : Qui enverrai-je, et qui marchera avec NOUS ? Ce qui signifie :
une marche dans le dessein du Père,
dans la Parole vivifiante du Fils,
dans l’action toute puissante du Saint-Esprit.
Notre réponse doit-être : " Me voici, envoie-moi. "
Son ordre sera : " Va et dis…. " (Esaïe, chapitre 6, versets 1 à 9).
Comment cet appel nous est-il adressé ?
L’appel peut nous être adressé par le message d’un serviteur de Dieu.
Par un passage des Saintes Ecritures, pendant la lecture, la méditation, dans la prière.
Par un message prophétique lors d’un rassemblement d’enfants de Dieu.
Là, il est certainement très sage de demander une confirmation au Seigneur, à moins que la prophétie soit une attestation.
Par un message que nous recevons personnellement du Seigneur, par le Saint-Esprit.
Par un songe ou une vision.
Nous croyons, que d’une façon générale, il est bon de demander une confirmation après un premier appel. Le Seigneur répondra certainement à notre demande.
Quant aux signes qui seront demandés, il faut être très prudent, et demander sans crainte des confirmations. Voir l’expérience de Gédéon. (Juges, chapitre 6, versets 17 à 24 ; 36 à 40).
Les quatre évangiles nous apprennent comment le Seigneur Jésus appelle ses disciples, comment Il les forme en les prenant avec Lui dans son ministère et son œuvre de grâce.
Nous y voyons comment Il les enseigne et leur révèle le mystère du Royaume de Dieu. (Marc, chapitre 4, verset 11 ; Luc, chapitre 10, versets 1 à 24).
Jésus appelle les soixante-dix, Il les envoie avec un message et un ministère particulier. (Luc, chapitre 10, versets 1 à 24).
Le Seigneur appelle les douze, Il en fait ses apôtres et les envoie, eux aussi, avec un message et un ministère unique, (Matthieu, chapitre 10, versets 1 à 5), et la vision de toutes les nations. (Matthieu, chapitre 28, versets 19 et 20).
Nous le voyons aussi, n’en prendre que trois avec Lui pour des missions spéciales. (Luc, chapitre 8, verset 51 ; chapitre 9, verset 28).
Enfin Jésus juge bon de prendre parmi les trois, Jean, ce fils du tonnerre, qui voulait faire tomber le feu du jugement sur des Samaritains. (Luc, chapitre 9, versets 51 à 56).
Jean penché près de Jésus, reçoit pleine révélation de l’amour de Dieu.
Du sein du Seigneur, Jean reçoit le message de l’amour qu’il nous communique dans son Evangile et dans ses épîtres.
Saul de Tarse passe par une conversion radicale, reçoit un appel bien spécial, et passe par une formation très particulière.
Dès sa conversion il prêche, mais il doit fuir à Tarse et passer deux ans en Arabie.
Barnabas va le chercher et ils se joignent aux anciens de l’église et enseignent pendant un an.
Saul monte alors à Jérusalem, (Actes, chapitre 11, versets 25 et 26, 30 ; Galates, chapitre 1, versets 18 à 20).
Barnabas et Saul reviennent à Antioche, sont appelés à l’apostolat, (Actes, chapitre 13, verset 1 à 4). Ils partent en mission, et 14 ans après Paul monte à Jérusalem exposer son Evangile aux apôtres. (Galates, chapitre 1, versets 21 à 24 ; chapitre 2, versets 1 à 9).
Saul devenu l’apôtre Paul a un message reçu par révélation de Jésus-Christ. Il discerne, choisit, forme et établit de nouveaux ministères dans l’Œuvre.
Il le fait par une formation itinérante pendant ses voyages et pendant deux ans dans l’école de Tyranus.
Ce qui ne l’empêche pas pendant ce temps-là, avec ses disciples, d’évangéliser tous ceux qui habitent l’Asie. (Actes, chapitre 19, versets 8 à 12).
Nous aurons encore, dans d’autres chapitres, l’occasion de revenir sur le sujet de l’appel et la formation au ministère.
1. Les apôtres
Le mot apôtre vient du mot grec " apostolos."
Apo : ‘de ‘ stolos : du verbe ‘ stello ‘ envoyer, donc un apôtre est ‘ un envoyé de ‘, apostolos pourrait donc être traduit avec justesse : envoyé.
L’apôtre est un envoyé. Nous le verrons au cours de notre étude.
Pour prendre à la base l’action apostolique, l’apostolat, le principe de l’envoi, nous devons jeter un regard vers l’éternité passée.
" Mon Père œuvre jusqu’à maintenant ; Moi aussi j’œuvre. " (Jean, chapitre 5, verset 17).
Dès l’éternité Dieu, Elohim, le Père et le Fils œuvrent dans l’action puissante du Saint-Esprit. (Proverbes, chapitre 8, versets 25 à 31 ; Jean, chapitre 1, versets 1 à 3 ; Colossiens, chapitre 1, verset 16 et 17).
" … avant que…… j’étais à l’œuvre avec Lui……. trouvant tout mon bonheur parmi les fils des hommes… (jusqu’à maintenant). "
L’action créatrice de Dieu, dans une grande communion ‘ trinitaire ‘, mettait en mouvement le dessein éternel de rédemption de l’homme et la nouvelle création, y compris le mystère caché.
Pour cela Dieu devait descendre sur terre, dans le monde.
Le Psalmiste annonce l’évènement et l’épître aux Hébreux ratifie l’accomplissement. (Psaumes, chapitre 45, versets 7 et 8 ; Psaumes, chapitre 2, versets 7 à 9 ; Psaumes, chapitre 40, versets 6 à 9 ; Hébreux, chapitre 1, versets 8 à 10).
" Mais Il dit au Fils…
Ton trône ô Dieu est éternel…
C’est pourquoi ô Dieu ton Dieu t’a oint…
Toi, Seigneur tu as au commencement fondé la terre… "
Hébreux, chapitre 10, versets 5 à 9 :
" C’est pourquoi, Christ,
en entrant dans le monde dit : …
" Tu m’as formé un corps…
Alors j’ai dit : Voici je viens,
Pour faire, ô Dieu ta volonté…
" La Parole a été faite chair… " (Jean, chapitre 1, versets 14 à 18).
C’est Jésus l’ENVOYE du Père.
Jésus, l'apôtre du Père
C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’APOTRE et le souverain sacrificateur de notre confession, JESUS, qui a été fidèle à Celui qui l’a établi. (Hébreux, chapitre 3, versets 1 à 3).
Dans l’évangile de Jean, si particulier, révélation de Jésus Fils de Dieu, l’apôtre, l’envoyé du Père, nous trouvons constamment des mentions de l’envoi, de l’apostolat du Christ Jésus, l’Oint du Père.
Lisez ces passages : Jean, chapitre 3, versets 17 et 34 ; chapitre 5, versets 36 à 38 ; chapitre 6, versets 29, 38 et 39, 44, 57 ; chapitre 7, verset 29 ; chapitre 8, verset 42 ; chapitre 10, verset 36 ; chapitre 11, verset 42 ; chapitre 17, versets 3, 8, 18, 21, 23, 25 ; chapitre 20, verset 21.
C’est pourquoi, Jésus, l’Envoyé du Père peut dire " Moi aussi j’œuvre "…
Jésus agit, travaille, œuvre, en pleine communion avec son Père. Il ne fait rien de Lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père, et tout ce que le Père fait, il le fait pareillement. (Jean, chapitre 5, verset 17).
Sa nourriture est de faire la volonté de Celui qui l’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. (Jean, chapitre 4, verset 34).
Pour cette œuvre, Il s’est dépouillé lui-même, … il s’est humilié… Comme un simple homme, obéissant …. jusqu’à la mort de la croix. (Philippiens, chapitre 2, versets 5 à 8).
Nous avons ici un apostolat unique. Tous les passages de l’évangile de Jean cités ci-dessus attestent très fortement que Jésus est l’unique Envoyé, l’Apôtre du Père.
Avoir la vie éternelle, c’est connaitre Dieu et Celui qu’Il a envoyé, (Son Apôtre), Jésus-Christ. (Jean, chapitre 17, verset 3).
" Nul ne vient au Père que par Lui. " (Jean, chapitre 14, verset 6).
" Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la Vie. " (1 Jean, chapitre 5, verset 12).
" Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde… " (1 Jean, chapitre 4, versets 9 ; 14 et 15).
Jésus ressuscité, prêt à remonter vers son Père, dit à ses disciples : " Comme le Père m’a envoyé, moi aussi Je vous envoie. " (Jean, chapitre 20, verset 21).
Les 12 apôtres du Fils - Les 12 apôtres de l'agneau
Le Seigneur Jésus a choisi 12 de ses disciples pour qu’ils soient apôtres, ses envoyés. (Matthieu, chapitre 10, versets 1 à 5 ; Luc, chapitre 6, versets 12 à 16).
Ils sont les apôtres du Royaume, c’est à eux qu’à été révélé le mystère du Royaume de Dieu. (Marc, chapitre 4, verset 11).
Ils sont envoyés avec le message du Royaume des cieux, (Matthieu, chapitre 10, verset 7), du Royaume de Dieu, (Luc, chapitre 9, verset 2).
Le Seigneur Jésus dispose du Royaume en leur faveur. (Luc, chapitre 22, versets 28 à 30).
Ils seront assis sur 12 trônes, et jugeront les 12 tribus d’Israël. (Matthieu, chapitre 19, verset 28).
Dans l’Apocalypse nous voyons la Nouvelle Jérusalem, et il est écrit : La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau. (Apocalypse, chapitre 21, verset 14).
Les douze que Jésus a choisi sont donc : Les apôtres de l’Agneau.
Actes, chapitre 1, versets 15 à 26. Judas n’étant plus, il doit être remplacé par un autre disciple qui a accompagné le Seigneur Jésus depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où Il fut enlevé du milieu des disciples, afin qu’il leur soit associé comme témoin de sa résurrection.
C’est Matthias qui fut désigné, et qui fut associé aux onze apôtres. (Actes, chapitre 2, verset 14). " Pierre se présentant avec les onze. "
Saul de Tarse, Paul, ne pouvait pas remplacer Judas. Il ne remplissait pas les conditions requises par la déclaration d’Actes, chapitre 1, versets 21 et 22.
De la Pentecôte à Antioche
Le Seigneur Jésus est au Ciel, glorifié. Il a envoyé l’Esprit Saint pour porter la responsabilité de toute l’Œuvre de Dieu.
Dans la parabole de Marc, chapitre 13, versets 32 à 37, il est écrit : " … Il ordonne au Portier (l’Esprit) de veiller " (sur sa maison).
Le Fils œuvrait par et pour le Père (Jean, chapitre 4, verset 14).
