Manuels bibliques : " Mes paroles sont Esprit et Vie "

D’après l’évangile de Jean, chapitre 6, verset 63

C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie "

Note de l'éditeur

Tout d’abord, vous serez étonnés de voir tant de textes bibliques dans ces manuels, et encore les mêmes passages mentionnés fréquemment. Nous désirons que nos lecteurs soient imprégnés de la Parole de Dieu.

C’est le désir du Seigneur Jésus lui-même (Jean, chapitre 15, verset 7).

" Que mes paroles demeurent en vous "… ; c’est également l’exhortation de l’apôtre Paul en Colossiens, chapitre 3, verset 16 : " Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment. "

Puissions-nous tous dire avec le prophète Jérémie, chapitre 15, verset 16.

" J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées ; Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur. "

Le lecteur a également réalisé, qu’en limitant nos manuels à 80 pages, nous ne pouvions pas donner un exposé complet des vérités si importantes que nous examinons ensemble.

Nous envisageons d’éditer un cinquième manuel sur la vie des membres de l’église locale, membres du Corps de Christ.

En préparation, nous avons le premier manuel de Théologie Biblique. Il sera intitulé :

LES NOMS ET LES APPELATIONS DE DIEU.

Préface

Il n’y a dans les évangiles qu’une seule mention de l’Eglise.

Le Seigneur Jésus dit : " JE bâtirai MON EGLISE. "

C’est le Seigneur Jésus Lui-même qui bâtit SON église (Matthieu, chapitre 16, verset 18).

Car Elle est son Corps. Il en est La Tête, le Chef Suprême (Ephésiens, chapitre 1, versets 22 et 23 ; Colossiens, chapitre 1, verset 18).

Nous sommes membres de Son Corps (Ephésiens, chapitre 5, verset 30) et nous sommes membres les uns des autres (Ephésiens, chapitre 4, verset 25).

Il n’y a aussi qu’une mention de l’église locale dans Matthieu, chapitre 18, verset 17 : " dis-le à l’église ; et s’il refuse d’écouter l’église…. " Car là ou deux ou trois sont assemblés en mon Nom (ou, pour mon Nom), je suis là, au milieu d’eux. "

L’Eglise que le Seigneur Jésus bâtit est un Corps indivisible.

Nous avons tous été baptisés dans un même Esprit pour former un seul Corps (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 13).

Dans ce texte, nous avons, réunis, les deux aspects de cette unité.

D’une part, tous les " nés de nouveau " unis en un seul Corps, l’Eglise Corps de Christ, et d’autre part tous les enfants de Dieu d’un même endroit unis en un seul corps dans l’église locale.

Chaque chrétien, disciple de Jésus-Christ, doit réaliser qu’il est membre d’un corps local auquel il doit rester uni.

Un membre ne peut pas vivre séparé du corps.

Ce serait mépriser les autres membres, et hors du corps aller au devant de la mort spirituelle. C’est pourquoi il est écrit : N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour (Hébreux, chapitre 10, versets 24 et 25).

C’est dans l’église locale que des ministères se manifestent, se forment et sont établis pour surveiller et paître le troupeau (Actes, chapitre 20, verset 28).

C’est dans l’église locale que les dons spirituels doivent se manifester (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 23).

Ce doit être pour l’édification de l’Eglise (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 26), dans l’ordre et la bienséance (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 40).

Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre mais de paix (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 33).

C’est dans le rassemblement, dans la communion fraternelle, que nous pouvons rechercher la paix avec tous.

Veillez les uns sur les autres afin que nul ne se prive de la grâce de Dieu (Hébreux, chapitre 12, versets 14 et 15).

La première épitre de Paul aux Corinthiens, à partir du chapitre 10 jusqu’au chapitre 16, est centrée sur l’église locale, l’assemblée, le rassemblement des siens.

Déjà au chapitre 10, versets 14 à 22, nous lisons : … " Fuyez l’idolâtrie "… " la coupe de bénédiction, n’est-elle pas la communion au sang de Christ "…

Nous savons que le sang de Christ nous purifie, nous sanctifie… " C’est à dire nous sépare des choses du passé (Hébreux, chapitre 9, verset 14 ; chapitre 13, verset 19).

… " Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion au corps de Christ. " Son corps rompu pour nous sur la croix pour notre salut.  "… nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps " … C’est la communion au Corps de Christ, l’Eglise qui est appelée, " hors de ", pour une marche en avant vers l’éternité de gloire.

" Nous ne pouvons pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. "

La table du Seigneur est le centre du rassemblement, c’est Christ au milieu de nous (Actes, chapitre 20, verset 7 ; Matthieu, chapitre 18, verset 20).

Le chapitre 11 précise encore ce que doit être le rassemblement au nom du Seigneur, l’attitude des frères et des sœurs à la table du Seigneur, l’examen de soi-même dans cette participation.

Les chapitres 12, 13, 14 nous placent au sein de l’assemblée, revêtus de qualifications divines, surnaturelles, diversité des dons, des ministères, des énergies, distribuées comme Il veut, que nous devons vivre dans l’amour.

Chapitre 15 : Christ, dernier Adam, second homme en puissance de résurrection, Esprit vivifiant.

Chapitre 16 : la Communion entre les églises de régions différentes dans l’œuvre du Seigneur en l’attendant. Maranatha.

Voilà pourquoi nous désirons, par ces manuels, aider nos frères dans la foi, et nous pensons spécialement aux églises des pays africains francophones.

Nous aimons répéter : c’est l’heure de l’Afrique, jamais nous n’avons vu et vécu une ouverture si grande à la Parole de Dieu.

C’est l’accomplissement de la prophétie d’Amos. " La faim et la soif d’entendre les paroles de l’Eternel. "

Que ces manuels puissent être une nourriture spirituelle pleine de " vitamines de la Parole de Dieu. "


Introduction

L’église locale est le berceau, le foyer, la famille où doit se développer la diversité des dons, des ministères et des opérations (énergies).

Dès la Pentecôte, les croyants ont été conduits par l’Esprit à se rassembler dans la communion pour la fraction du pain, l’enseignement des apôtres, et la prière (Actes, chapitre 2, verset 42).

1. Le rassemblement pour rompre le pain

Le premier jour de la semaine (Actes, chapitre 20, verset 7) était spécialement désigné pour rendre un culte à Dieu.

On ne va pas " au culte " (comme on ne va pas " à l’église ").

On vient dans l’assemblée pour rendre un culte à Dieu.

Rendre à Dieu, lui redonner ce qu’on lui doit.

Dieu nous a comblés de ses bénédictions, nous a donné toutes choses par-dessus (Matthieu, chapitre 6, verset 33).

En retour, nous allons dans l’assemblée pour Lui rendre grâce, le louer, le célébrer, l’adorer.

Etant des " nés de l’Esprit et baptisés dans le Saint-Esprit ", nous venons l’adorer en Esprit (par l’Esprit-Saint), en Vérité, croyant et mettant en pratique Sa Parole qui est la Vérité.

Ce sont là les adorateurs que Dieu le Père cherche et demande (Jean, chapitre 4, versets 23 et 24).

Ce doit être un rassemblement au nom de JESUS, ou pour son NOM.

C’est pour le glorifier LUI. Alors, il est au milieu de nous (Matthieu, chapitre 18, verset 20).

Nous devons aller l’adorer en poussant des cris de joie, et avec allégresse en Sa Présence, avec des louanges, des cantiques, le célébrant et bénissant Son Nom (Psaumes, chapitre 100).

Nous battons des mains, nous poussons des cris de joie, des cris de triomphe, nous chantons (Psaumes, chapitre 47).

Il est beau de louer l’Eternel, de le célébrer avec des instruments (Psaumes, chapitre 92, versets 2 à 4).

L’Esprit peut aussi nous pousser à danser devant le Seigneur comme l’a fait David (2 Samuel, chapitre 6, versets 14 et 15, 21 et 22).

Si nous nous rassemblons, remplis du Saint-Esprit, ce qui précède nous conduira dans l’adoration.

Nos chants, notre louange seront déjà de l’adoration.

Adorer, c’est rendre un culte à Dieu, c’est lui offrir un sacrifice de louange, le fruit de lèvre qui confessent son Nom (Hébreux, chapitre 13, verset 15 ; Psaumes, chapitre 50, verset 22).

C’est aussi lui montrer notre reconnaissance en Lui rendant un culte agréable, avec piété et avec crainte…. (Hébreux, chapitre 12, verset 28).

S’il y a ce rassemblement, avec la fraction du pain, et que nous rendions notre culte à Dieu, nous devons réaliser qu’il y a un culte constant, journalier, raisonnable, l’offrande de notre corps, de notre vie toute entière en sacrifice vivant, saint, agréable, hors du siècle présent dans une transformation et le renouvellement de notre entendement, (de nos pensées) (Romains, chapitre 12, versets 1 et 2 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 5, verset 23).

Veillons à nos rassemblements, afin que ce ne soit pas pour devenir pires, mais pour devenir meilleurs (1 Corinthiens, chapitre 11, verset 17).

C’est se prosterner devant LUI seul et donner la gloire à LUI seul (Matthieu, chapitre 4, versets 9 et 10 ; Luc, chapitre 24, verset 52 ; Matthieu, chapitre 28, verset 17 ; 1 Corinthiens, chapitre 14, verset 25 ; Apocalypse, chapitre 7, verset 11).

C’est dans ce rassemblement de l’église locale pour rendre un culte au Seigneur, que les dons spirituels doivent tout particulièrement se manifester.

Naturellement, les Anciens y exercent leur ministère pastoral, car s’il y a liberté de manifestations spirituelles, il y a également la soumission aux ministères établis, les deux vont de pair.

Les uns ou les autres parmi vous ont-ils… (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 26), que tout se fasse pour l’édification.

Les Anciens sont des surveillants (Actes, chapitre 20, verset 28).

Il y a parmi eux le don de présidence, qui doit s’exercer avec zèle (Romains, chapitre 12, verset 8).

Ce sont les Anciens qui doivent veiller à ce que tout se fasse avec bienséance et ordre (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 33, 40).

Les croyants membres de l’église locale, doivent obéir à leurs conducteurs et avoir pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte… " (Hébreux, chapitre 13, verset 17).

Se réunir ainsi, c’est rendre gloire à Dieu, l’adorer, Lui rendre grâce par le Nom glorieux de notre Seigneur Jésus-Christ, et en même temps édifier l’église (Hébreux, chapitre 13, versets 15, 20 et 21 ; 1 Corinthiens, chapitre 14, versets 12 et 26).

2. Le rassemblement pour l'édification

La recherche de la connaissance de la Parole de Dieu est nécessaire pour la persévérance et la croissance en Jésus-Christ (Jude, verset 20 ; Actes, chapitre 2, verset 42 ; Ephésiens, chapitre 4, versets 12 à 15). 

Ces rassemblements sont généralement présidés par les Anciens qui doivent être capables d’enseigner (1 Timothée, chapitre 3, verset 2 ; Tite, chapitre 1, verset 9).

Il y aura parmi eux un ou deux enseignants (docteurs) (Actes, chapitre 13, verset 1).

Mais il est souhaitable qu’il y ait également des prophètes, car celui qui prophétise édifie, exhorte, console (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 3 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 5, versets 12 et 13).

Il y aura également des serviteurs de Dieu itinérants, pasteurs et enseignants selon Ephésiens, chapitre 4, versets 11 et 12 ; Actes, chapitre 18, versets 24, chapitre 19, verset 1 ; 1 Corinthiens, chapitre 3, versets 6 à 9 ; Tite, chapitre 3, verset 13 ; 3 Jean, chapitre 5, verset 8).

La Parole de Dieu avertit les Anciens qu’ils ont à veiller sur eux-mêmes, et sur tout le troupeau, … car " il s’introduira parmi vous, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entrainer les disciples après eux " (Actes, chapitre 20, versets 28 à 30).

Nous avons à nous éloigner de certains " hommes qui ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre " … " ils séduisent " … (Romains, chapitre 16, versets 17 et 18).

" Ces hommes là sont de faux apôtres … " (2 Corinthiens, chapitre 11, versets 13, 26).

Des faux frères qui asservissent (Galates, chapitre 2, versets 4 à 5 ; 2 Pierre, chapitre 2, versets 1 à 3).

Des hommes qui se sont détournés de la foi (2 Timothée, chapitre 6, versets 20 et 21). 

Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres. C’est pourquoi nous devons éprouver les esprits (1 Jean, chapitre 2, verset 19, chapitre 4, verset 1).

Dans les réunions d’édification, d’études bibliques, les dons spirituels doivent être en éveil. 

Il faut que l’Esprit soit libre de donner une parole de sagesse, une parole de connaissance, le discernement des esprits ou une prophétie.

Nous devons savoir que l’étude, la méditation de la Parole de Dieu ne doit pas avoir sa source dans la sagesse humaine. Ce doit être l’Esprit qui nous communique ce qui est à Christ (Jean, chapitre 16, versets 13 à 15).

Il faut que notre entendement soit illuminé par le Saint-Esprit, que nous recevions un esprit de sagesse dans sa pleine connaissance (Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18).

La sagesse humaine fait place à la révélation de Jésus-Christ. C’est l’ex-théologien, Saul de Tarse instruit aux pieds de Gamaliel, qui nous le dit.

Il parle par expérience (Philippiens, chapitre 3, versets 5 à 11 ; Galates, chapitre 1, verset 11). 

La Bonne Nouvelle annoncée par le Saint-Esprit (1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5 ; 1 Pierre, chapitre 1, verset 12).

2. Le rassemblement pour la prière

En Israël, il y avait des heures et des rassemblements pour la prière " … à l’heure de la prière "," vers la 6ème heure ", " je priais dans la maison à la neuvième heure " (Actes, chapitre 3, verset 1 ; chapitre 10, versets 9 et 30).

" Un lieu de prière " (Actes, chapitre 16, verset 13). L’Eglise primitive priait (Actes, chapitre 4, versets 23 à 31 ; chapitre 12, versets 5, 12).

L’exemple de l’église de Jérusalem en prière, nous donne une indication concernant leur façon de prier.

Tout d’abord : " Ils élèvent à Dieu la voix, tous ensemble. "

Il y avait une grande unité dans la prière. Ils prient tous ensemble. Ils sont certainement nombreux.

Le pourcentage des participants allant au culte et venant à la réunion de prière est une indication du niveau spirituel.

Un petit nombre indique que l’état spirituel de l’église est bas. Plus les participants sont nombreux, plus le niveau est haut.

" Ils prient Dieu, le Seigneur qui a fait les cieux, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve. Ils prient donc le Dieu Tout Puissant El Chaddaï, révélé en Jésus-Christ.

1) Ils croient que le Dieu Créateur, Elohim, est aussi :

2) Le Dieu qui se révèle Yahweh. Car ils disent " Toi qui as dit ". Il y a révélation, Parole de Dieu. Comment ? par le Saint-Esprit.

3) Ils savent que la révélation nous vient par l’Esprit. " Toute l’Ecriture est donnée par le souffle de l’Esprit (2 Timothée, chapitre 3, verset 16).

4) Mais ils savent également que pour donner la Parole de Dieu, l’Esprit emploie des hommes : " … par la bouche de notre père, ton serviteur David. "

5) Ils reconnaissent que les Ecritures sont la révélation de Dieu et ils citent dans leur prière ce Psaume, chapitre 2, versets 1 et 2.

6) Ils sont conscients que les événements qu’ils vivent sont prophétiques.

7) " Seigneur tu vois ". Ils croient que Dieu voit, qu’il règne au-dessus des événements.

8) " Donne à tes serviteurs "…. Ils demandent l’aide du Seigneur, la puissance d’en haut pour la prédication, le témoignage.

9) " étends ta main … " qu’il se fasse… " Ils sont convaincus de la nécessité de l’intervention de Dieu et croient qu’Il va agir.

10) Ils sont certains que c’est une intervention du Seigneur Jésus qui sera la réponse par des guérisons, des miracles et des prodiges. "

Où en sommes-nous ? Croyons-nous ce que ces disciples de l’église primitive croyaient, vivaient, voyaient !

Dans cette dernière heure, le Seigneur veut remettre en évidence la vie triomphante qu’il a répandue sur l’Eglise naissante le jour de la Pentecôte.

Il existe en de nombreux endroits des réunions de prières transformées en " cellules de prières. "

La difficulté réside dans le fait que ces cellules sont trop souvent indépendantes de toute église locale donc, sans supervision, sans ordre, quelquefois assez fantaisistes.

Nous croyons que les cellules de prières doivent être en communion avec une ou plusieurs églises locales et qu’elles aient un frère, qualifié du Seigneur, pour présider, surveiller et maintenir l’ordre selon la Parole de Dieu.

Nous croyons que la cellule de prières est propice aux manifestations et aux dons du Saint-Esprit parce que les assistants sont moins nombreux, et les nouveaux disciples peuvent plus facilement vaincre leur timidité, leurs craintes pour recevoir une visitation d’en haut.

Insistons maintenant sur le fait que le baptême dans le Saint-Esprit est promis aux disciples du Seigneur Jésus.

