Chapitre 2 - Préambule aux dons spirituels
Avant tout, nous devons insister sur le fait que tout croyant qui manifeste un don, reste conscient, libre.
Sous une puissante onction du Saint-Esprit, celui ou celle qui manifeste un don obéira au Seigneur, mais reste libre. On peut se contrôler.
Paul écrit : " Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 32).
Si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 30).
En est-il qui parlent en langue, s’il n’y a pas d’interprète dans l’église, qu’on se taise. "
Ces textes de 1 Corinthiens, chapitre 14 nous montrent clairement que s’il y a dons de révélation, d’inspiration ou de puissance, il n’y pas de contraintes sur l’instrument humain et surtout pas de manifestation de transes faisant de lui un canal passif.
Les médiums spirites et autres agents de la puissance des ténèbres tombent en transes, ils manifestent leurs dons dans une complète inconscience. Ils sont sous la puissance directe des mauvais esprits.
Nous avons besoin du don de discernement des esprits dans nos rassemblements afin de pouvoir arrêter immédiatement et sans hésitation toute manifestation animée d’un autre esprit.
A Corinthe, il y avait du désordre, un manque de discernement, de discipline.
Quand il y a des baptêmes dans le Saint-Esprit, il est possible que des croyants qui ont participé avant leur conversion à des cérémonies païennes, ancestrales, occultes, ont sans le savoir, en eux un ou plusieurs esprits de ténèbres, esprits mauvais, qui ne se sont jamais manifestés d’une façon visible ; le Saint-Esprit venant sur ces croyants, les esprits mauvais s’agitent (ils agitent le croyant), ils peuvent à ce moment-là parler ou pousser des cris.
Au lieu de répondre : Alléluia ! il faut au contraire lier et chasser le ou les esprits afin que le Saint-Esprit prenne directement possession de ceux qui se sont ouverts à la visitation du Seigneur.
Nous devons veiller, à ne pas ajouter foi à tout esprit, mais à éprouver les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu (1 Jean, chapitre 4, verset 1).
L’apôtre Paul avertit les Corinthiens : " Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien " (2 Corinthiens, chapitre 11, verset 4).
Les Corinthiens ont fait de grandes expériences dans le Saint-Esprit, ils ont été comblés, il ne leur manquait aucun don … (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 4 à 7), pourtant ils sont restés charnels (1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 et 2).
Ils reçoivent et supportent fort bien, un autre Jésus, un autre esprit, un autre évangile.
Ayant commencé par l’Esprit, veillons à ne pas finir par la chair (Galates, chapitre 3, verset 3). Le baptême dans le Saint-Esprit, et les dons spirituels, merveilleuses grâces de Dieu répandues pour l’édification du Corps de Christ, ne font pas du croyant un infaillible, un vainqueur pour toujours sans condition.
Non, il faut qu’il y ait une marche selon l’Esprit afin de ne pas accomplir les œuvres de la chair (Galates, chapitre 5, verset 16).
Nous examinerons dans un prochain manuel le fruit de l’Esprit (Galates, chapitre 5, versets 22 et 23.)
On peut aussi avoir une vie sanctifiée sans le baptême dans le Saint-Esprit. Toutefois, les dons de l’Esprit sont nécessaires pour une édification normale du Corps de Christ et pour amener des chrétiens à une vie de plénitude dans l’église locale et dans le monde.
C’est ce que l’apôtre Paul appelle : " La mesure de la stature parfaite de Christ " (Ephésiens, chapitre 4, versets 12 et 13).
Concernant les dons spirituels et l’attitude qu’il faut avoir dans les rassemblements, l’apôtre Paul écrit : " Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré (spirituel), qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 37), et " Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les églises de Dieu " (1 Corinthiens, chapitre 11, verset 16).
Il y a aujourd’hui encore, au sein des églises évangéliques, une théologie contestataire, qui veut ignorer la réalité des dons spirituels pour notre temps.