L’Esprit œuvre par et pour le Fils (Jean, chapitre 16, versets 14 et 15).
Le Père a eu un apôtre (Hébreux, chapitre 3, verset 1).
Le Fils a eu douze apôtres (Luc, chapitre 6, versets 13 à 15).
Le Saint-Esprit a un nombre indéfini d’apôtres (1 Corinthiens, chapitre 15, verset 7).
Après la Pentecôte les apôtres du Fils, ou apôtres de l’Agneau, poursuivent l’Œuvre.
L’apôtre Pierre ayant les clefs du Royaume, (Matthieu, chapitre 16, verset 19), ouvre la porte aux Juifs (Actes, chapitre 2). Puis il l’ouvre aux Samaritains, (Actes, chapitre 8, versets 14 à 25), et enfin aux païens (Actes, chapitre 10, versets 34 à 48).
Jusqu’au chapitre 12 des Actes, Pierre et les 11, de Jérusalem, sont les principaux ouvriers, dans une période de transition.
Toutefois dès la Pentecôte, d’autres apôtres sont appelés, mais ils restent comme dans l’ombre des douze, pour un peu de temps.
D’Antioche au retour du Seigneur
Dès le chapitre 13 des Actes, le Saint-Esprit se manifeste pleinement comme Conducteur de l’Œuvre de Christ.
Dans l’église d’Antioche, tandis que cinq anciens, prophètes et enseignants, servent le Seigneur, dans la prière et le jeûne, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’Œuvre à laquelle je les ai appelés… Barnabas et Paul envoyés par le Saint-Esprit …. (Actes, chapitre 13, versets 2 et 4).
Ces deux hommes sont des apôtres du Saint-Esprit.
Pierre et les onze ont reçu le mystère du Royaume de Dieu et l’ont prêché (Marc, chapitre 4, verset 11).
Plus tard, Paul a reçu, prêché et communiqué aux autres, le mystère de l’Eglise, Corps de Christ (Ephésiens, chapitre 3, versets 3 et 4).
Ceci nous conduit dans une grande réalité du plan de Dieu, et une autre catégorie d’apôtres.
Les apôtres du Saint-Esprit, apôtres du Seigneur. Ceux-ci sont suscités pour exercer leur ministère pendant toute la dispensation de l’Eglise, jusqu’à son enlèvement, lors de l’avènement du Seigneur dans les airs.
Les apôtres du Saint-Esprit - Les apôtres du Seigneur
Dieu énergise toutes choses selon le conseil de sa volonté (Ephésiens, chapitre 1, verset 11).
Il le fait pour ses serviteurs qui peuvent dire " nous sommes ouvriers avec Dieu (1 Corinthiens, chapitre 3, verset 9), nous travaillons avec Dieu (2 Corinthiens, chapitre 6, verset 1).
Car à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ (Ephésiens, chapitre 4, verset 7).
Nous sommes le Corps de Christ, nous sommes ses membres, chacun pour sa part.
Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des APOTRES (1 Corinthiens, chapitre 12, versets 27 et 28).
Nous sommes édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ étant la pierre angulaire (Ephésiens, chapitre 2, verset 20).
Saul et Barnabas sont appelés, mis à part et envoyés par le Saint-Esprit, c’est pourquoi, nous les appelons sans hésiter, apôtres du Saint-Esprit, eux et tous ceux qui sont apôtres, en dehors des 12 (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4).
Nous le faisons en nous souvenant que le Saint-Esprit est envoyé par le Seigneur Jésus, et ce qu’il donne, il l’a reçu du Seigneur, le Seigneur c’est l’Esprit, de même que l’Esprit c’est l’Esprit du Seigneur.
Voir Jean, chapitre 16, versets 14 et 15, et 2 Corinthiens, chapitre 3, versets 17 et 18.
Donc apôtre du Saint-Esprit signifie apôtre du Seigneur.
Les apôtres du Seigneur ne font pas partie du groupe des 12. ils ont été appelés après la Pentecôte.
Paul et Barnabas sont deux apôtres (Actes, chapitre 14, versets 4 à 14).
Jacques, le frère du Seigneur est également apôtre, Paul l’a visité à Jérusalem (Galates, chapitre 1, verset 19).
1 Corinthiens, chapitre 15, versets 4 à 9 nous apprend que Jésus est apparu à Céphas, aux douze…, à Jacques puis à tous les apôtres… et à Paul.
Dans Romains, chapitre 16, verset 7, Paul mentionne : " Andronicus et Junia, mes parents et compagnons de captivité, qui sont estimés, éminents, (episemos) parmi les apôtres.
Nous pourrions en nommer d’autres, Paul écrit : " Nous aurions pu nous produire avec autorité comme apôtres de Christ " (1 Corinthiens, chapitre 3, versets 4 à 9 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 1 ; chapitre 2, verset 6).
Il y avait déjà de nombreux apôtres du temps de l’apôtre Paul.
Dès la Pentecôte, pour l’expansion de l’Eglise, Dieu donne constamment de nouveaux ministères, de nouveaux apôtres.
Ce sont les apôtres pour l’Œuvre du ministère de l’édification du corps de Christ.
Il y a toujours eu, au travers des âges, des apôtres.
Mais l’ignorance quant à l’enseignement biblique concernant l’Eglise et les ministères, et la tradition ecclésiastique, ont tenu les chrétiens dans l’aveuglement et en dehors du dessein de Dieu.
Ceci est également vrai pour les prophètes et pour le plein épanouissement des autres ministères.
Dans certains milieux, on reconnaît l’existence actuelle des ministères mentionnés dans Ephésiens, chapitre 4, verset 11, mais on ne les reconnaît pas ouvertement par crainte du qu’en dira-t-on.
Ne faut-il pas obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ? (Actes, chapitre 5, verset 29).
Aujourd’hui, à la fin des temps, et spécialement pendant la dernière heure de l’Eglise, le Seigneur Jésus veut remettre en évidence et en action tous les ministères qu’il a donnés pour l’édification de son Corps, l’Eglise qu’Il bâtit.
Il est donc bouleversant qu’aujourd’hui, d’une façon générale, aucun serviteur de Dieu ne soit reconnu comme Apôtre, ou il craint porter ce titre.
Actuellement, c’est le nom de missionnaire qui est connu et employé dans tous les milieux chrétiens.
Soulignons également que le titre de missionnaire est donné aujourd’hui à ceux qui partent au loin. On ne reconnaît pas de missionnaire auprès.
Paul exerçait pourtant son ministère d’Apôtre, autant quand il était dans son pays que lorsqu’il était en Grèce ou en Asie.
Nous verrons encore bien d’autres divergences.
Pour comprendre la réalité biblique du ministère d’Apôtre, il nous faut écarter nos conceptions actuelles, aborder les Ecritures avec un esprit neuf, réclamer l’illumination de l’Esprit, et accepter dans la foi la révélation de la Parole, si révolutionnaire qu’elle nous paraisse.
Tout d’abord évitons, de suite, la conception qui ferait de tout missionnaire, un apôtre.
Car les deux mots sont synonymes.
Apôtre vient du mot grec apostolos, de apo : de et stello : envoyer, donc un envoyé de ….
Missionnaire dérive du latin ‘missio " envoi et de missionnaire, envoyé.
Nous sommes d’accord que tous les deux signifient " envoyé ".
Mais tous les missionnaires qui sont envoyés, n’ont pas le ministère d’apôtre, loin de là.
Plus de quarante ans de service dans le champ " missionnaire " nous en ont donné la preuve.
Le missionnaire est un envoyé, d’une dénomination, d’une mission, d’une église ou d’un groupe d’églises.
Quelquefois il part uniquement sur un appel de Dieu.
Tout cela ne fait pas de l’envoyé, un apôtre.
Nous bénissons Dieu pour tous les appels de Dieu pour un service, mais nous devons distinguer l’appel à un service, (grec diakonia), et l’apostolat, (grec apostole).
Les missionnaires peuvent avoir des ministères très différents les uns des autres. Il y a diversité de ministères, de services, diakonia (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 4).
Parmi les ministères, les services, il y en a qui sont d’un ordre spécifiquement spirituel, et d’autres d’un ordre plus particulièrement social. Nous en voyons le premier exemple dans Actes, chapitre 6, versets 2 à 4.
" Il n’est pas convenable que nous laissions la Parole de Dieu pour servir (diakonéo) aux tables. C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. Et nous continuerons à nous appliquer au ministère, service (diakonia) de la Parole. "
Nous verrons plus loin la diversité des ministères, les différents services, nous voulons ici tout particulièrement distinguer entre le ministère d’apôtre et les différents services missionnaires.
Envoyer un missionnaire, c’est envoyer un serviteur dans le champ du maître, avec un ministère, un service particulier.
Il peut travailler comme : Evangéliste, pasteur, enseignant, donc dans un service de la Parole. Ou bien, il est diacre selon le modèle d’Actes, chapitre 6, mais dans un sens très large dans un service social.
Quel que soit le ministère, le service que le Seigneur nous confie, il faut que nous soyons remplis du Saint-Esprit et de sagesse (Actes, chapitre 6, verset 3 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).
C’est au sein de cette diversité de ministères, que le Seigneur choisit, appelle et établit des apôtres.
Tous sont-ils apôtres ? (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 29). Non.
Mais le Seigneur a donné les uns comme apôtres… (Ephésiens, chapitre 4, verset 11).
Il est possible qu’après avoir travaillé dans un ministère (diaconiat), un serviteur de Dieu voie ce service se préciser, s’élargir, s’étendre.
Il entrera dans une nouvelle dimension ; une orientation particulière du don de Christ, par une action du Saint-Esprit.
Le diacre Philippe est devenu évangéliste (Actes, chapitre 21, verset 8).
Le jeune disciple Timothée rend un bon témoignage, il devient compagnon de Paul, en formation.
Puis il est évangéliste. Paul l’exhorte à former des ministères pastoraux. Il est probablement devenu apôtre (Actes, chapitre 16, versets 1 à 3 ; 2 Timothée, chapitre 4, verset 5 ; chapitre 2, verset 2).
Paul a été un des anciens de l’église d’Antioche avant d’être apôtre (Actes, chapitre 11, versets 25 et 26 ; chapitre 13, versets 1 à 4).
Nous avons vu que, de nos jours, régnait une grande ignorance, une fausse compréhension et une crainte anormale en ce qui concerne la reconnaissance, la mise à part et la nomination d’apôtres. Nous croyons que l’Eglise doit retrouver pleinement ces ministères.
Nous voulons, maintenant, souligner qu’un serviteur de Dieu ayant reçu du Seigneur un ministère d’apôtre, et ayant été établi dans ce ministère, évitera de faire prévaloir son titre d’apôtre.