S’attendre à recevoir l’Esprit sans s’engager à être son disciple conduirait à un échec spirituel.

Les disciples qui attendaient " la promesse " du Seigneur étaient environ 120 (Actes, chapitre 1, verset 15). C’est sur eux que la puissance d’en haut descend pour en faire des témoins. 

Les disciples

Le disciple est un élève, un apprenti, il est assis aux pieds du Maître pour apprendre de lui et le suivre.

Il diffère de l’étudiant qui, lui, recherche une formation intellectuelle, professionnelle. Il veut réussir. 

Pour l’étudiant, peu importe le professeur ; il l’apprécie ou non, le subit ou en profite, après un an, il aura d’autres professeurs. Son but, c’est de réussir.

Le disciple, lui, est assis aux pieds du Maître de son choix, il l’admire, l’aime, désire le suivre, devenir comme lui.

Le disciple veut apprendre de son maître.

Nous le voyons dans les Evangiles, les disciples posent constamment des questions au Seigneur (Matthieu, chapitre 13, versets 10 à 17).

" Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? "

Le Seigneur leur répond et leur explique le pourquoi de cette façon d’enseigner.

Matthieu, chapitre 15, versets 12 à 20 : " Sais-tu que… Jésus répond

Pierre demande : " Explique-nous. "

Jésus répond : " Etes-vous sans intelligence ? ….

Matthieu, chapitre 17, verset 10 : " Pourquoi les scribes disent que …. 

Verset 17 : " Pourquoi n’avons-nous pas pu ? "

Les disciples doivent apprendre que ce n’est pas avec l’intelligence humaine, mais par l’Esprit qu’ils peuvent comprendre les choses spirituelles. Elles sont cachées à la sagesse d’en bas (Luc, chapitre 10, versets 21 à 24 ; 1 Corinthiens, chapitre 2, versets 9 et 10, 14 et 15).

Les disciples doivent apprendre qu’ils ne peuvent rien par eux-mêmes (Jean, chapitre 15, verset 5 ; 2 Corinthiens, chapitre 3, verset 5).

Les disciples peuvent faire des promesses au Maître, au Seigneur, mais sans la puissance du Saint-Esprit, ils ne peuvent les réaliser (Marc, chapitre 14, versets 31, 50, 72).

Le Seigneur paraît être dur avec ceux qui veulent le suivre, devenir ses disciples (Luc, chapitre 9, versets 57 à 62).

" Le disciple n’est pas plus que le Maître ; mais tout disciple accompli sera comme son Maître " (Luc, chapitre 6, verset 40).

Le Seigneur, le Maître des disciples les enseigne, Il leur fait des promesses :

" Je m’en vais au Père ". " Il vous donnera un autre consolateur, l’Esprit de Vérité " (Jean, chapitre 14, versets 15 à 17).

" Une puissance survenant sur vous " … " Ce que le Père a promis "…

" Le baptême dans le Saint-Esprit " (Actes, chapitre 1, versets 4, 5, 8).

Cette puissance du Saint-Esprit nous sera donnée " selon la mesure du don de Christ " (Ephésiens, chapitre 4, verset 8).

Le disciple doit faire valoir ce qu’il a reçu du Maître, de son Seigneur (Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 30). Il doit mettre au service des autres ce qu’il a reçu (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).

Le disciple doit donner, partager ce qu’il a reçu.

Alors, " Il sera versé dans son sein (Jean, chapitre 7, versets 38 et 39), une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis " (Luc, chapitre 6, verset 38).

Que nous puissions tous dire : " Le Seigneur, l’Eternel, m’a donné une langue de disciple, pour que je sache soutenir par la Parole celui qui est abattu ; Il éveille, chaque matin, Il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples " (Esaïe, chapitre 50, verset 4).

Les témoins

Le baptême dans le Saint-Esprit avec les nouvelles langues (Marc, chapitre 16, verset 17 ; Actes, chapitre 2, verset 4), et les autres manifestations du Saint-Esprit communiquent une certitude profonde.

C’est l’entrée dans une pleine connaissance, une pleine entrée dans le Royaume (2 Pierre, chapitre 1, versets 3, 8, 11).

Le royaume est forcé, les violents (ceux qui se font violence à eux-mêmes par l’Esprit) s’en emparent (Matthieu, chapitre 11, verset 12 ; Galates, chapitre 5, verset 16 ; Romains, chapitre 8, versets 12 à 14).

Le disciple du Seigneur Jésus, celui qui a cru en lui et qui reçoit toutes choses en Lui (Romains, chapitre 8, verset 32), devient un témoin ou un disciple-témoin par la puissance du Saint-Esprit.

Veillons à ne pas négliger un si grand salut et à être emportés loin de sa plénitude. Demeurons des disciples témoins pour lesquels " Dieu appuie le témoignage par des signes, des prodiges et divers miracles et par les dons du Saint-Esprit distribués selon Sa volonté " (Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).

Quand il en est ainsi, le " problème " de l’évangélisation est résolu. Chaque membre de l’église locale est un DISCIPLE-TEMOIN.

C’est lui qui amène des âmes à Christ. Et le Seigneur ajoute chaque jour à l’Eglise ceux qui sont sauvés. C’est ainsi que le nombre des disciples augmente beaucoup (Actes, chapitre 2, verset 47 ; chapitre 4, verset 4 ; chapitre 5, verset 14 ; chapitre 6, verset 7 ; chapitre 8, verset 4, chapitre 9, verset 31).

Témoignage puis rencontre de deux ou trois, ensuite cellule de prière. Alors le Seigneur atteste Sa Parole, et une nouvelle église locale est fondée (1 Thessaloniciens, chapitre 1, versets 4 à 10 ; 2 Thessaloniciens, chapitre 3, versets 1 à 5). 

Soyons tous des disciples-témoins car la nuit vient où personne ne pourra travailler (Jean, chapitre 9, verset 4).


Chapitre 1 - Le baptême dans le Saint-Esprit

JESUS est Celui qui baptise dans le Saint-Esprit (Jean, chapitre 1, verset 33…) c’est la promesse du Père.

Luc, chapitre 24, versets 47 à 49 : " J’enverrai sur vous ce que mon Père a promis… Que vous soyez revêtus de la puissance d’en-haut. "

Actes, chapitre 1, versets 4 et 5 : " Attendre ce que le Père a promis… " " Vous serez baptisés dans le Saint-Esprit. "

Actes, chapitre 1, verset 8 : " Vous recevrez une puissance survenant sur vous, et vous serez mes témoins " C’est une puissance pour le Témoignage.

Actes, chapitre 2, verset 4 : " Et ils furent remplis du Saint-Esprit. "

Ephésiens, chapitre 3, verset 19 : " Que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu ". C’est une vie de plénitude.

Actes, chapitre 4, verset 13 : " Lorsqu’ils virent leur assurance… hommes du peuple…. Sans instruction. "

Actes, chapitre 6, versets 5 à 8, 10 : " Etienne… rempli de force et d’Esprit-Saint…. Plein de grâce et de puissance… Ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait….

Actes, chapitre 4, versets 29 à 31 : … " Seigneur vois… et donne… Étendant Sa main… Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance. "

1 Pierre, chapitre 1, verset 12 : … " Ceux qui vous ont annoncé l’Évangile par le Saint-Esprit … " (VOIR : 1 Corinthiens, chapitre 2, versets 4 et 5 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 1, verset 5).

Actes, chapitre 2, verset 4 : " Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. "

Actes, chapitre 8, versets 17 et 18 : " Lorsque Simon VIT que le Saint-Esprit était donné… "

Actes, chapitre 9, verset 17 : Ananias impose les mains à Saul afin qu’il soit rempli du Saint-Esprit. 

Actes, chapitre 10, versets 44 à 46 : " Le Saint-Esprit descend sur tous. Tous les fidèles circoncis furent étonnés… car ils les entendent parler en langues et glorifier Dieu. "

Actes, chapitre 19, verset 6 : … " Le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. "

Le baptême dans le Saint-Esprit est une expérience visible. Simon vit les baptêmes dans le Saint-Esprit. Ceux qui sont baptisés dans l’Esprit parlent en langues, glorifient Dieu, prophétisent ou manifestent d’autres signes visibles, audibles.

Le signe des langues est le signe normal, mais pas le signe initial unique. Des preuves irréfutables en ont été données.

Après l’expérience du baptême dans le Saint-Esprit, le croyant ne doit pas rester ignorant en ce qui concerne les dons spirituels (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 1). 

" Recherchez avec ardeur les dons spirituels… " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 1). 

" Recherchez avec ardeur les dons les meilleurs " (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 31).

Toutefois, il est important et nécessaire de souligner que la manifestation essentielle qui doit suivre le baptême dans le Saint-Esprit, est une vie remplie du Saint-Esprit (Ephésiens, chapitre 5, verset 18).

Ainsi nous vivrons les réalités de 1 Corinthiens, chapitre 13, l’amour. " Car l’amour est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné " (Romains, chapitre 5, verset 5).

En conclusion, il est bon de préciser que les non-croyants ne peuvent pas recevoir le Saint-Esprit.

" L’Esprit de Vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez… " (Jean, chapitre 14, verset 17).

" Celui qui n’a pas l’Esprit de Christ ne lui appartient pas " (Romains, chapitre 8, verset 9).

" L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître… " (1 Corinthiens, chapitre 2, verset 14).

Pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut naître de nouveau, de l’Esprit (Jean, chapitre 3, versets 3 à 7).

Il faut tout d’abord : " la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. "

Alors seulement on peut recevoir le baptême dans le Saint-Esprit. Mais n’oublions pas que LA RAISON ET LE BUT du baptême dans le Saint-Esprit, c’est : ETRE SES TEMOINS.

L’action du Saint-Esprit

Voyons à la lumière des Ecritures l’enseignement que Dieu nous donne sur l’action du Saint-Esprit dans nos vies.

Nous trouverons dans le Nouveau Testament, d’une part le principe divin et absolu de cette action, d’autre part les expériences variées par lesquelles ce principe est appliqué à la vie des disciples dans l’Eglise Primitive.

a. Les 3 aspects de l’action du Saint-Esprit 

Lorsque, peu de temps avant la croix, le Seigneur Jésus entretient ses disciples de son prochain départ, il leur promet la venue du Consolateur, le Saint-Esprit, en ces termes : " si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point, mais vous, vous le connaissez, car Il demeure AVEC vous, et Il sera EN vous " (Jean, chapitre 14, versets 15 à 17).

La puissance du Saint-Esprit survenant SUR vous (Actes, chapitre 1, verset 8).

Le Saint-Esprit AVEC nous

Il est avec nous pour nous convaincre en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement (Jean, chapitre 16, versets 8 à 11).

Le Saint-Esprit doit être AVEC nous, pour nous pousser à la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ (Actes, chapitre 20, verset 21).

Le Saint-Esprit EN nous

Il sera EN vous. Cette promesse, les disciples la réalisent dans Jean, chapitre 20, versets 21 et 22

Le Christ ressuscité leur apparaît. Il souffle sur eux et leur dit : " Recevez le Saint-Esprit… " Pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut " naître de l’Esprit " (Jean, chapitre 3, verset 5).

Il faut avoir reçu en soi l’Esprit. Car " Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas " (Romains, chapitre 8, verset 9).

Cédant à l’action de l’Esprit AVEC nous, qui nous pousse à recevoir le Sauveur, nous nous donnons à Lui. Nous recevons En nous l’Esprit d’adoption. " Et nous savons dès lors que nous sommes nés de Dieu " : " L’Esprit lui-même rend témoignage à notre Esprit que nous sommes enfants de Dieu " (Romains, chapitre 8, verset 16).

Le Saint-Esprit SUR nous

Avant d’être enlevé au ciel, Christ fait à ses disciples cette nouvelle promesse : " Vous serez BAPTISES du Saint-Esprit dans peu de jours… vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant SUR vous " (Actes, chapitre 1, versets 5 à 8).

Cette nouvelle expérience, réalisée par les disciples dix jours plus tard, fit d’eux des témoins remplis de puissance.

C’est ce baptême dans le Saint-Esprit que les premiers disciples ont reçu le jour de la Pentecôte. Tous les croyants du temps des Apôtres l’ont expérimenté également.

C’est ce que nous allons examiner maintenant, car si l’apôtre Paul nous dit que ce qui a été expérimenté par les Israélites, l’a été pour nous servir d’exemple et a été écrit pour notre instruction (1 Corinthiens, chapitre 10, verset 11), ce qui est exposé dans les Actes des apôtres est encore davantage pour nous, " exemples et instruction. " 

Notre christianisme ayant été emporté loin de ces choses, nous devons y revenir (Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).

b. Les Expériences dans le Saint-Esprit 

Le SAINT-ESPRIT DESCEND SUR LES DISICPLES LE JOUR DE LA PENTECOTE (Actes, chapitre 2)

" Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer " (Actes, chapitre 2, versets 1 à 4).

Dans son premier message, l’apôtre Pierre annonce l’Evangile, rempli de la puissance du Saint-Esprit.

La foule est attirée par le bruit. L’apôtre Pierre annonce avec puissance la Parole de Dieu. il lui indique comment elle peut aussi entrer dans cette vie que connaissent maintenant les disciples : " Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour obtenir la rémission de ses péchés ; et vous recevrez LE DON DU SAINT-ESPRIT. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera " (Actes, chapitre 2, versets 38 et 39).

La promesse était pour eux, le jour de la Pentecôte, les disciples en font l’expérience. La promesse est aussi pour NOUS qui sommes au loin.

 Les juifs qui les entendaient parler en langues, disaient : Ils ont bu, c’est le vin qui les anime. Il devait bien y avoir des émotions parmi eux pour qu’ils pensent qu’ils étaient ivres…. (Je me demande si ceux qui viennent à nos réunions, à nos cultes, ont l’impression que nous avons trop bu, tellement la présence du Saint-Esprit nous anime !)

Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant SUR vous (Actes, chapitre 1, verset 8).

" La promesse est pour vous, et vos enfants, et POUR TOUS CEUX QUI SONT AU LOIN, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera " (Actes, chapitre 2, verset 39).

Parmi " ceux qui sont au loin ", nous sommes heureux de pouvoir rendre témoignage de notre acceptation par la foi de l’expérience vivante de la promesse.

La foi en la doctrine concernant le Saint-Esprit ne nous suffit pas, il faut entrer dans une connaissance vivante et expérimenter la réception du Saint-Esprit SUR nous.

Nous avons réalisé avec beaucoup d’autres que nous ne pouvions plus dire : " Nous n’avons besoin de rien, " croyant avoir tout reçu à notre conversion.

Nous avons accepté la Parole du Seigneur à Laodicée : " Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu… achète de moi, ouvre… J’entrerai… " (Apocalypse, chapitre 3, versets 15 à 22).

Nous avons cru, nous avons ouvert. Il est entré avec la promesse du Père, le Baptême dans le Saint-Esprit.

Cela ne veut pas dire que nous n’avons plus besoin de renouvellement spirituel. C’est encore l’église primitive qui nous le montre.

Actes, chapitre 4, versets 29 à 31. Quelques temps après la Pentecôte, les disciples réunis prient le Seigneur pour que sa Parole soit annoncée avec assurance, et qu’il y ait des guérisons, des miracles et des prodigues…. Quand ils eurent prié…. ils furent tous remplis du Saint-Esprit.

c. La réception du Baptême dans le Saint-Esprit 

1. Après le baptême par immersion

Pierre dit à ceux qui " eurent le cœur vivement touché… Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ. "

Il y a donc repentance et foi, puis le baptême dans l’eau, et après, la réception du baptême dans le Saint-Esprit (Actes, chapitre 2, versets 37 à 41).

2. Le Saint-Esprit descend sur les Samaritains, par l’imposition des mains (Actes, chapitre 8, versets 4 à 17).

Le diacre Philippe est devenu évangéliste, et il est parti chez les Samaritains, prêchant Christ. Sa prédication est accompagnée des signes promis par le Seigneur.

Ils croient au message de Philippe qui leur annonce la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ. Ils ont donc reçu la vie éternelle (Jean, chapitre 3, versets 16 et 36).

Ils sont nés de nouveau (Jean, chapitre 1, versets 12 et 13). Alors Philippe les baptise (Actes, chapitre 8, verset 12).

Nés de nouveau, le Saint-Esprit n’est pas encore descendu SUR eux, mais il est EN eux, en Nouvelle Naissance (Actes, chapitre 20, versets 19 et 20).

Les apôtres qui étaient à Jérusalem, apprenant que la Samarie avait reçu la Parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean.

" Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit " (Actes, chapitre 8, versets 14 à 17).

Ils reçoivent le baptême dans le Saint-Esprit par imposition des mains, et si aucune manifestation n’est mentionnée, il y en a certainement eu, car nous lisons : " Simon VIT que le Saint-Esprit était donné… (Actes, chapitre 8, verset 18).