Ils prennent le texte de 1 Corinthiens, chapitre 13, versets 9 à 10 : " Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons imparfaitement, MAIS QUAND CE QUI EST PARFAIT SERA VENU, CE QUI EST PARTIEL DISPARAITRA. "
Si ce qui est parfait est le canon des Ecritures, alors à la fin du premier siècle, les prophéties ont pris fin, les langues ont cessé et la CONNAISSANCE A DISPARU.
Si la connaissance a disparu, quel genre de connaissance ces théologiens manifestent-ils ?
Nous pensons à deux textes des Ecritures (1 Corinthiens, chapitre 8, versets 1 à 3) : " Nous avons tous la connaissance. La connaissance enfle, mais l’amour édifie. Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas connu comme il faut connaître. Si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de Lui. "
Cette assurance-là, nous l’avons par Christ auprès de Dieu. Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes.
Notre capacité au contraire vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais L’ESPRIT VIVIFIE. " (2 Corinthiens, chapitre 3 ; versets 4 à 6).
" Aujourd’hui, nous voyons au moyen d’un MIROIR, d’une manière obscure… " (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 17 et 18).
Or, le Seigneur c’est l’ESPRIT ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui ? le visage découvert, contemplons comme dans un MIROIR la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. "
Jacques, chapitre 1, verset 22 à 25 : " Mettez en pratique la PAROLE… " Si quelqu’un écoute la PAROLE et ne la met pas pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un MIROIR son visage naturel… celui qui aura plongé les regards dans la LOI PARFAITE. LA LOI DE LA LIBERTE… "
Il paraît clairement d’après ces passages que le miroir, c’est la Parole de Dieu. Même s’il y a encore des passages obscurs, ceci ne nous empêche pas d’être au travers de la révélation reçue, transformés en l’image du Seigneur, de gloire en gloire " …. Mais il s’agit de ne pas être des " oublieux " mais des " mettant en pratique la Parole. "
Verset 12 : " Alors nous verrons face à face. "
Les chrétiens de l’Eglise primitive ont-ils " vu face à face " lorsque le canon des Ecritures fut complet ? Non, ils ont continué, comme nous, à voir " comme dans un miroir. "
" Alors je connaitrai comme j’ai été connu. "
Au moment où l’ensemble des 66 livres des Saintes Ecritures ont tous été écrits, les croyants ont-ils connu, dès ce jour là, comme ils ont été connus ?
Certainement pas. Cette interprétation des Ecritures n’est pas soutenue par l’ensemble de la Parole de Dieu. Par contre, selon l’analogie de la foi, les textes parallèles de 1 Corinthiens, chapitre 13, verset 12 : " alors nous verrons face à face " ; et 1 Jean, chapitre 3, versets 2 et 3 : " Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que, lorsque cela (ou lorsqu’il) sera manifesté, nous serons semblables à LUI, car nous Le verrons tel qu’Il est. "
Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme LUI est pur. " Il s’agit de l’avènement du Seigneur (1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 16 à 18).
Les dons spirituels ont été donnés dans l’Eglise pour toute la période de la grâce, depuis la Pentecôte, descente du Saint-Esprit, jusqu’à l’enlèvement de l’Eglise Corps de Christ, par la puissance du Saint-Esprit.
C’est à ce moment-là que le Saint-Esprit qui est descendu le jour de la Pentecôte, qui est présent aujourd’hui dans l’Eglise, remontera dans le ciel.
Car c’est l’Esprit dans l’Eglise qui retient la puissance de l’iniquité et l’empêche de se manifester pleinement (2 Thessaloniciens, chapitre 2, versets 3 à 8).
Il y aura une guerre dans le ciel, Satan sera précipité sur la terre, avec ses anges ; l’Eglise avec le Saint-Esprit disparaitront de la terre, enlevés au ciel (Apocalypse, chapitre 12, versets 7 à 12 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 15 à 18).