L’authenticité apostolique se prouve dans et par l’action du ministère. Les saints verront l’apôtre en entrant en contact avec sa vision, son fardeau, sa prédication, son action.
Plus que tout autre ministère, celui d’apôtre est donné pour :
le perfectionnement des saints,
l’œuvre du ministère,
l’édification du Corps de Christ,
l’unité de la foi,
la pleine connaissance du Fils de Dieu,
l’état d’homme fait,
la mesure de la stature de la plénitude de Christ.
(Ephésiens, chapitre 4, versets 12 et 13).
L’Appel de l'apôtre
L’apôtre est appelé par le Saint-Esprit.
Une lecture de la Parole de Dieu, une prédication, des circonstances, peuvent être une confirmation.
Mais quel que soit le moyen que Dieu emploie pour révéler sa volonté à l’homme, c’est SA VOIX qui doit être entendue.
C’est LUI qui doit parler, n’oublions jamais que c’est de la Tête que nous devons recevoir, par l’Esprit, toutes nos directions.
Barnabas et Saul étaient parmi les prophètes et (docteurs) enseignants d’une église locale, ils étaient déjà au service du Seigneur quand l’appel de l’Esprit se fit entendre.
Le Saint-Esprit envoie dans l’œuvre des hommes pour l’apostolat, des hommes qui sont déjà équipés spirituellement, là où ils sont.
Un projet missionnaire peut être bien conçu. Les raisons évoquées justes, le besoin urgent, et les candidats bien préparés et qualifiés ; mais si ce n’est pas le Saint-Esprit qui appelle et met à part, il n’y aura pas de véritable apostolat.
Dans tous les temps, les vrais apôtres furent mis à part par le Saint-Esprit pour l’œuvre à laquelle Il les avait appelés.
Aujourd’hui il doit en être de même. C’est à cette condition là que Christ retrouvera Sa Souveraineté dans l’Eglise.
Dans l’épître aux Galates, l’apôtre Paul montre comment il tient son ministère de Dieu seul et non des hommes ou de sa propre initiative.
Dieu l’a mis à part dès le sein de sa mère (Galates, chapitre 1, verset 15).
Il est apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ (Galates, chapitre 1, verset 1).
L’Evangile qu’il prêche n’est pas de l’homme, il ne l’a ni reçu, ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ (Galates, chapitre 1, versets 11 et 12).
Les serviteurs de Dieu, membres représentatifs du Corps de Christ, ne peuvent pas se substituer à l’appel direct du Saint-Esprit, mais ils sont là pour confirmer l’appel du Seigneur. Voir Actes, chapitre 11, versets 2 à 4, et Galates, chapitre 2, versets 6 à 9).
Les plus considérés ne lui imposent rien… au contraire…. Ils lui donnent la main droite de la communion. Ils reconnaissent et s’associent à son apostolat.
Les serviteurs de Dieu et les églises doivent reconnaître au milieu d’eux les ministères établis par l’Esprit.
La mise à part de l'apôtre
Actes, chapitre 13, verset 2 : " … Mettez-Moi à part… "
L’appel de l’Esprit est personnel. La mise à part est corporative. L’un n’est pas complet sans l’autre.
La mise à part est corporative, l’Esprit dit : mettez-moi à part… Les anciens, ou d’autres serviteurs de Dieu, imposent les mains et laissent partir ceux qui sont appelés (verset 3).
Il y a mise à part par l’imposition des mains, mais l’envoi, l’apostolat, est du Saint-Esprit (verset 4). Il est bon d’insister sur ce point, surtout pour le libre mouvement des apôtres dans l’œuvre.
Rappelons-nous que l’imposition des mains est l’expression de l’unité, de la communion, et d’une identification.
Il ne doit pas y avoir de précipitation dans la mise à part.
C’est dans le jeûne et la prière que la conviction est donnée par le Saint-Esprit quant à l’appel et à l’envoi des apôtres.
Puisque l’imposition des mains parle d’identification, d’unité et de participation, elle manifeste l’unité du Corps de Christ.
Ceux qui imposent les mains, s’identifient aux apôtres, et ils unifient les apôtres à l’Œuvre et aux églises locales.
Il ne peut pas s’agir ici d’une dénomination, ou d’une organisation, il s’agit d’un Organisme, le Corps de Christ.
Les apôtres ne peuvent œuvrer en tant que membres d’une organisation, mais en tant que serviteurs donnés à l’Eglise, Corps de Christ.
Toute œuvre, vraiment scripturaire et spirituelle, doit être issue du Corps et servir le Corps.
Nous devons veiller à ce que notre travail ne repose pas sur une autre base que celle du Corps de Christ, sinon Il cesse d’en être l’initiateur, Christ n’est la tête d’aucun système, d’aucune organisation. Il est la Tête de l’Eglise.
" Vous êtes heureux vous qui savez ces choses pourvu que vous les pratiquiez " (Jean, chapitre 13, verset 17).
LE SCEAU ET LES PREUVES DE L’APOSTOLAT
L’apôtre travaille avant tout à :
1. L’expansion de l’Eglise.
Il fait tout pour amener les païens à l’obéissance de la foi (Romains, chapitre 1, versets 5 et 6 ; chapitre 16, verset 26).
Par la Parole. Sa prédication reposant sur une démonstration d’Esprit de puissance, dans une pleine persuasion (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 1 à 5 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).
Par les actes. Une patience à toute épreuve… recommandable… en toutes circonstances….
(2 Corinthiens, chapitre 12, verset 12 ; chapitre 6, versets 1 à 10 ; chapitre 11, versets 23 à 29).
Par la puissance des miracles et des prodiges.
Des signes, des prodiges et des miracles… il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres.
…. des linges et des mouchoirs au contact de Paul… Dieu appuyant leur témoignage par des signes des prodiges et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté (2 Corinthiens, chapitre 12, verset 12 ; Actes, chapitre 2, verset 43 ; chapitre 5, versets 12 et 13 ; chapitre 19, verset 11 et 12).
Par la puissance de l’Esprit de Dieu.
Puissance pour la vérité… (1 Corinthiens, chapitre 4, verset 20 ; 2 Corinthiens, chapitre 13, versets 8 à 10).
Pour une proclamation abondante de l’Evangile… (Romains, chapitre 15, verset 19).
2. L’implantation d’églises.
… J’ai posé le fondement…
… édifiés sur le fondement des apôtres…
… le témoignage de Christ étant solidement établi…
… le solide fondement de Dieu reste debout…
(1 Corinthiens, chapitre 3, versets 6 à 10 ; Ephésiens, chapitre 2, verset 20 ; 1 Corinthiens, chapitre 1, verset 6 ; 2 Timothée, chapitre 2, verset 19).
3. L’édification des églises.
… fortifiant les disciples… et établissant des anciens dans chaque église…
… tout cela, bien-aimés, nous le disons pour votre édification.
L’apôtre a le fardeau des églises.
Il souffre pour elles les douleurs de l’enfantement.
Il supporte tout…
L’apôtre est content en tout, partout. Il peut tout, par Christ qui le fortifie…
(Actes, chapitre 14, versets 22 et 23 ; 2 Corinthiens, chapitre 12, verset 19 ; 2 Corinthiens, chapitre 11, versets 28 et 29 ; Galates, chapitre 4, verset 19 ; 2 Timothée, chapitre 2, verset 10 ; Philippiens, chapitre 4, versets 11 à 13).
C’est ainsi que l’apôtre a reçu autorité du Seigneur pour l’édification…
Il peut dire que les églises qu’il a fondées et édifiées sont son œuvre dans le Seigneur, et que les membres de ces églises sont le sceau de son apostolat dans le Seigneur (2 Corinthiens, chapitre 13, verset 10 ; 1 Corinthiens, chapitre 9, versets 1 à 3).
Le témoignage de l'apôtre
" Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. "
" Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres… le peuple les louait hautement " (Actes, chapitre 4, verset 33 ; chapitre 5, versets 12 et 13).
Tout d’abord leur témoignage est accompagné par une grande grâce qui repose sur eux. Il y a donc le sceau de Dieu sur eux. Nous lisons également que : le peuple les louait hautement.
C’est là que réside le danger : la popularité.
L’apôtre sait qu’il doit attendre une récompense divine et céleste, et il travaille dans ce but (Philippiens, chapitre 3, versets 13 et 14).
Mais il ne peut pas arrêter la joie, l’enthousiasme, la reconnaissance de ceux qui sont les bénéficiaires, ou les simples spectateurs des merveilles de Dieu, par son ministère.
Il ne peut que s’efforcer de diriger les regards et le cœur du peuple vers Jésus.
Il est fort possible que la foule continuera à louer, admirer et à proclamer les œuvres de l’apôtre.
L’homme de Dieu doit rester humble, ne pas se laisser influencer par les réactions de la foule. Il doit, lui, garder les regards sur Jésus le Chef et le Consommateur de sa foi. Il doit se souvenir que tout vient de et s’accomplit par Lui.
La foule admirative, qui loue les apôtres, le fait, sciemment, ou inconsciemment, pour le ministère que les apôtres manifestent, et qui frappe.
Elle exalte l’instrument du ministère donné par le Seigneur. Si le serviteur loue le Seigneur pour ses bienfaits et ses grâces incommensurables, il restera impassible au mouvement de la foule et des individus.
L’apôtre se souviendra également que les mouvements d’enthousiasme peuvent se changer en actes hostiles de rejet et de persécution (Actes, chapitre 14, versets 8 à 18 et 19 et 20).
L’apôtre doit être inébranlable face au triomphe et aussi devant la mort (Actes, chapitre 14, versets 8 à 18 et 19 et 20).
En lisant 1 Thessaloniciens, chapitre 2, versets 6 à 12, nous voyons là encore, ce que doit être le témoignage de l’apôtre.
L’apôtre doit accepter les tribulations et les souffrances, être prêt à donner sa vie pour le nom de Jésus et l’annonce de l’Evangile (2 Corinthiens, chapitre 6, versets 4 et 5 ; chapitre 11, versets 24 à 27).
Il ne fait aucun cas de sa vie, comme si elle lui était précieuse, mais il veut à tout prix poursuivre joyeusement sa course, dans le ministère qu’il a reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.
Il ne cache rien de ce qui est utile, prêchant publiquement et dans les maisons…. Il annonce tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher (Actes, chapitre 20, versets 18 à 27).
Il se fait tout à tous et serviteur de tous.
Il fait tout à cause de l’Evangile. (1 Corinthiens, chapitre 9, versets 19 à 23 ; chapitre 10, verset 33).
Il œuvre en communion avec les églises locales, particulièrement celles qu’il a fondées lui-même. Il le fait autant que cela dépend de lui, car les églises peuvent refuser son ministère.
Lorsqu’il passe dans une église, il est normal que les anciens lui donnent toute la place pour qu’il puisse exercer pleinement son ministère.