3. Le baptême dans le Saint-Esprit. Après la conversion et la nouvelle naissance (Actes, chapitre 9, versets 1 à 19).

Saul de Tarse fait une rencontre extraordinaire avec le Seigneur Jésus. Ensuite à Damas, un simple disciple nommé Ananias, envoyé vers Saul par le Seigneur, lui impose les mains, il est rempli du Saint-Esprit, et il est baptisé dans l’eau.

4. Le Saint-Esprit descend chez Corneille comme à la Pentecôte (Actes, chapitre 10).

Le centenier Romain, Corneille, est un homme craignant Dieu. Après une révélation de Dieu, il envoie chercher Pierre.

En l’attendant, il remplit sa maison de parents et d’amis. 

Corneille dit à Pierre : nous sommes tous devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t’a ordonné de nous dire. Pendant que Pierre parlait encore, " le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole. "

Nous remarquons qu’ici la triple action du Saint-Esprit, AVEC, EN, SUR, est simultanée.

Ils écoutent la Parole, l’Esprit est AVEC eux pour les convaincre. Ils ont le cœur ouvert, ils croient ; l’Esprit vient EN eux. Ils sont saisis par le message, le Saint-Esprit descend SUR eux, ils sont baptisés dans le Saint-Esprit. Nous voyons là une effusion de l’Esprit.

Les disciples venus de Jérusalem reconnaissent que le Saint-Esprit est répandu sur les païens, car ils les entendent parler en langues et glorifier Dieu.

Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur.

La promesse du Père, le baptême dans l’Esprit, doit précéder ou être suivi par l’obéissance au commandement du Seigneur Jésus, le baptême dans l’eau, (l’immersion) des croyants (Matthieu, chapitre 28, verset 19).

5. Le Saint-Esprit vient sur les disciples d’Ephèse (Actes, chapitre 19, versets 1 à 7).

Le Baptême dans le Saint-Esprit après un deuxième baptême dans l’eau.

Les disciples d’Ephèse ont été enseignés et baptisés par Jean-Baptiste. Ce sont des croyants, des disciples.

Ils ignorent qu’il y ait un Saint-Esprit, ils ignorent les grandes vérités concernant l’Eglise. 

Paul doit les enseigner sur les vérités élémentaires, les premiers rudiments de la Parole de Dieu et de Jésus-Christ (Hébreux, chapitre 5, verset 12 ; chapitre 6, verset 1).

Puis il les baptise au nom du Seigneur Jésus. Ce n’est qu’après ce deuxième baptême, que Paul leur impose les mains et que le Saint-Esprit vient sur eux, ils parlent en langues et prophétisent.


Le roc et les clés du Royaume

Matthieu, chapitre 16, verset 18 et 19 : " … Sur ce ROC, je bâtirai Mon Eglise… Je te donnerai LES CLEFS du Royaume des cieux. "

De la première déclaration, on a voulu faire de l’apôtre Pierre le premier Pape.

De la deuxième : " LES CLEFS " est à la base de l’infaillibilité papale.

Nous y voyons : " Sur ce roc, " la déclaration de Pierre : " tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant. "

Le Roc, " … approchons-nous de LUI PIERRE VIVANTE… "

Pierre nous dit LUI, JESUS, est la pierre vivante… et nous-mêmes, comme des pierres vivantes, … par Christ … " (1 Pierre, chapitre 2, versets 4 à 6).

Paul de même nous dit : … " Jésus-Christ Lui-même étant la pierre angulaire " (Ephésiens, chapitre 2, verset 20).

Mais alors que signifient ces " clefs " que le Seigneur Jésus a données à Pierre ?

Dans Actes, chapitre 1, verset 8 : Le Seigneur Jésus parle d’un témoignage à rendre :

1) à Jérusalem et en Judée,

2) en Samarie,

3) jusqu’aux extrémités de la terre.

1. à Jérusalem dans toute la Judée, C’EST ISRAEL.

2. dans la Samarie, … CE SONT LES SAMARITAINS.

3. et jusqu’aux extrémités de la terre, CE SONT LES PAIENS, C’EST NOUS.

1. C’est l’apôtre Pierre qui annonce le message de la grâce aux juifs à Jérusalem et en Judée, c’est par son ministère qu’ils sont baptisés dans le Saint-Esprit.

2. C’est Pierre accompagné de Jean, qui imposent les mains aux Samaritains pour la réception du Saint-Esprit.

3. C’est Pierre qui annonce le message du salut chez Corneille et ses amis, des païens qui par son message sont baptisés dans le Saint-Esprit.

Pierre a employé " le pouvoir " des clefs pour ouvrir le Royaume aux juifs, aux Samaritains et aux païens. Dès lors, le Royaume EST OUVERT A TOUS, et pour TOUTE la période de l’Eglise.

Dans l’Apocalypse, aux chapitres 2 et 3, nous avons un message particulier adressé à chacune des sept églises qui sont une image prophétique des églises au travers des siècles.

Puis Jean voit une porte OUVERTE dans le ciel (Apocalypse, chapitre 4, verset 1).

Le ciel est ouvert au-dessus des églises, comme il l’était sur le Seigneur Jésus (Jean, chapitre 1, verset 51).

Aujourd’hui le ciel est ouvert sur l’Eglise, Corps de Christ, et un jour cette Eglise sera là-haut avec Lui, dans le ciel. Ce sera " une grande foule que personne ne pourra compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, de toute langue " (Apocalypse, chapitre 7, verset 9).

Il est vrai que " sa divine puissance nous a donné TOUT ce qui contribue à la vie et à la 

piété ", mais " A CAUSE DE CELA-MEME APPORTEZ TOUTE ESPECE DE ZELE POUR ADMINISTRER PLEINEMENT A VOTRE FOI…. " (2 Pierre, chapitre 1, versets 3 à 5).

Tout est à notre disposition, mais nous devons en prendre possession.

C’est à ceux qui lui appartiennent que le Seigneur dit : " Achète, ouvre " parce qu’il est dehors. C’est par le Saint-Esprit qu’il est en nous.

En promettant l’Esprit, il dit : " Je viendrai en vous " (Jean, chapitre 14, versets 15 à 20). " Le Seigneur, c’est l’Esprit " (2 Corinthiens, chapitre 3, verset 17).

Mais c’est par un baptême dans l’Esprit que le Chrétien est rempli de l’Esprit (Actes, chapitre 2, verset 4), afin qu’il puisse réellement " marcher selon l’Esprit " (Galates, chapitre 5, verset 16).

Il doit dès lors veiller à ne pas l’éteindre (1 Thessaloniciens, chapitre 5, verset 20), en lui résistant (Actes, chapitre 7, verset 51).

Le chrétien doit veiller afin de rester rempli de l’Esprit (Ephésiens, chapitre 5, verset 18). Il doit donc réaliser le besoin constant d’un renouvellement dans le Saint-Esprit (Colossiens, chapitre 3, verset 10 ; chapitre 3, versets 5 et 6).

Avec les Chrétiens de l’église primitive, il doit réclamer ce renouvellement. Dieu répond et à nouveau, le chrétien est rempli de l’Esprit (Actes, chapitre 4, versets 23 à 31).

Si le baptême dans le Saint-Esprit est accompagné et suivi de manifestations des dons spirituels selon Romains, chapitre 12, versets 1 à 8 et Corinthiens, chapitres 12 et 14, n’oublions pas que l’axe, le pivot de toutes ces manifestations doit être l’amour (Romains, chapitre 5, verset 5 ; 1 Corinthiens, chapitre 13 avec le fruit de l’Esprit (Galates, chapitre 5, verset 22).

L’Esprit vivifie (Jean, chapitre 6, verset 63 ; 2 Corinthiens, chapitre 3, verset 6 et l’Esprit vivifiant, c’est Christ (1 Corinthiens, chapitre 15, verset 35).

La plénitude de l’Esprit, sa suprématie en nous GLORIFIE CHRIST. Il nous conduit dans toute la vérité, en prenant ce qui est à Christ, nous le communiquant. Il ne parle pas de Lui-même.

Le Seigneur, c’est l’Esprit, c’est la liberté, c’est notre conformité à Lui (Jean, chapitre 16, versets 12 à 15 ; 2 Corinthiens, chapitre 3, versets 17 et 18).

C’est ainsi que des fleuves d’eau vive couleront de notre sein (Jean, chapitre 7, verset 38), et que, comme de bons dispensateurs des grâces de Dieu, nous mettrons au service des autres le don que nous avons reçu (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).

Nous citons quelques témoignages de serviteurs de Dieu bien connus, qui ont vécu, eux aussi, ce baptême de l’Esprit qui transforma leur vie. Ils sont bien une preuve que ces expériences n’ont pas disparu avec l’Eglise primitive.

Voici la définition du baptême de l’Esprit, que nous donne R. A. TORREY dans son livre : 

" Comment amener les âmes à Christ " :

C’est une opération de Christ, précise et définie, qui ne laisse aucun doute à celui qui en a fait l’expérience.

C’est une opération du Saint-Esprit distincte et différente de son action régénératrice. Il est donc possible d’être né de nouveau par le Saint-Esprit, sans avoir reçu ce baptême du Saint-Esprit.

Ces âmes-là sont sauvées, mais ne sont pas qualifiées pour le service du Seigneur. Ce baptême est toujours donné à ceux qui ont un témoignage à rendre et en vue d’être actif pour le Maître.

Le pasteur William Lachat écrit : " Il serait sage et URGENT de VIVRE cette réalité oubliée avant de chercher à la définir doctrinalement. "

On se rend compte aujourd’hui que la faiblesse des églises se ramène en fait à la peur du Saint-Esprit. Partout, on se retranche derrière un dispositif de défense (instruction, formes actuelles… dogmatique et autre) contre la liberté du Saint-Esprit, contre son action imprévisible, inconfortable et parfois bouleversante pour nos habitudes et traditions.

La peur et le refus du Saint-Esprit, et le repli sur l’institution qui en est la conséquence, s’expliquent par le fait que l’homme dispose de l’institution et la possède….

Tandis que l’événement du Saint-Esprit DISPOSE DE L’HOMME, prétend le subjuguer, l’envahir, le mener, ce qui est certes moins confortable, mais c’est là, la seule sécurité véritable, parce que divine.

L’homme naturel s’insurge contre la présence divine en lui, il refuse de devenir un temple du Saint-Esprit, l’habitation du Christ, il se débat pour rejeter l’intrus, il n’accepte pas sans bataille l’envahissement de l’Esprit, car dit Saint Paul, " la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit et l’homme naturel n’accueille pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles sont pour lui une folie, il ne peut les comprendre car c’est spirituellement qu’on en juge " (1 Corinthiens, chapitre 2, verset 14).

Christ cherchant à occuper le trône intérieur, a affaire à forte partie, au soulèvement du moi, de la raison…. Mais si Son règne et Sa souveraineté finissent par l’emporter, sont enfin acceptés, ce qui est le plan de Dieu, et doit arriver, alors l’âme se détend et respire, elle est libérée, exaucée, accomplie, elle a retrouvé son Bien-Aimé, comme dirait le Cantique des Cantiques, autrement dit son Centre véritable, la réponse parfaite à tous ses soupirs, à ses cris, appels et aspirations.

Les conflits font alors place à " la liberté glorieuse de l’enfant de Dieu. "

Le pasteur W. Lachat écrit encore concernant les dangers dans la recherche du baptême dans le Saint-Esprit : 

Il n’est pas juste de croire qu’il faut atteindre un haut degré de sanctification ou de consécration pour recevoir le baptême dans le Saint-Esprit.

Il résulte de cette conception de vaines luttes, des recherches infructueuses. 

C’est, au contraire, le Saint-Esprit dans sa plénitude, qui conduira dans la sanctification et une vie conforme aux Saintes Ecritures (1 Pierre, chapitre 1, verset 2 ; Jean, chapitre 16, versets 12 à 15).

Des liens ancestraux, oppressions, obsessions, possessions, liens de la puissance des ténèbres peuvent provoquer une lutte et des manifestations psychiques et psychosomatiques, lorsque Dieu veut par le baptême dans le Saint-Esprit prendre toute la place dans la vie des disciples.

Ces luttes ne sont pas provoquées par Dieu, mais ce sont des oppositions de l’ennemi, par ses mauvais esprits qui essayent d’entraver l’action de l’Esprit en prenant toute la place.

Un autre obstacle au baptême dans le Saint-Esprit est l’ignorance quant aux manifestations du Saint-Esprit. Une crainte farouche provoquée par un enseignement niant ses expériences bibliques affirmant que la Pentecôte est un événement historique donné une fois pour toutes, et que dès lors tout croyant en Jésus-Christ est nécessairement baptisé dans le Saint-Esprit.

Si on ne fait pas cette expérience par une recherche fébrile, on ne la fait pas non plus sans le savoir, le sentir, le voir.

La sagesse humaine, avec ses raisonnements, sont opposés aux choses de l’Esprit (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 11 à 15).

Dans nos temps troublés de la fin, au sein d’une confusion doctrinale de plus en plus grande, il est nécessaire d’être instruit sainement dans une illumination et révélation du Saint-Esprit (Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18), concernant l’expérience du baptême et de la plénitude du Saint-Esprit. 

Il est bon de savoir pourquoi l’enfant de Dieu a besoin de cette puissance d’en-haut.

Comment recevoir le baptême dans le Saint-Esprit

Esaïe, chapitre 44, verset 3 ; Joël, chapitre 2, versets 28 et 29.

Nous avons déjà vu les textes qui soulignent que le baptême dans le Saint-Esprit suit ou accompagne la repentance, la foi, la conversion, la nouvelle naissance (Actes, chapitre 2, verset 37 à 41 ; chapitre 8, versets 12, 14 à 17 ; Actes, chapitre 9, versets 17 à 19 ; chapitre 10, versets 4 à 48 ; chapitre 19, versets 1 à 7).

LE BAPTEME DANS LE SAINT-ESPRIT est donné à, ou reçu par :

1. Ceux qui croient

Jean, chapitre 7, versets 38 et 39. Il faut croire en Jésus, avoir soif de plénitude, alors les fleuves de l’Esprit couleront.

Esaïe, chapitre 44, verset 3 : Il faut être croyant, donc de SA race, de SES rejetons pour que SON Esprit soit répandu sur nous.

Ephésiens, chapitre 2, versets 13 et 14 : " En lui, vous avez cru… Vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis… "

Actes, chapitre 2, versets 37 et 38 : " Le cœur vivement touché, repentez-vous… Vous recevrez… " La foi qui implique la repentance. "

2. Ceux qui demandent

(Luc, chapitre 11, verset 13).

Le Père céleste, donne le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. Demandez et on vous donnera. Quiconque demande reçoit.

Jacques, chapitre 4, verset 3 :  " Vous demandez et vous ne recevez pas. … Vous demandez mal. "

Marc, chapitre 11, verset 24 : Bien demander, c’est croire qu’on a déjà reçu, et ensuite on le voit s’accomplir.

3. Ceux qui Lui obéissent

(Actes, chapitre 5, verset 32…) " Le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. "

Romains, chapitre 1, verset 5 : il faut être amené à l’obéissance de la foi.

Romains, chapitre 6, verset 17 : Une obéissance du cœur.

De chers enfants de Dieu ne reçoivent pas, parce qu’ils ont de la peine à obéir avec simplicité de cœur. Ils ont été arrêtés, et ne peuvent pas obéir à la vérité.

Qui les a arrêtés ? Cette influence ne vient pas de Celui qui vous appelle (Galates, chapitre 5, versets 7 et 8).

Une certaine théologie traditionnelle peut vous empêche de croire et d’obéir du cœur à Celui qui vous a promis la puissance d’en-haut (Galates, chapitre 3, verset 14).

Amenez toutes vos pensées captives à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens, chapitre 10, verset 5). Saisissez la promesse. Elle est pour vous. 

Vous pouvez croire et recevoir le Baptême dans le Saint-Esprit. Seul, dans votre chambre, n’importe où.

Vous pouvez le recevoir dans une réunion, pendant la prédication ou pendant que le serviteur de Dieu prie pour que le Saint-Esprit descende.

Vous pouvez le recevoir dans une réunion de prière, dans une cellule de prière, ou une réunion à deux ou trois.

Il n’y a aucun passage biblique qui nous enseigne que nous devons avoir des réunions d’attente du Saint-Esprit : (Dans Luc, chapitre 24, versets 48 à 53 et Actes, chapitre 1, versets 4 à 11), Jésus donne un avertissement le Jour de l’Ascension, il y avait encore 10 jours jusqu’à la Pentecôte.

Il fallait que Jésus monte vers le Père et soit glorifié. Mais quand ces jours furent accomplis, ils furent immédiatement tous baptisés dans le Saint-Esprit.

C’est la naissance de l’Eglise. Jésus est glorifié, Il bâtit son Eglise, n’attendez pas, entrez dans la plénitude de la vie de l’Eglise et des fleuves d’eau vive couleront de votre sein (Jean, chapitre 7, versets 37 à 39).


Chapitre 2 - Préambule aux dons spirituels

Avant tout, nous devons insister sur le fait que tout croyant qui manifeste un don, reste conscient, libre.

Sous une puissante onction du Saint-Esprit, celui ou celle qui manifeste un don obéira au Seigneur, mais reste libre. On peut se contrôler.