Il y aura de la joie dans le ciel car la puissance du règne de Dieu sera manifestée. Mais malheur et détresse sur la terre, car Satan et les puissances des ténèbres s’y manifesteront pleinement (Apocalypse, chapitre 12, verset 12 ; Luc, chapitre 21, versets 25 et 26).
En attendant l’enlèvement de l’Eglise, vivons dans l’amour de Christ, dans la sanctification, dans la puissance du Saint-Esprit, ses dons, les signes, les prodiges, les miracles, Dieu lui-même appuyant notre témoignage (2 Corinthiens, chapitre 5, verset 14 ; chapitre 7, verset 1 ; 1 Corinthiens, chapitre 2, versets 4 et 5 ; chapitre 4, verset 20 ; Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).
Nous voyons donc que pendant toute la dispensation de la grâce, et de l’histoire de l’Eglise, il y a eu et il y aura toujours des nés de l’Esprit, des bébés spirituels, il y aura toujours de nouvelles églises.
Donc une réaffirmation " des premiers rudiments des oracles de Dieu ", " les éléments de la Parole de Christ " (Hébreux, chapitre 5, versets 12 ; chapitre 6, verset 1; 1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 et 2, sera toujours nécessaire.
Si le fondement n’est pas posé avec sagesse, comment peut-on bâtir dessus sans danger d’effondrement et de mort (1 Corinthiens, chapitre 3, verset 10 ; Ephésiens, chapitre 2, versets 10 à 22).
Si l’église locale est fidèle aux Ecritures, et le disciple ouvert, docile, entièrement disponible, ce qu’il reçu se manifestera pour l’utilité commune et l’édification, particulièrement dans l’église locale.
Il y a diversité de ministères, de services, mais le même Seigneur.
Ici, c’est le Seigneur JESUS, Chef Suprême de l’Eglise, qui est le distributeur. Il donne à l’Eglise, les services, les ministères selon son bon plaisir.
Les uns dans l’Œuvre, ministères itinérants pour l’expansion et l’édification du Corps de Christ et le perfectionnement des saints (Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16).
Le Seigneur par l’Esprit et par prophétie appelle dans l’Œuvre des disciples qui ont déjà un ministère dans l’église locale. Ils partent de l’église locale dans l’Œuvre, envoyés par le Saint-Esprit (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4).
Les apôtres et leurs compagnons d’œuvre, les évangélistes, choisissent et établissent des anciens ayant un ministère pastoral, dans chaque église locale (Actes, chapitre 14, verset 23 ; Tite, chapitre 1, verset 5).
Le Seigneur peut par l’Esprit, mettre dans le cœur d’un disciple l’aspiration à un ministère de surveillant, d’ancien, il sera discerné et établi par imposition des mains, à condition qu’il remplisse les conditions requises par la Parole de Dieu (1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 7 ; 1 Timothée, chapitre 5, verset 17 à 25).
Quant aux diacres, ils sont choisis par l’assemblée (Actes, chapitre 6, versets 2 à 5). Puis établis par l’imposition des mains des apôtres ou leurs compagnons d’Œuvre.
Diversité d’opérations, d’énergie, mais le même Dieu qui opère, énergise, tout en tous. C’est la puissance manifestée par des Actes, l’apôtre Paul dit : " Le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles seulement, mais en puissance (1 Corinthiens, chapitre 4, verset 20), en émanation d’énergies spirituelles surnaturelles, miraculeuses.
L’Eglise de Jésus-Christ devrait frapper d’étonnement le monde incrédule (Actes, chapitre 2, versets 7 à 43).
Cette diversité d’énergies doit surpasser la puissance des ténèbres qui se manifeste dans la magie, l’occultisme, le spiritisme et sous bien d’autres formes encore (Luc, chapitre 10, verset 19).
En Egypte, face à l’énergie miraculeuse manifestée par Moïse, les magiciens eux-mêmes disent à Pharaon : " c’est le doigt de Dieu. "
" Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous " (2 Corinthiens, chapitre 4, verset 7).