L’apôtre parlera par révélation, par connaissance, par prophétie, par enseignement (doctrine).
Il lie et délie, livre à Satan et rétablit. Il a l’occasion de parler avec instance pour l’édification des saints.(2 Corinthiens, chapitre 10, versets 7 à 11 ; chapitre 12, verset 19 ; 1 Corinthiens, chapitre 14, verset 6 ; chapitre 5, versets 1 à 5 ; 2 Corinthiens, chapitre 2, versets 6 à 11 ; 1 Timothée, chapitre 1, verset 20 ; 2 Corinthiens, chapitre 12, verset 19 ; chapitre 13, verset 10).
L’apôtre a une vision divine, il vit l’heure de Dieu, le fardeau de Jésus est sur lui, il ne peut pas se retirer, l’amour de Christ le presse (Actes, chapitre 26, verset 19 ; 1 Corinthiens, chapitre 9, versets 16 et 17 ; 2 Corinthiens, chapitre 5, versets 14 et 15).
L’autorité de l'apôtre
La dépendance du Saint-Esprit n’est pas synonyme d’anarchie.
La reconnaissance de l’apostolat et des autres ministères selon Ephésiens, chapitre 4, verset 11, ne doit pas nous conduire dans le cléricalisme et dans une hiérarchie d’administration religieuse.
Dans 1 Corinthiens, chapitre 12, verset 28, nous lisons : " Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement… et ensuite…
Y aurait-il une hiérarchie spirituelle qui établirait une subordination rendant certains ministères dépendants d’autres ministères ?
Il apparaît par ce texte et les passages que nous allons voir ci-dessous, qu’il faut répondre par l’affirmative.
Mais ajoutons qu’il faut absolument que ce soit vécu dans la suprématie du Saint-Esprit, il ne s’agira pas de contrainte, mais d’une acceptation librement consentie.
Apollos travaille en pleine communion avec l’apôtre Paul. Ce dernier insiste pour qu’il aille visiter les Corinthiens.
Apollos n’y voit pas son chemin ; alors Paul n’y voit pas une résistance au Saint-Esprit, ou à son apostolat ; il dit tout simplement : il partira quand il en aura l’occasion.
Le refus d’Apollos ne provoque pas une rupture entre lui et Paul (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 12).
L’opposition de Diotréphe à ses co-anciens et aux ministères dans l’Œuvre, de passage dans leur église, manifeste qu’il résiste par méchanceté, non seulement aux serviteurs de Dieu, mais au Saint-Esprit (3 Jean, chapitre 9 verset 10).
Une autorité de l’apôtre dans ses décisions.
L’autorité de l’apôtre dans le choix qu’il fait, conduit par l’Esprit, des disciples qu’il veut former pour le service.
L’apôtre discerne un jeune disciple dont on rend un bon témoignage, il veut l’emmener ; les anciens d’accord lui imposent les mains, et ils partent (Actes, chapitre 16, versets 1 à 3).
L’autorité de l’apôtre est toute paternelle, mais nous verrons qu’elle est ferme, car elle vient du Saint-Esprit (2 Timothée, chapitre 4, verset 14 ; 1 Timothée, chapitre 1, verset 2 ; 2 Timothée, chapitre 1, verset 2).
Il en est de même de Tite (Tite, chapitre 1, verset 4).
Cette autorité est spirituelle, attachée à un ministère, et non à une organisation. Elle fonctionne au sein d’un organisme. L’apôtre unit ses compagnons d’Œuvre à ses décisions.
" Nous avons engagé Tite à aller chez vous… N’avons-nous pas marché d’un même esprit, sur les mêmes traces ? " (2 Corinthiens, chapitre 12, verset 18).
" avec un nouveau zèle, et de son plein gré… " (2 Corinthiens, chapitre 8, versets 16 et 17).
" J’espère vous envoyer… Timothée… qui partage mes sentiments… " (Philippiens chapitre 2, versets 19 à 24).
C’est dans une atmosphère paternelle et fraternelle que l’autorité apostolique s’exerce avec et sur ses compagnons de service.
Une autorité spirituelle dans l’enseignement.
" Le commandement que je t’adresse… " (1 Timothée, chapitre 1, verset 18). " applique-toi à … occupe-toi de… "
" Veille sur toi-même et sur ton enseignement… persévère dans ces choses… " (1 Timothée, chapitre 4, versets 13 à 16).
" Tu as suivi de près mon enseignement… " (2 Timothée, chapitre 3, verset 10).
Une autorité sur le mouvement des compagnons d’œuvres.
Paul appelle Silas et Timothée qui viennent le rejoindre. Puis plus tard, il envoie Timothée et Eraste en Macédoine (Actes, chapitre 17, verset 15 ; chapitre 18, verset 5 ; chapitre 19, verset 22).
Voyez également les passages suivants :
Ephésiens, chapitre 6, versets 21 et 22. Il envoie Tychique.
1 Corinthiens, chapitre 16, versets 10 et 11. Il appelle Timothée.
Philippiens, chapitre 2, versets 25 à 30. Epaphrodite est envoyé chez les Philippiens.
Colossiens, chapitre 4, versets 7 à 9. Tychique doit accompagner Onésime.
2 Timothée, chapitre 4, versets 9 à 13. Timothée doit rejoindre l’apôtre et ramener Marc.
Tite, chapitre 3, versets 12 à 14. Il est rappelé d’urgence et doit pourvoir au voyage de Zénas. Artémas ou Tychique le remplacera.
Il y a certainement une autorité, un commandement dans le mouvement au sein de l’œuvre, mais il y a une souveraineté divine à laquelle les apôtres sont très sensibles.
Le Saint-Esprit peut empêcher, l’Esprit de Jésus est libre de ne pas permettre, et une vision d’en haut vient alors éclairer le chemin (Actes, chapitre 16, versets 6 à 10).
Cette soumission à l’autorité apostolique, dans une dépendance réelle du Saint-Esprit conduit dans une communion dans l’Œuvre.
Une autorité dans une communion.
L’apôtre associe très étroitement ceux qui travaillent avec lui à son œuvre. Il les appelle ses
" compagnons d’Œuvre. "
Romains, chapitre 16, versets 9, 21. Urbain et Timothée, compagnons d’œuvre.
2 Corinthiens, chapitre 3, verset 23. Tite, compagnon d’Œuvre.
Philippiens, chapitre 2, verset 25. Epaphrodite, compagnon d’œuvre et de combat.
Philippiens, chapitre 4, verset 3. Clément et autres compagnons d’œuvre.
Colossiens, chapitre 1, verset 7. Epaphras, compagnon de service.
Philémon, versets 1, 2, 23, 24. Philémon, Archippe, Epaphras, Marc, Aristarque, Démas, Luc, mes compagnons d’œuvre.
Parmi ces compagnons d’œuvre, il est bon de mentionner Aquilas et Priscille (Prisca) (Romains, chapitre 16, versets 3 et 4).
Des diaconesses sont mentionnées comme ayant travaillé et combattu pour l’Evangile avec les apôtres.
Romains, chapitre 16, versets 1 et 2. Phoebé.
Romains, chapitre 16, verset 12. Thyphène, Tryphose, Perside.
Philippiens, chapitre 4, versets 2 et 3. Evodie et Syntyche.
Le champ de l'apôtre
Cette communion n’entrave pas la liberté des apôtres. Paul et Barnabas ont un différend au sujet de Jean, surnommé Marc.
Ce dissentiment est assez vif pour provoquer une séparation. Mais il n’y a ni exclusion, et surtout pas d’excommunication.
Ils se séparent et forment deux équipes différentes. Ce qui est bon à souligner, c’est que plus tard, (probablement après la mort de Barnabas), nous retrouvons Marc parmi les compagnons d’Œuvre de Paul (Philémon, verset 24 ; Colossiens, chapitre 4, verset 10 ; 2 Timothée, chapitre 4, verset 11).
Cette communion n’exclut pas la réprimande.
Paul reprend Pierre (Galates, chapitre 2, versets 11 à 14).
Pierre accepte le reproche de Paul et reste en communion avec lui (2 Pierre, chapitre 3, verset 15).
" Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres " (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 28).
" Un seul et même Esprit énergise toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il veut. "
L’apôtre ayant la première place dans les ministères donnés par Dieu et distribués par le Saint-Esprit, a de ce fait autorité qu’il doit maintenir dans la dépendance du Saint-Esprit.
Ce don de Dieu à l’Eglise n’a pas été donné seulement pour la naissance de l’Eglise, mais bien au contraire, pour toute la période de l’Eglise de la Pentecôte à l’enlèvement, lors de l’Avènement du Seigneur Jésus.
2. Les prophètes
" Dieu a établi dans l’Eglise…
secondement des PROPHETES… (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 28).
Il a donné les autres comme PROPHETES…
pour l’édification du Corps de Christ… (Ephésiens, chapitre 4, versets 11 et 12).
… édifiés sur le fondement des apôtres et des PROPHETES de Christ (Ephésiens, chapitre 2, verset 20 ; chapitre 3, verset 5).
1° Qu'est-ce qu'un prophète ?
Tout d’abord, il faut établir que les frères et sœurs qui ont reçu le don de prophétie, et qui l’exercent au sein de leur église locale ne sont pas nécessairement, ni généralement, par l’exercice de ce don, des prophètes ou des prophétesses.
Il est bon de souligner, une fois encore, que le Seigneur Jésus, en montant dans la gloire suprême (Ephésiens, chapitre 1, versets 22 et 23), a emmené une captivité captive, Il a fait des dons aux hommes, et Il a donné ces hommes en dons à l’Eglise.
Il y a donc une distinction, fondamentale à faire, entre celui qui exerce le don de prophétie, et celui qui est prophète, don de Christ à l’Eglise.
Celui ou celle qui exerce le don de prophétie, le font généralement dans leur rassemblement.
Le prophète a un ministère itinérant puisqu’il est donné à toute l’Eglise, et son ministère est souvent lié à celui de l’apôtre.
Mais, il faut remarquer qu’il est aussi complémentaire à celui de l’enseignant dans l’église locale et cela pour l’édification et le perfectionnement des saints.
Soulignons que l’on ne peut pas dissocier le ministère de prophète, ni les autres ministères du quatrième chapitre des Ephésiens, pour l’Eglise, de ceux qui doivent fonctionner dans le cadre de l’église locale (Actes, chapitre 13, verset 2).
2° Dans l'Ancien et le Nouveau Testament
Il y a certainement une base commune pour tous les prophètes, qu’ils aient vécu pendant la période patriarcale comme Enoch, sous l’ancienne alliance à commencer avec Moïse, puis Elie et tant d’autres, en passant par la captivité avec Daniel jusqu’à la sortie de captivité avec Zacharie, et jusqu’à Jean-Baptiste le précurseur.