Paul écrit : " Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 32).

Si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 30).

En est-il qui parlent en langue, s’il n’y a pas d’interprète dans l’église, qu’on se taise. "

Ces textes de 1 Corinthiens, chapitre 14 nous montrent clairement que s’il y a dons de révélation, d’inspiration ou de puissance, il n’y pas de contraintes sur l’instrument humain et surtout pas de manifestation de transes faisant de lui un canal passif.

Les médiums spirites et autres agents de la puissance des ténèbres tombent en transes, ils manifestent leurs dons dans une complète inconscience. Ils sont sous la puissance directe des mauvais esprits.

Nous avons besoin du don de discernement des esprits dans nos rassemblements afin de pouvoir arrêter immédiatement et sans hésitation toute manifestation animée d’un autre esprit.

A Corinthe, il y avait du désordre, un manque de discernement, de discipline.

Quand il y a des baptêmes dans le Saint-Esprit, il est possible que des croyants qui ont participé avant leur conversion à des cérémonies païennes, ancestrales, occultes, ont sans le savoir, en eux un ou plusieurs esprits de ténèbres, esprits mauvais, qui ne se sont jamais manifestés d’une façon visible ; le Saint-Esprit venant sur ces croyants, les esprits mauvais s’agitent (ils agitent le croyant), ils peuvent à ce moment-là parler ou pousser des cris.

Au lieu de répondre : Alléluia ! il faut au contraire lier et chasser le ou les esprits afin que le Saint-Esprit prenne directement possession de ceux qui se sont ouverts à la visitation du Seigneur.

Nous devons veiller, à ne pas ajouter foi à tout esprit, mais à éprouver les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu (1 Jean, chapitre 4, verset 1).

L’apôtre Paul avertit les Corinthiens : " Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien " (2 Corinthiens, chapitre 11, verset 4).

Les Corinthiens ont fait de grandes expériences dans le Saint-Esprit, ils ont été comblés, il ne leur manquait aucun don … (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 4 à 7), pourtant ils sont restés charnels (1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 et 2).

Ils reçoivent et supportent fort bien, un autre Jésus, un autre esprit, un autre évangile.

Ayant commencé par l’Esprit, veillons à ne pas finir par la chair (Galates, chapitre 3, verset 3). Le baptême dans le Saint-Esprit, et les dons spirituels, merveilleuses grâces de Dieu répandues pour l’édification du Corps de Christ, ne font pas du croyant un infaillible, un vainqueur pour toujours sans condition.

Non, il faut qu’il y ait une marche selon l’Esprit afin de ne pas accomplir les œuvres de la chair (Galates, chapitre 5, verset 16).

Nous examinerons dans un prochain manuel le fruit de l’Esprit (Galates, chapitre 5, versets 22 et 23.)

On peut aussi avoir une vie sanctifiée sans le baptême dans le Saint-Esprit. Toutefois, les dons de l’Esprit sont nécessaires pour une édification normale du Corps de Christ et pour amener des chrétiens à une vie de plénitude dans l’église locale et dans le monde.

C’est ce que l’apôtre Paul appelle : " La mesure de la stature parfaite de Christ " (Ephésiens, chapitre 4, versets 12 et 13).

Concernant les dons spirituels et l’attitude qu’il faut avoir dans les rassemblements, l’apôtre Paul écrit : " Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré (spirituel), qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 37), et " Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les églises de Dieu " (1 Corinthiens, chapitre 11, verset 16).

Il y a aujourd’hui encore, au sein des églises évangéliques, une théologie contestataire, qui veut ignorer la réalité des dons spirituels pour notre temps.

Ils prennent le texte de 1 Corinthiens, chapitre 13, versets 9 à 10 : " Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons imparfaitement, MAIS QUAND CE QUI EST PARFAIT SERA VENU, CE QUI EST PARTIEL DISPARAITRA. "

Si ce qui est parfait est le canon des Ecritures, alors à la fin du premier siècle, les prophéties ont pris fin, les langues ont cessé et la CONNAISSANCE A DISPARU.

Si la connaissance a disparu, quel genre de connaissance ces théologiens manifestent-ils ?

Nous pensons à deux textes des Ecritures (1 Corinthiens, chapitre 8, versets 1 à 3) : " Nous avons tous la connaissance. La connaissance enfle, mais l’amour édifie. Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas connu comme il faut connaître. Si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de Lui. " 

Cette assurance-là, nous l’avons par Christ auprès de Dieu. Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes.

Notre capacité au contraire vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais L’ESPRIT VIVIFIE. " (2 Corinthiens, chapitre 3 ; versets 4 à 6).

" Aujourd’hui, nous voyons au moyen d’un MIROIR, d’une manière obscure… " (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 17 et 18).

Or, le Seigneur c’est l’ESPRIT ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui ? le visage découvert, contemplons comme dans un MIROIR la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. "

Jacques, chapitre 1, verset 22 à 25 : " Mettez en pratique la PAROLE… " Si quelqu’un écoute la PAROLE et ne la met pas pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un MIROIR son visage naturel… celui qui aura plongé les regards dans la LOI PARFAITE. LA LOI DE LA LIBERTE… "

Il paraît clairement d’après ces passages que le miroir, c’est la Parole de Dieu. Même s’il y a encore des passages obscurs, ceci ne nous empêche pas d’être au travers de la révélation reçue, transformés en l’image du Seigneur, de gloire en gloire " …. Mais il s’agit de ne pas être des " oublieux " mais des " mettant en pratique la Parole. "

Verset 12 : " Alors nous verrons face à face. "

Les chrétiens de l’Eglise primitive ont-ils " vu face à face " lorsque le canon des Ecritures fut complet ? Non, ils ont continué, comme nous, à voir " comme dans un miroir. "

" Alors je connaitrai comme j’ai été connu. "

Au moment où l’ensemble des 66 livres des Saintes Ecritures ont tous été écrits, les croyants ont-ils connu, dès ce jour là, comme ils ont été connus ?

Certainement pas. Cette interprétation des Ecritures n’est pas soutenue par l’ensemble de la Parole de Dieu. Par contre, selon l’analogie de la foi, les textes parallèles de 1 Corinthiens, chapitre 13, verset 12 : " alors nous verrons face à face " ; et 1 Jean, chapitre 3, versets 2 et 3 : " Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que, lorsque cela (ou lorsqu’il) sera manifesté, nous serons semblables à LUI, car nous Le verrons tel qu’Il est. "

Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme LUI est pur. " Il s’agit de l’avènement du Seigneur (1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 16 à 18).

Les dons spirituels ont été donnés dans l’Eglise pour toute la période de la grâce, depuis la Pentecôte, descente du Saint-Esprit, jusqu’à l’enlèvement de l’Eglise Corps de Christ, par la puissance du Saint-Esprit.

C’est à ce moment-là que le Saint-Esprit qui est descendu le jour de la Pentecôte, qui est présent aujourd’hui dans l’Eglise, remontera dans le ciel.

Car c’est l’Esprit dans l’Eglise qui retient la puissance de l’iniquité et l’empêche de se manifester pleinement (2 Thessaloniciens, chapitre 2, versets 3 à 8).

Il y aura une guerre dans le ciel, Satan sera précipité sur la terre, avec ses anges ; l’Eglise avec le Saint-Esprit disparaitront de la terre, enlevés au ciel (Apocalypse, chapitre 12, versets 7 à 12 ; 1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 15 à 18).

Il y aura de la joie dans le ciel car la puissance du règne de Dieu sera manifestée. Mais malheur et détresse sur la terre, car Satan et les puissances des ténèbres s’y manifesteront pleinement (Apocalypse, chapitre 12, verset 12 ; Luc, chapitre 21, versets 25 et 26).

En attendant l’enlèvement de l’Eglise, vivons dans l’amour de Christ, dans la sanctification, dans la puissance du Saint-Esprit, ses dons, les signes, les prodiges, les miracles, Dieu lui-même appuyant notre témoignage (2 Corinthiens, chapitre 5, verset 14 ; chapitre 7, verset 1 ; 1 Corinthiens, chapitre 2, versets 4 et 5 ; chapitre 4, verset 20 ; Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).

Nous voyons donc que pendant toute la dispensation de la grâce, et de l’histoire de l’Eglise, il y a eu et il y aura toujours des nés de l’Esprit, des bébés spirituels, il y aura toujours de nouvelles églises.

Donc une réaffirmation " des premiers rudiments des oracles de Dieu ", " les éléments de la Parole de Christ " (Hébreux, chapitre 5, versets 12 ; chapitre 6, verset 1; 1 Corinthiens, chapitre 3, versets 1 et 2, sera toujours nécessaire.

Si le fondement n’est pas posé avec sagesse, comment peut-on bâtir dessus sans danger d’effondrement et de mort (1 Corinthiens, chapitre 3, verset 10 ; Ephésiens, chapitre 2, versets 10 à 22).

Si l’église locale est fidèle aux Ecritures, et le disciple ouvert, docile, entièrement disponible, ce qu’il reçu se manifestera pour l’utilité commune et l’édification, particulièrement dans l’église locale.

Il y a diversité de ministères, de services, mais le même Seigneur.

Ici, c’est le Seigneur JESUS, Chef Suprême de l’Eglise, qui est le distributeur. Il donne à l’Eglise, les services, les ministères selon son bon plaisir.

Les uns dans l’Œuvre, ministères itinérants pour l’expansion et l’édification du Corps de Christ et le perfectionnement des saints (Ephésiens, chapitre 4, versets 7 à 16).

Le Seigneur par l’Esprit et par prophétie appelle dans l’Œuvre des disciples qui ont déjà un ministère dans l’église locale. Ils partent de l’église locale dans l’Œuvre, envoyés par le Saint-Esprit (Actes, chapitre 13, versets 1 à 4).

Les apôtres et leurs compagnons d’œuvre, les évangélistes, choisissent et établissent des anciens ayant un ministère pastoral, dans chaque église locale (Actes, chapitre 14, verset 23 ; Tite, chapitre 1, verset 5).

Le Seigneur peut par l’Esprit, mettre dans le cœur d’un disciple l’aspiration à un ministère de surveillant, d’ancien, il sera discerné et établi par imposition des mains, à condition qu’il remplisse les conditions requises par la Parole de Dieu (1 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 7 ; 1 Timothée, chapitre 5, verset 17 à 25).

Quant aux diacres, ils sont choisis par l’assemblée (Actes, chapitre 6, versets 2 à 5). Puis établis par l’imposition des mains des apôtres ou leurs compagnons d’Œuvre. 

Diversité d’opérations, d’énergie, mais le même Dieu qui opère, énergise, tout en tous. C’est la puissance manifestée par des Actes, l’apôtre Paul dit : " Le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles seulement, mais en puissance (1 Corinthiens, chapitre 4, verset 20), en émanation d’énergies spirituelles surnaturelles, miraculeuses.

L’Eglise de Jésus-Christ devrait frapper d’étonnement le monde incrédule (Actes, chapitre 2, versets 7 à 43).

Cette diversité d’énergies doit surpasser la puissance des ténèbres qui se manifeste dans la magie, l’occultisme, le spiritisme et sous bien d’autres formes encore (Luc, chapitre 10, verset 19).

En Egypte, face à l’énergie miraculeuse manifestée par Moïse, les magiciens eux-mêmes disent à Pharaon : " c’est le doigt de Dieu. "

" Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous " (2 Corinthiens, chapitre 4, verset 7).


Chapitre 3 - Les dons spirituels

" Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance " (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 1).

Il y a de nos jours une grande ignorance quant aux dons spirituels. Certains n’y croient pas, y voyant des manifestations données uniquement pour la naissance de l’Eglise.

Nous l’avons vu dans le préambule. D’autres voient dans les dons spirituels une grâce du Seigneur, amplifiant des dons, des talents naturels, pour un service de Dieu, ou une sagesse humaine sanctifiée. Ou encore une connaissance particulière des Ecritures.

Le don des langues serait une facilité particulière pour apprendre des langues étrangères sur le champ missionnaire.

Dieu veut certainement nous aider dans tous les domaines de la vie chrétienne, mais ce n’est pas cela les dons de l’Esprit.

Nous ne saurions assez le répéter, les dons de l’Esprit sont uniquement des dons surnaturels. La sagesse humaine n’y est pour rien. Cela depuis le jour de la Pentecôte, jusqu’à la fin de la dispensation de l’Eglise.

Nous devons, à l’exemple de Paul, annoncer TOUT le conseil de Dieu sans en rien cacher (Actes, chapitre 20, verset 27).

Les serviteurs de Dieu doivent exhorter les disciples à rechercher avec ardeur les dons spirituels, et aspirer aux dons les meilleurs (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 1 ; chapitre 12, verset 31).

L’amour de Dieu est répandu dans nos cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Romains, chapitre 5, verset 5). Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 7).

Ce sont des dons de grâce qui nous sont donnés, dans et pour le rassemblement des disciples. Romains, chapitre 12, versets 6 à 8, nous enseigne que nous devons les exercer selon l’analogie de la foi, selon la Parole de Dieu.

Ainsi, comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de nous mette au service des autres le don qu’il a reçu (1 Pierre, chapitre 4, verset 10).

Si Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel (Romains, chapitre 11, verset 29), nous ne devons pas négliger le don que nous avons, mais nous devons le ranimer.

Et davantage, si nous sommes au service du Seigneur, nous pouvons communiquer à d’autres quelque don spirituel pour qu’ils soient affermis et que nous soyons encouragés ensemble, Dieu appuyant notre témoignage par des signes, des prodiges et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon Sa volonté (1 Timothée, chapitre 4, verset 14 ; 2 Timothée, chapitre 1, verset 6 ; Romains, chapitre 1, verset 11 ; Hébreux, chapitre 2, verset 4).

Nous allons maintenant examiner chaque don spirituel, mais il est bon d’insister encore sur le fait que les neuf dons sont tous des dons surnaturels (1 Corinthiens, chapitre 12, versets 8 à 10).

Ils sont donnés, chacun en particulier par une opération, une énergie du Saint-Esprit. Il n’y a absolument rien de naturel en eux.

Il n’y a aucune capacité humaine dans les dons spirituels, ils sont uniquement une manifestation de grâce donnée par le Saint-Esprit de Dieu.

Nous verrons que les neuf dons se classent en trois groupes, trois dons de révélation, trois dons de puissance, trois dons d’inspiration. 

Toutefois, l’Esprit agit, opère, énergise dans une grande liberté, sans s’occuper de nos classifications.

Il répond librement aux besoins de l’Eglise, des églises, des croyants, prenant ce qui est à Christ, Chef Suprême de l’Eglise, et nous le communique (Jean, chapitre 16, versets 13 à 15).

D’autre part, Dieu nous a créés à son image, créatures libres. Même dans les manifestations surnaturelles des dons du Saint-Esprit, nous pouvons et devons nous contrôler, car nous restons conscients. Ceci ne nous empêche nullement d’être soumis à l’action du Saint-Esprit.

Au verset 7 du chapitre 12, il est écrit : " Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. "

Puis nous voyons aux versets 8 à 10, neuf dons que nous divisons en trois catégories :

1. Les dons de révélation

a. Une parole de sagesse.

b. Une parole de connaissance.

c. Le discernement des esprits.

2. Les dons de puissance

a. La foi.

b. Le don des miracles

c. Les dons de guérisons.

3. Les dons d'inspiration

a. La prophétie.

b. Le don des langues ou la diversité des langues.

c. L’interprétation.

Verset 11 : " Un seul et même Esprit énergise toutes ces choses à chacun en particulier comme Il veut. "

" Un seul et même Esprit. Le seul même Saint-Esprit de Dieu, Esprit de la Pentecôte est à l’origine de chaque don spirituel.

L’Esprit énergise toutes ces choses. " Le Saint-Esprit a un très grand ministère pendant toute l’histoire de l’Eglise. Il nous est donné pour inspirer, orienter, diriger toutes nos pensées, nos paroles, nos actes. "

" A chacun en particulier ". Dieu prend soin de chaque membre de l’Eglise, de son Corps. Personne ne peut mépriser l’autre, ni le jalouser ou l’envier. Car l’Esprit distribue " comme Il veut. "


Chapitre 4 - Les dons de révélation

A. UNE PAROLE DE SAGESSE.

B. UNE PAROLE DE CONNAISSANCE.

C. LE DISCERNEMENT DES ESPRITS.

Avant de considérer la grandeur des deux premiers dons de révélation, réalisons qu’il ne faut pas les confondre avec la sagesse et la connaissance qu’elles soient humaines ou données par Dieu. Il s’agit ici de dons surnaturels de l’Esprit.

Jacques, chapitre 3, verset 15 nous fait distinguer entre deux sagesses, l’une est d’en haut et l’autre est d’en bas.

1 Corinthiens, chapitres 1 et 2 établissent très fortement l’abîme qui sépare la sagesse de Dieu et la sagesse des hommes.

Le monde avec sa sagesse n’a pas connu Dieu (chapitre 1, verset 21).