Tous les prophètes étaient des inspirés.
L’Esprit de Christ était en eux, Dieu se révélait à eux. C’est poussé par le Saint-Esprit qu’ils ont parlé de la part de Dieu (1 Pierre, chapitre 1, versets 10 à 12 ; 2 Pierre, chapitre 1, verset 21).
Il en est de même des prophètes de Christ donnés à l’Eglise, avec un ministère qui traverse toute la période de la grâce.
Ministères dont les églises ont grand besoin aujourd’hui, dans ces temps de la fin.
C’est donc également poussé par le Saint-Esprit que les prophètes néotestamentaires prophétisent (Actes, chapitre 11, versets 27 et 28).
C’est caché derrière ces paroles de l’Apocalypse : " Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises ", que nous trouvons le ministère prophétique pour les églises au travers des siècles, et tout particulièrement pour notre temps.
Il est essentiel et particulièrement vital pour l’œuvre de Dieu et les églises aujourd’hui, que nous retrouvions dans sa plénitude, le ministère prophétique.
Des prophètes du Seigneur " ayant l’intelligence des temps pour savoir ce que doit faire Israël ; pour nous ce que doivent faire les églises. "
Nous avons à confronter le déchainement des puissances des ténèbres, il faut que le peuple de Dieu soit averti des dangers, et conduit dans la stratégie du grand combat spirituel de la dernière heure.
Ce sont les prophètes qui doivent mener ce combat, comme autrefois en Israël.
Nous voulons analyser la définition la plus complète que nous avons du ministère prophétique.
Ce que le prophète doit être.
Selon l’excellent oracle qui nous est donné par Balaam, qui est certes le pire des prophètes, un homme qui s’est égaré, et dont l’exemple est donné en avertissement (2 Pierre, chapitre 2, versets 15 et 16 ; Jude, verset 11) : " Pourtant cet homme lorsqu’il prophétisa ; " l’Esprit de Dieu était sur lui " (Nombres, chapitre 24, versets 1 à 4, 15 et 16).
Voici l’oracle donné par l’Esprit de Dieu :
a) " Parole de l’homme qui a l’œil ouvert. "
Avoir l’œil ouvert, c’est certainement avant tout, une ouverture spirituelle, le prophète doit avoir les yeux de son cœur ouverts (Ephésiens, chapitre 1, verset 18).
Il doit avoir les yeux ouverts sur la Parole de Dieu, car les Saintes Ecritures sont le fondement du prophétisme selon l’analogie de la foi (Romains, chapitre 12, verset 6 ; Psaumes, chapitre 119, versets 17 et 18).
Le prophète, plus que tout autre disciple, doit prêter attention à la Parole prophétique, en suivre l’accomplissement, en ouvrant les yeux sur les évènements, sondant l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui est en lui (1 Pierre, chapitre 1, versets 10 et 11 ; 2 Pierre, chapitre 1, verset 19).
Voir aussi Daniel, chapitre 9, versets 1 à 4.
Le prophète à l’œil ouvert, c’est un voyant (1 Samuel, chapitre 9, verset 9).
b) " Parole de celui qui entend les paroles de Dieu. "
Le prophète Esaïe nous dit : " Il éveille chaque matin, Il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples. "
" Le Seigneur, l’Eternel, m’a ouvert l’oreille, je ne me suis pas retiré en arrière " (Esaïe, chapitre 50, versets 4 et 5).
Pour être prophète, il faut savoir écouter Dieu, être réceptif, dans le silence, afin que l’Esprit-Saint puisse communiquer le message du Seigneur.
Le Psalmiste nous dit : " Je prête l’oreille aux sentences qui me sont inspirées " (Psaumes, chapitre 49, verset 5).
Au sein du christianisme d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas dire aussi : " Nous ne voyons plus de signes ; il n’y a plus de prophètes, et personne parmi nous qui sache jusques à quand …. " (Psaumes, chapitre 74, verset 9).
La parole d’Esaïe, chapitre 42, versets 18 à 23, ne retentit-elle pas encore aujourd’hui ?
c) " De celui qui connaît les desseins du Très-Haut. "
Les desseins de l’Eternel subsistent à toujours, l’Eternel renverse les desseins des nations, car Il dit, la chose arrive ; Il ordonne, elle existe (Psaumes, chapitre 33, versets 8 à 11).
Car le Seigneur, l’Eternel ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes….
Le Seigneur, l’Eternel parle : qui ne prophétiserait ? (Amos, chapitre 3, versets 7 et 8).
Voyez également : Esaïe, chapitre 42, verset 9, chapitre 43, verset 19, chapitre 48, verset 6.
Dieu ne veut pas que nous soyons dans l’ignorance, Il nous a, avant tout, donné Sa Parole pour nous instruire, nous édifier dans Sa connaissance, et Il nous a donné le prophétisme afin de nous révéler ses desseins.
d) " De celui qui voit la vision du Tout-Puissant. "
Moïse est le prophète auquel l’Eternel parlait comme un homme parle à son ami (Exode, chapitre 3, versets 1 à 6 ; Deutéronome, chapitre 34, versets 10 à 12).
Esaïe est aussi entré dans un long ministère de prophète par une grande vision du Seigneur (Esaïe, chapitre 6, versets 1 à 8).
Ezéchiel, prophète parmi les captifs en Babylonie, a eu des visions divines, il a vu des choses extraordinaires (Ezéchiel, chapitres 1, 10, 37, 40 à 47) …
Tous les prophètes ne sont pas de tels visionnaires, mais voir ‘ la vision de Dieu ‘ signifie aussi : voir comme Dieu voit, voir ce que Dieu voit, c’est cela la vie du prophète.
e) " De celui qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent. "
David, l’homme selon le cœur de Dieu, Psalmiste et prophète, dans le Psaume, chapitre 29, lie l’adoration, le prosternement, à l’ouverture céleste, à la vision de l’action de Dieu, et à l’écoute de la voix de l’Eternel.
Après avoir appelé à rendre gloire au Seigneur en se prosternant (versets 1 et 2), sept fois, David mentionne : " la voix de l’Eternel "…. Retentissante…. Puissante…. Majestueuse…. et agissante…..
C’’est incontestablement, dans la prière, l’intercession, les supplications, prosterné devant le Seigneur, que le prophète reçoit la vision et le message de Dieu, la révélation et l’inspiration du Saint-Esprit.
O Dieu, donne à nouveau, à ton Eglise de tels prophètes !
O églises, " ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes !
Ne vous opposez pas toujours au Saint-Esprit (1 Chroniques, chapitre 16, verset 29 ; Actes, chapitre 7, versets 51 à 53).
" Je ferai cesser ces discours moqueurs ; ……. Les jours approchent, et toutes les visions s’accompliront…. Car Moi, l’Eternel, Je parlerai ; ce que Je dirai s’accomplira, et ne sera plus différé ; Oui, de vos jours, famille de rebelles, Je prononcerai une parole et Je l’accomplirai, dit le Seigneur, l’Eternel " (Ezéchiel, chapitre 12, versets 21 à 28).
3° Le prophète : Son ministère
Le ministère de prophète s’exerce à côté de celui d’apôtre pour poser le fondement des églises locales et par là même le fondement de l’édifice spirituel, l’Eglise (Ephésiens, chapitre 2, verset 20 ; chapitre 3, verset 5 ; chapitre 4, verset 11 ; 1 Corinthiens, chapitre 12, verset 28).
Les prophètes travaillent à affermir et à fortifier les églises (Actes, chapitre 15, versets 22, 32).
Ils apportent les ordres du Saint-Esprit (Actes, chapitre 15, versets 27 à 29).
Par les prophètes, l’Esprit donne des ordres de mise à part pour le ministère (Actes, chapitre 13, versets 1 à 3).
Leurs déclarations sont celles du Saint-Esprit (Actes, chapitre 21, versets 10 et 11).
Nous pouvons croire que c’est par le ministère de prophètes, que l’Esprit intervient dans les voyages de Paul et ses compagnons d’œuvre (Actes, chapitre 16, versets 6 et 7).
Le ministère prophétique doit attester et confirmer l’enseignement des apôtres, donc celui de la Parole de Dieu (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 37).
Les prophètes sont soumis les uns aux autres.
Il doit y avoir, parmi eux, une identité de message, une confirmation de l’Esprit, une analyse selon l’analogie de la foi, une confrontation avec les Ecritures.
Il ne peut y avoir aucune contradiction entre une inspiration prophétique de nos jours, et l’inspiration biblique (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 29, 32 ; Romains, chapitre 12, verset 6).
Le ministère prophétique parait être entouré, d’une façon toute particulière, de
" compagnons de service " angéliques (Apocalypse, chapitre 19, versets 9 et 10 ; chapitre 22, versets 6 et 7).
Nous croyons que le ministère des anges est d’une façon générale au service de tous les rachetés du Seigneur (Hébreux, chapitre 1, verset 14).
Mais il y a des envois spéciaux d’anges pour des ministères particuliers (Apocalypse, chapitre 1, versets 1 et 2).
Pour illustrer le ministère du prophète, nous allons prendre :
L’exemple de SILAS
Nous le voyons tout d’abord avec Jude, hommes considérés, tous les deux prophètes, ils sont envoyés de Jérusalem à Antioche, là ils exhortent et fortifient les disciples (Actes, chapitre 15, versets 22, 27, 30 à 33).
Silas reste à Antioche, il devient compagnon de l’apôtre Paul (Actes, chapitre 15, versets 34 et 40).
Les ministères d’apôtres et de prophètes œuvrent souvent ensemble, ils sont complémentaires.
Il est certain que le prophète annonce des évènements à venir. Agabus en est un exemple (Actes, chapitre 11, versets 27 à 30 ; chapitre 21, versets 10 et 11).
Mais le ministère de prophète est beaucoup plus étendu, il exhorte, il édifie, mais pas uniquement par des prophéties, par des messages reçus par révélation et dans une illumination du Saint-Esprit, dans les Ecritures (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 30 et 31).
Les prophètes ont un ministère aussi étendu que les apôtres, puisqu’ils travaillent ensemble à poser le fondement et à édifier l’Eglise, le Corps de Christ… (Ephésiens, chapitre 2, verset 20 ; chapitre 3, verset 5 ; chapitre 4, versets 12 et 13).
Des prophétesses !
La question est posée, y-a-t-il des prophétesses ?
Dans l’Ancienne Alliance, nous en voyons quelques-unes :
Marie, la sœur de Moïse et d’Aaron (Exode, chapitre 15, verset 20 ; Nombres, chapitre 12, verset 1 ; chapitre 20, verset 1).
Débora, dans un temps de décadence du peuple d’Israël.
Les hommes sont infidèles et craintifs, Dieu suscite Débora (Juges, chapitre 4, versets 4 à 9).
Hulda, prophétesse du temps du Roi Josias (2 Chroniques, chapitre 34, versets 22 à 28).
Il y a une prophétesse du temps d’Esaïe et du Roi Achaz (Esaïe, chapitre 8, versets 3 et 4).
Pendant le retour de captivité, on trouve :
Nodia, prophétesse parmi les prophètes infidèles (Néhémie, chapitre 6, verset 14).
Anne, la dernière que nous voyons à Jérusalem, dans le temple, parlant de Jésus… (Luc, chapitre 2, versets 36 à 38).
Nous ne voyons pas de mention de prophétesse, pour la période de l’Eglise, dans le Nouveau Testament.
Seule une mention de Jézabel qui se dit prophétesse, dans l’église de Thyatire (Apocalypse, chapitre 2, versets 20 à 23).
Toutefois, nous croyons que dans un temps de décadence comme le nôtre, et l’urgence d’une annonce du message de Dieu, des prophétesses sont suscitées, vu la carence des ministères de prophètes.
Il est à souligner que ces ministères de prophétesses sont exceptionnels et doivent se manifester selon l’analogie de la foi, et en communion avec d’autres ministères.
3. Les évangélistes
" Il a donné…. Les autres comme EVANGELISTES " (Ephésiens, chapitre 4, verset 11).
" Fais l’Œuvre d’un EVANGELISTE " (2 Timothée, chapitre 4, verset 5).
L’EVANGILE, c’est la Bonne Nouvelle.
L’EVANGELISTE, c’est le porteur, l’annonciateur de la Bonne Nouvelle.
En sondant les Ecritures, nous allons découvrir, et mettre en lumière, le véritable ministère de l’Evangéliste selon la Parole de Dieu.
L’EVANGELISTE ET L’EVANGELISATION
L’Evangélisation est la préoccupation de l’Evangéliste.
Il peut dire avec Paul, " malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! "
Nous allons prendre comme exemple :
L’Evangéliste PHILIPPE (Actes, chapitre 21, verset 8).
Philippe est un de ses sept diacres qui ont été choisis pour servir aux tables (et autres services du diaconat).
Il était, comme les autres diacres, rempli d’Esprit-Saint et de sagesse.
Ce service dans le diaconat, et en contact constant avec les apôtres à Jérusalem, fut un excellent temps de formation pour un service plus grand et plus étendu.
Ce sont les persécutions contre l’église de Jérusalem qui ont provoqué la dispersion des disciples du Seigneur, dans la Judée et la Samarie.
Philippe est parmi les dispersés, il va pouvoir manifester le ministère qu’il a reçu du Seigneur Jésus pendant son diaconat (Actes, chapitre 6, versets 1 à 6 ; chapitre 8, versets 1 à 5).
" Philippe, étant descendu dans une ville de la Samarie, (ou dans la ville de Samarie), y prêcha le Christ " (Actes, chapitre 8, verset 5).
La Bonne Nouvelle prêchée par l’Evangéliste, c’est une personne, JESUS, le CHRIST venu de Dieu, mort sur la croix pour nos péchés, nous apportant une pleine rédemption et sanctification de notre être tout entier, esprit, âme et corps.
Le Christ ressuscité, monté au ciel, vivant, glorifié, intercédant pour nous, et qui revient.
C’est aussi l’appel à une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, dans une repentance envers Dieu, et la foi en Jésus.
Cette annonce, dans la puissance du Saint-Esprit, sera accompagnée d’une attestation du Seigneur, " les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait " (Actes, chapitre 8, verset 6).
Les attestations du Seigneur sont : " des esprits impurs sont chassés, des malades, paralytiques et des boiteux sont guéris (Actes, chapitre 8, versets 7 et 8).
Il y a une grande joie dans la ville, ceux qui croient au message de Philippe, hommes et femmes se font baptiser. Philippe les baptise sans tarder (Actes, chapitre 8, verset 12).
L’Evangéliste Philippe est un homme sensible aux directions du Seigneur. Malgré son grand succès, les foules qui viennent à lui, et le grand nombre de gens qui se convertissent au Seigneur, il n’hésite pas à quitter la ville pour aller sur un chemin désert.
Là, dans cette obéissance, il rencontre le ministre Ethiopien, lui annonce la Bonne Nouvelle de Jésus, l’Ethiopien croit et il est immédiatement baptisé (Actes, chapitre 8, versets 26 à 38).
L’obéissance est toujours récompensée, et peut entraîner une délivrance surnaturelle.
Ici, nous voyons : " L’Esprit du Seigneur enleva Philippe, qui se trouva dans la ville d’Azot. Là, il continue son ministère d’Evangéliste, depuis Azot dans toutes les villes jusqu’à Césarée (Actes, chapitre 8, versets 39 et 40).
Philippe a une famille, quatre filles vierges qui prophétisent, il s’installe à Césarée, et de là il doit certainement rayonner dans toute la région en évangélisant chaque localité.
C’est chez Philippe que Paul et ses compagnons d’œuvre logent quand ils passent à Césarée (Actes, chapitre 21, verset 8 et 9).
Il est bon de souligner que l’Evangéliste a un ministère itinérant. C’est un des ministères selon Ephésiens, chapitre 4 " en vue de l’Œuvre du ministère et de l’édification du Corps de
Christ. "
L’évangéliste et son œuvre
Nous allons prendre comme modèle TIMOTHEE, car c’est à lui que l’apôtre Paul dit :
" … FAIS L’ŒUVRE D’UN EVANGELISTE, REMPLIS BIEN TON MINISTERE… " (2 Timothée, chapitre 4, verset 5).
1. L’appel, la mise à part.
Nous croyons que dans ce modèle, nous avons quelque chose de très typique, une procédure scripturaire que nous devrions retrouver dans nos temps de la fin.
Mais pour cela, trois choses sont nécessaires.
a) Trouver des jeunes rendant un bon témoignage et qui soient disponibles, prêts à répondre à l’appel pour le service.
b) Que ces jeunes trouvent une église locale vivant selon le modèle des Saintes Ecritures, avec des anciens remplissant leur ministère, dans la sagesse et la plénitude du Saint-Esprit avec la vision des besoins pressants de l’œuvre de Dieu.
c) Avoir des ministères d’apôtres, ou d’évangélistes remplissant pleinement leurs vocations, ayant une vision claire des besoins de l’heure, le fardeau de la formation de jeunes ministères, et également la capacité de les former.
Il est certain que de nos jours, nous trouvons des méthodes variées employées pour la formation des jeunes en vue d’un ministère.
Certaines sont très bonnes et donnent d’excellents résultats, d’autres le sont beaucoup moins, mais attestent tout de même un désir de servir l’Œuvre de Dieu.
Un retour aux principes bibliques donnera certainement une force toute particulière à l’expansion de l’Œuvre de Dieu.
L’apôtre Paul se rend à Lystre, là il découvre un jeune disciple dont les anciens rendent un bon témoignage, c’est TIMOTHEE. Paul décide de l’emmener avec lui (Actes, chapitre 16, versets 1 à 3).
D’après 1 Timothée, chapitre 4, verset 14, l’assemblée des anciens de l’église, lui impose les mains avant son départ.
Il est intéressant de mentionner le fait qu’il a, pendant cette imposition des mains, reçu un don par prophétie.
Voilà ce que les jeunes ont besoin de recevoir de la part de leurs anciens. Mais ils ont besoin également de persévérer dans ce qu’ils reçoivent.
Si Paul amène Timothée avec lui c’est en vue d’une formation, il veut en faire un serviteur de Dieu. Cette formation est itinérante, Timothée et d’autres disciples suivent Paul dans ses voyages missionnaires, mais ils auront pendant deux ans un centre de formation à Ephèse, dans l’école de Tyrannus, louée par Paul (Actes, chapitre 19, versets 9 et 10).
Il faut noter que, malgré le fait qu’il y a un lieu fixe pour l’enseignement des disciples, ceux-ci participent à l’évangélisation de l’Asie Mineure.
Il est difficile de dire combien de temps Timothée est resté en formation avec Paul.
Nous le voyons partir avec l’apôtre, Actes, chapitre 16, versets 1 à 4.
C’est au début du deuxième voyage de l’apôtre. Luc se joint à l’équipe de Paul peu après. (Nous le voyons en ce que l’écrivain du livre, ne dis plus : … ils …. mais il dit …. nous… verset 10, du chapitre 16).
Timothée est avec Paul à Bérée, l’apôtre doit quitter la ville mais Silas et Timothée restent à Bérée (chapitre 17, verset 14).
Paul les appelle à le rejoindre au plus tôt à Athènes, chapitre 17, versets 15 et 16.
De là, Paul envoie Timothée à Thessalonique, déjà à ce temps-là, il l’appelle : " notre frère, ministre de Dieu dans l’Evangile de Christ " (1 Thessaloniciens, chapitre 3, versets 2, 6).
Ensuite, avec Silas, Timothée rejoint Paul à Corinthe, (chapitre 18, verset 5).
C’est là que Paul a écrit ses deux épîtres aux Thessaloniciens. Il se donne spécialement à l’enseignement pendant 18 mois, et reste encore assez longtemps à Corinthe (chapitre 19, versets 11 et 18).
Pendant le troisième voyage de Paul, il passe de nouveau à Ephèse, où il fait un long séjour, et il envoie Timothée et Eraste en Macédoine (chapitre 19, verset 22).
Quelques temps après, Paul les rejoint, (chapitre 20, verset 1).
De là l’équipe part pour la Grèce et revient en Macédoine, Timothée est parmi eux (chapitre 20, versets 3 à 6).
Timothée est probablement parti jusqu’à Corinthe, puis rejoint Paul (1 Corinthiens, chapitre 16, versets 10 et 11).
Timothée a prêché l’Evangile de Jésus-Christ à Corinthe (2 Corinthiens, chapitre 1, verset 19).
Timothée a accompagné Paul jusqu’à Rome, (Actes, chapitre 28, versets 16 à 31). C’est là que Paul écrit son épître aux Philippiens et dit qu’il désire leur envoyer Timothée (Philippiens, chapitre 1, versets 1, 2, 19).
Est-ce à ce moment-là que Timothée a été emprisonné et relâché ? Il est difficile de l’affirmer.
Une chose est certaine, il est entièrement, pleinement dans le ministère d’Evangéliste (Hébreux, chapitre 13, verset 23).
L’évangéliste et son ministère
C’est dans une méditation approfondie des épîtres de l’apôtre Paul à Timothée et à Tite, que nous découvrons la véritable dimension du ministère de l’Evangéliste.
L’apôtre Paul a été, de par le ministère qu’il a reçu de Dieu, le maître au pied duquel, Timothée, Tite et bien d’autres ont été formés.