Dieu a convaincu de folie la sagesse du monde

Dieu confond les sages (chapitre 1, versets 20 à 27).

L’homme connaît les choses de l’homme avec l’esprit de l’homme qui est en lui (chapitre 2, verset 11).

L’homme naturel, (psychique) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, elles sont une folie pour lui, il ne peut les connaître (chapitre 2, verset 14).

Aussi est-il écrit :

Je détruirai la sagesse des sages, j’anéantirai l’intelligence des intelligents (chapitre 1, verset 19).

Mais le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence des hommes… leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres… (Romains, chapitre 1, versets 21 à 23).

Ils ont l’intelligence obscurcie (Ephésiens, chapitre 4, versets 18 et 19).

Maintenant voyons la sagesse de Dieu.

Nous prêchons Christ crucifié… sagesse de Dieu (1 Corinthiens, chapitre 1, versets 23 et 24).

Nous prêchons la sagesse de Dieu (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 6 et 7).

Des choses …, que Dieu a révélées par l’Esprit (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 9 et 10).

Christ a été fait pour nous sagesse (1 Corinthiens, chapitre 1, verset 30).

Ces passages des Ecritures prouvent que la sagesse humaine est tout à fait en dehors des réalités de la sagesse donnée par une révélation de Dieu.

Sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés (1 Corinthiens, chapitre 1, verset 24).

Dieu nous a donné un esprit de sagesse (2 Timothée, chapitre 1, verset 18).

Prions pour que Dieu nous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance (Ephésiens, chapitre 1, versets 17 et 18).

Le troisième domaine de la sagesse, c’est : " à l’un est donné par l’Esprit :

A. Une parole de sagesse

Il s’agit d’un don surnaturel donné par l’Esprit à un moment particulier, pour un besoin, ou une circonstance spécifique.

1. Dans le ministère du Seigneur jésus

Les Chefs du peuple demandent à Jésus, pour l’éprouver, " Par quelle autorité fais-tu ces choses et qui t’a donné l’autorité pour les faire ? Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. "

Une parole de Sagesse : " Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ? "

Ils ne veulent pas répondre (Marc, chapitre 11, versets 27 à 33).

Jésus répond encore par une parole de sagesse au sujet du tribut à César.

" Jésus leur demanda : de qui est cette inscription ? et il ajoute : rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu " (Marc, chapitre 12, versets 14 à 17).

Jésus donne encore une parabole de sagesse quand on vient condamner la femme adultère : 

" Que celui qui est sans péché, lui lance la première pierre " (Jean, chapitre 8, versets 3 à 11).

Le Seigneur Jésus annonce prophétiquement que le Saint-Esprit parlera en nous. Il mettra en nous une parole de sagesse à laquelle personne ne peut résister ou contredire (Matthieu, chapitre 10, versets 19 et 20 : Luc, chapitre 21, versets 12 à 16).

2. Dans les Actes des Apôtres

Une parole de sagesse est donnée à Jacques pour une direction à donner aux églises. Il dit : 

" Je suis d’avis que…. " mais c’est une parole de sagesse, car les apôtres, les anciens, et les frères peuvent dire : Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous… " et ils citent les paroles de Jacques (Actes, chapitre 15, versets 13, 20, 28 et 29).

Paul devant ses accusateurs donne une parole de sagesse, il dit : " C’est à cause de l’espérance de la résurrection des morts que je suis en jugement. " Cette parole de sagesse provoque la division parmi ses accusateurs, et il est libéré (Actes, chapitre 23, versets 6 à 11).

Nous pouvons aussi dire que le témoignage d’Etienne est rempli de paroles de sagesse (Actes, chapitre 6, verset 10 ; chapitre 7, versets 51 à 60).

3. D’autres témoignages de nos temps

En Amérique du Sud, des missionnaires avaient une forte opposition de la part d’un groupe d’hommes. Ils avaient décidé de faire un barrage sur leur route, afin de pouvoir les tuer.

La femme du serviteur de Dieu a eu une parole de sagesse, elle a dit à son mari : Allons visiter nos amis avant d’aller à la réunion. Cela les obligea à faire un grand détour, mais ils ont été délivrés du guet-apens.

Une missionnaire en Chine voyageait sur mer, quand le bateau a été attaqué par des pirates. Le chef des malfaiteurs entra dans sa cabine et braqua un révolver contre elle. 

La servante du Seigneur lui a dit : toute arme forgée contre moi est sans effet, tel est l’héritage des serviteurs et des servantes de l’Eternel (Esaïe, chapitre 54, verset 17).

Le pirate est sorti de la cabine. Il est revenu plus tard et a dit à la missionnaire, donnez-moi votre montre. Elle lui a répondu : C’est un cadeau du Seigneur Jésus, je ne puis vous la donner.

Il lui a arraché la montre du bras. La servante de Dieu lui a dit : ce n’est pas moi que vous avez volée, vous avez volé le Seigneur Jésus.

Le pirate est parti, mais ensuite il est revenu, et a jeté la montre sur le lit.

Deux paroles de sagesse ont désarmé le malfaiteur.

Un serviteur de Dieu, pendant des persécutions, devait être questionné et expulsé du pays. Le directeur de la sureté nationale et un haut fonctionnaire étaient à ses côtés.

Le soir même, un avion partait pour la France. Deux questions lui ont été posées en même temps.

Il a répondu à la première par une parole de sagesse : " C’est la goutte d’eau qui a fait déborder la coupe ". Cette parole a changé toute la suite de la confrontation.

La deuxième question, qui aurait été préjudiciable, n’a plus été posée. L’expulsion n’eut pas lieu.

J’avais été invité dans une église pour une série de réunions.

J’ai prié pendant plusieurs jours, et aucun message ne m’a été donné par le Seigneur. Le premier soir, sans savoir ce que j’allais dire, je me suis levé pour parler. Je ne savais rien de l’état spirituel de cette église, mais le Seigneur a mis dans ma bouche des paroles de sagesse, car après la réunion, le pasteur est venu me dire que j’avais dévoilé toute la situation de l’église.

Le lendemain ce fût la même chose.

Le pasteur m’a dit : " Etiez-vous derrière la porte quand j’ai été visiter un ménage de notre église ? Vous avez répondu à un grand problème.

Peu après ces chrétiens sont venus me voir dans les larmes pour me dire que j’avais répondu à leur grave problème. J’ai prié avec eux, et ils sont repartis dans la joie.

Je n’ai jamais su de quoi il s’agissait, ni en ce qui concerne l’église ou ce ménage.

L’Esprit avait donné le don d’une parole de sagesse.

B. Une parole de connaissance

Il ne s’agit pas de la connaissance de Dieu qui nous donne la vie éternelle, selon qu’il est écrit " la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, Toi le seul vrai Dieu et Celui que Tu as envoyé Jésus-Christ " (Jean, chapitre 17, verset 3).

Ce n’est pas la connaissance de la Parole de Dieu qu’on acquiert par une méditation et une étude des Saintes Ecritures.

Dans ce domaine, il faut veiller à la connaissance purement intellectuelle.

" La connaissance enfle… "

" Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître " (1 Corinthiens, chapitre 8, versets 1 à 3).

" Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité au contraire vient de Dieu. "

" Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie " (2 Corinthiens, chapitre 3, versets 4 à 6).

Le Saint-Esprit nous conduit dans toute la vérité (Jean, chapitre 16, verset 13). Son onction nous communique toute la connaissance (1 Jean, chapitre 2, versets 20 et 27).

Mais " LA PAROLE DE CONNAISSANCE " est une révélation surnaturelle et spontanée concernant un fait, expérience présente, ou un évènement à venir que Dieu révèle par son Saint-Esprit.

Le Seigneur Jésus a souvent manifesté ce don de parole de connaissance. De Nathanaël, il dit : " Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude " (Jean, chapitre 1, versets 47 à 50). 

A la Samaritaine : " Car tu a eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est point ton mari " (Jean, chapitre 4, verset 18).

Jésus connaissait tous les hommes (Jean, chapitre 2, versets 24 et 25).

Voyons encore d’autres paroles de connaissance que le Seigneur Jésus a dites :

Matthieu, chapitre 9, verset 4 ; chapitre 16, verset 17 ; Marc, chapitre 2, verset 8 ; chapitre 14, versets 13 et 14 ; Luc, chapitre 11, verset 17 ; Jean, chapitre 21, versets 18 et 19.

Dans les Actes des Apôtres, Pierre, chapitre 8, versets 20 à 23 ; Paul, chapitre 27, verset 10, Jean reçoit des paroles de connaissance révélant l’état spirituel des sept églises d’Asie (Apocalypse, chapitres 2 et 3).

Exemples actuels :

Dans un culte, une jeune fille sentit une puissance descendre sur elle. Troublée, elle dit en elle-même : Seigneur, si c’est Toi, donne-moi ta paix.  Le serviteur de Dieu qui présidait le culte dit : Je te donne ma paix. 

La jeune fille ajoute en son cœur : Alors donne-moi ta joie. Le serviteur dit : Je te donne ma joie, et suivent d’autres paroles qui répondent aux besoins de cette jeune fille.

C’est après le culte qu’elle est venue dire ce qui s’était passé en elle.

Une femme, dans une grande détresse, avait acheté un révolver, avec l’intention de tuer son mari, ses enfants, puis elle-même.

Elle passe devant une salle de réunions, elle entend chanter, poussée par la curiosité, elle entre, s’assied au fond de la salle.

Une parole de connaissance est donnée : Dépose ton arme aux pieds du Seigneur (les chrétiens se demandaient ce qu’une telle parole pouvait signifier), mais ils voient une étrangère s’avancer jusqu’à la table du Seigneur, ouvrir son sac et déposer son arme sur la table, tomber à genoux dans les larmes, elle s’est donnée au Seigneur.

Deux amis priaient ensemble. L’un dit à l’autre : Je te vois entouré de chrétiens qui t’accusent et te rejettent, mais ne crains rien, Je suis avec toi, Je suis ta victoire.

Quelques semaines plus tard, tout se passa exactement ainsi.

Lorsque le Seigneur nous donna une propriété pour l’œuvre qu’Il nous confiait, et que nous y sommes entrés, j’ai reçu une parole de connaissance : tu regardes la propriété d’à côté ! Je te la donnerai.

Quelques temps après, elle était vendue. J’ai dit : Seigneur ne m’as-tu pas dit que tu me la donnerais ?

La réponse fut, oui je te la donnerai.

Ceux qui l’ont achetée ont fait de grands aménagements dans l’immeuble et à l’extérieur, puis ils l’ont remise en vente, mais pour un prix très élevé.

Je n’avais rien pour l’acheter. En plus de la parole de connaissance, j’ai eu le don de la foi. J’ai téléphoné au notaire en disant que j’étais acheteur.

Peu de jours après, j’ai reçu une lettre d’une sœur en Christ qui ne savait rien de cette affaire.

Elle avait reçu dans une vision, une parole de connaissance : Ecris au frère B. que je lui donne le château, qu’il ne se préoccupe pas de la question matérielle, Je m’en occupe.

C’est ainsi que quelques semaines après, j’étais invité à un mariage, au repas j’étais assis à côté d’une personne qui me demande si la propriété d’à côté n’était pas à vendre, je lui ai dit que oui, elle l’était.

La sœur chrétienne me demande de sortir un instant, puis elle me demande à quel prix.

Je lui ai dit, et elle m’a dit, je vous l’achète. Ainsi les paroles de connaissance devenaient une grande réalité pour nous. Gloire à Dieu.

En 1970, nous avons eu, ma femme et moi, la conviction que nous devions retourner au Tchad. Nous avons reçu le prix du voyage, en réponse au don de la foi.

Arrivés sur le champ missionnaire, nous passons devant la case d’un ami évangéliste Tchadien.

Je suis allé le saluer. Il était devant sa case, il m’a dit : dans un songe le Seigneur m’a dit que tu arrivais ce matin, mais où est madame, je l’ai vue avec toi ?

Il avait reçu une parole de connaissance. Ma femme n’étant pas venue au Tchad depuis 14 ans.

Nous étions arrivés à destination depuis un quart d’heure, et voici le pasteur qui arrive. Il me dit : Rebecca, ma femme, t’a vu qui arrivait, elle m’a dit : tu peux aller le saluer, il est arrivé.

Plus tard, visitant les églises, un évangéliste me dit en me voyant arriver : Je savais que tu viendrais, et le Seigneur m’a dit de te dire qu’Il te donnerait encore un grand nombre d’âmes. C’est ce qui se passe actuellement.

C. Le discernement des esprits

Il y a trois sortes d’esprits qui peuvent se manifester au sein du peuple de Dieu.

1. Le Saint-Esprit qui nous communique ce qui est Dieu.

2. L’esprit de l’homme dominé par l’âme, les sentiments, le psychisme.

3. Les mauvais esprits se manifestant dans des cas de dépression, obsession, possession, et dans certaines maladies.

Le don de discernement des esprits est un don surnaturel permettant de discerner entre ces trois différentes manifestations.

Il y a tout d’abord le discernement entre ce qui est de l’Esprit de Dieu et ce qui est de l’esprit de l’homme (1 Corinthiens, chapitre 2, versets 9 à 15).

Le discernement des esprits est spécialement donné pour la délivrance de ceux qui sont tourmentés par de mauvais esprits, les obsédés, les possédés, les démoniaques.

Examinons dans les Evangiles, quelques exemples de manifestations de démons dans des êtres humains.

Matthieu, chapitre 9, verset 32 : Un démoniaque muet.

Matthieu, chapitre 12, versets 22 à 23 : Un démoniaque aveugle et muet.

Matthieu, chapitre 15, verset 22 : Un démon qui tourmente cruellement.

Matthieu, chapitre 17, verset 15 : Un esprit lunatique qui fait souffrir, tomber dans le feu et dans l’eau.

Marc, chapitre 1, verset 23 : Un esprit impur qui fait pousser de grands cris et agite avec violence.

Marc, chapitre 5, versets 2 à 12 : Un démoniaque possédé par une légion de démons qui lui font briser les fers, rompre les chaînes. Ils le tourmentent et le rendent fou.

Le discernement des esprits doit conduire à mettre en pratique les signes promis par le Seigneur dans Marc, chapitre 16, verset 17 : " En mon nom, ils chasseront les démons. "

L’apôtre Jean dans sa première épître nous dit que nous sommes dans " la dernière heure ", puis il nous avertit : " Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils viennent de Dieu " (1 Jean, chapitre 2, versets 18 et 19 ; chapitre 4, versets 1 à 6).

Aujourd’hui donc il peut y avoir derrière des paroles comme celles-ci : " Nous sommes des vôtres, " ou " nous sommes avec vous " , des esprits contraires. Nous devons les discerner, ne pas être comme les Corinthiens qui recevaient d’autres esprits et les supportaient fort bien (2 Corinthiens, chapitre 11, verset 4).

Il y a aussi ceux qui prétendent avoir le don de discernement, et qui croient l’exercer en dévoilant des lacunes, des manquements, et en blâmant d’autres chrétiens ; ou les serviteurs de Dieu. Il n’y a rien de spirituel dans cette façon d’agir.

Voici un exemple de discernement des Esprits dans les Actes des Apôtres, chapitre 16, versets 16 à 18.

Une servante, qui était possédée d’un esprit de python et qui devinait, crie, pendant plusieurs jours, derrière les apôtres : " Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. "

Paul ordonne à l’esprit de sortir au Nom de Jésus-Christ et il sortit à l’heure même.

La vérité dans la bouche d’un démoniaque devient du mensonge, de la contrefaçon.

Le discernement des esprits dans les derniers temps

Pendant une Convention chrétienne, les participants avaient une réunion de prières.

Après la prière d’un frère, un serviteur de Dieu n’avait pas pu dire " amen ". Il avait discerné un autre esprit.

Le lendemain, ce serviteur a donné un message sur le Saint-Esprit. Après la réunion, un chrétien est venu lui demander un entretien, c’était celui en qui il y avait " un autre esprit ".

Il a raconté qu’il avait été rempli du Saint-Esprit et de joie, mais que depuis un certain temps, il était tourmenté par un esprit qui le poussait à se jeter dans le canal. Il était saisi par un esprit de suicide.

C’est pourquoi le serviteur de Dieu n’avait pas pu dire amen à sa prière. Le démon a été lié et chassé. Ces deux hommes sont devenus de bons amis,

Certains chrétiens ne croient pas que des croyants puissent être habités par de mauvais esprits. J’ai eu personnellement beaucoup de peine à le croire.

C’est par les expériences faites dans mon ministère que j’ai été obligé de le croire.

Ma première expérience, je l’ai faite en Belgique, je priais pour la délivrance d’un frère, lorsque j’ai entendu le démon parler.

La deuxième fois en France, nous avons vu des démons manifester, dans une croyante, une force surhumaine.

Ensuite ce fut en Calabre, en Italie, où l’esprit d’un mort avait été envoyé dans un chrétien par un médium spirite. L’esprit du mort a parlé. Après plusieurs jours de jeûne et de prière, le croyant a été délivré.

Certains croient aux mauvais esprits, mais ne croient pas que l’esprit d’un mort puisse parler.