Nous le verrons plus loin. Paul peut les appeler : " … Mon enfant légitime dans la foi ". " Mon enfant bien-aimé "… (1 Timothée, chapitre 1, verset 2 ; 2 Timothée, chapitre 1, verset 2)
" Mon enfant légitime en notre commune foi " (Tite, chapitre 1, verset 4).
L’apôtre conjure l’Evangéliste de bien remplir son ministère, et il dit :
a) prêche la Parole, insiste en toute occasion, favorable ou non…
b) reprends…
c) censure…
d) exhorte, avec douceur…
e) et en instruisant.
f) toi, sois sobre en toutes choses, …
g) supporte les souffrances…
h) fais l’œuvre d’un Evangéliste,
i) remplis bien ton ministère. (2 Timothée, chapitre 4, versets 1 à 5).
L’Evangéliste…. enseigne, (1 Timothée, chapitre 4, versets 6 à 12)
Il réfute les erreurs (2 Timothée, chapitre 2, versets 14 à 18).
L’Evangéliste s’adresse à tous :
Aux hommes – aux frères (1 Timothée, chapitre 2, verset 8).
Aux femmes – aux sœurs (1 Timothée, chapitre 2 : versets 9 à 15).
Aux veuves et leurs familles (1 Timothée, chapitre 5, versets 3 à 16).
Aux serviteurs – aux ouvriers (1 Timothée, chapitre 6, versets 1 et 2).
Aux maîtres – aux patrons (Tite, chapitre 2, versets 9 et 10).
Aux riches (1 Timothée, chapitre 6, verset 17).
A tous, jeunes et vieux (Tite, chapitre 2, versets 1, 10, 15).
Les Evangélistes, compagnons des apôtres, ont reçu d’eux une connaissance approfondie des Ecritures, de tout le conseil de Dieu.
Ils savent comment se conduire dans la Maison de Dieu, l’Eglise du Dieu vivant… (1 Timothée, chapitre 3, versets 14 à 16).
Voir 2 Timothée, chapitre 2, verset 2 :
" Ce que tu as entendu de moi, / Paul, l’apôtre / " toi / l’EVANGELISTE, / confie le à des hommes fidèles / des ANCIENS, PASTEURS / qui soient capables de l’enseigner à d’autres, / des DISCIPLES /.
Le chrétien, disciple de Jésus-Christ, instruit dans les choses de Dieu, édifié dans la foi, sur le fondement des apôtres et des prophètes, rend témoignage dans le monde et amène dans l’église locale de nouvelles âmes, afin que le Seigneur ajoute à l’église ceux qui sont sauvés.
L’Apôtre enseigne et forme l’Evangéliste.
L’Evangéliste enseigne et forme les Anciens et pasteurs.
Les Anciens – Pasteurs, c'est-à-dire ceux qui ont la charge d’Anciens avec un ministère de Pasteurs dans une église locale, à leur tour, enseignent et édifient les disciples.
Dans ce schéma, nous voyons l’importance du ministère et de l’œuvre de l’évangéliste, qui vient immédiatement après l’apôtre.
Combien le ministère d’évangéliste est minimisé dans la plupart des églises.
On voit dans l’évangéliste, un serviteur qui n’a pas fait assez d’études pour être pasteur. C’est un aide-pasteur, un inférieur.
Et combien de serviteurs de Dieu qui avaient un merveilleux ministère d’évangélistes, amenant de nombreuses âmes à la foi, leur ministère étant accompagné de miracles, et de la puissance d’en haut, se sentent honorés en étant appelés ‘monsieur le pasteur ‘.
Ils quittent leur ministère itinérant dans l’Œuvre, ils acceptent un ministère dans une église locale. Ils changent de sphère de service, et dans ce recul, ils y voient un avancement !
Nous devons revenir à la conception biblique du ministère d’évangéliste.
Nous venons de voir que l’Evangéliste enseigne et forme des anciens, les pasteurs.
Selon les instructions de l’apôtre, l’évangéliste met en ordre ce qui reste à régler dans les églises après le passage de l’équipe apostolique, et c’est lui qui établit des anciens (pasteurs) dans chaque ville (Tite, chapitre 1, verset 5).
Dans ce passage Tite, chapitre 1, versets 6 à 9, et dans 1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 13, des directives sont données aux Evangélistes pour le choix des anciens, des diacres, et des diaconesses.
Ces mises à part se font par imposition des mains. Il est recommandé de ne pas le faire avec précipitation (1 Timothée, chapitre 5, verset 22).
Nous voyons dans ce qui précède, que les Evangélistes sont les compagnons d’Œuvre des apôtres et avec eux, ils posent le fondement et ils édifient des églises.
L’école d'évangélistes - Les compagnons des apôtres
Nous allons donner ici les noms de ceux que l’Ecriture mentionne comme ayant été formés par l’apôtre Paul et qui ont été ses compagnons d’Œuvre.
1) Timothée est celui que nous connaissons le plus, c’est lui que nous avons pris comme modèle.
2) Tite. D’origine païenne, Grec, il était déjà à Jérusalem avec Paul (Galates, chapitre 2, versets 1 à 5 ; Actes, chapitre 15, versets 1 et 2).
Il est son enfant spirituel (Tite, chapitre 1, verset 4).
Tite semble avoir été avec l’équipe de Paul en Macédoine lorsque l’apôtre va les rejoindre (2 Corinthiens, chapitre 2, versets 12 et 13).
Il est envoyé à Corinthe pour s’occuper de la collecte pour les saints (2 Corinthiens, chapitre 7, versets 6, 13 ; chapitre 8, verset 6, 16, 23 ; chapitre 12, versets 18 et 19).
Paul l’envoie en Dalmatie (2 Timothée, chapitre 4, verset 10).
Puis il l’a laissé en Crète. Là Tite reçoit une merveilleuse lettre qui l’instruit dans la plénitude de son ministère. Il doit entre autre, établir des anciens dans chaque ville.
3) Eraste. Paul l’envoie en Macédoine, puis à Corinthe (Actes, chapitre 19, verset 22 ; 2 Timothée, chapitre 4, verset 20).
4) Gaïus. Un Macédonien de Derbe.
5) Aristarque. Lui est Macédonien de Thessalonique. Avec Gaïus ils sont avec Paul à Ephèse. Puis ils sont dans l’équipe qui l’accompagne en Macédoine (Actes, chapitre 19, verset 29 ; chapitre 20, verset 4).
Aristarque fait le voyage vers Rome avec Paul (Actes, chapitre 27, verset 2).
Il est en captivité avec lui (Colossiens, chapitre 4, verset 10 ; Philémon verset 24).
6) Sopater, de Bérée.
7) Second, de Thessalonique, Sopater et Second sont avec Paul dans son voyage en Macédoine (Actes, chapitre 20, verset 4).
8) Tychique. Originaire d’Asie, il est également dans le voyage en Macédoine, puis il est à Ephèse, ensuite, probablement avec Tite en Crète pour le remplacer (Actes, chapitre 20, verset 4 ; Ephésiens, chapitre 6, verset 21 ; Tite, chapitre 3, verset 12).
Nous voyons encore Tychique, envoyé par Paul à Colosses, avec Onésime, il est probablement porteur de l’épître aux Colossiens et de celle à Philémon (Colossiens, chapitre 4, versets 7 à 9).
9) Trophime. C’est le dernier mentionné dans l’équipe de Actes, chapitre 20, verset 4.
Il a été avec Paul à Jérusalem (Actes, chapitre 21, verset 29).
Puis il est à Milet, où Paul le laisse malade (2 Timothée, chapitre 4, verset 20). (Ceci ne veut pas dire qu’il n’a pas été guéri après le départ de Paul !)
10) Justus. Le seul Juif, circoncis, qui ait travaillé avec Paul (Colossiens, chapitre 4, verset 11).
11) Epaphras. Il est originaire de Colosses, a déjà enseigné dans cette église. Il est compagnon de captivité de Paul. C’est un combattant dans la prière (Colossiens, chapitre 4, verset 12 ; chapitre 1, verset 7 ; Philémon, verset 23).
12) Démas. Il a abandonné Paul, par amour pour le monde (Colossiens, chapitre 4, verset 14 ; Philémon, verset 24 ; 2 Timothée, chapitre 4, versets 9 et 10).
(Malgré une bonne formation, le danger d’un retour en arrière est toujours possible. Veillez et priez dit le Seigneur).
13) Archippe. Paul l’exhorte à prendre garde à son ministère, et à bien le remplir. Sa tentation était de se relâcher (Colossiens, chapitre 4, verset 17).
Il avait pourtant été compagnon de combat de Paul (Philémon, verset 2).
14) Crescens. Paul l’a envoyé en Galatie (2 Timothée, chapitre 4, verset 10).
15) Artémas. On ne sait si c’est lui ou Tychique, qui est allé remplacer Tite en Crète (Tite, chapitre 3, verset 12).
16) Epaphrodite. Compagnon d’œuvre et de combat de Paul, est envoyé à Philippe (Philippiens, chapitre 2, verset 25 ; chapitre 4, verset 18).
17) Clément. Un compagnon de Paul qui se trouve à Philippe exerçant son ministère (Philippiens, chapitre 4, verset 3).
18) Tertius. Compagnon de Paul, qui a écrit sous sa dictée l’épître aux Romains ; et qui n’est mentionné nulle part ailleurs (Romains, chapitre 16, verset 22).
19) Urbain. Compagnon d’Œuvre de Paul, mentionné lui aussi, dans ce seul passage (Romains, chapitre 16, verset 9).
20) Marc ou Jean-Marc. Originaire de Jérusalem, il part avec Barnabas, son cousin, et Saul, à Antioche où ces deux serviteurs de Dieu sont anciens dans l’église. Il reçoit là une excellente formation. Il part avec les deux apôtres dans leur premier voyage missionnaire.
Il ne supporte pas cette vie pleine d’imprévus, il se sépare des apôtres et retourne en arrière. Plus tard, il repart avec Barnabas, et après la mort de celui-ci, il redevient le compagnon de Paul, et lui a été bien utile dans son ministère. Il est resté avec Paul pendant sa captivité. (Actes, chapitre 12, versets 12, 25 ; chapitre 13, versets 5, 13 ; chapitre 15, versets 37, 39 ; Colossiens, chapitre 4, verset 10 ; Philémon, verset 24 ; 2 Timothée, chapitre 4, verset 11).
Nous ne voulons pas mettre de côté LUC.
C’est lui qui a écrit l’Evangile qui porte son nom, et les Actes des Apôtres (Actes, chapitre 1, verset 12).
A partir de Actes, chapitre 16, verset 10, il entre dans l’équipe de Paul.