Mais Deutéronome, chapitre 18, verset 11, fait la distinction entre : ceux qui évoquent les esprits, et ceux qui interrogent les morts (1 Samuel, chapitre 28, versets 7 à 15).

L’histoire de Saül et la femme d’En Dor.

Je ne peux pas vous citer le grand nombre de démons que nous avons chassés. Nous avons obéi aux ordres du Seigneur (Marc, chapitre 6, verset 7), aux douze, (Luc, chapitre 10, verset 17), et nous croyons et vivons les promesses de Marc, chapitre 16 pour tous ceux qui croient, et qui commence par : En mon nom, ils chasseront les démons.

Sachons aussi discerner les paroles de ceux qui se disent frères et qui ne parlent ni n’agissent par l’Esprit de Dieu, mais qui le font par l’esprit de l’homme.

Un évangéliste, lors d’une rencontre, s’est levé pour rendre témoignage, il a dit : " Je rends grâce à Dieu de ce que j’ai beaucoup souffert pour lui " puis il continuait à se glorifier. Il a fallu lui dire de se taire et de s’asseoir. Il était très fâché, et en colère.

Trois mois plus tard, il venait, la tête basse, confesser qu’il vivait dans le péché. Il y avait eu discernement de l’esprit d’orgueil et de dissimulation.

Il faut non seulement discerner les esprits démoniaques, mais tout esprit qui lutte contre l’Esprit de Dieu (Romains, chapitre 8, versets 5 à 8).

Dans notre ministère, nous avons souvent dû résister à des esprits contraires. Plus d’une fois, c’était de faux ouvriers déguisés en serviteurs de Dieu (1 Corinthiens, chapitre 11, versets 13 à 15). Voir également 2 Pierre, chapitre 2, versets 1 à 3 ; Apocalypse, chapitre 2, verset 2).

Chaque fois que nous avons résisté à de faux ouvriers qui semaient le trouble dans les églises locales, quelques temps après, des preuves visibles à tous, attestaient le discernement des esprits qui avait été donné.

De fausses prophéties d’une part, un agent de la secte Moon, d’autre part, séduction cachant un désir de se procurer des fonds par le mensonge.

Que Dieu donne dans chaque église locale le don de discernement, c’est un besoin pressant dans ces derniers temps de l’Eglise.


Chapitre 5 - Les dons de puissance

A. LA FOI.

B. LE DON DES MIRACLES.

C. LES DONS DES GUERISONS.

Nous sommes assujettis aux lois physiques que Dieu a établies. Mais Dieu demeure le Seigneur du ciel et de la terre (Luc, chapitre 10, verset 21 ; Actes, chapitre 17, verset 24) ; Il fait ce qu’Il veut dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes (Psaumes, chapitre 135, verset 6).

Les dons de Puissance sont donnés pour attester Sa souveraineté par l’Eglise, et par la foi de ceux qui croient (Marc, chapitre 16, verset 17 ; Jean, chapitre 14, verset 12).

Par les dons de puissance, les lois physiques établies par Dieu peuvent être surpassées, même bouleversées.

Dieu l’a déjà fait dans l’Ancienne Alliance, avec Moïse, pour Israël, en Egypte, à la sortie d’Egypte dans le désert, avec Josué dans la conquête de Canaan, avec Gédéon, Elie, Elisée, Esaïe et Ezéchias, Daniel, pour ne citer que ceux-là.

Le Seigneur l’a confirmé dans son ministère à Cana, en marchant sur les eaux, en arrêtant la tempête et calmant la mer, en multipliant les pains, et Il a vaincu la mort (Actes, chapitre 2, versets 22 à 24).

L’Evangéliste Philippe fut transporté miraculeusement du chemin de Gaza à Azot (Actes, chapitre 8, verset 40).

Les portes de fer de la prison se sont ouvertes devant Pierre (Actes 12, verset 10).

L’Eglise primitive priait pour que les dons de puissance se manifestent (Actes, chapitre 4, verset 30).

Les dons surnaturels sont une des preuves de l’apostolat (2 Corinthiens, chapitre 12, verset 12 ; Romains, chapitre 15, verset 19).

Dieu atteste sa Parole par les dons surnaturels, (Galates, chapitre 3, verset 5 ; Hébreux, chapitre 2, verset 4).

Il veut le faire encore aujourd’hui.

A. La foi

" … à un autre, la foi… "

Il ne s’agit pas de la foi que nous devons avoir pour être sauvés (Actes, chapitre 16, verset 31 ; Hébreux, chapitre 10, verset 39 ; Ephésiens, chapitre 2, verset 8).

Ni de la foi sur laquelle nous devons être fondés, affermis (Colossiens, chapitre 2, verset 7), sans laquelle nous ne pouvons être agréables à Dieu (Hébreux, chapitre 11, verset 6).

Dans l’Ancien Testament, nous voyons des actes de foi.

Moïse, par la foi manifeste la puissance de Dieu par les jugements qu’il fait tomber sur l’Egypte, puis en séparant la mer Rouge.

Josué lui aussi, vit les miracles de la foi.

Les sacrificateurs, par la foi, avancent dans les eaux du Jourdain. 

Par des actes de foi, Israël fait le tour des murailles de Jéricho jusqu’à ce que les murailles tombent.

La prière de la foi de Josué demande que, et ordonne : " Soleil, arrête-toi sur Gabaon, et toi lune, sur la vallée d’Ajalon " (Josué, chapitre 10, versets 12 à 15).

Dieu répondit : " Et le soleil s’arrêta, et la lune suspendit sa course… PRESQUE un jour. "

Pourquoi PRESQUE, parce que Dieu voulait répondre à Ezéchias qui demandait que l’ombre recule de dix degrés. Ainsi le " presque " du temps de Josué est devenu, avec les dix degrés, un jour complet (2 Rois, chapitre 20, versets 1 à 11).

La veuve de Sarepta, qui dans un acte de foi, agit selon la parole du prophète, donne le peu qui lui reste, et Dieu multiplie selon ses besoins (1 Rois, chapitre 17, versets 8 à 14).

Voyons maintenant dans les Evangiles :

Le Seigneur Jésus nous montre ce que doivent être pour les disciples les actes de foi. 

Il le fait en particulier lorsqu’il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger ; la foule est là, il n’y a que cinq pains et deux poissons.

Dans les mains de Jésus s’ébauche l’acte de la foi pour la multiplication, il continue dans les mains des disciples (Matthieu, chapitre 14, versets 13 à 21).

Dans ce qui précède, nous avons des manifestations d’actes de foi et de prières de la foi. 

On ne peut parler du don de la foi que depuis la descente du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, à la naissance de l’Eglise, et maintenant jusqu’à l’enlèvement de l’Eglise dans la gloire.

Les Actes des Apôtres, au chapitre 27, nous donnent l’exemple de Paul, qui, sur le bateau qui l’emmène à Rome, manifeste un don de foi.

Tout d’abord, il annonce une parole que Dieu lui a donnée par un ange.

Il comparaitra devant César, et Dieu lui a donné tous ceux qui naviguent avec lui, aucun ne périra (versets 21 à 25). Il sait que tous seront sauvés. Il en fut selon le don de la foi, " tous parvinrent à terre sains et saufs " (verset 44).

Nous avons au travers de l’histoire de l’Eglise de nombreuses manifestations du don de la foi. Nous n’en citerons que deux, au 19ème siècle.

Un grand homme de Dieu, Georges Muller qui, avec d’autres, après une recherche sincère, a découvert les principes bibliques du rassemblement.

Et ceci après une rencontre avec deux chrétiens allemands, Franke et Halle, qui avaient ouvert un orphelinat par la foi, et ne s’adressaient qu’à Dieu seul pour la nourriture de nombreux enfants ainsi que pour leurs besoins.

George Muller de retour en Angleterre, à Bristol, fonda un orphelinat en 1836. Sans rien demander à personne, mais priant dans la manifestation du don de la foi, vit constamment le miracle de la foi.

Un jour, il n’y avait plus d’argent, et aucune nourriture dans la maison. Tous les enfants sont assis à table, devant leurs bols vides. George Muller prie et rend grâce à Dieu pour la nourriture qu’Il leur donne. 

On sonne à la porte, c’est le laitier qui offre du lait, puis c’est le boulanger qui envoie du pain.

Le grand missionnaire Hudson Taylor, fondateur de la mission à " l’intérieur de la Chine, " a vécu, tout d’abord pour lui et sa famille, puis pour des centaines de missionnaires, la marche dans le don de la foi.

Un grand nombre de chrétiens, dans ces derniers temps de la grâce, ont vécu ces réalités du don de la foi.

Je désire citer un exemple, vécu par une chrétienne âgée, toute simple, vivant seule. C’était une femme de prière et de foi.

Ce jour-là, elle était en prière, de jeunes moqueurs passaient devant sa fenêtre. L’un d’eux dit : écoutons la folle qui prie. 

Elle disait : Seigneur, je n’ai plus de pain et je n’ai pas de quoi en acheter, mais je te remercie pour celui que tu vas envoyer.

Ces jeunes se dirent : allons acheter un pain, nous le mettrons devant sa porte et nous nous cacherons, puis nous reviendrons, elle va certainement remercier son Dieu.

C’est ce qu’elle a fait. Les jeunes lui ont crié : Ce n’est pas Dieu, c’est nous. Elle a répondu : " Même si c’était le diable, je remercierais le Seigneur qui a entendu ma prière. "

Nous désirons apporter ici quelques témoignages personnels, vécus pendant nos 46 ans de vie missionnaire.

Le texte des Ecritures, Philippiens, chapitre 4, verset 6, nous a été souligné le jour de notre mariage, pour une vie de LA FOI.

" Ne vous inquiétez de RIEN, mais en TOUTES CHOSES, faites connaître vos besoins à DIEU, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. "

Dieu a TOUJOURS répondu à nos prières, manifestant le don de LA FOI.

Dans le domaine de la nourriture :

Un jour, à midi, ma femme me dit : Je donne le dernier biberon à la petite, il n’y a plus de lait (c’était pendant la guerre 40-45, il n’y avait pas de lait dans les magasins, nous étions au Tchad).

Nous avons remercié Dieu pour le lait qu’Il enverrait pour le prochain biberon. Juste avant l’heure, des missionnaires sont arrivés, ils avaient été se ravitailler à Bangui (600 kms).

Ils nous disent, nous sommes très ennuyés, on a acheté un carton de sauce aux tomates, mais en route quand on a ouvert le carton, c’était du lait en poudre, le vendeur s’était trompé.

Nous, nous avons dit : Merci Seigneur. Nous leur avons acheté le carton de lait. Le bébé a eu son biberon.

Un matin, ma compagne me dit : Nous n’avons rien pour le repas de midi. Il était 8 heures du matin. Par le don de la foi, j’ai remercié le Seigneur pour la nourriture qu’Il nous envoyait.

A 9 heures, un musulman venait nous apporter cent œufs de pintades.

Une autre fois, un épervier laisse tomber un poulet devant notre cuisine, c’était une réponse à notre attente de la foi.

Depuis plusieurs jours, nous n’avons pas donné de viande à nos enfants qui étaient en pleine croissance.

Le don de la foi est donné par l’Esprit, et nous rendons grâce au Seigneur pour la viande qu’Il nous donne. Peu de temps après, un chrétien nous apporte un gigot de mouton.

Dans le domaine matériel :

Nous avions retenu pour notre retour en France, ne sachant pas exactement ce qu’il y avait à notre compte.

Arrivés à Fort-Lamy (Ndjaména), je suis allé à la banque avec le représentant de Air-Cargo.

J’ai demandé mon relevé de compte, il manquait 40000 frs pour payer nos billets. Intérieurement, j’ai crié à Dieu avec le don de la foi. 

Au même instant, une dactylo me donne un avis de crédit de 50000 frs. J’ai pu signer mon chèque et j’avais encore le nécessaire pour notre arrivée à Paris.

A un moment, nous avions une échéance importante à payer en fin de trimestre ; il nous manquait la moitié de la somme. Pendant plusieurs jours, j’ai prié, rien n’arrivait.

Paul dit aux Philippiens, chapitre 4, verset 6 : " … par des prières et des supplications. " Ce sont des supplications que j’ai fait monter vers Dieu, avec le don de la foi, jusqu’au dernier jour.

Le matin du 31 du mois, le facteur nous apporte un virement à notre compte, exactement le montant que nous avions à verser, ce que nous avons fait immédiatement, en faisant monter vers notre Dieu, nos ferventes actions de grâces.

Pendant une retraite de prière, en campagne, on me dit : Il n’y a plus d’eau dans le puits.

J’ai dit : Ce soir nous aurons une réunion de prière pour la pluie. (Il n’avait pas plu pendant plusieurs semaines). Le lendemain, il pleuvait abondamment.

Il a plu pendant trois jours sans arrêt. Nous ne pouvions plus sortir de la maison.

Nous avons eu une réunion de prière. La prière de la foi est montée vers le Seigneur : Merci Seigneur pour le beau soleil que Tu nous donneras demain. Le lendemain matin, la pluie avait cessé, nous avions à nouveau un beau soleil, sans nuages.

Nous pourrions écrire de nombreuses pages sur les réponses du Seigneur, au don de la foi, dans nos prières.

Oui, le don de la foi est encore donné de nos jours, non seulement aux serviteurs de Dieu, mais encore dans les églises locales parmi les disciples.

B. Le don d'opérer des miracles

" … à un autre, le don d’opérer des miracles… "

On pourrait traduire : le don d’énergies de puissances, ou le don d’énergiser des puissances. 

Les expressions grecques ne laissent aucune place pour une capacité humaine. C’est nécessairement un don surnaturel de l’Esprit.

Dans le livre de l’Exode, nous voyons Moïse accomplir, au nom de l’Eternel, des miracles, des prodiges, des énergies de puissances en Egypte, à la mer rouge, dans le désert.

Elie prie, et il ne pleut pas pendant trois ans, il dresse un autel à l’Eternel, il prie et le feu descend, il prie et la pluie tombe, il frappe de son manteau les eaux du Jourdain qui se partagent.

Toute l’histoire d’Israël est remplie de miracles.

Dans les Evangiles, nous trouvons les miracles nombreux du Seigneur Jésus.

Le premier miracle est celui de Cana, l’eau changée en vin (Jean, chapitre 2, versets 1 à 11).

Son dernier miracle sera de remettre l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur venu arrêter Jésus, et qu’un des douze a coupée avec son épée.

Il y a d’abondants miracles dans les Actes des Apôtres : chapitre 2, verset 43 ; chapitre 4, verset 16 ; chapitre 5, verset 12 ; chapitre 6, verset 8 ; chapitre 8, verset 6 ; chapitre 14, verset 3 ; chapitre 15, verset 12 ; chapitre 19, verset 11. Voir Hébreux, chapitre 2, versets 3 et 4).

Comme les autres dons de puissance, le don des miracles s’est manifesté au travers des siècles.

Là encore, nous pourrions citer des centaines d’exemples des temps actuels, qui sont de véritables miracles de Dieu. Nous en citons quelques-uns.

Celui que les chrétiens appellent le frère ANDRE qui, d’abord seul, puis avec ses équipiers, répandent la Parole de Dieu dans les pays de l’Est Européen ; en Asie et en Afrique, vivent des miracles constants. (Lisez ses livres).

Nous avons connu des miracles de délivrances merveilleuses pendant les persécutions et la guerre.

Notre frère l’évangéliste Tchadien Abel Manitha, à genoux devant sa tombe ouverte est délivré miraculeusement par un envoyé de Dieu sous la forme d’un vieillard du Yondo, qui est arrivé dans le camp juste au moment où il allait être martyrisé, il a dit : ne le touche pas, puis il a fait demi-tour et il est parti.

Dans l’initiation du Yondo, on respecte, on écoute les vieillards aux cheveux blancs. On a recherché cet homme, personne ne le connaissait, on ne l’a jamais revu.

Hébreux, chapitre 1, verset 14 : "… les anges…. ne sont-ils pas tous des esprits au service de ceux qui doivent du salut ? "

Abel a été libéré immédiatement. Le Mbang, le chef supérieur du Yondo lui a dit : va-t-en adorer ton Dieu.

Un pasteur enterré vivant, puis affreusement martyrisé, pendant que dans le camp on dansait les danses rituelles… soudain, une " explosion " dans le ciel, tous tombent comme morts ; quand ils se relèvent, la tombe est vide. Le pasteur a été enlevé au ciel.

Nous avons vu de nombreux miracles pendant toute notre vie missionnaire.

Une protection miraculeuse nous entourait. Notre station missionnaire était sur une colline où il y avait des panthères, des hyènes, des serpents, des scorpions et autres bêtes.

Nous étions conscients des dangers qui nous entouraient, mais nous étions là où Dieu nous avait envoyés pour son œuvre.

En panne, en plein désert du Sahara, sur une piste très peu fréquentée à cette époque…. Nous avons prié, notre prière terminée, nous voyons au loin un nuage de poussière, c’était un convoi militaire, ils nous ont remorqués jusqu’à leur camp, ils ont réparé notre voiture.

Une autre fois en pleine brousse, avec six enfants, sur une piste où il passe rarement un véhicule, nous regagnions notre station missionnaire, trois fois en panne pour crevaisons, nous n’avions plus de pneu de rechange.

Normalement, nous aurions pu rester plusieurs jours sans voir un véhicule ; nous avons prié, de suite, nous avons entendu le bruit de moteurs.

C’était un convoi de trois fourgons qui avaient les mêmes pneus que les nôtres. Ils en avaient plusieurs de rechange, ils nous en ont donné un. 

Nous avons pu continuer notre route, trois cents km pour arriver chez nous.

Un de nos filles, qui à ce temps-là avait déjà ses deuxièmes dents, est tombée sur une pierre aigüe, elle a eu la lèvre supérieure coupée, deux dents cassées, le palais fendu.

Nous avons prié, ma femme a lavé les plaies, et a rapproché les deux morceaux de lèvre ensemble avec du sparadrap.

Nous étions en brousse à 60 kms de l’hôpital. Quelques jours après, le docteur passant près de chez nous est venu nous voir. Il nous a dit que le palais était fendu, que c’est grave, qu’on ne pouvait rien y faire, que la lèvre ne se recollerait pas, que c’était trop tard pour y faire quelque chose, et que les deuxièmes dents ne repousseraient pas.

Quelques temps après, il n’y avait plus aucune trace au palais, la lèvre s’est recollée, sans laisser de cicatrices, et les deux dents ont repoussé. Nous avons revu le médecin, il a été très surpris, mais pas nous, nous croyons aux miracles.

J’ai vu un paralytique qu’on a porté à la réunion. Après le message, quand j’ai prié pour les malades, il s’est levé et a couru dans la salle.

Pendant que je prêchais sur le texte de Marc, chapitre 3, versets 1 à 5, j’ai parlé de cet homme qui avait étendu sa main sèche et qui avait été guéri.

Pendant cette prédication, une femme qui avait une main sèche, l’a étendue, elle s’est mise à crier : moi aussi, moi aussi.

Nous avons vu d’innombrables miracles dans notre ministère. Ces derniers temps, nos églises sont nées, parce que comme en Samarie, les gens sont venus, parce qu’ils ont appris et vu les miracles que le Seigneur accomplissait par les mains de ses serviteurs (Actes, chapitre 8, versets 5 à 8).

Nous sommes convaincus que, tant que nous resterons des églises " événement ", le Seigneur continuera son œuvre. Mais dès que ces églises deviendront des églises " institution ", elles seront emportées loin de ce si grand salut, Dieu n’attestera plus (Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4).

Prenons possession de nos possessions (Nombres, chapitre 33, verset 53).

" Nous avons été mis en possession des plus précieuses et des plus grandes promesses (2 Pierre, chapitre 1, verset 4).

Ce sont les violents qui s’emparent du Royaume. Nous devons nous faire violence à nous-mêmes, que notre foi soit vivante, saisissant toutes les promesses de Dieu (Matthieu, chapitre 11, versets 12 à 15 ; 2 Corinthiens, chapitre 10, verset 5 ; Marc, chapitre 16, versets 17 et 18, 20).

C. Le don des guérisons

" À un autre, le don de guérisons. "

La guérison est déjà mentionnée par le Seigneur Jésus le jour de son Ascension (Marc, chapitre 16, verset 18).

" En mon nom… ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris. "

Voyons dans la vie du Seigneur Jésus. Dans Matthieu, chapitre 8, versets 16 et 17 : " …Il guérit tous les malades ". 

C’est une citation du prophète Esaïe, chapitre 53, versets 4 et 5, voir aussi 1 Pierre, chapitre 2, verset 24.

Dans le salut, il y a deux choses, mentionnées dans les passages des Ecritures ci-dessus. Premièrement, le salut de notre âme, le pardon de nos péchés, deuxièmement, la guérison de notre corps.

Selon Matthieu, chapitre 8, versets 17 et 18, il est certain qu’il s’agit de guérisons physiques.

Dans le Nouveau Testament, sur 90 passages mentionnant la guérison, il n’y a que 5 textes qui présentent spécialement des maladies spirituelles.

Ce sont : Matthieu, chapitre 13, verset 15 qui cite Esaïe, chapitre 6, versets 9 et 10.

Jean, chapitre 12, versets 40 et 41 qui cite Esaïe, chapitre 61, versets 1 et 2.

Actes, chapitre 28, versets 25 à 27 qui cite Esaïe, chapitre 6, versets 9 et 10.

Hébreux, chapitre 12, versets 12 et 13 qui cite Esaïe, chapitre 35, verset 3.

Les 85 autres citations mentionnent des maladies physiques. Vous pouvez ainsi voir l’importance de don des guérisons.

A l’un est donné, par le même Esprit, le don des guérisons. Ce don s’est manifesté dans l’église primitive, et dans tous les siècles de l’histoire de l’Eglise.

Nous en citerons quelques exemples.

Dans les évangiles, il y a de nombreuses guérisons. Nous ne pouvons toutes les énumérer ici.

Les Actes des apôtres nous présentent toute une longue liste de guérisons, depuis la première au chapitre 3, versets 1 à 3, jusqu’aux dernières, chapitre 28, versets 7 à 10.

Quelques exemples d’attestations de la guérison au travers des siècles :

Ceux qui manifestaient un don de guérison et ceux qui en parlent :

2ème siècle : Justin martyr, Irénée de Lyon. Euzèbe de Césarée.

3ème siècle : Tertulien et Hippolyte de Rome. Alexandre d’Alexandrie.

4ème siècle : Jean Chrysostome, Martin de Tours. Grégoire de Naziange.

5ème siècle : Grégoire le Grand.

6ème siècle : Sainte Geneviève.

7ème siècle : Saint Eloi en Gaule.

8ème au 11ème siècle : On parle beaucoup de l’onction d’huile selon Jacques, chapitre 5, pour la guérison des malades.

11ème siècle : Bernard de Clairvaux, lui, a un don de guérison.

12ème siècle et les siècles suivants, des Rois ont été des Rois Thaumaturges, faisant des miracles de guérisons.

13ème siècle : On signale des guérisons chez les Vaudois du Piémont.

14ème siècle : Vincent Ferrier, en Espagne et en France a des guérisons très nombreuses, paralytiques, sourds, aveugles.

16ème, 17ème siècle : Les dons du Saint-Esprit se répandent parmi les Cévenoles en Ferance et les Huguenots en Hollande.

18ème siècle : Grignion de Montfort avait de nombreuses guérisons. Wesley d’abord et ensuite les premiers Méthodistes avec lui priaient pour les malades. Ils ont vu de magnifiques exaucements de guérisons. Le pasteur Oberlin était aussi un fervent croyant en la guérison divine.

19ème siècle : En Ecosse, dans l’église du pasteur Edward Irwing, en commençant par la famille Campbell, se manifestèrent des dons de guérisons, de glossolalie et de prophétie.

Nombreux sont ceux qui s’ouvrent aux réalités de l’action du Saint-Esprit.

20ème siècle : 

Dès le début de ce dernier siècle de la grâce de l’Eglise, suite au réveil du pays de Galles en Grande-Bretagne, et à Los-Angeles aux Etats-Unis d’Amérique, le Seigneur a remis en évidence le don des guérisons dans les églises s’ouvrant aux réalités de la Pentecôte, et par le ministère de nombreux Evangélistes.

Dès 1956, d’une façon toute particulière, le Seigneur a élargi mon ministère en me conduisant à imposer les mains aux malades selon Marc, chapitre 16, versets 17 à 20 ; 1 Corinthiens, chapitre 12, versets 7 à 11 et Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4.

Des tumeurs ont disparu, des aveugles ont vu, des sourds ont entendu, des paralytiques ont marché et toutes sortes de maladies ont disparu.

Nous avons commencé en France, puis en Algérie, au Tchad, au Centrafrique, au Cameroun en particulier. Maintenant encore, sur le champ du Centrafrique, où il y a une visitation de Dieu, nous voyons de nombreux miracles de guérisons. Nos frères Africains sont maintenant employés par le Seigneur pour manifester les dons spirituels, y compris le don des guérisons.


Chapitre 6 - Les dons d'inspiration

A. LA PROPHETIE.

B. LE DON DES LANGUES.

C. LE DON D’INTERPRETATION.

Les dons d’inspiration sont des manifestations surnaturelles données par le Saint-Esprit.

C’est saisi par le Saint-Esprit que des croyants baptisés dans le Saint-Esprit reçoivent L’INSPIRATION ; c'est-à-dire, des paroles données par le souffle de Dieu.

Il est écrit que toute l’Ecriture est donnée par inspiration, par le souffle de l’Esprit.

Comme Dieu a soufflé de son Esprit dans les narines de l’homme, c’est ainsi que le Seigneur Jésus a envoyé le Saint-Esprit sur ses disciples.

Pierre dit que c’est poussé par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé.

Jean nous dit que nous devons avoir des oreilles pour entendre ce que l’Esprit dit aux églises.

Donc, aujourd’hui encore, le Saint-Esprit parle et Il le fait en soufflant, en inspirant des hommes et des femmes de Dieu. (2 Timothée, chapitre 3, verset 16 ; Genèse, chapitre 2, verset 7 ; Jean, chapitre 20, verset 22 ; 2 Pierre, chapitre 1, verset 22 ; Apocalypse, chapitre 2, verset 7).

L’église primitive manifeste sa foi dans le prophétisme lorsqu’elle dit dans sa prière (Actes, chapitre 4, verset 25) :

" Seigneur…. C’est Toi qui as dit " (C’est Dieu qui parle).

" Par le Saint-Esprit " (Dieu parle par l’Esprit, donc par inspiration).

" Par la bouche de notre père, ton serviteur David " (Dieu parle par prophétie).

A. Le don de prophétie

" … à un autre, LA PROPHETIE… "

Le don de prophétie est un don supérieur.

1 Corinthiens, chapitre 14, versets 1 à 5

" … Désirez avec ardeur les dons spirituels, surtout à celui de prophétie. En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Eglise. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Eglise reçoive de l’édification. "

La prophétie est une forme miraculeuse de la parole, comme il y a une forme miraculeuse dans les actes de foi, de guérison et des miracles.

C’est un miracle dans le domaine de la parole. La prophétie est un message, donné par action directe du Saint-Esprit.

Le don de prophétie n’est pas le fruit d’une réflexion humaine ou d’une résolution humaine. C’est une contrainte directe du Saint-Esprit, qui pousse un homme ou une femme à dire les paroles de Dieu.

Dire une parole du Saint-Esprit, c’est très sérieux. Et on ne prophétise pas sans être certain que ce soit le Saint-Esprit qui donne lui-même la parole.

C’est une parole qui vient directement du Seigneur et celui ou celle qui prophétise peut s’étonner des paroles qui sortent de sa bouche par l’inspiration du Saint-Esprit.

Mais dans l’assemblée, quelqu’un saura que ces paroles lui seront adressées, ou les événements qui suivront, attesteront que ces paroles étaient un message de Dieu.

Le message prophétique peut s’adresser à une personne. 

Prenons un exemple, (Actes, chapitre 21, verset 10).

AGABUS dit : " Voici ce que déclare le Saint-Esprit. " Il s’adresse à une personne, à l’apôtre Paul. La prophétie peut s’adresser aussi à une compagnie de personnes (Actes 13, verset 4).

Là, il s’agit des anciens, c’est une prophétie très typique. 5 serviteurs sont là, servant le Seigneur dans leurs ministères, priant et jeûnant. 

" Le Saint-Esprit dit : " Mettez-moi à part… " Il parle à la 1ère personne. C’est une seule phrase donnée par prophétie. Comment le Saint-Esprit a-t-il dit cela ?

Le Saint-Esprit a parlé par un des 5 hommes qui étaient là. Il y avait à Antioche des prophètes et des docteurs. Et un des prophètes a donné cette prophétie en disant : … " Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’Œuvre à laquelle je les ai appelés. "

C’était vraiment le Seigneur qui parlait par le Saint-Esprit.

Une prophétie peut aussi annoncer un évènement à venir (Actes, chapitre 11, versets 27 à 30).

Agabus se lève et annonce par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute la terre.

Et elle arriva sous Claude (Empereur romain). 

Plusieurs personnes en 1939 dans des réunions en entendu une prophétie annonçant une grande guerre.

Les prophéties, en général, s’adressent à quelqu’un dans l’assemblée, ou c’est un message spécial qui concerne le groupe qui est là réuni, ou encore un message ayant une portée plus grande pour le peuple de Dieu en général.

L’Esprit Saint donne des messages directement pour l’édification de l’église, parce que la prophétie édifie, exhorte, console.

Dans Actes, chapitre 21, verset 8, nous voyons que Philippe avait 4 filles qui prophétisaient.

Philippe était un homme rempli de l’Esprit-Saint ; la prophétie était donnée par ses filles lorsque le Saint-Esprit les saisissait. Le Saint-Esprit pouvait les saisir dans le rassemblement comme ailleurs. Comme il le voulait.

Le don de prophétie procède d’une action directe du Saint-Esprit. Elle doit être contrôlée, afin que l’on soit certain que la prophétie vienne de l’inspiration du Saint-Esprit, et que c’est sous sa puissance que la prophétie est donnée.

Les anciens qui sont là jugent, discernent (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 29).

" Pour ce qui est des prophètes, que 2 ou 3 parlent, que les autres jugent. " Ce verbe grec signifie discerner. 

Si un autre a une révélation, que le 1er se taise.

Vous pouvez tous prophétiser successivement afin que tous soient instruits, que tous soient exhortés.

Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.

Dans Actes, chapitre 13, versets 1 à 4, lorsqu’il y a eu cette prophétie concernant Barnabas et Saul, les frères ont continué de jeûner et de prier pour voir si la prophétie était véritablement du Saint-Esprit.

S’il y a une prophétie dans une assemblée, les anciens doivent discerner si c’est du Saint-Esprit, parce qu’il peut y avoir des prophéties qui naissent dans l’imagination des frères ou des sœurs ; au commencement, la prophétie peut être juste et à la fin, c’est la pensée de celui ou de celle qui prophétise.

Il faut arrêter et discerner ce qui est de la chair ou de l’imagination humaine. Il faut examiner toutes choses ; retenir ce qui est bon. Ceci est aussi vrai pour la prophétie (1 Thessaloniciens, chapitre 5, verset 21).

Si un autre a une révélation, que le 1er se taise. Il est possible qu’un frère se lève sous l’impulsion du Saint-Esprit et donne une prophétie, et qu’un autre ait une révélation, alors le premier doit se taire.

1 Corinthiens, chapitre 14, versets 29 à 32 : Si c’est vrai pour les prophètes, c’est aussi vrai pour le don de prophétie.

Vous comprenez qu’il faut que ce soit le Saint-Esprit qui ait la prééminence dans le rassemblement, sinon il y aurait des difficultés parmi les chrétiens qui manifestent un don et qui doivent donner la place à un autre qui se lève, et qui donne une prophétie.

Il doit se plier aux enseignements de l’Ecriture. Si un autre se lève, poussé par le Saint-Esprit, le premier doit se taire.

Il faut pouvoir dire que c’est sous l’autorité du Saint-Esprit, que l’Assemblée ait le discernement pour dire : Oui, il s’est levé, nous sommes convaincus que c’est par le Saint-Esprit. Et à ce moment là, on se soumet. 

C’est ça le don de prophétie, et nous devrions toujours l’avoir dans nos assemblées.

Désirez avec ardeur les dons spirituels, SURTOUT LE DON DE PROPHETIE, afin de vivifier l’enseignement donné par les Enseignants.

On a des Enseignants qui le sont par le Saint-Esprit (quoique ce ne soit pas toujours le cas). Ils enseignent la doctrine, ils doivent approfondir les croyants dans les Ecritures. Eux aussi édifient (Ephésiens, chapitre 4, versets 12 et 13).

Nous pouvons dire que lorsqu’un message prophétique est donné, c’est très solennel, et que celui qui doit le donner le fait en tremblant, se disant : Je vais parler, poussé par le Saint-Esprit, et donner un message venant du Seigneur. Il y a une contrainte du Saint-Esprit qui oblige le prophète à parler, sinon, il est malheureux.

A ce moment-là, il y a dans l’Assemblée, une attestation de l’ESPRIT. S’il n’y a pas cette attestation, les anciens doivent intervenir. Mais ce n’est pas parce que c’est tellement solennel, tellement grand, tellement délicat, que nous devons craindre et nous abstenir.

Dieu donne discernement concernant ce don spirituel, établi pour tout le temps de l’Eglise jusqu’à la Parousie.

Soumettons-nous à la Parole de Dieu, qu’Il nous éclaire et nous dirige dans ses dons de l’Esprit-Saint.

Le don de prophétie peut conduire celui qui a ce don dans un ministère de prophète. Mais le don n’est pas nécessairement un ministère.

On peut recevoir un don de prophétie à un moment précis, pour un besoin précis, sans être prophète pour cela. Obéissons à la parole du Seigneur et recherchons avec ardeur les dons du Saint-Esprit, surtout celui de prophétie.