A un certain moment, il reste seul avec l’apôtre, celui-ci l’appelle : " Luc, le médecin bien-aimé " (ce n’est pas lui qui guérissait les malades, mais c’est lui qui attestait les guérisons de Paul) (Colossiens, chapitre 4, verset 14 ; 2 Timothée, chapitre 4, verset 11 ; Philémon, verset 24).
L’autorité des évangélistes
Pendant le temps apostolique, les Evangélistes étaient en quelque sorte, les DELEGUES des apôtres.
Ils les accompagnent dans leurs voyages, participent à toutes leurs actions, puis ils reçoivent d’eux, autorité pour agir, comme les apôtres eux-mêmes le font.
Si au départ ces équipiers ont reçu l’imposition des mains de l’assemblée des Anciens de leur église, ou de leurs églises ; à la fin, ou plutôt au cours de leur formation (car on n’est jamais arrivé à la fin de notre formation), ces aides (Actes, chapitre 13, verset 5) sont devenus des compagnons d’Œuvre, dans l’ŒUVRE, ils reçoivent l’imposition des mains d’un apôtre (ou de plusieurs) (2 Timothée, chapitre 1, versets 1 à 10).
Par cette imposition des mains, l’Evangéliste reçoit délégation de l’apôtre. Paul peut dire alors : " Si Timothée arrive… il travaille comme moi à l’Œuvre du Seigneur. Que personne donc ne le méprise " (1 Corinthiens, chapitre 16, versets 10 et 11).
Les Evangélistes sont envoyés, établis par les apôtres (1 Timothée, chapitre 1, verset 3 ; Tite, chapitre 1, verset 5).
Comme les apôtres, et en communion avec eux, ils établiront des anciens, dans leur ministère pastoral, dans chaque église (Actes, chapitre 14, verset 23).
Christ a établi des EVANGELISTES.
4. Les pasteurs et enseignants
Ephésiens, chapitre 4, verset 11 : " Christ … a donné les uns comme … les autres comme… PASTEURS ET ENSEIGNANTS, …. "
1 Pierre, chapitre 5, verset 1 : " … Paissez le troupeau de Dieu… "
Tite, chapitre 2, verset 7 : " … donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable… "
Est-il encore nécessaire d’insister sur le fait que les ministères selon Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16 sont donnés ; par le Seigneur Jésus, à toute l’Eglise.
Ce sont des ministères qui se meuvent dans l’Œuvre, ils sont itinérants, à la disposition, et suscités pour l’ensemble des églises locales.
Ceci est vrai pour tous les ministères d’Ephésiens, chapitre 4, donc y compris celui des pasteurs et enseignants, qui ne doivent pas être confondus avec les pasteurs d’une église locale.
Nous considérerons, plus loin, dans la vie et le fonctionnement de l’église locale, les ministères qui s’y attachent.
Ce quatrième ministère, (ou 4ème et 5ème) est lié aux trois autres ; apôtres, prophètes, évangélistes.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est urgent que des ministères de pasteurs et enseignants visitent les églises, afin que les chrétiens ne soient plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine … " (Ephésiens, chapitre 4, verset 14).
Si nous unissons, en un ministère, pasteur et (docteur) enseignant, c’est que selon l’analogie des Ecritures, le pasteur doit être capable d’enseigner la saine doctrine, et de réfuter les erreurs.
Ainsi le pasteur est enseignant (docteur).
Un pasteur est un berger, il doit paître, nourrir, diriger, garder, surveiller le troupeau du Seigneur.
Le premier Pasteur-Enseignant que nous trouvons dans le champ apostolique est Apollos, il arrive d’Ephèse et parle librement dans la synagogue.
C’est un homme éloquent et versé dans les Ecritures : Fervent d’esprit, il annonce et ENSEIGNE avec exactitude ce qui concerne Jésus.
Mais sa connaissance est limitée.
Aquilas et Priscille le prennent chez eux et lui exposent plus exactement la voie de Dieu. Ces compagnons de Paul ont reçu de lui la révélation du mystère de Christ et de l’Eglise, ils la lui communiquent.
Apollos se rend très utile à ceux qui avaient cru ; car il réfute vivement les juifs en public, démontrant par les Ecritures que Jésus est le Christ (Actes, chapitre 18, versets 24 à 28).
Ensuite Apollos se rend à Corinthe (Actes, chapitre 19, verset 1).
Paul avait fondé l’église de Corinthe, Apollos est venu enseigner, c’est pourquoi l’apôtre dit : " J’ai planté, Apollos a arrosé… "
Mais il est obligé de dire aux Corinthiens qu’ils sont charnels parce que les uns disent : " Je suis de Paul," et les autres : " Je suis d’Apollos " (1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 à 9).
Ceci n’empêche pas Paul de leur écrire qu’il a exhorté Apollos à retourner chez eux (1 Corinthiens, chapitre 16, verset 12).
Plus tard, Apollos rencontre Zénas, un autre Enseignant des Ecritures.
Ils rejoignent Tite, et l’aident dans l’œuvre. Paul demande à Tite de pourvoir à leur voyage, et à leurs besoins (Tite, chapitre 3, versets 13 et 14).
Déjà dans l’ancienne Alliance, le ministère de Pasteur-Enseignant était mis en évidence.
Voici quelques références des prophètes.
Jérémie, chapitre 17, verset 16. Dans sa prière, le prophète dit : " Et moi, pour t’obéir, je n’ai pas refusé d’être pasteur… "
Jérémie, chapitre 22, versets 1 à 4. Au moment où les pasteurs détruisent et dispersent le troupeau de l’Eternel, Dieu dans son amour annonce qu’Il établira sur ses brebis " des pasteurs qui les paîtront… "
Ezéchiel, chapitre 34, versets 11 à 24. Dans la détresse de son peuple, Dieu se présente comme Le Berger, et annonce qu’un descendant de David sera leur pasteur, leur Berger.
C’est l’annonce de la venue de Jésus, le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean, chapitre 10, versets 7 à 18).
Jésus appelle Nicodème " le docteur, l’enseignant d’Israël " (Jean, chapitre 3, verset 10).
Gamaliel était un docteur de la loi (Actes, chapitre 5, verset 34).
Nous concluons en insistant sur le fait que si nous voyons quatre ministères, dont le dernier est Pasteur et Docteur (enseignant), nous reconnaissons que certains serviteurs de Dieu sont assurément plus Bergers qu’Enseignants, et que d’autres ont au contraire un ministère beaucoup plus particulier d’Enseignants.
Ce qui est essentiel, c’est que l’Eglise, aujourd’hui, retrouve la plénitude de tous les ministères pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ.
Nous ne sommes pas arrêtés sur la formation des pasteurs et enseignants, parce que nous croyons que ce qui concerne les ministères précédents est également valable pour ce dernier.
Il est souhaitable qu’il y ait, à la base du ministère, une bonne formation de disciple dans une église locale, une participation à la charge d’ancien.
Ceci n’est malheureusement pas souvent possible. Alors une formation dans un centre de formation s’impose.
L’expérience de la majorité des serviteurs de Dieu, suggère un petit commencement sans recherche d’éclat.
Ensuite, le Seigneur, le Chef de l’Eglise, dirigera dans un ministère particulier, en confirmant les ouvertures et les attestations dans telle ou telle direction.
En général, les grands démarrages, précipités, ne vont pas loin.
Jésus a dit : " Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais MOI, Je vous ai choisis, et Je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure… (Jean, chapitre 15, verset 16).
Christ, plénitude des ministères
Ephésiens, chapitre 4, verset 16 : " C’est de LUI, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le Corps (L’EGLISE), bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon l’énergie mesurée à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans l’amour. "
Ce texte est extraordinaire, il nous montre clairement que c’est de Christ, et grâce à tous les liens de Son ASSISTANCE…. que l’Eglise tire son accroissement … et cela spécialement par les ministères que le Seigneur donne à l’Eglise.
Ces ministères viennent de Lui, car LUI les possède tous.
Parce qu’Il les possède tous, Il peut et Il veut les communiquer à des hommes, et ces hommes Il les donne à l’Eglise. Il manifestera ainsi Sa présence dans l’Eglise.
Christ est L’APOTRE par excellence, l’Envoyé du Père, comme nous le voyons si fortement dans l’Evangile de Jean, et affirmé dans Hébreux, chapitre 3, verset 1.
Il est le Prophète annoncé par Dieu à Moïse (Deutéronome, chapitre 18, verset 15), et tout au travers de la révélation de Dieu dans l’Ancien Testament, reconnu par le peuple qui l’entend et voit ses miracles (Jean, chapitre 6, verset 14 et chapitre 7, verset 40).
Il parle encore, et nous révèle le dessein de son Père, par les prophètes (Hébreux, chapitre 1, versets 1 à 3 ; Jean, chapitre 16, versets 12 à 15).
Il est l’Evangéliste, oint de Dieu pour annoncer la Bonne Nouvelle… (Luc, chapitre 4, verset 18), allant de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec Lui (Actes, chapitre 10, verset 38).
Il est Le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean, chapitre 10, versets 11 à 18).
Il est aussi Le Souverain pasteur qui bientôt apparaitra, …
En attendant, Il a établi des hommes comme surveillants, anciens, pasteurs, pour qu’ils paissent le troupeau de Dieu qui est sous leur garde (1 Pierre, chapitre 5, versets 1 à 4 ; Actes, chapitre 20, verset 28).
Il est le Docteur venu de Dieu, qui enseigne ayant autorité, Il est la Parole de Dieu, Il dit les Paroles de Dieu, ses paroles sont esprit et vie (Marc, chapitre 1, verset 22 ; Jean, chapitre 1, versets 1, 14 ; chapitre 3, versets 2 à 34 ; chapitre 6, verset 63).
Dans l’Eglise, l’Esprit de vérité conduit dans la vérité, prenant ce qui est à Christ et nous le communiquant, par les enseignants, les docteurs qu’Il donne à son peuple, gens de sa Maison (Jean, chapitre 16, versets 12 à 15).
Demeurons dans l’enseignement, la doctrine de Christ (2 Jean, chapitre 8, verset 9).
Grâce soit rendue à Dieu pour :
l’unité de la foi,
la pleine connaissance du Fils de Dieu,
l’état d’homme fait,
la mesure de la stature parfaite de Christ (Ephésiens, chapitre 4, verset 13).
A Jésus-Christ soit toute la gloire.
Deux manuels sont prévus, faisant suite à celui-ci.
Nous y préparons :
1. La communion de l’Œuvre avec les églises locales.
2. Qu’est-ce qu’une église locale ?
3. Les ministères dans l’église locale.
4. Les dons de l’Esprit dans l’église locale.
5. L’entrée dans l’Eglise locale.
6. la vie dans l’église locale.
Participez à ces éditions en priant avec nous.
Merci.
A. Burkhardt