Pendant le mouvement du Saint-Esprit parmi les jeunes du Sud du Tchad, il y a eu plusieurs visions prophétiques et des prophéties.

Une vision prophétique annonçait que le responsable de tout le mouvement des jeunes (environ 3000) resterai seul. Il y avait une rivière à traverser, là il fut abandonné, son adjoint partait d’un autre côté. Tout s’est accompli selon cette vision.

Une prophétie annonçait que le mouvement du Saint-Esprit au Tchad se répandrait au Centrafrique. Pendant que j’étais absent, des jeunes désirèrent de descendre au Centrafrique, croyant voir la bénédiction s’y répandre. Il n’en fut rien, ce n’était pas le moment.

Neuf ans plus tard, le responsable du mouvement au Tchad est descendu à Bangui. Il n’a tenu qu’une seule réunion, donnant son témoignage de l’action du Saint-Esprit au Sud du Tchad.

Des jeunes ont été touchés. Ils se sont réunis dans un bois pour prier et s’humilier. Ils ont été baptisés dans le Saint-Esprit, ont parlé en langue et ont prophétisé. Ils ont été chassés de leur église. Un feu était allumé, mais est resté sous la cendre.

Peu de temps après, nous arrivions à Bangui, certains que c’était le Seigneur qui nous y envoyait. Nous avons commencé avec quelques jeunes, (pas ceux mentionnés ci-dessus), le feu d’une visitation de Dieu s’est enflammé. La prophétie donnée 10 ans avant s’accomplissait pleinement.

Une autre prophétie, donnée par un évangéliste du Tchad (8 ans auparavant), disait entre autres : " J’ai encore beaucoup d’âmes à te donner. " Nous le voyons s’accomplir, déjà plus de 3000 âmes ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur. Il y a également de nombreuses guérisons et délivrances.

La prophétie donnée au Tchad, attestée au Centrafrique, nous a été confirmée par une prophétie au Bas-Zaïre, dans une église isolée.

Une vision prophétique, et une prophétie donnée pendant notre séminaire en janvier 1984, indiquent un dessein de Dieu dans ce qui se passe au Zaïre actuellement.

B. Le don des langues

Nous arrivons au point culminant de notre étude sur les dons spirituels.

D’une part, c’est le don qui arrive en fin de liste, et c’est le don le plus discuté.

Ceux qui, dans l’Eglise chrétienne, discutent la question des dons spirituels disent que le don des langues est le don le moins important.

Certains l’appellent le don inférieur. C’est extraordinaire que ce soit le plus discuté. Pourtant nous disons que tout ce qui vient de l’Esprit de Dieu est tellement supérieur à tout ce qui est humain.

Lisons 1 Corinthiens, chapitre 14, versets 2, 3, 4 ; la pensée initiale du parler en langues est : " Celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend. " Le parler en langue, c’est donc parler à Dieu.

Certains disent : Parler en langues, c’est partir en mission là où il y a des langues difficiles à apprendre et Dieu qualifie pour apprendre très rapidement la langue du Pays. Nous avons connu des missionnaires très qualifiés pour l’étude des langues.

Être qualifié, recevoir une sagesse pour l’étude des langues, ce n’est pas le don des langues. 

Celui qui parle en langue parle à Dieu et non pas aux hommes. Les hommes ne le comprennent pas.

Exceptionnellement, certaines manifestations du don des langues sont comprises des hommes.

Ce fut le cas le jour de la Pentecôte. Nous connaissons deux jeunes filles françaises, mais d’origine arménienne, qui ne croyant pas au don des langues, ont entendu un don des langues en arménien, et l’interprétation était exacte. Ces jeunes chrétiennes ont été convaincues de la véracité du don.

Un professeur italien entend, dans un culte, une prière d’actions de grâces dans un italien académique. A la sortie du culte, il a salué et parlé en italien avec le chrétien qui avait loué Dieu en langues. Ce dernier lui a répondu : parlez-moi en français, je ne comprends pas ce que vous me dites. Le professeur lui a répondu : vous avez pourtant loué Dieu dans un italien parfait.

Un pasteur a arrêté une chrétienne qu’il avait entendue, de loin, prier en langues. Il n’y croyait pas. Ce pasteur est allé le lendemain s’asseoir à côté d’elle. Il a entendu cette sœur prier en grec ancien, celui employé dans le Nouveau Testament. Cette chrétienne ne connaissait aucune langue étrangère.

Ces exemples démontrent la véracité des dons spirituels dans ces derniers temps de l’Eglise. Toutefois, ces expériences peuvent donner de l’assurance à ceux qui se posent des questions.

Dieu a fait un grand miracle en Russie par le parler en langues.

Un évangéliste avait été autorisé à aller en Russie prêcher l’Evangile, à une condition : que ce soit les autorités russes qui fournissent l’interprète.

Il a eu comme interprète une femme très endoctrinée et convaincue dans l’enseignement de Staline.

A un moment, cette femme lui crache au visage et lui dit : j’en ai assez d’entendre des âneries, puis elle s’en va. 

L’Evangéliste désemparé crie à Dieu pour qu’Il intervienne. Pendant qu’il priait, il se met à parler en langues.

Quand il ouvre les yeux, tout étonné, il voit des centaines de personnes s’approcher en pleurant sur leurs péchés. Il avait prêché en russe, sans le savoir, et des âmes se convertissaient.

Dieu a donné ce don des langues, à ce moment-là, pour que les gens comprennent et soient sauvés.

Une telle expérience est rare.

Les langues sont malheureusement quelquefois provoquées. Si elles se manifestent ainsi, c’est simplement une excitation psychique.

Chercher premièrement le don des langues avant le baptême dans le Saint-Esprit n’est pas scripturaire. 

On prie pour le baptême dans l’Esprit et l’Esprit s’exprime par notre voix en langues. C’est pourquoi le Seigneur a aussi donné diversité de ministères.

Les Anciens, dans l’église locale, sont des surveillants (Actes, chapitre 20, versets 28 à 30).

Ils sont là pour discerner quels sont les esprits qui animent ceux qui sont dans l’assemblée. On ne peut ajouter foi à tout esprit ; il faut éprouver les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu (1 Jean, chapitre 4, verset 1).

Paul exhorte les Corinthiens, à ne pas recevoir un autre esprit que Celui qu’ils ont reçu (2 Corinthiens, chapitre 11, verset 4).

Car si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile.

L’esprit est dans une exaltation devant Dieu. Mais l’intelligence est stérile.

La Parole dit : " Que faire donc ? Je prierai par l’Esprit. Mais je prierai aussi avec mon intelligence. " On priera en langues, mais il y aura aussi d’autres prières.

Il ne peut y avoir que cela. Je chanterai par l’Esprit, et je chanterai aussi avec l’intelligence.

Il y a des chants en langues. Il y a des cantiques spirituels en langues. Des paroles en langues sur une mélodie céleste. 

Mais on ne doit pas seulement chanter en langue. Mais on ne devrait pas non plus chanter seulement des chants de nos recueils, sans jamais avoir ces autres manifestations.

Il faut le contrôle du Saint-Esprit. Que ce ne soit pas toujours nos cantiques préférés que nous demandions ou que nous chantions.

Il y a des chants qui sont des chants de l’Esprit. Dans certains passages, il est parlé des cantiques spirituels (Ephésiens, chapitre 5, verset 19 ; Colossiens, chapitre 3, verset 16).

Il y a trois façons de chanter dans l’Assemblée. Des chants que nous appelons des cantiques, des psaumes que les juifs chantaient, et qui existent encore dans les Eglises officielles, et que nous chrétiens évangéliques avons mis de côté : c’est une erreur.

On devrait encore chanter les psaumes. Et il y a des cantiques spirituels. Pourquoi rejeter les uns, mépriser les autres ?

Mettons en pratique toute la Parole de Dieu. Généralement les cantiques spirituels sont des cantiques en langues. En principe ils devraient être interprétés en langue connue.

Des cantiques spirituels peuvent être donnés par l’Esprit dans la langue connue. Nous avons reçu des cantiques spirituels, inspirés dans un culte, directement en français.

Nous avons connu une sœur qui ne chantait pas très juste. Quand elle recevait un chant par l’Esprit, elle le chantait en langue d’une façon merveilleuse puis le chantait de même en français.

Nous devons nous incliner devant la Parole de Dieu. " Je chanterai aussi avec l’intelligence… autrement, si tu rends grâces par l’Esprit, comment répondra-t-il Amen ! à ton action de grâce, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ? Tu rends, il est vrai, d’excellentes actions de grâces, mais l’autre n’est pas édifié " (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 15 à 17).

Mais si je peux m’unir en esprit au parler en langues, et qu’ensuite, il y a l’interprétation, alors l’âme s’épanouit devant Dieu.

Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous… Qui dit cela ? C’est l’apôtre Paul. Mais il dit aussi autre chose. Il dit : Je parle en langue plus que vous tous, mais dans l’église, j’aime mieux dire 5 paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue. C’est la sagesse du Saint-Esprit.

L’apôtre Paul n’est pas négatif. Il dit : Moi, je parle en langue plus que vous tous.

Mais il est apôtre : il exerce son ministère d’église en église, et plutôt que d’y aller pour parler en langue, il préfère profiter de son passage pour les édifier, et fortifier leur foi. Voilà l’équilibre.

Dans 1 Corinthiens, chapitre 14, versets 20 à 25, l’apôtre Paul nous exhorte à être des hommes faits à l’égard du jugement (discernement). Puis il cite une prophétie d’Esaïe, chapitre 28, versets 9 et 10 : " A qui veut-on enseigner la Sagesse ? C’est précepte sur précepte…règle sur règle… un peu ici, un peu là. "

Israël est dans la tradition, sous les préceptes et des règles (c’est ce que le Seigneur Jésus reproche aux pharisiens et aux scribes qui annulent la Parole de Dieu au profit de la tradition " (Matthieu, chapitre 15, versets 3 à 9).

Versets 11 à 13 : " Oui certes, c’est par des lèvres balbutiantes et des langues étrangères qu’Il va parler à ce peuple, lui qui leur avait dit : Voici le repos, laissez reposer l’accablé ! Voici le calme !

Mais ils n’ont pas voulu écouter. Alors Yahweh leur parle ainsi : " règle sur règle, précepte sur précepte… " (Version de Jérusalem).

" Ces choses leur sont arrivées pour nous servir d’exemples et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles " (1 Corinthiens, chapitre 10, verset 11).

… " Il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples " (Actes, chapitre 20, verset 30).

" De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes "… Je les combattrai avec l’épée de ma bouche " (Apocalypse, chapitre 2, versets 15 et 16).

De nos jours, le Seigneur combat les contradicteurs (1 Corinthiens, chapitre 11, verset 16).

" … si quelqu’un l’ignore, qu’il l’ignore " (version de Jérusalem : S’il l’ignore, c’est qu’il est ignoré " (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 37 et 38).

En conclusion l’apôtre Paul, en citant Esaïe, chapitre 28, versets 9 à 13, lie cette prophétie au don des langues, en disant : " Par conséquente, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants. "

Nous ne voulons pas annuler la prophétie d’Esaïe, ni son accomplissement, le don des langues.

" Je désire que vous parliez tous en langues " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 5

Mais " … celui qui parle est un barbare pour moi " (1 Corinthiens, chapitre 14, verset 11).

De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’église que vous cherchiez à en posséder abondamment. "

" C’est pourquoi, que celui qui parle en langue PRIE pour avoir le don d’interpréter (1 Corinthiens, chapitre 14, versets 12 et 13).

1 Corinthiens, chapitre 14, versets 26 à 33, nous enseigne que faire dans nos rassemblements. Concernant le parler en langues, nous lisons : " En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour et que quelqu’un interprète ; s’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise dans l’église, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. "

Dans les églises " du plein Evangile " ou " charismatiques ", en général, il y a au minimum un interprète.

Si la réunion dure longtemps, il peut y avoir, après un long intervalle, plusieurs fois les deux ou trois qui parlent en langue, avec interprétation.

Nous croyons certainement aux dons spirituels. Mais nous devons reconnaître que dans la majorité des cas de parler en langue, nous entendons " un message " et non une interprétation.

Il est certain que ceci peut provenir du fait que trop souvent, " nous ne savons pas ce qu’il nous faut demander dans nos prières ".

Alors le Saint-Esprit, qui sonde les cœurs, connaît les besoins de chacun. 

L’Esprit, alors, intercède pour nous par des soupirs inexprimables, des prières en langue par exemple. Le Seigneur alors par l’Esprit répond à nos soupirs par un message (Romains, chapitre 8, versets 23 et 26).

" Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises " (Apocalypse, chapitre 2, versets 7, 11, 17, 28 ; chapitre 3, versets 6, 13, 22).

Dieu parle par Sa Parole (Jean, chapitre 17, verset 17). Et l’Esprit nous conduit dans toute la vérité. Il nous annonce les choses à venir, Il prend ce qui est à JESUS et Il nous l’annonce (Jean, chapitre 16, versets 13 et 14).

C. Le don d'interprétation

" … à un autre… L’INTERPRETATION DES LANGUES ".

L’interprétation des langues est une nécessité, afin que l’église soit édifiée, et que les croyants puissent également participer à l’onction du Saint-Esprit qui se manifeste au milieu d’eux. Leurs Amens et Alléluias deviennent alors une harmonie dirigée par l’Esprit.

Il faut le don d’interpréter dans le rassemblement sinon il faut se taire.

Nous ne devons pas confondre interprétation et traduction. Il n’est jamais parlé de don de traduction. La traduction doit être au maximum littérale. A quelque chose près, de la même longueur que le message a traduire.

Pour l’interprétation, il s’agit d’un exposé très court ou plus long que la langue. Il n’y a pas de traduction littérale en général.

L’interprétation peut également être une contemplation donnée par celui ou celle qui a prié en langue. 

Nous avons eu deux interprétations très spéciales. L’une était une contemplation de la déclaration dans l’Apocalypsede Jean, chapitre 4, verset 6. Une définition de la mer de verre.

La seconde était une contemplation et un exposé du fleuve qui sort du trône de Dieu et de l’agneau (Apocalypse, chapitre 22, verset 1). Nous étions tous transportés dans la louange et l’adoration.

Demandons à Dieu de manifester davantage le parler en langue parlant des merveilles de Dieu (Actes, chapitre 2, verset 11). Une manifestation de l’Esprit, c’est aussi " glorifier Dieu " (Actes, chapitre 10, verset 46).

En conclusion, réalisons que c’est DIEU QUI ENERGISE TOUT EN TOUS… (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 6 et c’est LE MEME ESPRIT QUI ENERGISE TOUTES CES CHOSES, LES DISTRIBUANT A CHACUN COMME IL VEUT (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 11).

Le baptême dans le Saint-Esprit nous est donné pour que nous disciples du Seigneur, nous soyons des témoins, avec une bonne mesure, serrée, secouée, qui déborde de notre sein.

En sorte que nous soyons remplis de toute la plénitude de Dieu, et que Dieu soit glorifié dans l’Eglise, dans toutes les générations, (la nôtre aussi) aux siècles des siècles (Actes, chapitre 1, verset 8 ; Luc, chapitre 6, versets 40 et 38 ; Jean, chapitre 7, versets 38 et 39 ; Ephésiens, chapitre 3, versets 19 à 21).

Hébreux, chapitre 2, versets 1 à 4 : Nous devons veiller, surtout dans ces temps de la fin, de ne pas être emportés loin des choses que nous avons entendues….

Comment échapperons-nous si nous négligions un si grand salut ?

" Annoncé par le Seigneur, confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges et divers miracles, et par LES DONS DU SAINT-ESPRIT, distribués SELON SA VOLONTE " (Romains, chapitre 11, versets 33 à 36).

O profondeur de la richesse, de la sagesse de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles… C’est DE LUI, PAR LUI et POUR LUI, que sont toutes choses. A LUI la gloire, dans tous les siècles ! AMEN !

Les serviteurs de Dieu, Anciens d’une église locale ayant la surveillance du troupeau et la responsabilité de la paître, (Actes, chapitre 20, verset 28) doivent rechercher avec ardeur les dons les meilleurs et aspirer aux dons de révélation, la parole de sagesse, la parole de connaissance, le discernement des esprits.

Toutefois, les dons ne sont pas donnés aux seuls serviteurs de Dieu, chaque chrétien peut être baptisé dans le Saint-Esprit, sans ministère et qualifications particulières, mais disponible et sensible aux manifestations du Saint-Esprit, comme l’Esprit lui-même le veut (1 Corinthiens, chapitre 12, verset 11).

Pendant une réunion de l’église, un frère ou une sœur peuvent recevoir une parole de sagesse ou de connaissance répondant à un besoin d’un participant, ou à un besoin général.

Lorsqu’un des dons de révélation est donné, les chrétiens remplis du Saint-Esprit recevront une attestation intérieure, un amen, par le Saint-Esprit, et les anciens discernent et reçoivent assurance par le même Esprit.